Ecrit le 20 février 2008
Le Pays changera-t-il bientôt ?
Dernière réunion du Pays de Châteaubriant (3 Com’Com’, 33 communes) ce 12 février 2008, avant, on l’espère, que les choses puissent changer. Douze élus (10 seulement présents) et 4 techniciens. Et des dossiers compliqués cachant un certain nombre de coups fourrés.
d’abord il est question des sommes attribuées par le Conseil Régional par le biais du CTU (contrat territorial unique) : c’est le Pays qui répartit ces fonds (643 760 € en tout). Par exemple :
– soutien à l’innovation des entreprises : il s’agit de sensibiliser les responsables et les étudiants des grandes écoles aux potentialités du Pays. Il est décidé, dans ce cadre, de prendre en charge les frais de réalisation de campagnes de communication.-
Soutien à l’emploi et à la formation (cellules de reclassement, aide à la création d’entreprise, organisation de formations sur le pays) : il est ajouté un point important : étude et mise en place de nouveaux outils de mise en situation professionnelle des personnes en difficultés économiques. Cela concerne notamment le projet d’éco-cyclerie de la région de Nozay
– Communication touristique : il est décidé de prendre en charge les frais de participation des Offices de Tourisme (déplacements) dans le cadre d’une programmation établie avec l’aDT (association pour le développement du Tourisme )
– Mobilité : le taux d’intervention du Pays est augmenté pour permettre notamment au service Mobil’actif de démarrer facilement.
En ce qui concerne le budget, 15 « actions de Pays » ont été listées en 2006. Certaines d’entre elles n’ont pas été engagées encore : la promotion économique, la signalétique touristique, l’étude d’une offre aquatique, la recherche d’un site d’enfouissement des déchets.
Pause ?
Sur 643 760 €, seuls 226 519 € ont été engagés. En 2008 il est prévu d’engager 234 959 €. Il resterait donc 182 282 € non engagés d’ici la fin de 2008. En soi c’est inquiétant parce qu’il est bien prévu qu’il n’y aura pas d’avenant au contrat CTU. Cela veut-il dire que 182 282 € seront perdus ??.
Par ailleurs on lit ceci : « le principe proposé est de reporter sur 2009 toutes les actions programmées nécessitant un financement du Pays » (sauf celles déjà engagées ). Pourquoi ? En tout cas cela réduit de 80 % les dépenses du Pays. Est-ce une bonne politique de pari sur l’avenir ?
Rassurons-nous cependant : dans le budget il est noté un produit exceptionnel de 0.01 € . Vive le centime !
En ce qui concerne les subventions versées par le Pays, le président aurait bien voulu avantager certaines associations, au détriment de certaines autres qui sont mal vues. (Toujours la politique des petits copains). En fait les Com’Com’ de Derval et Nozay ont réussi à faire passer une règle : augmentation de 2 % pour tout le monde, sauf exception. Par exemple, le Fonds d’aide aux jeunes passe de 12 170 € à 20 645 € parce qu’il y avait un rattrapage à faire.
Le service Mobil’actif qui, en 2007, a été subventionné directement par les trois Com’Com’, sera financé par le Pays à hauteur de 27 730 €. Finalement les subventions sortent des mêmes poches mais le circuit n’est pas le même !
Michel Houllier, président de la Com’Com’ de Derval, a déclaré, sans viser personne en particulier : « L’équilibre du budget retombe sur nos Com’Com’. Nos fonds ne sont pas extensibles. Je ne veux plus entendre de réflexion du genre : nous embauchons, vous payez ».
Le budget du Pays est bouclé avec les versements directs des Com’Com’. Ceux-ci se sont montés à 410 877 € en 2007 et sont prévus à 540 657 € € en 2008.
Couic Couic ?
A noter le cas particulier du Conseil de développement : celui-ci avait un observatoire économique en partie financé par le Pays. Maintenant la subvention de 20 590 € passera par la Maison de l’Emploi Il suffira donc que le président de la Maison de l’Emploi ait envie de couper les vivres pour que le Conseil de développement soit étranglé.
Et qui c’est le président de la Maison de l’Emploi ? Alain Hunault. Oh bien sûr, il a un Conseil d’Administration mais, voyez-vous comme c’est étrange, il ne l’a pas réuni une seule fois en 2007. Et l’Etat, qui fait aussi partie de ce conseil d’Administration, ne dit rien ??? Allons, M. le Sous préfet, on ne comprend pas.
Une passe d’armes a opposé Alain Hunault (président du Pays) et François Favry (président du Conseil de développement). Ce dernier rappelait l’engagement moral du Pays de financer les actions Leader à la même hauteur que les fonds européens. « Ce n’est pas le cas » a dit F.Favry cependant que A.Hunault rétorquait : « il y a un loyer de 4000 € que le Conseil de développement n’a pas payé » - « c’est sans doute vrai, a dit F.Favry, mais vous n’avez évoqué ce loyer qu’il y a un mois ! Le Conseil de développement veut bien le payer, mais il doit y avoir répartition des charges entre les trois Com’Com » . On en est restés là .
Faut-il rappeler que le Conseil de développement, mis en place du temps de Martine Buron, souffre d’une mauvaise image, dans la Com’Com’ du Castelbriantais, en raison de cette faute originelle ? Il est vrai qu’il rassemble des élus, des salariés, des entrepreneurs et des associatifs et que ce brassage de personnes et d’idées ne saurait plaire à ceux qui s’efforcent d’empêcher tout débat citoyen.
Cellules
Depuis février 2006 la région de Châteaubriant a connu des licenciements chez Atlas (55), UFM-Marie (52), Edwimode (36) Cèdre (23), et tout récemment Biche (38) soit 204 personnes.
179 d’entre elles ont été suivies par une cellule de reclassement. Les plus anciennes ont été reclassées à 83 % et ont bénéficié d’une aide à la formation d’un montant moyen de 657 € par personne. Il en sera de même pour les salariés « Biche ».
En terminant, A.Hunault a remercié Michel Houllier dont c’était la dernière séance mais il n’a pas eu un mot pour les autres maires, présents, dont c’était aussi la dernière séance. Quel mufle !
Allez, à la prochaine. Laisser passer les Municipales ; laisser désigner les membres des Com’Com’ ; puis les membres du Pays Pas sûrque la prochaine réunion pourra avoir lieu en mai .
La problématique de « Pays »
Les citoyens sont restés attachés au rôle de leur maire et de leur conseil municipal. Sans encore réaliser qu’il s’est réduit comme peau de chagrin.
Les élus savent, eux, l’importance toujours plus grande d’une intercommunalité vécue au niveau des Com’Com’. Mais n’ont pas encore bien intégré la nation de « Pays ».
Seule la liste « Châteaubriant, l’avenir partagé », de Danièle Catala, a émis une dizaine de propositions (sur 60) autour de la notion de « Pays »
Ses propositions évoquent notamment un SCOT (schéma de cohérence territoriale), un schéma de développement économique équilibré, la réalisation d’un centre d’enfouissement technique et l’implication des citoyens dans la réflexion et le fonctionnement du Pays.
On peut les retrouver ici :
http://www.chateaubriant-ensemble.fr/?page_id=58
Ecrit le 28 mai 2008
Scot , Scot , Scot ?
Toujours dans un rapport de la Chambre des Comptes, en avril 2006, au sujet de la Com’Com’ du Castelbriantais, on lit ceci : « l’Etablissement public de coopération Intercommunale n’a pas estimé judicieux la mise en place d’outils de planification, pourtant prévus par le texte statutaire (SCOT , etc)... ».
En fait les 12 élus (douze seulement) qui siègent au Syndicat Mixte « Le Pays de Châteaubriant » ont estimé, le 11 mai 2004, que le SCOT n’était pas nécessaire pour le territoire.
Les choses seraient-elles en train de changer ? Le Sous-préfet a demandé à Jacqueline ségalen, nouvelle présidente de la Com’Com’ de Nozay, d’avancer sur le sujet parce que, a-t-il dit, des évolutions favorables se manifestent. Réussira-t-il à convaincre Alain Hunault.
Rappelons cependant que le coût d’un SCOT est environ de 5,6 € par habitant et l’Etat versait une subvention forfaitaire de 1 €/hab jusqu’au 31 décembre 2007 ! Une belle occasion perdue !