Ecrit le 4 avril 2007
Rencontres du département
Seizièmes rencontres du département : Le président du Conseil Général, Patrick Mareschal, avec des élus et des techniciens, est allé à la rencontre de tous les habitants du département. C’était le 27 mars 2007 à Châteaubriant .
250 à 300 personnes à la Halle de Béré , avec une disposition inhabituelle : les unes en face des autres, de part et d’autre d’une allée centrale. A une extrémité de l’allée : les élus du Conseil Général. A l’autre extrémité : un écran, pour une brève projection qui a brossé un tableau des problématiques du Pays de Châteaubriant, sans chercher à faire la propagande du Conseil Général. C’est d’ailleurs une caractéristique de cette journée : M. Mareschal est venu pour écouter ce que les gens avaient à dire et répondre à leurs questions.
Lors de la rencontre avec les industriels de l’ADIC, il a constaté le dynamisme et la bonne capacité entrepreneuriale des acteurs économiques locaux. Ceux-ci ont posé des questions sur les zones d’activité départementales, et sur le Très Haut débit.
« Nous voulons réaliser six zones d’activité d’intérêt départemental, au bord de voies de communication rapides, des réserves foncières de grande taille, 150 ha environ, pour des entreprises ayant besoin de 5 à 10 ha de terrain. Il ne s’agira pas d’implanter des petites entreprises : il y a des zones d’activité intercommunales pour cela » a dit M. Mareschal. En réponse à une question, il a précisé qu’une de ces zones serait implantée entre Nozay et Derval. « J’ai bien entendu que vous souhaitiez la tirer un peu vers Treffieux et St Vincent des Landes ».
En ce qui concerne les communications internet, l’ADSL est désormais accessible partout sur a zone de Châteaubriant. « Les industriels réclament le très haut débit. On m’a dit qu’ils pouvaient l’avoir mais que cela coûtait très cher, tant que la zone n’est pas équipée pour cela. Nous avons insisté auprès de France-télécom pour que la zone industrielles Sud-Ouest de Châteaubriant soit équipée en 2007. Nous attendons la réponse ».
Les industriels ont parlé, bien entendu, de la desserte routière. Les citoyens aussi. Lire plus loin.
Insertion
Lors de la rencontre avec l’association d’insertion ACPM , M. Mareschal s’est enquis des besoins des RMIstes et de l’aide que l’ACPM peut leur apporter en matière d’insertion par l’activité économique. Il a promis de continuer à confier à l’association tous les travaux possibles. Et de rechercher, dans les marchés publics, tous les moyens d’inclure la « clause d’insertion » qui permet de réserver des lots ou d’inciter les entreprises soumissionnaires à réserver une partie des tâches pour les salariés en insertion .
Enfin, lors de la rencontre avec les élus, M. Mareschal a parlé de la reconstruction des collèges Robert Schuman et Ville aux Roses, de l’accompagnement du Pôle d’excellence rurale, et de la mise en place d’une unité spécialisée pour les personnes âgées de la Maison de Retraite de St Julien de Vouvantes
Lors du débat public, il a été révélé que ", lors d’un sondage téléphonique portant sur 500 habitants, les attentes prioritaires ont été :
– Le développement économique : 92 %
– L’environnement : 87 %
– Les questions sociales : 83 %
Routes
La première partie du débat a porté sur l’étoile routière de Châteaubriant. Pour l’ex-nationale 171 (devenue D 771) le Conseil Général a confirmé ce qui a été dit précédemment (voir La Mée du 28 mars page 16) sauf ... sauf en ce qui concerne la déviation Sud-Est de Châteaubriant dont le dossier a pris du retard. En effet, selon le Conseil Général, sur 42 propriétaires fonciers, quatre seulement ont donné leur accord pour céder le terrain nécessaire. « Nous poursuivons les acquisitions à l’amiable, mais nous avons lancé cependant la procédure d’expropriation ». Rappelons que la déclaration d’utilité publique date du 26 juin 1997, mais que l’Etat a attendu jusqu’Ã mars-avril 2006 pour faire l’enquête parcellaire. L’arrêté de cessibilité a été pris le 20 juin 2006 et le giratoire ouest, situé à côté du restaurant MacDo a été mis en service le 25 novembre 2006. On ne peut donc pas dire que les amis du député Michel Hunault ont fait vinaigre !
En ce qui concerne le lien de la D 771 avec la route Rennes-Angers, Bernard Deniaud a redit que le choix des élus du Maine et Loire et d’Ille et Vilaine se porte sur le tracé traversant la forêt d’Araize. « S’il ne peut pas se faire, nous considérerons avec intérêt un tracé passant par la Loire-Atlantique ».
La route D 178, entre Châteaubriant et Nort sur Erdre n’est pas une priorité du Conseil Général. En revanche celui-ci souhaite travailler la liaison de Châteaubriant avec Ancenis (par St Julien et La Chapelle Glain) et aussi la liaison Châteaubriant-Derval-Redon.
Un agriculteur a suggéré l’élargissement des petites routes comme Soulvache-Fercé-Noyal-Villepôt qui n’est pas assez large pour le passage des engins agricoles actuels, « alors même que l’agriculture a toute sa place dans l’économie du nord du département »
Enfin, en ce qui concerne la déviation Ouest de Châteaubriant, le Conseil Général confirme qu’aucune décision n’a été prise antérieurement à ce sujet et que cette route n’est pas une de ses priorités actuelles. Ce n’est d’ailleurs pas une priorité, non plus, pour la commune de Châteaubriant puisque celle-ci n’a engagé aucune étude à ce sujet.
développement économique
En ce qui concerne le développement économique, une personne a parlé de l’atelier ATLAS fermé à Issé : il y a là 8000 m2 couverts disponibles. Pour M. Mareschal le CODELA peut aider à chercher des repreneurs, « mais l’économie est l’affaire des chefs d’entreprise. Nous pouvons aider au sauvetage et à la création d’emplois, mais la décision d’implanter une entreprise n’est pas de notre compétence ». Par ailleurs le Conseil Général se déclare prête à étudier une amélioration routière pour éviter la traversée du bourg d’Issé par les camions de l’entreprise Saria.
Mobilité : Lila
Une des réussites du Conseil Général c’est ... la mobilité avec le service LILA (autocars à 2 € le trajet) dont la fréquentation a augmenté de 76 % entre Châteaubriant et Nantes. Le lien gratuit avec le réseau urbain de Nantes est appréciable.
Mais bien entendu, ce n’est pas toujours satisfaisant, d’autant plus que les cars circulent essentiellement en période scolaire. « Il faut 25 000 € pour mettre en place une ligne le dimanche, il faut donc suffisamment d’usagers pour réduire le coût d’exploitation. On peut donc essayer de » développer le transport à la demande " a dit Yves Daniel.
Des personnes ont demandé de développer les points de dépôt des fiches horaires, et les points de vente des billets, par exemple à la Maison du département .
Une personne a regretté que la plateforme des cars scolaires se situe au sud de Châteaubriant alors que 3 établissements scolaires sur 5 se trouvent au nord, ce qui augmente le temps de parcours des jeunes. Ce sera à voir avec la commune de Châteaubriant. « Mais le problème est compliqué puisque les cars assurent le transport des élèves de 35 communes pour 8 h et 9 h le matin, et pour 16h, 17h, 18 h le soir, configuration unique en Loire-Atlantique »
Mobilité à la demande
Le système Lila (liaisons internes Loire-Atlantique), regroupe les transports réguliers, les transports scolaires, les transports à la demande et, demain, le co-voiturage et le prêt de véhicule.
« A partir du 1er septembre 2007, une centrale de mobilité sera installée dans la Maison du département » a dit Yves Daniel qui espérait que le « Pays de Châteaubriant » (= 33 communes) retiendrait l’idée de participer à la mise en place du prêt de véhicules. hélas, sur cve point, ses espoirs ont été déçus.
Education
Le Conseil Général a en charge les collèges. Une enseignante affirme : « Ce collège a un rôle dans le quartier. Lorsque vous le reconstruirez, veillez à ne pas en faire un lieu clos. Il y a là une occasion de démocratisation, d’ouverture sur le quartier, d’échanges avec les parents ».
Claude Seyse, vice-présidente du Conseil Général a promùis d’associer les forces vives du quartier à la conception architecturale et de prévoir une salle polyvalente qui puisse être accessible aux habitants du quartier, rejoignant là une demande de l’association « Rencontres ». Une personne a demandé des bâtiments HQE (haute qualité environnementale) qui puisse servir de support pédagogique pour l’éducation des enfants. La réponse a été : oui.
Dans l’immédiat des travaux vont être faits au collège Ville aux Roses où une fenêtre sur deux va être remplacée.
Protection de l’enfance
Le Conseil Général a aussi un rôle à jouer dans la protection de l’enfance. « Mais que font les travailleurs sociaux ? Nous avons l’impression qu’on voit toujours les enfants dans le même état ». Patrick Mareschal a répondu en personne, insistant sur le rôle des assistantes maternelles « qui ne se limite pas à un entretien matériel », annonçant que désormais, en cas d’urgence, c’est le Conseil Général qu’il faut saisir. Celui-ci verra ensuite s’il doit déférer l’affaire à la justice. « Nous ne manquons pas de place pour accueillir des enfants, mais nous sommes limités pour les placements d’urgence. Nous réfléchissons à une bonne adaptation de l’accueil à la demande ».
Entre autres sujets, Patrick Mareschal a évoqué la restauration du château de Châteaubriant, la société ENEE (énergies nouvelles et économies d’énergie). Il s’est inquiété des personnes âgées et a exprimé son souci « des familles très précarisées, très isolées, marginalisées, avec des moyens financiers réduits ». Il a tenu à rendre hommage au personnel social qui s’en occupe
Collège
Le 23 mars 2007 a été envoyé à la presse l’avis d’appel public à la concurrence concernant la déconstruction du Collège de la Ville aux Roses et la mise en œuvre d’une démarche environnementale pour la reconstruction. Les travaux devront commencer en février 2010 et être terminés pour septembre 2013.
La Maison du département , située place St Nicolas à Châteaubriant, s’étend sur 1500 m2. Elle accueille :
– le centre médico-social de Moisdon
– Celui de Châteaubriant
– Sept assistants sociaux
– Deux puéricultrices
– Un médecin
– 2 secrétaires médico-sociales
– 4 animateurs sportifs
– Et l’aide sociale à l’enfance (celle-ci intervient lorsque la famille rencontre des difficultés éducatives et met en place des actions de prévention voire de protection de l’enfant en danger)