Ecrit le 15 mai 2019
Monsanto
désherbant le plus utilisé au monde, le glyphosate est classé « cancérigène probable » depuis 2015 par le Centre international de recherche sur le cancer. Il est commercialisé sous diverses marques, notamment le Roundup, et il est de plus en plus contesté, ce qui ne fait pas les affaires du groupe industriel Monsanto.
Le 26 avril dernier, plusieurs personnalités et médias français ont porté plainte ou annoncé leur intention de le faire au lendemain de la révélation d’une histoire de fichage mise en place par Monsanto. Le Parquet s’intéresse aux délits de « collecte de données personnelles par un moyen frauduleux, déloyal ou illicite », « enregistrement de données à caractère personnel sensible sans l’accord de l’intéressé et transfert illicite de données à caractère personnel » et « traitement automatisé de données personnelles sans déclaration préalable à la CNIL ».
Des listes ont en effet été réalisées par l’agence de communication Fleishman Hillard. Y figurent des centaines de responsables politiques, scientifiques et journalistes, pour lesquels sont indiqués entre autres leur position sur les pesticides, leur niveau de soutien à Monsanto, leurs loisirs, mais aussi leurs adresses et numéros de téléphone, y compris sur liste rouge.
Un tableau met en lumière 74 « cibles prioritaires » divisées en quatre groupes : les « alliés », les « potentiels alliés à recruter », les personnalités « à éduquer » et celles « à surveiller ».
Selon une personne familière du secteur, il est courant pour une agence de communication de faire une liste des journalistes et personnalités politiques à contacter en indiquant leur position par rapport à un sujet. En revanche, le fait d’indiquer des informations personnelles pose problème !
NOTE DU 1ER JUILLET 2020
Monsanto / Bayer a annoncé mercredi 24 juin qu’il versera plus de 10 milliards de dollars pour mettre un terme aux procédures lancées par environ 125 000 Américains ayant souffert d’un cancer qu’ils imputent à leur exposition au Roundup, un herbicide à base de glyphosate produit par Monsanto. Cet accord « mettra un terme à environ 75% des litiges » impliquant le Roundup. Bayer continuera cependant de commercialiser le Roundup et n’a pas l’intention de préciser sur ses emballages qu’il serait susceptible de provoquer l’apparition d’un cancer. Le groupe, continue de considérer que le Roundup ne présente pas de dangerosité pour les agriculteurs qui l’utilisent en l’associant à ses semences génétiquement modifiées, ou pour les riverains qui le côtoient.
Le Roundup, a été classé en 2015 « cancérigène probable » par le Centre international contre le Cancer (CIRC), une instance de l’OMS. M. Macron avait promis son interdiction en France avant 2021, avant de revenir sur sa promesse. En France, des milliers de « pisseurs de glyphosate » ont porté plainte contre Monsanto / Bayer. De nombreux mouvements et associations demandent l’interdiction du glyphosate.
La situation que nous vivons est ubuesque : Monsanto indemnise les personnes atteintes de cancer, donc reconnaît implicitement sa responsabilité, que son herbicide tue des gens ; mais il continue d’affirmer qu’il est inoffensif pour la santé humaine ; et notre gouvernement ferme les yeux, revient sur ses promesses parce que l’intérêt économique des lobbys
(fabricants, coopératives, Fnsea) est plus fort que la préservation de la santé de la population. (communiqué du collectif victime.pesticide.ouest)
Ecrit le 15 mai 2019
Coca cola
La marque Coca Cola aurait soudoyé des spécialistes afin de détourner l’attention sur l’apport en calories et le rôle de l’alimentation dans l’obésité. d’après les investigations menées par le Monde et révélées le 8 mai 2019, ces personnes auraient été payées pour soulever un défaut d’activités sportives plutôt que d’évoquer les risques liés à la consommation des produits de la marque. Selon le journal, 8 millions d’euros auraient été déboursés par la société depuis plus de 7 ans. Les rapports médicaux impliquant certaines marques du groupe ont été revus à son intention.
Un géant virtuel est, lui, de plus en plus contesté aussi : il s’agit de facebook auquel tant de gens, de bonne foi, confient leur vie privée. Chris Hughes, co-fondateur de Facebook, attire l’attention dans une chronique récente, il explique que le groupe Facebook totalise avec ses presque 3 milliards d’utilisateurs l’équivalent en valeur des PIB combinés des 65 pays les plus pauvres du monde. Selon lui, face à un tel pouvoir, il devrait y avoir des contre-pouvoirs et le comité exécutif de Facebook ne remplirait pas suffisamment ce rôle, le PDG Mark Zuckerberg en détenant personnellement 60% des parts.
Il développe aussi les risques que représente Facebook pour la société dans sa globalité notamment en termes de sécurité et de liberté d’expression du fait de sa capacité, grâce à des algorithmes opaques, d’élever au rang de norme les jugements de valeur de ses dirigeants, employés et prestataires.
Chris Hughes estime que la position de Facebook contribue au déploiement de discours violents et à la désinformation. Il pointe aussi les multiples violations de la vie privée, les brèches de sécurité, la collecte démesurée de données personnelles ou encore les risques pour la santé mentale des utilisateurs.
Selon Philippe Escande, dans Le Monde, : « Comme dans le conte des mille et une nuits, le génie sorti de sa lampe a apporté de nombreux bienfaits à l’humanité : Google a amené l’information au cœur des foyers et Facebook a relié les hommes comme il n’avait jamais été possible auparavant. Mais leur puissance est désormais telle qu’elle menace l’équilibre déjà instable de nos économies et de nos sociétés. Comment dès lors remettre le génie dans sa lampe ? »
Pas si simple ! « Plus ils ont d’utilisateurs, plus leur service s’améliore et plus le public les plébiscite. Qui voudrait se passer des services de Google pour trouver un restaurant, une voiture d’occasion, l’information du jour ou l’âme soeur ? c’est ce que l’on appelle les rendements croissants de l’effet réseau. Peu de gens souhaiteraient revenir à l’Internet balkanisé des débuts où seuls les experts pouvaient s’y retrouver ».
Google, comme Facebook, se soucient peu de la vie privée de leurs utilisateurs, au contraire ils tentent d’en savoir le plus possible, Par exemple, Facebook proposait à tout nouvel inscrit de fournir une copie de son carnet d’adresses, pour qu’il retrouve plus facilement ses amis. l’avertissement a disparu des écrans mais Facebook a continué à aspirer les contacts emails de 1,5 million de ses utilisateurs !
Vous n’avez pas Facebook ? Et alors ? Une enquête du Wall Street Journal a dévoilé, vendredi 22 février, qu’une dizaine d’applications grand public envoient des données collectées sur ses utilisateurs à Facebook, ceci sans que ces derniers n’en soient avertis. Adresse e-mail, code postal, interactions avec certaines pages, favoris, poids Facebook sait tout sur vous et peut vous envoyer des publicités ciblées sur vos centres d’intérêt, dans l’espoir (souvent réalisé) de déclencher un acte d’achat.
Facebook est allé jusqu’Ã payer 20 dollars par mois à des utilisateurs âgés de 13 à 35 ans pour qu’ils installent l’application Facebook Research sur leur smartphone. l’application en question est une sorte d’aspirateur de données scrutant les activités des personnes concernées aussi bien sur le web que sur le téléphone.
Google, de son côté, a conclu un accord avec Mastercard, aux termes duquel ce dernier communique certains détails des transactions de paiement de ses clients. Or les achats réalisés par des cartes de paiement affiliées à Mastercard représentent environ un quart de l’ensemble des transactions par carte aux Etats-Unis ! Google peut ainsi indiquer aux annonceurs lesquelles de leurs publicités ont abouti à des achats.
Et pour aller plus loin, Facebook est même en train de créer sa monnaie dont le nom n’est pas encore défini. La manne que pourrait générer les près de 2,7 milliards d’utilisateurs de Facebook et des applis Messenger, Instagram et WhatsApp, en achetant des produits via cette monnaie virtuelle, se chiffrerait en milliards supplémentaires. Tout en renforçant encore le lien (la chaîne !) entre les utilisateurs et les réseaux sociaux du groupe. Facebook réfléchirait à la mise en place de bonus à même de fidéliser ses membres qui auraient recours à son système de paiement. Il pourrait notamment être question de rémunérer le visionnage des publicités diffusées sur la plateforme !
Google, lui, travaille sur une façon de stocker virtuellement les pièces d’identité comme les permis de conduire sur les smartphones. Car vous avez tous un smartphone, n’est-ce pas ? Ah ? Non ?
Une pauvre dame, un jour à Châteaubriant, a souscrit un abonnement à internet et n’a pas pu finir l’installation, parce qu’elle avait besoin d’un code qui a été envoyé à son téléphone mais celui-ci ne pouvait le lire car c’était un téléphone traditionnel. c’est vrai, la dame était âgée, le téléphone aussi.
Les smartphones peuvent déjà remplacer les cartes bancaires, grâce aux services tels qu’Apple Pay, Google Pay ou Samsung Pay. Ils peuvent être utilisés pour les cartes de stationnement et pour bien d’autres services. c’est pratique si on a un smartphone. Et si on n’en a pas, on est de plus en plus exclu. Le progrès moderne vire à l’esclavage !
Ecrit le 27 novembre 2019
Monsanto plaide coupable
Un insecticide, appelé parathion méthyl, a été pulvérisé en 2014 sur des semences de maïs et d’autres cultures à Hawaï. Monsanto avait notamment dit à ses employés qu’ils pouvaient pénétrer dans les champs traités une semaine seulement après la pulvérisation, alors qu’il savait que le délai aurait dû être de 31 jours. Sympa pour les salariés et les populations environnantes !
Conformément à l’accord de « plaider coupable », Monsanto payera une amende de six millions de dollars et versera quatre millions de dollars aux autorités d’Hawaï. Et la santé restaurée ??