Ecrit le 5 décembre 2018
:fl5 Amis du paradoxe et de la fête de la dinde, bonjour !
:fl5 Quand on lit les revendications des Gilets jaunes, ce qui saute aux yeux, c’est qu’ils demandent beaucoup plus de dépenses et beaucoup moins de financement, ce qui est contradictoire !
Ils demandent par exemple la baisse de toutes les taxes, mais aussi la baisse des charges patronales (qui sont du salaire différé) ainsi que l’augmentation des aides à l’embauche des subventions aux entreprises souhaitant s’installer en banlieue ou en province (ça existe déjà ). La baisse de l’assistanat (sic) mais l’augmentation des retraites, des APL, etc
:fl5 Est-il possible d’avoir à la fois la rigueur budgétaire, la modération fiscale et davantage de services publics ? Si on veut davantage de services publics sans l’augmentation des recettes, on explose la dette déjà importante. Si on veut éviter les hausses d’impôts sans laisser filer les déficits, il faut réduire le périmètre des dépenses sociales et des services publics. Si on veut maîtriser le déficit et avoir davantage de services publics et de dépenses sociales, il faut augmenter les impôts. La recette miracle serait de « faire payer les riches » : même s’il est vrai que les grandes fortunes paient proportionnellement moins, cela ne suffirait pas pour régler le problèmeAvec le chômage de masse que l’on connaît depuis des années, il y a de moins en moins de contribuables, de moins en moins de cotisants pour la sécurité sociale, l’assedic, les retraites, etc et de plus en plus de bénéficiaires ! Et s’il y a un ralentissement, la courbe n’est pas suffisamment importante pour rétablir les équilibres !
:fl5 Aux États-Unis, le Black Friday (littéralement le vendredi noir, parfois traduit par vendredi fou) se déroule le lendemain du repas de Thanksgiving. Il marque le coup d’envoi de la période des achats de fin d’année. Les commerçants profitent de ce moment pour proposer des soldes importantes. En France, le Black Friday 2018 a confirmé que l’événement était devenu incontournable pour les consommateurs français. Selon le Webloyalty Panel qui regroupe plus de 30 sites commerce en lignes importants en France, sur la seule journée du vendredi noir, le volume global des commandes sur internet était en hausse de 34% par rapport à 2017 et de 347% par rapport à 2014. Ils peuvent remercier le mouvement des gilets jaunes qui n’est pas étranger à ce succès. Le week-end du 24 et 25 novembre, les manifestants ont en effet bloqué de nombreuses routes, empêchant l’accès à d’importants centres commerciaux et compliquant l’entrée dans les centres villes. Les centres commerciaux ont d’ailleurs enregistré une baisse de 9% de leur fréquentation sur ces deux jours. « Le blocage des routes et ronds-points a fortement pénalisé en province les centres périphériques uniquement accessibles en voiture », analyse de son côté le Centre National des Centres Commerciaux (CNCC), l’organisation professionnelle du secteur.
Philou
Ecrit le 12 décembre 2018
Le danger des réseaux asociaux
:fl5 Amis de la méthode Coué et du vin chaud bonjour !
:fl5 La colère qui anime ces gilets jaunes trouve sa source dans un sentiment légitime d’abandon : le ras-le-bol que ce mouvement exprime découle directement de l’accumulation depuis plusieurs décennies de frustrations. Il ne faut pourtant pas idéaliser ce mouvement car à ces arguments s’ajoutent des motivations moins glorieuses. La complainte contre le « matraquage fiscal » ne témoigne souvent que d’un égoïsme à courte vue. l’avarice fiscale consiste à toujours considérer que l’on paie trop d’impôt, quel qu’en soit le montant. La vraie question est celle de la juste répartition de la fiscalité. Pourquoi, pour qui payons-nous ? Est-ce que je paye vraiment pour donner de l’argent sans contrepartie à des entreprises du CAC40, dans le cadre du CICE ? Est-ce que je paye vraiment pour qu’on supprime l’ISF aux plus riches des plus riches ? Est-ce que je suis en droit d’attendre qu’on m’aide, moi qui ai l’impression de payer pour tout ? Est-ce que ce sont les autres qui sont des assistés ? Est-ce que, vraiment, ce sont ceux qui sont au RSA qui sont à blâmer, alors que je me lève tôt pour aller travailler ? Et cætera.
:fl5 Dans le cadre du débat sur le pouvoir d’achat initié par le Premier ministre, le sénateur Claude Malhuret, ancien président de médecins sans frontières, n’a pas fait dans la langue de bois :« »‰La France est le plus révolutionnaire des pays conservateurs. Et la crise politique et sociale qui nous guette depuis 30 ans est arrivée. Cette colère, nous l’avions sentie venir. Et pourtant, nous n’avons pas su relever le défi Nous n’avons pas réformé alors que tous les autres autour de nous réformaient. Et en punition, nous avons eu le pire des deux mondes. Plus de dépenses publiques et moins de services publics. Plus de dettes et moins de justice.« Les gilets jaunes : »« ‰un mouvement qui pense que sans aucune organisation et grâce à Facebook on peut se passer de la représentation nationale, voire demander sa disparition »‰« ‰ », alors qu’un pays « »‰ne peut se diriger par les réseaux sociaux« ‰ », rappelle le sénateur. Surtout lorsque « »‰chaque jour un peu plus ces réseaux sociaux sont envahis de fake news et de bullshit« ‰ »‰« ‰ » (fausses nouvelles et foutaises) et que « »‰leur devise semble être « Je hais donc je suis »« ‰ ». Le président de la république, « »‰dans son obsession de la verticalité, a cru pouvoir enjamber les corps intermédiaires et se retrouve aujourd’hui logiquement, ayant fait le vide de ses interlocuteurs institutionnels, en confrontation directe avec une base radicalisée« ‰ ». Mais, la consultation promise doit être suivie d’effets car « les Français n’en peuvent plus des autruches. »
:fl5 Les gilets jaunes disent souvent ne pas faire confiance aux syndicats : les délégués dans les entreprises sont des gens comme eux qui ont choisi de se battre au quotidien dans leur entreprise. c’est souvent beaucoup moins facile que de passer des samedis sur des ronds-points
Philou
Ecrit le 19 décembre 2018
Le peuple ne fait pas foule
:fl5 Amis des causes désespérées et du veau marengo bonjour !
:fl5 La réponse d’E Macron répond partiellement aux demandes sur le pouvoir d’achat et la hausse de la CSG, sans contrepartie, pour les faibles retraites, mais ne répond pas à la forte demande de justice fiscale.
:fl5 Curieusement les patrons ne sont pas du tout mis en cause par les gilets jaunes qui attendent tout de l’Etat alors qu’il ne fixe que le salaire minimum ! Certes il y a des retraités et des gens sans emploi mais ce n’est pas le cas de tous. d’ailleurs on n’en a pas vu beaucoup dans les manifs organisés par des syndicats la semaine dernière
:fl5 Pour certains, 1,7 % de CSG en plus ça faisait perdre des dizaines d’euros et ils ne pouvaient plus manger. Mais à l’annonce de la suppression de cette hausse de 1,7 % pour les retraités ayant moins de 2 000 € de pension, cela ne représente que quelques euros, qui ne changent rien
:fl5 Suite à la baisse de 5 € des APL, JL mélenchon avait fait son cinéma à l’assemblée en apportant des provisions pour expliquer qu’avec 5 € on remplissait son caddie. Curieusement les 100 euros de plus par mois pour les salariés au SMIC deviennent des miettes : il y a eu une sérieuse inflation dans son supermarché
:fl5 Une femme qui manifestait samedi dernier avec le gilets jaunes contestait les barrages filtrants installés aux Champs-Élysées : « Il y a des barrages partout,() on n’est même pas libre de circuler dans notre propre pays ! ». Eh oui, c’est le quotidien de beaucoup de Français depuis 1 mois, de ne pas pouvoir circuler librement dans leur propre pays et qui n’en peuvent plus
:fl5 Les Gilets Jaunes disent « le peuple c’est nous », JL mélenchon dit « maintenant le peuple », Marine Le Pen dit « je suis la voix du peuple ». Et tous les autres, qu’on n’entend pas et qui croient en la démocratie, sont aussi le peuple
:fl5 Des gilets jaunes et l’extrême-droite ou l’extrême-gauche réclament la démission, voire la destitution d’E Macron. La légitimité de l’élection présidentielle est mise en cause par des citoyens affirmant représenter le peuple alors qu’ils ne représentent qu’eux-mêmes... On a le droit de ne pas aimer ce président mais prétendre le chasser en dehors des chemins démocratiques est contraire à l’esprit républicain. Ces partis sont dans l’imprécation pour tenter de récupérer le mécontentement mais cela ne leur profite guère !
:fl5 Dans une interview au JDD, C Taubira pointe la responsabilité de la gauche qui « »‰est lourde, très lourde, sur le passé, sur le présent. Elle peut l’être plus encore si la gauche ne comprend pas que c’est à elle qu’il revient d’offrir un débouché politique à ce mouvement« ‰ »‰« La gauche »« ‰doit dégager très vite une perspective, au lieu de continuer à bavarder, rabâcher, radoter des choses informes et insensées »‰"
Philou