Ecrit le 14 décembre 2016
En France, nous nous plaignons tout le temps. c’est vrai que chez le voisin l’herbe est plus verte et la confiture plus succulente. Pourtant .
Les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (Centers for Disease Control and Prevention, CDC), agence gouvernementale américaine en matière de protection de la santé publique et de sécurité publique viennent de publier une information sur la santé des Américains.
Le dernier rapport, Ã lire ici
montre que, en 2015, l’espérance de vie aux États-Unis a baissé : 78,8 ans en 2015 contre 78,9 ans en 2015. Il faut remonter à 1993 pour retrouver un recul de l’espérance de vie
Ce recul est attribué à l’augmentation de la mortalité dans les pathologies suivantes :
– maladie d’Alzheimer , + 15,7 %
– accidents (+ 6,7 %),
– attaques cérébrales (+ 3 %),
– maladies respiratoires + 2,7 %
suicides (+ 2,3 %).
– maladies rénales + 1,5 %,
– diabète (+ 1,9 %)
– pathologies cardiovasculaires + 0,9 %,
Selon une étude parue fin 2015, menée par l’Américain Angus Deaton, Prix Nobel d’économie, la mortalité chez les Américains blancs d’âge moyen, qui était en déclin depuis 1978, a recommencé à augmenter depuis quinze ans en raison des abus d’alcool, de drogue et des suicides, surtout chez les populations défavorisées.
Au classement de la longévité de la Banque mondiale en 2014, les États-Unis étaient derrière près de 40 pays. Le Japon était en tête avec une espérance de vie de 84 ans, devant la Suisse (83 ans), la France, la Suède et le Canada (82 ans) ou encore le Chili (81 ans).
En 2015, les 10 principales causes de décès, représentant 74,2 % des décès, sont : maladies cardiaques, cancers, maladies respiratoires, blessures involontaires, accidents vasculaires cérébraux, maladie d’Alzheimer , diabète, rhume et pneumonies, maladies rénales, suicides.
La France en tête
Un rapport publié le 23 novembre 2016 par l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et la Commission européenne, intitulé « Panorama de la santé 2016 », fait état de la santé dans les 28 pays de l’Union Européenne. La France est 3e pour l’espérance de vie (82,8 ans), derrière l’Espagne (83,3 ans) et l’Italie (83,2 ans) mais elle est largement à la traine sur d’autres facteurs comme le tabac ou l’alcool.
Pour le tabac, la France compte 22,4% de fumeurs quotidiens contre 21% en moyenne européenne. Le tabagisme a diminué depuis 2000 chez les adolescents de 15 ans, mais la moyenne nationale (20 % pour les filles et 18 % pour les garçons en 2014) est nettement plus élevée que celle de l’Union européenne (14 % pour les deux). Pour l’alcool, la moyenne en France est de 11,5 litres d’alcool pur par habitant et par an contre 10 dans l’Union Européenne.
Pour Francesca Colombo, chef de la division de la santé à l’OCDE la prévention est indispensable : « Des politiques de prévention efficaces doivent être poursuivies sans relâche pour réduire encore plus ces facteurs de risque, notamment chez les adolescents, avant que les mauvaises habitudes ne s’acquièrent ». Or la France est à la traine avec seulement 1,9 % des dépenses de santé qui lui sont consacrées, contre une moyenne de 3 % chez nos voisins de l’Union Européenne.
Les revenus expliquent aussi les inégalités liées aux soins : le rapport de l’OCDE précise que « les pauvres sont en moyenne dix fois plus susceptibles que les riches d’avoir des difficultés à accéder à des soins de santé adéquats, pour des raisons financières ».
Sans incapacité
L’Insee a publié le 22 novembre 2016 son portrait social de la France
La génération née en 1960 peut espérer, à 50 ans, vivre en moyenne 19 années à la retraite sans incapacité sévère, c’est-Ã -dire sans restriction dans les activités de la vie quotidienne.
Du fait de l’augmentation de la durée de vie et du progrès médical, et malgré des départs en retraite de plus en plus tardifs jusqu’Ã la génération née en 1975, cet indicateur de la qualité de vie à la retraite se stabiliserait, voire s’améliorerait à partir de la génération née en 1975.
Pic et pic
Am-stram-gram, pic et pic et colégram. Les pics de pollution en France commencent à inquiéter. Mais ils ne sont qu’un aspect momentané d’un problème plus vaste : celui de la pollution chronique. En France, la pollution due aux particules fines entraîne 48 000 décès par an, soit 9 % de la mortalité. Cela équivaut, dans les villes les plus polluées, jusqu’Ã deux ans de perte d’espérance de vie. c’est autant que les décès dus à l’alcool et deux tiers de ceux liés au tabac.
En effet, selon Sylvia Medina, médecin épidémiologiste, les particules fines, qui sont les polluants les plus étudiés, peuvent aller jusqu’au fond des poumons, dans les alvéoles, puis dans la circulation sanguine. A partir de là , tous les organes sont susceptibles d’être affectés : inflammations répétées, conduisant à une irritation chronique qui peut aller jusqu’à la mutation cellulaire. c’est pourquoi les particules fines sont classées comme cancérogènes certains pour l’homme par l’Organisation mondiale de la santé.
A Paris, entre 2007 et 2010, les pics ont été responsables de 7 % de la mortalité et des hospitalisations cardiaques liées à la pollution de l’air, les 93 % restant étant provoquées par la pollution quotidienne.
Les personnes les plus vulnérables doivent davantage se protéger, à savoir les femmes enceintes, les enfants de moins de cinq ans, les personnes âgées ou celles qui souffrent de maladies chroniques. Il s’agit d’éviter les sorties aux heures de pointe du trafic routier, ainsi que tout effort physique qui ne serait pas indispensable. Il ne faut pas pour autant se calfeutrer chez soi mais continuer à ventiler son logement et à marcher, si possible aux endroits les moins exposés. Faire du vélo s’avère plus bénéfique qu’être dans une voiture ou ne pas bouger.
La pollution influe sur votre santé physique, c’est prouvé. Sur votre santé mentale... aussi. Des chercheurs japonais ont travaillé sur dix années de données, concluant par l’existence d’un lien entre la pollution aux particules fines et le taux de suicide.
Ecrit le 14 décembre 2016
Tabac : 12 fois plus
Même les petits fumeurs (une cigarette par jour) sont exposés au risque de cancer du poumon. Cela résulte d’une étude de l’Institut national américain du cancer (NCI) : https://frama.link/fumer.
Fumer une cigarette par jour ou même moins pendant son existence fait grimper le risque de décès prématuré de 64%, voire de 87% pour ceux fumant entre une et dix cigarettes par jour. Le risque de mourir de cancers pulmonaires est en effet neuf fois plus important pour les personnes qui fument régulièrement une cigarette par jour ou moins, par rapport à celles n’ayant jamais touché une cigarette. Chez ceux qui fument régulièrement entre une et dix cigarettes par jour, la probabilité de mourir d’un cancer du poumon est près de douze fois plus grande que chez les non-fumeurs