Ecrit le 10 février 2021
Réformes agricoles
Lacroix.com du 06/02 : Des dizaines de milliers de policiers ont été déployés dans toute l’Inde face aux nouvelles manifestations prévues par les agriculteurs contre les réformes agricoles du gouvernement.
Dix stations de métro ont été fermées dans le centre de New Delhi - où un rassemblement de tracteurs avait dégénéré en heurts violents le mois dernier - et des milliers de policiers ont installé des barricades et des barrages routiers aux principaux carrefours.
Des syndicats d’agriculteurs ont appelé à la mise en place de barrages dans tout le pays. Des agriculteurs et leurs sympathisants ont bloqué des routes et occupé des postes de péage dans plusieurs États, sans aucun trouble.
Depuis novembre, des dizaines de milliers d’agriculteurs campent dans la périphérie de Delhi, réclamant l’abrogation des réformes qui visent à libéraliser le marché des produits agricoles, dont ils affirment qu’elles vont propulser le secteur agricole aux mains de grands conglomérats.
Après les heurts survenus dans la capitale le 26 janvier, les syndicats d’agriculteurs avaient promis que toute nouvelle action serait pacifique.
Le 93 en panne sèche
LePoint.fr du 03/02 : Les 5008 flambant neuves arrivées sur le département grâce à une dotation du ministère de l’Intérieur vont-elles rester au garage ?
prévenue dès août 2020 du changement de prestataire pour la fourniture de carburant, la DTSP 93 (Direction Territoriale de la sécurité publique) n’a pas délivré Ã temps à ses policiers les nouvelles cartes essence. Une note du secrétariat général pour l’administration avait annoncé la fin du marché dévolu au pétrolier BP au profit du réseau de stations-service Total et Shell. Ces deux dernières compagnies sont désormais censées alimenter toutes les voitures sérigraphiées sur le ressort de la préfecture de police depuis le 1er juillet 2020 jusqu’au 30 juin 2023.
Mais l’information n’est pas redescendue du bureau du patron de la DTSP, vers le terrain. Le dernier délai des cartes essence de l’ancien prestataire est arrivé à échéance. Certains équipages se sont retrouvés le bec dans le gasoil en allant faire le plein avant de partir en mission. Dans la journée, des consignes ont été données pour limiter les déplacements.
Une solution provisoire a été trouvée : les fonctionnaires doivent se rendre : aux heures de bureau : au garage Nord, géré par la préfecture de Police et situé dans le 19e arrondissement de Paris pour s’approvisionner. Considérant qu’il est ouvert tous les jours sauf le week-end, les fonctionnaires ont intérêt à être prévoyants ou les délinquants, au repos.
Dans les Hauts-de-Seine, la police connaît des problèmes identiques. La prévision est l’essence de tout succès ...
Sexisme olympique
LePoint.fr du 05/02 : Les condamnations se multipliaient vendredi au Japon après les propos sexistes tenus par le président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Tokyo, Yoshiro Mori, qui s’est excusé la veille, tout en excluant de démissionner.
Mercredi, cet ancien Premier ministre, âgé de 83 ans, s’était plaint que « les conseils d’administration avec beaucoup de femmes prennent beaucoup de temps, car elles ont du mal à finir leurs interventions, ce qui est embêtant ».
Le lendemain, Yoshiro Mori s’est excusé lors d’une conférence de presse, affirmant vouloir retirer ses propos tout en expliquant maladroitement qu’il ne parlait « pas souvent avec des femmes ces derniers temps ». Mais ses excuses n’ont pas calmé la colère de certains responsables politiques et sportifs, ainsi que celle de sportifs et de volontaires engagés dans la préparation des JO.
Santé financière
Libération.fr du 5/02 : Pendant la crise, les affaires continuent voire prospèrent en ce qui concerne les Big Pharma. Nonobstant son échec dans la course au vaccin contre le coronavirus, Sanofi a annoncé des résultats en grande forme pour l’année 2020. Si son chiffre d’affaires ne varie guère, à un peu plus de 36 milliards d’euros (+3,3 %), son bénéfice net s’est envolé l’an dernier de 338,4 % pour atteindre 12,3 milliards. Les actionnaires peuvent donc espérer un dividende de 3,20 euros par action, ce qui représentera au total une distribution de 4 milliards d’euros, là où ils n’avaient empoché « que » 3,8 milliards au titre de l’année 2019.
Étonnant choix lorsqu’on constate qu’à la différence de ses concurrents Sanofi est en retard sur ses deux projets de vaccins anti-Covid, qui ne peuvent espérer une mise sur le marché avant la fin de cette année, voire le début de l’an prochain.
Sanofi a taillé dans ses effectifs de recherche, qui ont perdu 1 400 postes au cours des dix dernières années. Or, l’avenir d’un laboratoire repose sur deux piliers : ses services internes de recherche et développement et, de plus en plus, sur les sociétés de biotechnologie qu’il peut acquérir.
En vendant ses actions dans Regeneron, le laboratoire français envoie un signal on ne peut plus négatif à ses 100 000 salariés à travers le monde, dont 25 000 en France qui ont découvert un plan d’économies et la suppression de 1 000 postes, dont 400 dans la recherche. La démarche peut également s’interpréter comme un acte de défi à l’égard du gouvernement français et de l’Union européenne qui ont pourtant apporté un soutien financier important à Sanofi et à son associé, le laboratoire GSK.
En choisissant de cumuler plus-value maximale et plan d’économiess drastique, Sanofi privilégie le court terme et insulte quelque peu l’avenir.
Le développement de nouvelles molécules ou de nouveaux vaccins reposera sur la recherche en interne ou en externe. Or, dans ces deux domaines, le laboratoire français opte pour des choix qui risquent de creuser son retard. Plutôt fâcheux pour une entreprise longtemps considérée comme un fleuron français dans son domaine.
Vols de données
Le Figaro.fr du 06/02 : A l’issue de sa garde à vue, ce « responsable d’entrepôt de la société Cdiscount a été déféré au parquet et présenté à un juge d’instruction » le 1er février. Selon l’entreprise, le cadre mis en examen est le directeur du site de Cestas.
Filiale du groupe Casino depuis 2000, Cdiscount est le n°2 en France du e-commerce, derrière Amazon, mais premier acteur français du secteur. Elle a son siège à Bordeaux et dispose d’un de ses plus importants entrepôts logistiques à Cestas, en Gironde. Le vol de données a été découvert le 29 janvier par les « services de cybersécurité » de la société qui a alors « immédiatement lancé des investigations internes ».
La justice soupçonne le cadre d’avoir téléchargé illégalement sur son ordinateur une base contenant les données personnelles des quelque 33 millions de clients de la plateforme de vente en ligne. Pour Cdiscount, ce cadre « a utilisé de façon malveillante les autorisations informatiques dont il disposait de manière légitime compte tenu de ses fonctions ».
Les services de cybersécurité de la société ont constaté que cette base de données était proposée à la vente sur le Darkweb par un vendeur sous pseudonyme, identifié comme étant le directeur du site de Cestas.
« Les données concernées sont le nom, prénom, sexe, date de naissance, adresse, numéro de téléphone et email du client ainsi que le montant total des commandes sur les deux dernières années », a détaillé Cdiscount.« Ce que nous pouvons clairement affirmer, c’est qu’aucune donnée bancaire n’est concernée par cet événement, Cdiscount ne stockant aucune donnée bancaire de ses clients ». On s’interroge sur les motivations de ce cadre, modèle jusqu’Ã maintenant.