Ecrit le 19 septembre 2018
Parcoursup
Le Figaro Etudiant du 12/09 : Un milliardaire indien souhaite embaucher douze personnes pour faciliter le quotidien de sa fille lors de ses quatre années d’études à l’université de St Andrews, en Écosse. Il s’agit de la troisième plus ancienne université au monde après celles d’Oxford et de Cambridge.
L’étudiante logera dans une propriété de luxe achetée spécialement par la famille, plutôt que d’être logée à la même enseigne que les autres étudiants, dans l’université. Elle pourra compter sur un personnel dévoué comportant, entre autres, un valet, un chauffeur privé, une femme de chambre et trois gouvernantes. La femme de chambre, « joyeuse et énergique », devra « assurer la liaison avec les autres membres du personnel, aider au toilettage, à la gestion de la garde-robe et aux achats personnels », détaille l’annonce publiée par l’agence de recrutement Silver Swan. Elle promet pour toutes ces tâches un salaire annuel de 30.000 livres sterling (33.700 €) à chaque employé.
La plupart des milliardaires ne font pourtant pas leurs études au Royaume-Uni. Les gens les plus riches de la planète ont été formés aux États-Unis. Ils sont ainsi 1.906 « super riches » (fortune supérieure à 30 millions de dollars) à être passés par les rangs de l’université d’Harvard, dans le Massachusetts. Plus globalement, les dix universités qui ont formé le plus de riches se trouvent toutes aux États-Unis et la seule qui sort du lot dans le top 20 est Cambridge, 18e, en Angleterre.
Petite sauterie
LeFigaro.fr du 15/09 : Depuis plusieurs semaines, la City ne parlait que de la soirée des anciens employés londoniens de Lehman Brothers organisée pour les dix ans de la faillite de la banque d’affaires américaine. L’invitation émanait d’un ex-chef du service fixed income à Lehman, désormais chez Citigroup. Environ 200 personnes étaient attendues. Prix de la soirée : 70 livres (80 euros) par personne. Des rassemblements similaires devaient se tenir à New York et Hongkong.
Les organisateurs de la sauterie londonienne ont cherché à rester le plus discret possible devant les polémiques nées quand la rumeur de l’événement s’est répandue. Le numéro deux du Labour, John McDonnell, l’a qualifié d’« absolument écœurant après une décennie d’austérité ». « C’est particulièrement honteux dans le contexte où tant de gens ont perdu leurs emplois ou leurs logements pour contribuer à renflouer ces banquiers à l’origine de la crise financière, ainsi que pour les pompiers, policiers et autres fonctionnaires dont les salaires ont été limités par les gouvernements conservateurs », a ajouté le politicien issu de l’ultra-gauche.
Le Royaume-Uni est toujours soumis à un régime strict d’austérité pour réduire le déficit public, dix ans après le sauvetage des banques comme Lloyds ou Royal Bank of Scotland grâce à des dizaines de milliards d’euros injectés par l’État.
Dix ans après la crise, les banquiers n’ont toujours pas bonne presse en Grande-Bretagne. Ils sont vus comme des irresponsables avides sans scrupule.
L’anniversaire défraye aussi la chronique théâtrale. La pièce La Trilogie Lehman, du dramaturge italien Stefano Massini, narre la saga des frères Lehman de leur arrivée en Amérique depuis l’Allemagne au milieu du XIXe siècle, à la chute de l’icône de Wall Street en 2008. Elle se joue à guichets fermés au National Theatre de Londres.
Migrants
Le Canard enchaîné du 12/09 : réagissant au démantèlement de Grande-Synthe (Nord), d’où 500 migrants ont été virés, le maire écolo de la ville, Damien Carême, déclare : « ce type d’opération est régulièrement organisé, depuis des mois, par la préfecture . Chaque fois, on recommence. Je n’arrête pas de demander la mise en place de structures pérennes de mise à l’abri. »
En fait de « structures pérennes », le Figaro (8/9) signale que, « à la recherche de places, l’Etat toque à la porte de l’Église pour héberger les migrants ». Soixante-dix kurdes irakiens venus de Grande-Synthe vont ainsi être logés par le diocèse de Lille. Pendant un mois.
Glyphosate
Huffingtonpost.fr du 14/09 : dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 septembre, les députés ont voté contre l’amendement proposé par l’élu LREM François-Michel Lambert, proposant d’inscrire dans la loi l’interdiction du glyphosate d’ici 2021, à l’occasion de l’examen du projet de loi alimentation et agriculture. 35 députés ont voté pour, 42 contre.
Le député des Bouches-du-Rhône n’a pas caché sa déception, demandant « au gouvernement et à la profession agricole d’agir pour gagner la bataille contre le glyphosate ». Ce n’était pas le seul amendement proposant cette interdiction qui était examiné ce soir. Mais porté par un membre de la majorité, il était celui qui avait le plus de chances d’aboutir.
Produits dérivés
LePoint.fr du 14/09 : L’Élysée lance officiellement sa boutique en ligne ce week-end en proposant à l’achat 56 produits made in France, de la simple carte postale au bracelet en or. Les fonds récoltés devraient servir à la rénovation du château, mais l’engouement n’est pas encore au rendez-vous et sur les réseaux sociaux, les internautes se sont amusés à détourner les produits de la présidence.
L’Élysée a décidé de surfer sur la vague du second degré en proposant à la vente des tee-shirts brodés de deux expressions d’Emmanuel Macron : « Poudre de perlimpinpin » et « Croquignolesque ».
Les internautes ont retenu d’autres petites phrases du chef de l’État, qui devraient plaire un peu moins à la présidence. Le journaliste Jules Grandin a ainsi créé son propre tee-shirt avec la phrase « Les gens qui réussissent (et ceux qui ne sont rien) ». Sur un autre de ces faux modèles, on peut lire l’expression « Un pognon de dingue », prononcée par le président il y a quelques mois à propos des minima sociaux. Enfin, le faux tee-shirt « Gaulois réfractaire » devrait ravir les amateurs d’Astérix et Obélix.
La présidence a fait appel à des marques françaises comme Le Slip français, l’Atelier Paulin et Duralex, augmentant naturellement les prix : les tee-shirts coû-tent 55 euros, les bracelets en or 250 euros et le lot de trois verres 16 euros.
Bilan gonflé
LeJDD.fr du 14/09 : Donald Trump conteste le bilan officiel de l’ouragan Maria, qui a touché Porto Rico en septembre 2017. « 3.000 personnes ne sont pas mortes », a-t-il écrit sur Twitter. Il accuse les démocrates d’avoir artificiellement gonflé les chiffres. Le président américain, qui martèle depuis des mois que ses équipes ont fait « un travail fantastique » dans ce territoire américain, est critiqué pour la gestion de cette catastrophe, qui a laissé de terribles stigmates sur l’île, coupant en de nombreux endroits l’eau, l’électricité, le téléphone et les routes.
« Lorsque j’ai quitté l’île, APRES que la tempête a frappé, ils avaient entre 6 et 18 morts », a écrit Donald Trump, affirmant, au mépris des études publiées depuis la catastrophe, que ce bilan n’avait pas augmenté significativement depuis. Les tweets présidentiels ont suscité des réactions outrées chez ses adversaires politiques et une véritable gêne dans son propre camp : « Il n’y aucun raison de remettre en cause ces chiffres », a lâché, mal à l’aise, Paul Ryan, président républicain de la Chambre des représentants.