Ecrit le 15 avril 2009
Invitation refusée
Lepoint.fr du 08/04 : Les salariés du constructeur américain d’engins de chantiers Caterpillar ont refusé l’invitation de rencontrer Nicolas Sarkozy à l’Élysée le 9 avril à 16 heures. « On n’accepte pas de passer pour des voyous, on n’ira pas le voir, il n’a qu’à venir ici », a expliqué le délégué CGT, à l’issue d’un vote à l’unanimité en assemblée générale devant le comité d’entreprise de Caterpillar. « C’est pas nous les voyous, c’est les patrons ! ».
Les salariés critiquent les déclarations du chef de l’État selon lesquelles il ne laissera pas faire les salariés séquestrant des dirigeants pour dénoncer les plans sociaux. « Qu’est-ce que c’est que cette histoire d’aller séquestrer les gens ? On est dans un État de droit, je ne laisserai pas faire les choses comme cela », a souligné Nicolas Sarkozy lors d’un déplacement dans les Bouches-du-Rhône, en promettant de « faire respecter la loi ». Des propos qui visent notamment les salariés de Caterpillar qui ont retenu quatre cadres pendant 24 heures la semaine dernière . « Malheureusement, sans actions spectaculaires, les salariés ne sont pas entendus », regrette un retraité de Caterpillar, qui a passé 39 ans au sein de l’entreprise.
La direction a finalement proposé « sous condition » aux syndicats de réduire le nombre de licenciements prévus en France de 733 postes à 600.
EDF se tient au courant
Du Canard enchaîné du 08/04 : le groupe EDF est bien le héros de l’affaire de piratage informatique de Greenpeace. Les enquêteurs ont trouvé chez EDF, dans l’armoire forte du n° 2 de la sécurité, un CD-Rom contenant des copies de fichiers provenant de l’ordinateur de Yannick Jadot, responsable des campagnes de Greenpeace. [] L’un des acteurs de l’affaire a aussi évoqué d’autres opérations d’espionnage, notamment sur le site breton de Couë ron, où Greenpeace entrepose du matériel « militant » et dispense des formations à ses « activistes ».
Un autre exploit : en 2006, EDF avait placé sous surveillance le porte-parole de l’association « Sortir du nucléaire », Stéphane Lhomme, qui avait réussi à se procurer un rapport classé « confidentiel défense » consacré à l’EPR, le réacteur nucléaire de nouvelle génération qu’EDF et Areva espèrent vendre au monde entier. Daté de février 2003 et rédigé par le patron de la branche Énergie du groupe, ce document émettait d’embarrassantes réserves sur la solidité du réacteur en cas d’attaque type 11-septembre.
« Voilà des années qu’EDF est une maison de coups tordus, affirme au Canard un cadre du groupe. Cela tient peut-être au nombre d’anciens militaires, agents de renseignement et autres flics qui viennent y travailler après leur retraite. »
Ndlr : ça fait bouillir leur marmite, à défaut de protéger le réacteur !
Échelle de Richter...
NOUVELOBS.COM du 08/04 : A la journaliste qui l’interrogeait sur la situation des rescapés du tremblement de terre des Abruzzes hébergés provisoirement sous des tentes, le Premier ministre italien Silvio Berlusconi a déclaré mercredi 8 avril : « Il ne leur manque rien, ils ont des soins médicaux, de la nourriture chaude... Bien sûr, leur abri actuel est tout à fait provisoire mais justement, il faut prendre ça comme un week-end en camping ».
Ndlr : ça vous campe le personnage !
État de siège
De l’alsace.fr du 06/04 : Ce qui s’est passé samedi 4 dans le quartier du Port du Rhin à Strasbourg, lors du sommet « OTAN », soulève la polémique. Pour certains habitants comme René, 58 ans, « c’est parce que nous sommes dans un quartier populaire. On préfère protéger des chefs d’État plutôt que des habitants pauvres qui habitent loin du centre ville. » Pour Hélène, venue de Rouen manifester « pacifiquement », « la police s’est retirée volontairement pour favoriser les débordements et casser la manifestation ». Autre sujet de polémique : le départ des sapeurs pompiers, pendant plus d’une heure en fin d’après-midi, après avoir été la cible de plusieurs projectiles, alors que l’incendie faisait rage dans l’hôtel. Là encore, pourquoi n’ont-ils pas été protégés ?
Enfin, il y a la manière dont des milliers de manifestants ont été poussés dans l’après midi par les différents barrages vers une souricière, rue du Port du Rhin, où ils se sont retrouvés coincés et en butte aux gaz lacrymogènes et aux flash-balls. Alors que dans le même temps, des casseurs s’en prenaient en toute impunité à un bureau de Poste et à une entreprise.
Cul de basse-fosse
(Source AFP) : « Nous sommes dans une situation qui est mauvaise, grave ». Jean-Marie Delarue, nommé le 11 juin 2008 pour exercer un contrôle indépendant sur quelque 5.800 lieux d’enfermement (prisons, locaux de garde à vue, dépôts), a déploré en remettant son rapport annuel « un déséquilibre entre les besoins de sécurité et les droits des personnes » détenues.
« De ce déséquilibre naissent des tensions, des souffrances, des rapports de force et de la violence », a ajouté le Contrôleur dont les services ont effectué 52 visites entre juillet et décembre 2008. []
Respect de l’intimité, accès aux soins, activités proposées, accueil des proches : Jean-Marie Delarue a fait état également de « très grosses différences d’un établissement à l’autre ». c’est ainsi que toute personne arrivant en garde à vue (578.000 en 2008) se voit retirer ses lunettes et, dans le cas des femmes, son soutien-gorge. « Il faut mettre fin à ça, ce n’est pas digne de la France de 2009 », dénonce le Contrôleur. . []
En prison, le surpeuplement (62.700 détenus pour 52.535 places au 1er mars) pèse sur la violence y compris contre soi avec dix fois plus de tentatives de suicides(1.200 par an) , « des automutilations qui ne sont pas décomptées » ou sur l’accès au travail « très chichement mesuré ». []
Le Contrôleur attend « des réponses » du gouvernement. : « On est têtu. s’il ne le fait pas, on le redira », a conclu Jean-Marie Delarue.
Recul des libertés
NOUVELOBS.COM du09/04 : Le recul des droits et libertés en France s’est encore aggravé en 2008, confirmant une tendance accélérée par l’arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy, selon le tableau annuel sur l’état des droits de l’Homme dans le pays rendu public jeudi 8 avril par la LDH. Au cœur des inquiétudes de la Ligue des droits de l’Homme : la mise en place d’une « société de surveillance ».
« Que ce soit sur l’évolution de la législation, les pratiques administratives et policières ou sur la montée des fichages des citoyens, nous citons toute une série de faits très documentés et difficilement contestables », déclare le président de la LDH .
Il s’inquiète de la montée des politiques sécuritaires : « Aujourd’hui, il y a deux fois plus de prisonniers en France qu’il y a 30 ans. De la même façon, le nombre de gardes à vue a doublé en huit ans. Que s’est-il passé en si peu de temps ? Les Français sont-ils devenus fous ou bien quelqu’un est-il arrivé au pouvoir ? »
« En 2008 comme en 2007, les citoyens sont perdants sur le terrain des libertés, et sur celui des droits sociaux ».
Interrogé sur le caractère pessimiste du rapport 2009, Jean-Pierre Dubois s’est défendu de faire dans l’outrance. « Si vous voulez me faire dire que la France, ça n’est pas la Chine, je confirme : nous vivons bien dans une démocratie ». « Mais c’est justement parce que la France est une démocratie qu’elle doit obéir à des standards élevés en matière de droits et de libertés », a-t-il ajouté, avant de conclure : « A la LDH, nous alertons les citoyens sur le fait que, sans qu’on s’en aperçoive, la société est en train de changer. »
Ecrit le 22 avril 2009
Chirac, le retour
Lepoint.fr du 15/04 : C’est du jamais vu. Près de deux ans après son départ de l’Élysée, Jacques Chirac atteint un sommet de popularité dans le palmarès Ifop/ Paris Match d’avril. Avec 74 % d’opinions positives (+ 3 pts), l’ancien président de la République, qui progressait depuis plusieurs mois, se classe en tête du palmarès réunissant 50 personnalités politiques. Il devance de 5 points la secrétaire d’État aux droits de l’homme Rama Yade et son ministre de tutelle Bernard Kouchner, et de 33 points Nicolas Sarkozy (41 %).
Jacques Chirac bénéficie, selon les sondeurs, de l’éloignement du pouvoir, de l’« antisarkozysme » et d’une certaine « nostalgie » de l’avant-crise. « Que Jacques Chirac ne soit plus dans le champ politique fait qu’il apparaît de plus en plus consensuel », souligne Frédéric Dabi, directeur du département opinion de l’Ifop. Il atteint ainsi 66 % de bonnes opinions à gauche. « Quand une personnalité politique se retire, il y a toujours une sorte de relecture bienveillante de son bilan », observe cet expert. « Les années Chirac sont peut-être maintenant décodées comme celles de l’avant-crise. Il y a un côté nostalgie d’un âge d’or. »
Jacques Chirac profite aussi de « la comparaison avec son successeur », estime Frédéric Dabi. « Ils incarnent de manière tellement différente la fonction présidentielle que Chirac bénéficie de l’antisarkozysme, très fort dans certains segments de population : jeunes ou sympathisants de gauche. » []
La fabrique d’un présumé coupable
Dernier suspect écroué dans l’affaire des sabotages des lignes de TGV, Julien Coupat, 34 ans, mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste » est maintenu en détention après le rejet de trois demandes de remise en liberté, dont la dernière fin mars. Il termine son sixième mois de détention. « Sa détention provisoire se prolonge en dehors des règles de droit, s’indigne Me Irène Terrel, son avocate. Il n’a pas de casier judiciaire, les faits qui lui sont reprochés sont des dégradations qui n’ont rien à voir avec du terrorisme. Non seulement aucun élément matériel n’a été retrouvé, pas de trace d’ADN, ni d’empreinte, mais les faits sont revendiqués par d’autres, en Allemagne ! ». Un collectif antinucléaire d’outre-Rhin a, en effet, revendiqué les actions de sabotage et ce dès le 10 novembre. veille de l’arrestation de Julien Coupat.
Le manque de preuves et la volonté de maintenir l’accusation de terrorisme provoquent la dérive du dossier. Ainsi, le juge d’instruction a consacré ses derniers interrogatoires à l’analyse de « L’insurrection qui vient », un petit livre publié sous la signature du Comité invisible en 2007, et dont Julien Coupat est soupçonné d’être l’auteur. [] . Le Comité invisible, présenté dans le livre comme un « collectif imaginaire », est devenu l’appellation policière du groupe. Le procureur Jean-Claude Marin l’a transformé en « cellule invisible » lors de sa conférence de presse, en novembre. « Nous avons retrouvé des écrits qui légitiment les attaques contre l’État », avait dit la ministre de l’Intérieur, Michèle Alliot-Marie, en décembre.
Selon, Libération du 16 avril, police et justice ont construit une culpabilité sur mesure pour Julien Coupat et ses co-accusés, tout en cherchant à faire de J.Coupat le leader d’un groupe terroriste .
Julien Coupat est sorti de prison, en catimini, le 28 mai 2009
Discrimination
NOUVELOBS.COM du 16/04 : Après la plainte d’un policier parisien pour discrimination raciale, le concours interne de police 2007 a été annulé le 10 par le Conseil d’Etat. Selon l’avocat du plaignant, le jury aurait demandé au brigadier d’origine marocaine « s’il revenait souvent au Maroc, ce qu’il pensait de la corruption des fonctionnaires de police marocains, s’il était pour ou contre la discrimination positive, s’il pratiquait le ramadan, si sa femme était maghrébine et si elle portait le voile ». La dernière question, mentionnée par le Conseil d’État, était : « Ne trouvez-vous pas bizarre ce gouvernement de la France, avec des ministres arabes et un président à moitié hongrois ? ». []
Le Conseil d’État « a considéré dans sa décision que c’était une rupture au principe d’égal accès aux emplois publics », a conclu Me Maouche pour qui « c’est une des premières décisions en la matière ».
La ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie a assuré jeudi que les autorités allaient « bien entendu tenir compte du Conseil d’État ». « Ce qui est important pour l’honneur mais également pour la crédibilité du corps et pour la confiance qu’on lui fait, c’est qu’il y ait des sanctions quand il y a un problème », a-t-elle dit sur France Inter où (Ndlr) elle a manié la langue de bois sans vergogne !
Va bosser en Pologne ou casse-toi !
De Marianne du 15/04 : En période de crise, le cynisme n’a pas de limites. La Barre Thomas, un équipementier automobile rennais qui a annoncé un plan de licenciement de 248 salariés, vient de proposer à une partie de ses employés d’être reclassés dans une filiale à Czestochowa en Pologne. Le salaire mensuel y est de 705 euros bruts contre 1 500 à 2 000 euros pour un même poste en France... Un drôle de choix : être licencié ou jouer les plombiers français... en Pologne !
Suicide d’un salarié EDF
L’Expansion.com du 16/04 : Le tribunal des affaires de sécurité sociale (Tass) de Tours a conclu que le suicide d’un technicien de la centrale nucléaire de Chinon en 2004 était dû au travail, contrairement à ce que soutenait EDF. « Pour une fois, un tribunal a reconnu comme maladie professionnelle la dépression qui a conduit le salarié au suicide », a déclaré Guy Cléraux, secrétaire général CGt à Chinon.
« Le Tass s’est basé sur les conclusions de deux comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles, celui du Centre et celui des Pays de Loire, qui ont étudié le cas de ce suicide » et ont établi des conclusions identiques allant dans ce sens, a précisé le syndicaliste.
La Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM ) de Tours avait décidé en 2005 que le suicide de ce technicien supérieur à la centrale nucléaire de Chinon, serait pris en charge comme un décès lié à une maladie professionnelle car il avait « un lien direct et essentiel avec l’activité professionnelle » de l’employé. EDF avait saisi le Tass de cette décision. Le groupe, qui n’a pu être joint mercredi soir par l’AFP, a quinze jours pour faire appel.
Les enfants du technicien ont décidé pour leur part d’attaquer EDF « pour faute inexcusable ». Ils reprochent à l’entreprise « de n’avoir rien fait » pour améliorer la situation de leur père. Cette affaire a été examinée alors que trois autres employés de la centrale de Chinon se sont suicidés entre 2005 et 2007, selon la CGT qui évoque une « surcharge de travail ».
Septième ciel
Durant un vol pour l’Inde, Sarah Hannon, qui s’était endormie sous les effets de l’alcool, s’est réveillée pour découvrir son petit ami en train d’avoir une relation sexuelle avec la femme assise juste à côté de lui. Il semblerait qu’un membre du personnel ait remarqué leur petit jeu et aurait demandé aux deux personnes d’arrêter, ce qui aurait réveillé Mlle Hannon. Celle-ci est alors entrée dans une rage folle et a dû être calmée par l’équipage de bord. La police est montée à bord de l’avion au moment de l’atterrissage pour arrêter les trois protagonistes.
Daniel Melia, le petit ami, et sa voisine Clare Irby, ont été accusés d’indécence, et Sarah Hannon doit répondre de son état d’alcoolémie avancé durant le vol.
Ndlr : en avion, il est banal de « s’envoyer en l’air » !
Ecrit le 29 avril 2009
Du délit de solidarité au délit d’aimer
Le mouvement de couples franco-étrangers, Les Amoureux au ban public, répond au ministre de l’immigration M. Besson qui prétend que « En 65 ans, depuis qu’existe l’article L622-1 du Code d’entrée et de séjour des étrangers et du droit d’asile, personne n’a jamais été condamné pour avoir simplement hébergé, donné à manger ou transporté en voiture un étranger en situation irrégulière ».
Lors d’une conférence de presse, mardi 28 avril, les Amoureux au ban public feront connaître une cinquantaine de situations, relevées sur plusieurs années, dans lesquelles des personnes ont été condamnées pour délit de solidarité. Parmi ces condamnés figurent notamment une vingtaine de Français(es) poursuivis pour avoir hébergé leur conjoint ou concubin étranger en situation irrégulière ! Et la répression des « délinquants de l’amour » se poursuit : le 11 mai prochain, Jenifer Chary, française, comparaitra devant le tribunal correctionnel de Dijon pour aide au séjour de son concubin, M. Naimi, expulsé quelques jours avant leur mariage. Une pétition contre cette criminalisation de l’amour a déjà recueilli plus de 10000 signatures et peut encore être signée. []
Inégalités d’accès aux soins
L’accès aux soins, particulièrement des plus démunis, se dégrade. Les obstacles majeurs rencontrés sont les difficultés d’accès aux assurances complémentaires, les forfaits, les franchises, les dépassements d’honoraires et les tracasseries liées au tiers payant. La revue française de médecine générale Exercer publie une synthèse de ces difficultés réalisée par quatre médecins généralistes.
La vocation d’un système de soins est de protéger chaque assuré et surtout les plus fragiles. Les auteurs rappellent la qualité initiale du système de santé français en citant une déclaration de l’OMS en 2000 le situant comme « le plus performant en termes de dispensation et d’organisation des soins de santé ». Or, la prise en charge des personnes les plus démunies est de plus en plus difficile. De nombreuses études alertent sur l’importance et l’aggravation de la pauvreté : ainsi 13,2% des Français vivent sous le seuil de pauvreté. Les conséquences sur les inégalités sociales de santé sont importantes : écart important d’espérance de vie à 35 ans, de taux de prématurité ou de renoncement aux soins selon les catégories socioprofessionnelles ou la situation financière.
Malgré ces constats, les obstacles à l’accès aux soins se multiplient : difficultés pour avoir une mutuelle, dépassements d’honoraires en augmentation, absence de possibilité pour les médecins généralistes de pratiquer le tiers-payant, multiplication récente des forfaits et franchises. Les solutions existantes telles que la CMU complémentaire, l’aide médicale d’Etat et les permanences d’accès aux soins existent mais, au contraire d’être favorisées, elles sont remises en cause et taxées d’incitation aux abus sans qu’aucune étude n’ait mis en évidence de telles pratiques. []
Un prétendu caillassage
Lefigaro.fr du 23/04 : En confiant à RTL que « 200 jeunes cagoulés ont caillaissé la caravane pour les européennes dans un petit village près de Lyon », le secrétaire général de l’UMP, Xavier Bertrand a vraisemblablement commis une erreur.
Le président des Jeunes UMP donne une version des faits dramatique : la scène s’est déroulée en plein centre de Lyon. « Environ 500 manifestants étudiants ont bloqué notre caravane place Bellecour, dans les heures du midi. Nos deux jeunes caravaniers et leur chauffeur commençaient à s’installer quand ces étudiants ont commencé à leur lancer des insultes, des œufs et des crachats. Certains étaient cagoulés. Heureusement, les CRS sont arrivés au bout de trois quarts d’heure. ». Mais, selon l’AFP, seule une centaine de manifestants a encerclé la caravane. Pour la préfecture du Rhône, « il s’agissait d’une manifestation autorisée d’étudiants contre la réforme universitaire et d’une caravane de Jeunes UMP également autorisée à s’installer sur la même place. Il y a eu quelques échanges de noms d’oiseaux, mais aucun caillassage. Nous n’avons retrouvé que la trace de 3 œufs ».
Après, peut-être que les jeunes dans la caravane ont eu peur C’est certainement pour ça qu’ils en ont rapidement informé Paris".
Ndlr : les jeunes UMP aiment les CRS !
Privé de pub
La régie publicitaire de France télévisions a boycotté le spot annonçant la sortie du DVD du spectacle Sarkoland de gérald Dahan, où l’imitateur parodie le chef de l’État. Ce choix fait suite à un avis négatif émis par l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité. L’ ARPP se fonde sur un décret de 1992 qui interdit de « heurter les convictions philosophiques, politiques et religieuses du téléspectateur ». Cette décision équivaut à une « censure », a déclaré gérald Dahan à l’AFP .
Ndlr : l’autorité de régulation professionnelle de la publicité peut donc réguler les convictions du téléspectateur, donc jouer le rôle d’une Inquisition !!! ?
Un long bail(lement)
Le Monde du 20/04 : Le gouvernement « n’est pas usé », a assuré, le 17 avril, François Fillon, en laissant entendre pour la première fois qu’il se verrait bien durer cinq ans. « II faudra un jour que notre pays comprenne, à l’image de tous les autres pays développés, qu’un gouvernement, c’est fait pour durer grosso modo la durée du mandat qui est confié à la majorité par les Français », a-t-il déclaré lors d’un déplacement à Chaumont , le fief de Luc Chatel. Rendant un hommage appuyé à son secrétaire d’État à l’industrie - « un ministre (...) efficace, (...) travailleur, qui a déjà à son actif des réussites exceptionnelles », il a défendu les mesures de soutien à l’économie, en précisant qu’il espérait une reprise de l’activité « au début de l’année 2010 ». Mais celle ci sera d’abord « assez molle », a-t-il ajouté.
Ndlr : c’est le gouvernement Wonder qui ne s’use que si l’on s’en sert !
Pas Tati pas Tautou
De telerama.fr du 21/04 : la semaine dernière, Monsieur Hulot a perdu sa pipe au profit d’un grotesque moulin à vent, sur l’affiche version RATP et SNCF de l’exposition consacrée à Jacques Tati à la Cinémathèque française. L’affiche de Coco avant Chanel, d’Anne Fontaine, qui montre Audrey Tautou une clope à la main, est également interdite de métro. « La généralisation du politiquement correct n’hésite pas à déformer les œuvres du patrimoine » dit la Ligue des Droits de l’Homme.
Maintenant, c’est l’affiche du film de Ron Howard, Anges et démons (d’après le best-seller de Dan Brown) qui est retoquée par la régie publicitaire des trains. Sur cette affiche, au-dessus de l’image, c’est la phrase « Que nous cache le Vatican ? » qui pose problème. Le service de communication de Metrobus explique : « nous avons une convention avec la RATP et la SNCF qui nous interdit de diffuser des messages à caractère politique ou religieux. Or, le Vatican est un Etat. » Certes.
Du coup, l’affiche est publiée mais avec une accroche différente. « Que nous cache le Vatican ? » est remplacé par « Depuis 500 ans, une vengeance se prépare contre le Vatican. ». De coupable, le Saint Siège devient victime, et ça change tout !
Sauf la qualité du film, mais ce petit coup de pub supplémentaire doit réjouir son distributeur français.