Ecrit le 26 octobre 2011
300 maisons et des difficultés de circulation
Conseil Municipal le 19 octobre 2011 à Châteaubriant. Relativement apaisé mais tout de même offensif du côté de l’opposition [où siégait pour la première fois Pascal Pannier en remplacement de Danièle Catala]
Premier gros dossier : « approbation du programme et du principe de la concession d’aménagement de la Borderie Nord ». Il s’agit d’une opération portant sur environ 20 hectares appartenant à la ville de Châteaubriant, pour y réaliser 300 logements en plusieurs tranches. Il y aura un appel d’offres européen (ce qui veut dire que des Polonais ou des Slovaques par exemple, pourront venir réaliser cette opération à Châteaubriant). On se doute que, s’ils viennent, c’est qu’ils y auront intérêt. Le maire est d’ores et déjà autorisé à signer le futur traité de concession, celui-ci étant, tout de même, présenté au Conseil Municipal.
L’avis de la minorité
Terres agricoles : Bernard Gaudin, pour la minorité, est alors intervenu disant que ce projet, très important, ne leur a été présenté que le 11 octobre, soit 8 jours avant la réunion du Conseil : « délai trop court pour se renseigner et étayer notre argumentation ». « Ce projet supprimerait 20 hectares de terre, alors que, dans les attendus du futur SCOT , il sera question de terres agricoles à protéger pour lutter contre une urbanisation trop rapide. Sur ces 20 hectares il y a actuellement trois agriculteurs dont un en bio ».
190 lots + 300 ? « Dans le PLU (ndlr : plan local d’urbanisme, élaboré en 2002-2003), vous nous annonciez 220 constructions nouvelles entre 2004 et 2011, dont les 36 logements affectés à la gendarmerie. Sur le site internet du Syndicat Mixte du Pays de Châteaubriant, il y a 700 lots répertoriés dont 190 lots disponibles à Châteaubriant, dont le lotissement de La Baguais. Est-ce que, réellement, nous avons besoin d’aménager encore 300 lots ? »
Circulation : « Ces 20 hectares sont situés à l’extérieur de la ville, sans aucun service sur place. Les logements prévus vont générer des déplacements importants et la Rue Guy Môquet n’est pas adaptée pour un gros trafic ».
Etat des lieux : Pascal Bioret a ajouté : « Avec ce projet vous n’aurez pas la maîtrise du prix du foncier. Ce n’est pas rendre service aux ménages à faibles revenu. Nous avons besoin d’un état des lieux sur les terrains disponibles à Châteaubriant, et sur ce qui est à louer ».
Longère : la minorité a demandé aussi que la longère de la Borderie soit aménagée en « maison des associations » ou en équipement pour le quartier futur
Pour toutes ces raisons, la minorité a demandé de prendre le temps d’étudier les choses et de surseoir, donc, à la décision. Mais elle n’a pas été entendue.
Une commission d’aménagement de six membres a été constituée. Ce qui est rigolo c’est qu’il est dit que les six membres ont été élus « par un scrutin de liste selon la règle de la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne ». Foutaises ! Il n’y a eu aucune élection, juste une désignation !
Retour sur ce projet de lotissement
Revenons donc sur ce projet de lotissement (voir plan). Du point de vue du cadre de vie, les terrains seraient bien situés, à proximité des étangs, du Centre de Loisirs et de la future piscine. Mais c’est vrai qu’ils sont loin du centre-ville auquel on ne peut accéder que par l’étroite rue Guy Môquet. Celle-ci débouche sur la place Ernest Bréant où la circulation est difficile puis sur la place de la Motte où les travaux (non finis) rendent la circulation problématique au point que nombre d’automobilistes l’évitent désormais. Le projet sera ainsi très très loin des commerces du centre-ville et de la zone industrielle et de l’école de Béré. Les choses se compliqueront quand la future piscine sera réalisée.
A cela, en conférence de presse, M. Garnier répond qu’il envisage d’aménager la petite route de La Baguais ! (1)Belle petite route qui débouche à perpète-les-bœufs sur la route de Martigné-Ferchaud, en face du foirail. La circulation à Châteaubriant n’est pas en train de s’arranger et tous ces kilomètres à parcourir ne vont pas diminuer le bilan-carbone. C’est ce qu’a dit la minorité. La majorité, elle, ne se pose pas de questions.
Divers
A part ça, la ville achète un petit bâtiment en ruines (pour un euro) dans la rue du Bois du Parc, pour aider au stationnement des bagnoles. Elle cède trois logements désaffectés dans le groupe scolaire René Guy Cadou (deux T4 et un T3) au prix de 60 000 à 70 000 € (il y aura des travaux à faire !). Elle vend un bout de chemin rural de 30 m2 au propriétaire de l’Hostellerie de la Ferrière. et une belle parcelle de 6000 m2, en bordure de la rocade sud, terrain non constructible qui, une fois boisé, fera pour la maison de l’acheteur un écran phonique appréciable. (1)
Le réseau de chaleur urbain va s’étendre vers les abattoirs Viol (au sud de la ville) et vers la future piscine (au nord de la ville). Sur demande de la minorité, il est précisé que les routes seront remises en état par le concessionnaire. Le tonnage de bois annuel nécessaire à la chaudière devrait représenter plus de 7000 tonnes.
La campagne de ravalement de la ville, commencée en 1998, va être prolongée sur l’année 2012
Pour les finances, une ligne de trésorerie de 1 000 000 € est souscrite auprès du
Crédit Mutuel. A noter que la « commission d’engagement » qui était de zéro euro est maintenant de 800 €. C’est vrai que les banques ont besoin d’argent.
L’entreprise Victoria (mobil-home) a fermé définitivement (en novembre 2006). Elle a laissé une ardoise de 61 487,70 € en loyers impayés (s’ajoutant aux 39 270 € déjà signalés en juin 2007). Comme quoi, quand une entreprise va mal, c’est toujours la collectivité qui paie ! Dans le cas présent on dépasse les 100 000 €.
La société Frame Bowling (qui gérait le bowling avant qu’il devienne le Skittle) a laissé une ardoise de 14 471 € pour loyers impayés de février à décembre 2009.
Scolaire en centre-ville
Le centre-ville de Châteaubriant comporte deux écoles : l’école primaire Marcel Viaud et l’école élémentaire des Terrasses. Depuis des années le groupe minoritaire demande que s’engage une réflexion sur un éventuel regroupement de ces deux établissements pour les rendre plus fonctionnels et plus attractifs. Et cette fois, ça y est, le groupe majoritaire accepte de mener cette réflexion. Le groupe minoritaire s’en réjouit et, par la voix de Denis Prodhomme annonce qu’il souhaite s’y investir pleinement. « Nous avons plein d’idées, nous voudrions prendre la vice-présidence de cette commission » . Mais c’est non. « Alors, la co-animation ? » insiste D.Prodhomme. C’est encore non. « Vous voulez ma place ? » dit l’adjointe Jacqueline Bombray. Chiche, répond la minorité en rappelant par ailleurs que, depuis 2001, elle réclame d’avoir un siège à la Com’Com’ du Castelbriantais. Mais ça aussi, c’est non.
Bé oui, ça se comprend ! Si la minorité avait un siège à la Com’Com’ on aurait des réunions moins silencieuses, cela donnerait du courage à ceux qui voudraient parler et qui, sous le rouleau compresseur, sont condamnés à se taire. Martine Buron, elle, avait donné un siège à son opposition. céti que Alain Hunault est trop peu sûrde lui pour en faire autant ?
Espace ... public
Rue du Bois du Parc à Châteaubriant, la ville vient d’acheter ce petit bâtiment abandonné depuis longtemps, pour un euro. C’est pas cher. L’objectif étant de le démolir. Pourquoi pas ? Pour y faire des parkings ! Pourquoi des stationnements à cet endroit ? Faut-il inciter des propriétaires de voitures ventouses à occuper les lieux ?
Cette construction est située le long d’un cheminement piétonnier peu connu, il est vrai, mais qui pourrait être rendu encore plus agréable par l’implantation d’un parterre, d’un espace de verdure à la place libérée par la démolition. Une ville pensée pour les piétons, c’est mieux que pour les bagnoles.
NB je précise que j’habite ailleurs et donc que ma démarche est désintéressée.
A.Borgone