Carte du Pays de Châteaubriant
Pays : c’est lancé
écrit le 19 février 2003
Le « syndicat mixte » qui porte le nom de « Pays de Châteaubriant » a élu son bureau
président : Christian de Grandmaison, président de la Communauté de Communes de Nozay
Vice-présidents : Michel Houllier, président de la Communauté de Communes de Derval et Alain Hunault, président de la Communauté de Communes de Châteaubriant.
(il est prévu que la présidence soit tournante chaque année)
Autres membres : Emile Marion, maire de Moisdon la Rivière, Jean Louë r Maire de Derval et François Favry maire de la Grigonnais.
Ce « Pays de Châteaubriant » est l’aboutissement d’un travail de 4 ans, qui a mobilisé, depuis mai 1999, plus de 300 élus et citoyens divers, sous l’impulsion de Martine Buron, Christian de Grandmaison, et de Marcelle Durand et Marcel Plantard (successivement présidents du Comité de Bassin d’Emploi). Ce travail a débouché sur une « Charte de Territoire » présentée en public le 5 octobre 2000, sur un « périmètre » accepté par le préfet le 25 juillet 2002, et sur un programme fédérateur « à l’horizon 2010 » pour les 33 communes des 3 Communautés de Communes concernées.
Après moult péripéties, et notamment après les tentatives de torpillage par la nouvelle municipalité de Châteaubriant, la locomotive est enfin sur les rails. Tous les projets élaborés par les commissions du Conseil de développement (nouveau nom du Comité de Bassin d’Emploi), vont pouvoir être finalisés, et obtenir des financements importants de l’Etat, de la Région, des fonds Européens, dans les domaines suivants : le développement économique, l’aide à l’emploi, la culture, le tourisme et les services aux habitants.
C’est bien joli, mais ...
Tout ça c’est bien joli sur le papier, pour autant ça ne va pas être facile, car les uns tirent à hue, et la Communauté de Communes de Châteaubriant tire à diable ! Comme si Châteaubriant pouvait se développer seule sans son pays. C’est une courte vue qui date d’un autre âge ! « Mais je ne lâcherai pas le morceau » dit Christian de Grandmaison. Il va avoir fort à faire !
Ecrit le 7 juillet 2004 :
« L’insolence est une vertu que les gens ne supportent guère. Ils y voient comme un soupçon de ce qu’ils sont, une fêlure dans les apparences qu’ils se donnent. Car l’insolence crée un décalage entre l’être et le paraître, elle met en question ceux qui socialement le sont rarement »
(Michel Meyer, de l’insolence, Ed.Grasset)
Ecrit le 7 juillet 2004 :
L’avenir du Pays de Châteaubriant
L’avenir nous concerne tous. « Il va nous falloir nous serrer les coudes » disaient certains élus après la cérémonie funèbre qui a suivi la mort de Christian de Grandmaison. Il en va en effet de l’avenir du Pays de Châteaubriant.
Ch. De Grandmaison, avec Martine Buron, Michel Houillier et d’autres (l’association des industriels par exemple), ont voulu que ce soit un réel « Pays » porté par ses habitants. C’est ainsi que plus de 300 personnes ont élaboré la Charte de Pays. C’est ainsi que Ch. De Grandmaison, président du Pays de Châteaubriant, pensait le futur Contrat de Pays auquel il tenait. Il avait en face de lui des élus qui tiraient à renard, et cherchaient à faire de ce Pays une coquille vide, un tiroir à subventions, mais sans vision globale.
Actuellement les renards sont sortis du bois. Michel Houillier, président de la Communauté de Communes de Derval, qui normalement devrait succéder à Ch. De Grandmaison, obtiendra-t-il le poste ? Aura-t-il la possibilité de faire passer son point de vue. Ou sera-t-il en butte à l’hostilité ou au moins à la puissante force d’inertie de ceux qui veulent rester repliés sur leur commune, au détriment de toutes les autres ?
Il y a un réel problème de l’intercommunalité dans la région de Châteaubriant. Un rouleau compresseur, avec toute la lourdeur et la lenteur qui le caractérise, s’efforce de tout écraser : « Que personne ne bouge ! Que personne n’émette une idée ! Obéissez ! ».
Il est d’ailleurs étonnant qu’une Communauté de Communes se soit réunie pendant toute une année sans donner le moindre compte-rendu aux Conseils Municipaux. « Vous n’avez qu’Ã lire la presse » a-t-on entendu.
Il est anormal qu’un « Pays de Châteaubriant » se soit réuni toute une année sans donner le moindre compte-rendu de ses travaux.
détournement
On est là dans un détournement de la démocratie. Les citoyens ont élu des conseils municipaux et n’ont plus eu leur mot à dire : les conseils ont désigné des Conseillers Communautaires, qui ont désigné les membres du Syndicat Mixte du Pays de Châteaubriant . ceux-ci se réunissent à huis clos ! où est le droit de regard des citoyens sur la politique qui est menée en leur nom ?
Il y a pourtant des choses à faire en commun.
Voici quelques pistes :
– Le développement économique : comment attirer et retenir des entreprises pour fixer la population locale en lui donnant du travail. On s’étonne du non-recrutement d’un chargé de mission dans ce domaine.
– L’organisation territoriale du Pays de Châteaubriant, pour anticiper la future implantation de l’aéroport de Notre-Dame des Landes : quelles zones d’activité, quelles infrastructures de routes, de logement ?
– Le projet éolien : la Commission Européenne a demandé que, d’ici 2010, 21 % de l’énergie de chaque pays soit d’origine renouvelable. De nombreuses communes du Pays de Châteaubriant sont sollicitées. Il devrait y avoir 4 pôles de huit éoliennes. Il serait bon de réfléchir collectivement à une implantation harmonieuse, bénéfique à la fois pour l’économie et pour l’environnement.
– Les ordures ménagères : le problème d’une décharge contrôlée dans le Pays de Châteaubriant se pose avec acuité (celle de Treffieux ne saurait suffire). Allons-nous continuer à garder les yeux fermés tant que « la merde » est envoyée chez nos voisins ? (lire page 3). Il y aurait aussi à mener une réflexion sur le SPANC (service public d’assainissement non collectif)
– Les gens du voyage : la loi impose l’aménagement d’un terrain. Une réflexion serait à engager sur le sujet, de même qu’une réflexion sur l’intégration de ces personnes.
Pour tous ces sujets, les communes ou les associations, s’épuisent à trouver des solutions. Les énergies individuelles, les budgets communaux, ne sont pas à la dimension des problèmes. Seules les communes d’une certaine importance peuvent faire face. Qu’est-ce qu’on fait des autres ?
Ce sont là quelques enjeux du Pays de Châteaubriant. Celui-ci a besoin d’une dynamique, d’un enthousiasme, qui ne pourront s’obtenir que par un travail commun des élus et des forces vives locales. Le renfermement des élus dans une tour d’ivoire, le secret systématique, le pouvoir personnel, la technique de l’étouffoir, s’ils peuvent écraser les habitants sous une chape de plomb, sont le contraire de ce qu’il faudrait pour l’essor du Pays de Châteaubriant .
B.Poiraud
Ecrit le 6 octobre 2004 :
Urgence : le Contrat de Pays, pour le Pays de Châteaubriant, c’est-Ã -dire pour les Communautés de Communes de Châteaubriant, Nozay et Derval, doit être signé par le préfet avant le 31 décembre 2004, sinon il faudra renoncer définitivement aux financements prévus.
Compte tenu des délais, le projet de Contrat de Pays doit être déposé autour du 20 octobre. Le retard pris à ce sujet est préjudiciable : par exemple le projet de salle culturelle à Marsac sur Don a été bloqué par les services administratifs dans l’attente du Contrat de Pays.
Un autre problème se pose : le manque de président. La mort de Christian de Grandmaison en juin 2004 a obligé à élire un nouveau président pour la Communauté de Communes de Nozay. (c’est François Favry depuis le 25 août). Qui serait alors le président du Pays de Châteaubriant : on a parlé de Georges Garnier pendant un temps.
6 à 4
L’élection du président du Pays de Châteaubriant a eu lieu le jeudi 30 septembre : Alain Hunault a été élu. « C’est le pire scénario pour le pays de Châteaubriant » ont dit un certain nombre de responsables associatifs qui craignent que l’étouffoir castelbriantais ne s’étende au Pays de Châteaubriant.
Voilà comment les choses se sont passées :
Lors de la réunion de la CCDerval on a appris que Michel Houllier était sollicité pour être président, par la CCD et par la CCN. Il est en effet le seul élu restant en place, parmi les trois principaux qui ont porté la Charte de Pays à laquelle ont travaillé plus de 300 personnes.
Alain Hunault, était candidat aussi au poste de président du Pays de Châteaubriant.
Le vote risquait de faire : six contre six ! (six voix pour la CCD et la CCN) et (six voix pour la CCC ). Election alors du plus âgé : Michel Houllier pouvait être élu.
Allions-nous vers un conflit au sein du Pays de Châteaubriant ? Les propos tenus par l’assemblée du CCD ont été assez durs : « le maire de Châteaubriant, qui jusqu’ici envoyait Georges Garnier pour participer à sa place, s’intéresse-t-il brusquement au Pays de Châteaubriant ? Dans quel but ? Allons-nous plier devant lui ? » - « Les maires de la CCC plient devant le maire de Châteaubriant en espérant des retombées positives. Mais ils n’obtiennent rien » - « Le maire de Châteaubriant a proposé de discuter sur une convention culturelle pour le Pays ... mais lors de la réunion, Nozay et Derval étaient présents, et Châteaubriant absent ». Plus grave encore : « Le maire de Châteaubriant peut nous bloquer vis à vis des financements de l’Etat ».- Bref, le maire de Châteaubriant n’a pas que des amis, même à Droite et beaucoup d’élus se méfient de sa capacité de nuisance.
Arrive le jour du vote, le 30 septembre 2004 : Michel Houillier n’annonce pas qu’il est candidat. Le vote donne :
A.Hunault - 6 voix (celles de la CCC )
M.Houllier - 4 voix
Blancs - 2
Il est facile de reconstituer les votes : les 6 délégués de la CCC ont voté Alain Hunault. Les 3 délégués de la CCN et Yves Daniel (maire de Mouais) ont voté Michel Houllier. Enfin Michel Houllier et Jean Louë r (maire de Derval) ont voté blanc. Quelles promesses ont été faites pour obtenir ce vote ?
« Je vous remercie de votre confiance » a dit Alain Hunault, tout en regrettant qu’un consensus total ne se soit pas fait sur son nom. « Le vote a été serré » a reconnu un délégué de la CCC .
Le Pays de Châteaubriant va avoir bien du mal à fonctionner car le nouveau président s’intéresse quasi exclusivement à la ville de Châteaubriant et n’utilise les structures intercommunales que dans la mesure où elles servent la ville qui l’a élu.
Langue de bois : à l’issue de la réunion d’élection, le nouveau président du Pays de Châteaubriant a annoncé, tout fier, « nous allons faire notre possible pour signer le Contrat de Pays d’ici la fin de l’année ». En réalité il est obligatoire que ce contrat soit prêt pour cette date. Sinon, coucou, rien du tout ! Mais Alain Hunault a l’art de présenter les choses de façon avantageuse.... Pour lui.
– CCC : Communauté de Communes du Castelbriantais
– CCD : Communauté de Communes de Derval
– CCN : Communauté de Communes de Nozay
Ecrit le 12 octobre 2004 :
Dormez, ctoyens !
Les mots ronflent
et on s’endort.
C’est beau les mots.
Maux
Ils cachent les faits
travestissent les réalités
donnent à rêver.
Rarement à penser...
Lu dans Ouest-France du 5 octobre 2004 le compte-rendu détaillé de l’élection d’Alain Hunault comme président du Syndicat Mixte dénommé « Le Pays de Châteaubriant » :
« Le Sous-préfet avait souhaité que ce soit un des présidents des trois Communautés de Communes qui composent le Pays ». Commentaire : ou bien c’est vrai, et on se demande de quoi se mêle le Sous-préfet : le « Pays de Châteaubriant » est une association comme une autre, libre de choisir le président qu’elle veut. Ou bien c’est faux .... et ça ne coûte rien de le dire puisque le Sous-préfet ne démentira pas.
« La candidature prédite de Georges Garnier » : elle n’était pas seulement prédite, elle était annoncée par l’intéressé lui-même depuis la mort de Christian de Grand-maison.
Alain Hunault, qui jusqu’Ã maintenant se désintéressait du Pays de Châteaubriant, a voulu se montrer « au service d’un territoire ».. Comme l’écrit un de nos lecteurs : « il a été élu à la demande du Sous-préfet, c’est pas lui qui voulait ! ! à la limite lui il s’est sacrifié ! !. De plus en plus dans la logique du père et du frère » (et du saint-esprit ?!!! NDLR)
Rappel des « électeurs » en présence :
– 3 de la CCDerval : Michel Houllier, Jean Louer, Yves Daniel
– 3 de la CCNozay : François Favry, Robert Bommé, Jean Blandin
– 6 de la CCChâteaubriant : Alain Hunault, Georges Garnier, Emile Marion, André Cruaut, Jean Pierre Adam, Bernard Douaud.
L’élection s’est faite dans la douleur : 6 voix sur 12 pour Alain Hunault. Du coup un « électeur » a dit : « Eh bien, puisque c’est comme ça, nous allons faire de même pour les vice-présidents » :
Michel Houllier a été élu vice-président avec 7 voix, faisant le plein du côté des Communautés de Communes de Derval et Nozay, avec une ou deux voix « égarées » de la Communauté de Communes du Castelbriantais. Une voix s’est portée sur François Favry. Il y a eu 3 blancs et un nul. Il a donc manqué 4 voix à Michel Houllier. Pour prix de sa non-candidature, c’est pas cher payé.
François Favry a été mieux élu : (9 voix), une voix s’est portée sur Robert Bommé et il y a eu 2 bulletins blancs.
Pour le futur Contrat de Pays, il existe deux versions, l’une faite par le Cabinet-Conseil, l’autre retouchée par la CCC . Dans cette dernière figure le financement du bowling, du skate et du vélodrome de Châteaubriant, la fourrière intercom-munale, et la bibliothèque de Villepôt, la salle de sports de Jans, le foyer du jeune travailleur de Nozay. ON ATTEND DE VOIR si les projets de Marsac sur Don seront en bonne place : pour prix du retrait de la candidature de Michel Houllier....