Ecrit le 11 septembre 2013
Les jardins de Béré
C’est un coin tranquille à l’entrée Ouest de la Foire. Dans un décor conçu par le paysagiste Jean Pierre Prime, les allées en copeaux de bois sont aussi souples qu’un épais tapis. Les ACPM (Ateliers et Chantiers du Pays de la Mée) présentent leur mobilier-palette, les bacs à fleurs, le poulailler (avec ses poules) et les nids bricolés dans de vieux troncs creux. Et bien sûrles activités de maçonnerie, entretien des forêts et des rivières et travaux de peinture. tél 02 40 28 09 70
L’association Rencontres a dessiné des allées entre ses massifs de permaculture. Un hôtel à insectes (fait par Sophie Godin, de l’ORPAC ) favorise le développement de ces petites bêtes si utiles. L’office de tourisme propose les activités des semaines à venir.
Permaculture
Le terme de « permaculture » est un mot-valise issu de l’expression anglaise « permanent agriculture ». Le concept a été développé dans les années 1970 par Billm Molison, biologiste enseignant à l’université de Tasmanie en Australie, et son élève David Holmgren. C’est une culture en buttes : une petite tranchée dans le sol (un mètre de large environ) est remplie de branches de bois sur lesquelles on dresse une butte de terre, de compost, de paille. Et là on plante en escalier sur cinq lignes (une au sommet, deux de chaque côté) : ici un pied de poivron, là des poireaux, plus loin des piments, tomates ou des choux. Le bois se décompose dans la terre, alimentant tous les alliés naturels du jardinier. Les araignées mangent pucerons et moustiques, les punaises s’occupent des chenilles, les cloportes et vers de terre sont des « animaux recycleurs » participant à la fragmentation des détritus et donc à la formation de composés minéraux assimilables par les végétaux. Ils sont également utiles grâce aux galeries qu’ils creusent qui permettent d’aérer et de rafraîchir la terre. Les abeilles et les papillons sont très utiles dans la fécondation des fleurs. Quant aux larves de coccinelles, ce sont les pires ennemis des pucerons et cochenilles qui s’attaquent à vos rosiers et vos plantes vertes.
Anne Lecointe explique : « La permaculture recrée un éco-système fertile. Pas besoin de labourer, de retourner la terre, d’ajouter des implants chimiques, ou même d’arroser : l’ensemble est si riche en humus ! Mais c’est tout un art d’alterner les cultures qui fournissent de l’azote (les racines de haricots par exemple) et celles qui ont besoin de cet azote ». L’association Rencontres , autour de gérard Tusseau notamment, et de son jardin pédagogique, est prête à donner explications et conseils notamment dans son « Jardin des Lilas » ( 02 40 28 16 50)