Ecrit le 21 janvier 2009
Farinia veut devenir un pôle de regroupement dans la forge
Farinia est le groupe auquel appartient la FMGC (fonderie et mécanique générale castelbriantaise).
Farinia, spécialisé dans la fonderie, la forge et le moulage, cherche à obtenir le soutien du Fonds souverain stratégique et de sociétés de capital-investissement pour atteindre une taille critique.
Il veut devenir un pôle de regroupement hexagonal dans ce secteur d’activité mis à mal par la crise. Pour Frédéric Guinot, son patron, il est urgent d’agir : « Beaucoup d’entreprises sont aujourd’hui KO debout. Leurs marges ont été laminées pendant sept ou huit ans par leurs clients. Avec la crise économique, elles sont souvent proches du dépôt de bilan ».
Son but est de créer un groupe d’un chiffre d’affaires annuel " de l’ordre de 600 à 800 millions d’euros, pour être de taille
face aux Allemands et aux Japonais, devant lesquels nous sommes lilliputiens ".
Candidat à la reprise de Setforge
Les ambitions de Farinia doivent cependant encore être financées. L’entreprise aimerait obtenir une enveloppe de l’ordre de 50 millions d’euros du tout nouveau Fonds souverain stratégique (FSS) pour lancer son projet. Ce soutien public lui permettrait de faire appel ensuite à des fonds de capital-investissement, pour plus de 100 millions d’euros.
Frédéric Guinot, son PDG, doit rencontrer à ce sujet le Premier ministre, François Fillon, élu de la Sarthe, département dans lequel Farinia dispose d’une usine (ndlr : Fillon, en venant à Châteaubriant, ne visite pas la FMGC ?)
Farinia a déjà identifié 6 à 7 sociétés qui pourraient intégrer son entreprise, chacune réalisant de 100 à 300 millions d’euros de ventes. Frédéric Guinot est par exemple candidat à la reprise de Setforge, un fabricant de pièces forgées basé à L’Horme, dans la Loire, qui a été placé en redressement judiciaire la semaine dernière, avec une période d’observation de six mois. Sa filiale Setforge L’Horme, qui compte 130 des 530 salariés du groupe, a pour sa part été mise en liquidation judiciaire, avec trois mois de poursuite d’activité. Farinia aimerait reprendre l’ensemble, dont les ventes devraient être de l’ordre de 112 millions en 2008, mais qui accuse de fortes pertes.
Le regroupement visé par Frédéric Guinot permettrait de s’attaquer notamment à l’international, en utilisant les bureaux de Moscou, Tokyo ou New Dellhi de la société, de même que de ses usines au Brésil, au Mexique ou en Corée du Sud. Le projet devrait aussi permettre de ne plus se concentrer seulement sur les pièces automobiles, mais de développer l’expertise française dans l’aéronautique et le ferroviaire.
Pour justifier ses ambitions, Farinia revendique une situation financière plus solide que celle de ses concurrents, même si son ratio d’endettement sur capitaux propres atteint 120 % à 130 %. Mais le cash-flow dégagé chaque année est important, souligne Frédéric Guinot. La société a réalisé sur l’exercice 2007-2008 clos en mars un chiffre d’affaires de près de 300 millions d’euros, un montant qui devrait descendre à 200 sur l’exercice actuel, en raison de la vente d’un site en Allemagne, pour un résultat positif.
Les effectifs atteignent désormais 1.200 personnes, contre 2.000 récemment. Le capital est contrôlé à 44 % par Frédéric Guinot lui-même, un montant identique par l’homme d’affaires Franck Ullmann, et le solde par un fonds de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild.
Source : Thomas LE MASSON, Les Echos, jeudi 15 janvier 2009
Mardi 20 janvier 2009 se tiennent à Paris les États généraux de l’automobile, rassemblant l’ensemble des acteurs de la filière : constructeurs, équipementiers, sous-traitants et activités avales, élus, organisations syndicales, établissements et pôles de recherche.
Objectif : refonder un véritable pacte automobile pour préserver l’emploi, reconquérir des parts de marché et augmenter la part de la valeur ajoutée d’automobile produite en France.
Frédéric Guinot directeur du groupe Farinia, participera à la commission : Compétitivité de l’outil industriel