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écrit le 11 juillet 2001
Des chiens !
Quelle surprise, ce samedi 30 juin 2001 à la porte de deux grandes surfaces de Châteaubriant : un vigile, gros bras, crâne rasé, avec un énorme chien tenu en laisse mais non muselé. « Que faites-vous là » demande une cliente qui se sent agressée par cette présence ? « Il y a des nomades à Châteaubriant. On m’a demandé d’être là . Si vous n’êtes pas contente, allez voir le directeur du magasin. Mais n’approchez pas trop près du chien ». La cliente est allée voir le directeur du magasin pour dire sa façon de penser.
Un vigile avec un chien, à la porte d’un magasin à Châteaubriant ! Non mais, on aura tout vu ! et cela ne fait pas réagir grand monde. On s’habitue donc si bien à être ainsi épié à tous les instants ? Sous prétexte de sécurité ?
Quelle insécurité ? Combien de voitures dégradées sur les parkings des grandes surfaces de Châteaubriant ? Les doigts d’une main y suffisent sûrement et les « dégradeurs » sont la plupart du temps des maladroits qui manipulent mal leur véhicule !
Combien d’agressions compte-t-on sur le parking des grandes surfaces, en journée ? Pas du tout ou si peu que la presse n’en fait même pas état.
Refusez d’être dressés
Alors pourquoi un sale chien dressé à sauter sur les gens au premier mouvement ? Parce qu’il y a des nomades ? C’est donc un délit de faciès ? Après tout, les quelque 300 caravanes qui ont stationné à la Courbetière avaient l’autorisation de la mairie puisque les conteneurs à ordures étaient même là quelques jours avant leur arrivée.
précisons bien les choses : je ne suis pas contre la présence de vigiles avec chien, la nuit, sur un parking, dans les allées de la foire, dans la zone industrielle ou autour d’un magasin quand tout est fermé, quand les clients sont partis et le personnel aussi. Mais je suis contre cette présence agressive et provocatrice en plein jour.
Quels voleurs ces vigiles peuvent-ils espérer faire arrêter ? Le gosse qui a piqué une petite voiture ? Ou la grand-mère qui s’est laissée tenter par une plaquette de chocolat ? Ce sont presque toujours les petits voleurs qui se font pincer, parce qu’ils n’ont pas l’habitude.
Les voleurs organisés ont d’autres techniques. Ils savent créer une diversion, aux caisses par exemple, en passant les mains vides mais avec en poche un de ces dispositifs qui déclenchent l’alarme. Ils peuvent alors prouver qu’ils n’ont rien volé et ameuter autour d’eux pendant que des complices font disparaître du matériel en passant par dessus les grilles arrières des magasins, en particulier de ceux qui ont un espace d’exposition à l’extérieur.
La peur du vol est une hantise des commerçants et industriels des zones industrielles désertes le soir et à juste titre. C’est la rançon du gigantisme, de la société qui propose, impose, tout, tout de suite, à tout le monde. Malgré les dispositifs d’alarme, les vols ne sont pas rares (il sont même tendance à se développer ces temps derniers, comme si les voleurs ignoraient qu’on a changé de maire !). C’est pourquoi des vigiles avec chien parcourent la zone industrielle à Châteaubriant, accourant à la première alarme pour voir ce qui se passe. Ils font ce qu’on appelle une « levée de doute » car les gendarmes ne se déplacent plus au premier appel.
Quelques commerçants de la zone se sont regroupés pour se partager un vigile. Protection plus psychologique qu’autre chose : une bande bien organisée peut bloquer le vigile dans un endroit et réaliser un vol avec effraction tranquillement à l’autre bout. Sans compter que le vigile, qui exerce à visage découvert, peut se faire tabasser un matin en rentrant chez lui !
Il faut savoir, de plus, que des chiens, même dans une enceinte grillagée autour d’une usine, ne suffisent pas pour des voleurs bien décidés. Il y a quelques temps, deux chiens protégeaient ainsi une entreprise de location de matériels à Châteaubriant. L’un d’eux a été tué à coups de barres de fer. L’autre désormais est devenu peureux.
Alors ces histoires de vigiles avec chien, dans la journée, ça ne sert à rien. Refusez d’être ainsi dressés à accepter n’importe quoi !
Mais ça n’a rien d’étonnant à la période où nous vivons : il y a quelques années, lors d’un dîner électoral de la Droite (UPF, ou RPR ou UDF on ne sait plus, c’était le 3 décembre 1993), il y avait aussi des malabars avec chiens pour garder la réunion. Est-ce parce que ce soir-là il y avait une réunion de l’association d’aide aux chômeurs ?
La Droite étant revenue au pouvoir à Châteaubriant, y aura-t-il bientôt des chiens quand une délégation ouvrière se rendra à la mairie ou à la sous-préfecture ? Y aura-t-il aussi, comme en Amérique, des ghettos pour riches, protégés par un grillage et des maîtres-chiens ?
La violence (car la présence d’un vigile avec chien est une violence) ne peut qu’engendrer la violence et créer un sentiment d’insécurité. C’est ça qu’on cherche ?
B.Poiraud
Des histoires de chiens et de bruit
C’est bien calme l’été à Châteaubriant : heureusement qu’il y a l’opération « 50 idées pour un été » ...
Et pourtant, ça bouge ! Mais on ne le sait pas.
Nuit de bruit
Tenez, dans la nuit du 12 au 13 août, il s’en est passé des choses !
– Une porte vitrée de la mairie a été brisée, avec un poteau de stationnement.
Personne n’est rentré. C’était casser pour casser
– Des pneus ont été crevés dans la Rue de la Victoire. Crevés pour crever.
– Des aubettes du foirail ont été endommagées
– Ainsi que des caisses de l’hippodrome.
– Il y a eu du « bordel » toute la nuit dans la Rue des Acacias.
En avez-vous entendu parler ? Sans doute que non. Les autorités de la ville et de la gendarmerie sont sans doute au courant mais elles n’ont rien dit aux journalistes locaux. Dame, faut pas faire monter les chiffres de l’incivilité !
Au niveau national, c’est la même chose : le dénommé Sarko fait des moulinets avec les bras pour cacher les mauvais chiffres de son ministère.
Selon le Canard Enchaîné du 23 août, un chargé de mission auprès du Premier Ministre, commente : « Les violences à la personne ont bondi de plus de 7 % sur un an, d’après les chiffres du mois dernier et parmi elles les violences gratuites ont augmenté de plus de 10 %. ». Mais qu’importe puisque le chiffre global de la délinquance est en baisse !
De chien à chien
Châteaubriant
Un jeune couple en promenade avec un petit chien noir.
Un gros chien noir, sans laisse ni muselière, attaque le petit chien, le laissant gravement blessé, malgré l’intervention du jeune couple .
Le propriétaire du gros chien, voyant la colère des voisins, tente d’arranger les choses : « Menez-le chez le vétérinaire, je paierai ».
Mais le lendemain, il refuse de payer.
Le jeune couple s’en va porter plainte à la gendarmerie ... qui ne veut pas prendre sa plainte.
Un voisin, témoin de l’agression sur le petit chien, est allé à la gendarmerie : « Est-ce vrai que vous ne voulez pas prendre la plainte ? »
« C’est vrai, disent les pandores, cette affaire est une affaire civile, de chien à chien, ils n’ont qu’Ã s’arranger avec les assurances. ».
Finalement ils acceptent quand même d’aller voir l’homme-au-gros-chien pour l’inciter à payer le vétérinaire.
Dans le quartier les gens disent : « Nous connaissons bien ce chien. Un jour il s’attaquera à un enfant ».
« Ce chien est souvent en divagation » disent aussi les voisins. Mais les gendarmes répondent qu’ils sont les seuls à pouvoir constater le fait.
Et s’ils ne sont pas là , on ne peut rien faire ? Rien dire ?
***
Châteaubriant, chemin de Dame Sibylle.
Une jeune femme et un petit chien.
Derrière elle arrivent deux gros chiens, un Labrador et un mâtiné Beauceron. Ce dernier se précipite sur le petit chien.
Sa maîtresse l’attrape dans ses bras, mais le Beauceron saute, mord la jeune femme au doigt.
Elle se retourne pour l’éviter. Mais il s’acharne. Il la griffe dans le dos
Enfin les maîtres des deux chiens interviennent. Une voisine les interpelle : « Ces chiens sont à vous ! » - « Non » disent-ils.
« Si, je le sais. Nous allons aller à la gendarmerie ».
Finalement cette voisine emmène la jeune femme aux urgences, puis à la gendarmerie. Penauds, les maîtres des chiens y sont allés aussi, spontanément, pour reconnaître que les chiens sont bien à eux.
Spontanément, oui, car ils ne pouvaient plus nier la réalité.
« Ce n’est pas la peine de porter plainte, madame », dirent les pandores à la jeune femme, « car votre plainte risque d’être classée sans suite ».
***
Châteaubriant, rue des Acacias.
Une personne tient un caniche en laisse.
Un très gros chien se précipite sur lui.
Malgré l’intervention des voisins il ne veut pas lâcher prise.
.... Le caniche a été égorgé.
La personne n’a pas porté plainte.
A quoi bon ? Puisque ça ne sert à rien !
***
Quartier Ville aux Roses
Un redoutable rotweiller sévit
Sortant d’un immeuble sans laisse
Avec la muselière au collier ...
... mais pas sur la gueule.
Il a lui aussi attaqué un petit caniche qui, cette fois, l’a échappé belle !
***
Ce ne sont que des histoires de chien à chien.
Dormez braves gens,
tout est calme à Châteaubriant
Canicule (écrit le 30 août 2006)
Encore une histoire de chien ? Presque.
Le mot « canicule » vient du latin canicula (« petite chienne »). Les périodes de grande chaleur furent ainsi nommées parce qu’on les attribuait à l’influence d’une constellation qui porte ce nom.
Selon Ouest-France du 21 août, la canicule s’abat sur la Grèce : 42° à l’ombre. Les cinémas climatisés d’Athènes ont été priés d’ouvrir leurs portes pour accueillir les citadins dans la journée.
A Châteaubriant on n’a pas entendu dire que le bowling, dont la climatisation a été payée par les contribuables castelbriantais, ait été ouvert à tous lors de la canicule de juillet.
C’est un comportement un peu ... chien !
Gendarmes bourrés (écrit le 30 août 2006)
Des « coussins berlinois » ont été installés dans une « zone 30 » le 24 août, rue des 27 Otages à Châteaubriant. On les appelle des « gendarmes bourrés » parce qu’ils sont couchés.