Ecrit le 13 septembre 2006
Comment insérer les femmes dans la vie sociale ?
Oui, pourquoi un débat sur les femmes ? Le Conseil de développement du Pays de Châteaubriant s’intéresse en effet à l’insertion professionnelle et sociale des femmes et la Foire de Béré est l’un des très rares lieux où l’on peut encore échanger des idées.
Ce 9 septembre 2006, 7 femmes étaient réunies autour d’Yvan Etiembre et Alexandra Brisson. Chacune a donné son parcours et ses engagements : maire, conseillère municipale, syndicaliste, secteur social, associations, administratrice MSA , etc.
Engagées en tant que femmes ? Non, ont-elles répondu, nous ne nous situons ni en homme, ni en femme, mais en citoyennes ... « tout en reconnaissant que, s’il n’y avait pas la loi sur la parité, il y aurait encore moins de femmes dans les conseils municipaux ! »
Difficultés ?
« A niveau de compétences égales, ce n’est pas la femme qui sera choisie ».
Un participant dira : « quand on propose à un homme de prendre une responsabilité, généralement il accepte de suite, sans se poser la question de ses compétences. Quand on demande à une femme, elle doute d’elle-même. »
« Les femmes qui désirent prendre des responsabilités (maire par exemple) doivent affirmer leur forte volonté de le faire ». Les hommes, il faut prendre leur place ! Par exemple, au Conseil Régional des Pays de Loire, chaque commission avait choisi un président homme. Il a fallu rééquilibrer par la suite ...
« Les femmes sont jugées sur leur physique, sur leur habillement. Ce n’est pas le cas des hommes » . En notant bien que ce regard critique vient aussi bien des femmes que des hommes !
« D’instinct les hommes pensent que certains sujets ne nous intéressent pas : le bâtiment, le syndicat des eaux, etc »
Anecdote : sur la foire, une femme va se renseigner sur les techniques d’élimination de la mousse des toitures. réaction immédiate du commercial : « votre mari est-il sur la foire » ?
« En tant que femme, il nous faut sans cesse faire nos preuves. Je constate qu’il est plus facile, dans un conseil municipal, de se mettre d’accord sur l’achat d’un tracto-pelle que sur la mise en place d’une halte-garderie »
[Ce à quoi un maire (homme) présent répondra : cette difficulté est réelle, mais c’est parce que les femmes choisissent de s’occuper de dossiers, comme les dossiers sociaux, qui sont plus difficiles que les autres]
« je ne ressens pas de difficulté particulière parce que je suis femme. Mon époux accepte bien mes engagements, mais chez nos parents respectifs je constate amusement et scepticisme »
« L’engagement des femmes est un épanouissement pour les femmes et pour la famille mais ... il modifie l’équilibre d’un couple, il oblige à répartir les tâches et en particulier la responsabilité de l’éducation des enfants ».
« L’engagement des femmes est une richesse : c’est particulièrement sensible dans les pays sous-développés où l’alphabétisation et la mobilisation des femmes est un facteur de richesse matérielle et de développement de la démocratie participative ». La femme fait évoluer le monde.
« Cela fait des siècles que les hommes prennent des responsabilités, il faut maintenant les partager et faire comprendre que le travail de la maison ne doit pas être réservé aux femmes »
« Chez moi, nous avons partagé les jours, avec un tableau en trois colonnes : lui, elle, la famille. Mon époux et moi sommes libres dans les jours fixés. Pour les autres jours, il appartient à chacun de trouver une solution qui ne lèse pas la famille et notamment les enfants ».
Toutes les femmes présentes ont rendu hommage à leur conjoint qui leur laisse la liberté d’engagement et qui les soutient .
Se pose alors un double problème :
– L’engagement des célibataires auxquelles on renvoie souvent : « tu peux bien faire ça, tu n’as pas d’enfant » (peut-être qu’elle en aurait voulu ?) - et qui ne trouve à la maison aucun soutien moral, aucun espace de discussion
– Et surtout l’engagement impossible des personnes en situation de mono-parentalité, qui ne peuvent partager les tâches éducatives et familiales.
La femme est un sous-homme
Spontanément, dans nos sociétés, pourtant « évoluées » , la femme se doit de se sacrifier pour sa famille, pour son époux. « Le travail de la maison, je me demande toujours si c’est du choisi ou du subi » dit un maire qui remarque par ailleurs : « quand il s’agit de construire un bâtiment, la femme a un autre regard. Elle est plus pratique, plus concrète que l’homme ».
Ce maire rendra aussi hommage à son épouse : « Quand j’ai eu besoin de reprendre des études, à 29 ans, c’est ma femme qui a fait l’effort de tout assumer, la maison et les enfants, pendant 7 ans. Je n’aurais rien pu faire sans elle ».
Il y avait très peu de femmes
à ce débat, et encore moins d’hommes. Comme si le rôle et la place des femmes étaient sans problèmes !
Monique Bigot : 25 ans de Jumelage
25 ans de Jumelage entre Châteaubriant et Radevormwald.
Quelques semaines après les festivités de la mi-juin à Châteaubriant, une forte délégation casteibriantaise s’est rendue dans le Pays de Berg du 29 septembre au 2 octobre 2006.
A cette occasion a été remise à Monique Bigot, présidente du Comité d’échanges culturels franco-allemands, la Croix fédérale du mérite, l’équivalent de la légion d’Honneur chez nous. Un grand moment d’émotion pour elle et nombre de ses amis. « C’est un très grand honneur pour moi, mais je ne suis qu’un humble artisan du jumelage » dit-elle avec la modestie qu’on lui connaît.« Cette médaille, je la partage volontiers avec tous les acteurs qui ont jeté les bases de ces relations,- je pense à Jean Schwebel et à son équipe -, à tous ceux qui les animent aujourd’hui. Sans eux, le jumelage ne serait pas ce qu’il est... » .
Autre temps fort, le dimanche 2 octobre : la signature officielle par Joseph Korsten, bourgmestre de Radevormwald et Alain Hunault, maire de Châteaubriant, de la Charte confirmant l’engagement et la volonté des deux Conseils de poursuivre « l’œuvre » du jumelage.
Ce 25e anniversaire a eu enfin toute son expression humaine à l’occasion de la fête des moissons à Onkfeld où tous les Castelbriantais présents ont défilé, comme les Allemands, avec tabliers et chapeaux autour d’une charrette bâchée, dans un style rétro-campagnard ...
La dame aux pièces jaunes
Selon le Canard enchaîné du 22/02/2006, les bonnes œuvres de Bernadette Chirac coûtent parfois plus qu’elles ne rapportent. A son arrivée à Nice le 29 janvier, le TGV « pièces jaunes » avait recueilli 4 tonnes de pièces en 3 jours, soit une somme de 70 000 euros. La location d’une rame TGV revient à 60 000 euros par jour sur le trajet Lille-Marseille. De plus, chaque ville étape doit prendre à sa charge les frais d’accueil du Bernie’s Circus ; pour certaines, l’addition peut dépasser les 100 000 euros.
L’affaire serait plus rentable si les mairies et la SNCF se contentaient de faire un simple chèque en faveur des enfants malades. Mais pas question de priver Bernie de son show.
Bernadette Chirac a été sacrée « femme de l’année » le 6 octobre au Gala de la Femme à Nice et on lui a remis l’ « Arman de la Femme », trophée réalisé par l’artiste niçois Arman.