Ecrit le 19 décembre 2012
L’emploi cela devient problématique. L’emploi des personnes handicapées, c’est pire ! Heureusement, la loi a fixé un quota et prévu des sanctions financières lourdes s’il n’est pas respecté. Alors cela fait bouger les choses. Dommage qu’il faille aller jusqu’Ã toucher le porte-monnaie pour susciter un peu d’humanité.
Depuis 2002 la mission Handicap-emploi de la CGPME (Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises) organise des « Matinales » en lien avec l’organisme « Cap-Emploi », et la Maison de l’Emploi. Le but : inscrire les chercheurs d’emploi dans un réseau, les aider à se valoriser, mieux connaître les entreprises, les services existants, les contraintes liées au handicap. Une petite dizaine de personnes en ont bénéficié le 7 décembre à Châteaubriant avec, en partie, une séance de simulation d’entretiens d’embauche suivie par une analyse de ces entretiens. Le candidat se présente, présente son parcours professionnel, le poste recherché, argumente ses motivations et ses atouts.
Faut-il annoncer son handicap ? Oui, dit M. Le Flem de l’agence Adecco, en présentant les limites (« Je ne peux pas porter des poids de plus de 10 kg, je ne peux pas rester debout », etc) et tout ce qui n’est pas limité, en fonction de l’emploi souhaité. (« je manie aisément un fenwick », etc ). Rappelons que Ludwig van Beethoven, grand compositeur de musique, était sourd et n’entendait donc pas ce qu’il composait ! Le handicap peut être une contrainte, il faut trouver le moyen d’en présenter la richesse.
Motivation
Les employeurs présents ont beaucoup insisté sur la motivation : montrer qu’on s’est renseigné, avant de venir, sur l’entreprise, poser des questions sur les conditions de travail : qui sera mon chef, quelles seront mes tâches, mes responsabilités, qu’aurai-je à fabriquer ? « La personne peut ne pas être encore adaptée au poste à pourvoir, mais elle doit montrer qu’elle aime ce qu’elle a fait, ou ce qu’elle fera, qu’elle est prête à évoluer, à se former ».
On a même senti que les employeurs appréciaient le volontarisme, l’envie de travailler : « Embauchez-moi à l’essai, je sais que je serai un maillon utile dans votre entreprise ».
Et, bien entendu, le candidat à un poste doit se préparer à l’entretien d’embauche
et notamment bien préparer son cv, montrer ses capacités, ses atouts, son désir de rendre service à l’entreprise.
Analyse
Une phase importante de cette « matinale » : l’analyse de l’entretien d’embauche, l’élocution de la personne, sa tenue, sa façon de se présenter.
Pour Suzelle et Sara, qui ont participé, cette séance les a « reboustées » : « Nous avons des appréhensions, des moments de doute, et, là ; nous avons rencontré des employeurs humains ».
Les employeurs présents (Pierre-Yves Barbazanges Tri-Ouest, Louis Le Flem Adecco, et d’autres), apprécient ces matinales : « Nous avons rencontré des gens que nous n’aurions pas vus autrement, à certains nous allons pouvoir proposer une mission ».
Une initiative intéressante qui marque des entreprises « citoyennes ».
Contacts : J. Guihéneuf : 02 40 52 04 24
Ecrit le 19 décembre 2012
Accessibilité
C’est un comble ! Le site internet de capemploi
ne respecte pas les critères d’accessibilité fixés par le décret n°2009-546 du 14 mai 2009. Il en est de même pour le blog de l’association des paralysés de France . Et ne parlons pas des sites internet des communes alors que ceux-ci devraient être à jour depuis mai 2012 !
On entend maintenant les architectes, les mairies, les transporteurs, les offices de tourisme et autres, « hucher » en disant que, d’ici 2015 ils n’ont ni le temps ni les moyens de se mettre en conformité. Mais c’est oublier que la loi du 30 juin 1975, art 49 disait déjà : Les dispositions architecturales et aménagements des locaux d’habitation et des installations ouvertes au public,..., doivent être tels que ces locaux soient accessibles aux personnes handicapées.
et la loi du 11 février 2005 disait : à partir du 1er janvier 2015, tous les Etablissements Recevant du Public (E.R.P.), devront être accessibles aux handicapés et aux personnes à mobilité réduite, ou à défaut une qualité d’usage équivalente.
En 40 ans, on n’a eu ni le temps ni les moyens ? Ni la volonté !