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Mercredi 13 septembre 2000, le tribunal correctionnel de Millau a condamné José Bové, poursuivi avec neuf autres sympathisants de la Confédération paysanne pour le démontage musclé d’un McDo en août 1999, à une peine de trois mois de prison ferme.
« La condamnation à trois mois ferme est une condamnation lourde qui dépasse ce qu’avait demandé le procureur, c’est-Ã -dire un mois ferme pour couvrir la détention provisoire et neuf mois avec sursis » a dit José Bové, précisant que « la mobilisation était maintenue » et qu’il serait à Paris le 20 septembre pour lancer la campagne des élections aux Chambres d’Agriculture.
A l’audience, le 1er juillet, le procureur de la République Alain Durand avait requis contre le militant de la Confédération paysanne une « peine dissuasive » de dix mois de prison, dont neuf avec sursis, assortis d’une mise à l’épreuve de dix-huit mois, soulignant sa qualité de « personnage emblématique et populaire » et son rôle « d’instigateur » dans la manifestation de 1999.
Contre 8 autres prévenus, tous membres ou sympathisants de la Confédération paysanne, le tribunal correctionnel, présidé par François Mallet, a prononcé des peines comprises entre deux mois de prison avec sursis et 2.000 francs d’amende. Le dixième prévenu a été relaxé. Tous ont fait appel.
« Ca ne change rien à notre combat. La prison ferme, ça ne m’inquiète pas, j’y suis déjà allé et je suis prêt à y retourner s’il le faut », a déclaré José Bové. « La justice ne sort pas grandie de ce jugement, ils n’ont rien compris à ce qu’était notre mouvement », a ajouté le porte-parole de la Confédération paysanne.
La main légère
« Le procureur a la main légère » écrivait Ouest-France le 14 septembre 2000, à propos . du réquisitoire prononcé contre les 13 nationalistes corses surpris, en 1994, alors qu’ils s’apprêtaient à commettre un attentat contre le complexe immobilier du golf de Sperone. Oui mais Sperone est en Corse, Millau ne l’est pas et José Bové n’est qu’un syndicaliste paysan même pas Corse !
OGM : José Bové condamné à de la prison ferme
(écrit le 2 janvier 2002)
Le 20 décembre 2001, José Bové a été condamné par la Cour de Montpellier à six mois de prison ferme pour destruction de plants transgéniques (relire La Mée du 19 décembre 2001) liés aux OGM (organismes génétiquement modifiés)
Le même jour, le procureur du tribunal correctionnel de Quimper s’est contenté de requérir le sursis contre le PDG et le directeur régional de la Saria, dont deux usines avaient mêlé des matières fécales, de l’urine et des rejets d’atelier toxiques aux farines animales destinées à l’alimentation des animaux d’élevage, tout en sachant que ces pratiques ont duré 30 mois, de septembre 1996 à février 1999. L’Union démocratique bretonne trouve que c’est un peu fort ! Espérons que les consommateurs ont apprécié la viande de ces animaux nourris de caca !