(écrit le 4 septembre 2002)
L’ANPE qui communique, qui invite la presse pour dire ce qu’elle fait. C’est rare ! Cela s’est produit pourtant le 11 juillet 2002 avec son directeur, en place à Châteaubriant depuis juin 2001.
L’ANPE (agence nationale pour l’emploi) est un organisme mal connu par ceux qui ont la chance d’avoir un emploi. Trois postes de « conseillers principaux », sept postes de conseillers, deux conseillers adjoints, un assistant de gestion et deux autres agents : en tout 16 postes, directeur compris. « Nous avons une moyenne d’âge de 30 ans, une équipe mixte, dynamique, qui tourne sur les différents postes pour être mieux à même de répondre aux demandeurs d’emploi qui s’adressent à nous » dit le directeur
L’ANPE a deux pôles : l’accueil et le traitement de l’offre. Les conseillers tournent sur tous ces postes.
L’accueil
Un des conseillers accueille les demandeurs d’emploi quand ils franchissent la porte, puis deux boxes sont à disposition pour que le demandeur d’emploi puisse avoir un entretien professionnel avec un conseiller. Des bureaux sont réservés pour les personnes qui ont un rendez-vous dans le cadre d’un PAP (Projet d’Action Personnalisé) ou qui ont souscrit un PARE (plan d’aide au retour à l’emploi). L’objectif est de proposer un PAP à tous les demandeurs. Sur les 4 premiers mois de l’année en cours, 1386 PAP ont été élaborés
Il y a, en outre, des panneaux d’affichage où sont inscrites les offres au fur et à mesure de leur arrivée. Un minitel aussi, et deux bornes reliées à internet, et un conseiller, au besoin, pour un coup de main dans l’utilisation de ces outils (par exemple pour la rédaction d’un Curriculum vitae) ou même une initiation à Internet de façon à « lutter contre le fossé numérique ».
Le traitement de l’offre
L’ANPE de Châteaubriant, qui couvre 53 communes et près de 60 000 habitants, a effectué 260 visites d’entreprises en 2001, pour recueillir les offres potentielles, expliquer les diverses mesures d’aide à l’emploi, recevoir les employeurs, définir avec eux leurs critères d’embauche. Un travail en commun se fait avec l’ADIC (association des industriels, les agences d’intérim, la Chambre de Commerce, etc). autour de trois axes :
L’insertion des jeunes
La diversification des emplois féminins
L’adéquation entre la formation et l’emploi
« Notre travail, c’est de rapprocher les chômeurs et les employeurs, de servir d’intermédiaires, quitte à proposer une formation dans certains cas (+ 22 % de juillet à décembre 2001). Notre ambition est d’accueillir, de suivre les demandeurs d’emploi, de nous adapter à leurs besoins. Nous avons aussi bien des ateliers collectifs de 3 heures, sur la recherche d’emploi et la rédaction des CV (qui ont concerné 315 personnes), que des services d’appui individualisés (450 personnes ont bénéficié de prestations d’accompagnement) et des évaluations professionnelles (bilans de compétence). »
Le Directeur de l’ANPE conseille vivement aux chômeurs de ne pas hésiter à pousser la porte, à demander un entretien. Ce n’est pas toujours facile pour les personnes qui n’habitent pas Châteaubriant « mais il existe des possibilités de transport gratuit pour les chômeurs, par exemple dans les bus scolaires. Et puis nous avons des agences délocalisées à Nozay et Guémené Penfao. »
1656 demandeurs d’emploi se sont présentés à l’ANPE de Châteaubriant en 2001 (soit + 6,5 %) dont 371 demandeurs d’emploi de longue durée.. Les offres se sont chiffrées à 1942, en baisse de 6 % par rapport à l’année précédente, mais 83 % des offres ont été satisfaites. Au total 319 entreprises ont sollicité l’ANPE de Châteaubriant. La difficulté étant toujours d’adapter l’offre et la demande (relire à ce sujet la Mée du 25 juin 2002)
Agence Nationale pour l’emploi
16 rue des Vauzelles à Châteaubriant
Tél 02 40 28 18 76—Fax 02 40 28 23 52
http://www.anpe44.org
(écrit le 11 septembre 2002)
ANPE : fidèle à sa (nouvelle !) politique de communication, l’ANPE de Châteaubriant est venue exposer à la Foire de Béré ; ce qu’elle n’avait pas fait depuis une dizaine d’années. Peu de chômeurs sont venus consulter le cahier des offres d’emploi (le chômage reste une souffrance qu’on cache), ou sont venus en disant ... « c’est pas pour moi, mais je connais quelqu’un qui ... ». Des artisans sont venus faire des propositions. Ce qui a donné à réfléchir aux responsables de l’ANPE : « et si nous profitions de la foire (la prochaine), pour faire le tour des stands, nous faire connaître, glaner d’éventuelles offres ? »
On peut rire de tout
même des chômeurs ?
Il est pauvre, elle est aux abois. Ils s’affrontent sur un plateau de télévision. Pour gagner quoi ? Un boulot de serveur de restaurant. Ce sont les télé-spectateurs qui choisissent entre ces deux chômeurs désespérés, en se fendant d’un coup de fil.
C’est le concept de « Ressources Humaines », une émission de la télévision argentine. Un pays où l’on compte environ 21,5 % de chômeurs, où plus de la moitié des 36 millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté et où 6 millions d’entre eux connaissent la faim.
Un sympathique divertissement, non ?
(écrit le 5 février 2003)
L’ANPE change de rythme
Depuis le 1er février 2003, l’ANPE (agence nationale pour l’emploi) a défini de nouveaux horaires à Châteaubriant et un nouveau mode de fonctionnement. Ses horaires d’ouverture seront désormais :
Lundi 8h30-12 h et 13 h-16h45
Mardi 8h30-16h45
Mercredi 8h30-12 h et 13 h-16h45
Jeudi 8h30-13h30
Vendredi 8h30-12 h et 13 h-16h45
Ces nouveaux horaires, notamment l’ouverture le midi le mardi et le jeudi, ont été établis après une étude d’affluence. Ils sont destinés à offrir un meilleur service aux usagers ayant un travail ou une formation en cours, ou venant de loin. (contrairement à ce qu’on aurait pu penser, le mercredi, jour de marché, n’est pas un jour de grosse affluence à l’ANPE, sauf pour les habitants de Guémené Penfao).
Parallèlement à ce changement d’horaire, l’ANPE change son mode de fonctionnement, en se basant sur une plus grande polyvalence de ses agents. Par exemple :
Un atelier libre tous les matins
TOUS LES MATINS, entre 8h30 et 10 h, les demandeurs d’emploi pourront être reçus, sans rendez-vous, pour une aide ponctuelle, que ce soit la rédaction d’un curriculum vitae, une lettre de motivation, la préparation d’un entretien d’embauche ou de tests de sélection, la réponse à une offre.
Le reste de la matinée, de 10 h à 12 h sera consacré à des ateliers pratiques sur les thèmes ci-dessus. L’ANPE dispose pour cela de matériels spécialisés, par exemple un cahier d’aide à la mise en valeur des savoir-faire et des qualités de la personne, ou un cahier permettant de faire le point sur les atouts et les difficultés d’une recherche d’emploi.
A travers les propos du directeur on sent une volonté d’individualiser l’aide. L’ANPE n’est pas seulement un organisme de collecte des offres, elle veut « établir un pont entre les entreprises et les demandeurs d’emploi », « faire en sorte que toute personne qui entre à l’ANPE soit traitée avec une égale dignité, trouve l’aide la plus adaptée à son cas. Plus le cas est difficile, plus l’ANPE doit travailler » dit Alain Brouillet, au nom de ses 14 collègues.
Les objectifs pour 2003 sont les suivants :
. Recevoir 1350 personnes en atelier de recherche d’emploi (durée 3 heures), sachant qu’il y aura un atelier par mois à Guémené et à Nozay.
. accompagner 700 personnes pendant trois mois, pour les aider à définir leur projet, à trouver un emploi.
. Etablir 150 bilans de compétences approfondis (durée 24 h) et 250 évaluations courtes (durée 7 h).
223 handicapés
Un souci particulier : les travailleurs handicapés : 223 personnes sont dans ce cas à Châteaubriant, représentant 7 % de l’ensemble des demandeurs d’emploi. C’est un chiffre important. « En même temps, un certain nombre d’entreprises de Châteaubriant préfèrent cotiser, plutôt que d’employer une personne handicapée. Nous allons essayer d’améliorer cela » dit-on à l’ANPE, tandis qu’une personne handicapée, présente sur place, par hasard, expliquait : « Moi j’ai une indemnité de travailleur handicapé, mais l’indemnité ne fait pas tout, j’ai besoin d’avoir une vie sociale, de me sentir utile, c’est aussi important que l’argent ». L’ANPE est consciente de cela. « Nous repérons les personnes positionnées sur telle demande d’emploi, nous les invitons à venir nous voir, nous travaillons sur leurs compétences pour essayer d’harmoniser à la fois leurs désirs et les besoins des entreprises ».
C’est pourquoi l’ANPE va organiser un stage (rémunéré) de soudure (qui débouchera sur un diplôme) et qui pourra amener à un stage de chaudronnerie (avec certification de la formation). « par ailleurs nous travaillons sur la validation des acquis de l’expérience »
Chômage en hausse
Tout ça c’est bien, encore faut-il qu’il y ait des emplois à proposer. En 2002, à fin décembre, il y a eu 1889 offres d’emploi déposées à l’ANPE (en baisse de 5 % par rapport à 2001). Fait symptomatique « les offres d’emploi en intérim, qui nous sont confiées, ont baissé de 50 % ». (une agence Manpower de la région a fait le même constat). Si c’était pour privilégier des emplois de longue durée, on s’en réjouirait. Mais la réalité fait que la baisse des offres en intérim correspond à des difficultés accrues en matière d’embauche.
Parallèlement, à fin novembre, 5300 personnes se sont adressées à l’ANPE de Châteaubriant, soit + 4,79 %par rapport à novembre 2001.
Baisse des offres, augmentation du nombre des demandeurs d’emploi : la situation se dégrade par les deux bouts. Pourtant l’ANPE constate une mette progression du niveau de formation des jeunes.
A la fin du mois de novembre 2002, l’ANPE comptait 3279 demandeurs d’emploi « en stock » dont :
2523 dans les catégories 1-2-3 c’est-à-dire immédiatement disponibles.
518 dans la catégorie 6 (recherchant un travail à temps complet mais travaillant plus de 78 h dans le mois)
238 dans les catégories 7 et 8 (recherchant un travail à temps partiel ou saisonnier et travaillant déjà plus de 78 h par mois).
Ainsi donc, il est nécessaire que l’ANPE redouble d’efforts pour servir d’intermédiaire entre les entreprises et les demandeurs d’emploi. Tâche pas facile surtout quand on voit la dégradation de l’emploi au niveau national.
Ecrit le 31 mars 2004 :
ANPE : un bâtiment neuf,
un nouveau directeur
Le bâtiment est neuf, le matériel est neuf, les locaux sont clairs : l’ANPE de Châteaubriant a changé de locaux le 2 mars 2004 pour emménager dans la « Rue Gabriel Delatour ».
Accueil
- Acc
Dès l’entrée, une hôtesse vous accueille, s’enquiert du motif exact de votre visite, guide vos recherches et vos pas vers les panneaux d’affichage, l’ordinateur consacré à la diffusion des offres d’emploi, le "rédac-CV », ou tout simplement vers les « bureaux d’entretien » où des conseillers vous attendent. Attendre : l’angoisse des demandeurs d’emploi. Ne pas perdre la file. Dans la vaste salle un panneau lumineux affiche un numéro indiquant à la personne qu’elle peut être reçue.
Une agence pour l’emploi a toujours quelque chose de glaçant : elle vous renvoie à ce manque d’emploi qui vous taraude, à cette recherche que l’on espère n’être pas sans issue. L’ANPE essaie constamment d’amortir le choc, d’ouvrir pour vous les portes d’une entreprise.
La tâche est ardue : les chiffres du chômage montrent une progression inquiétante dans la zone géographique d’intervention de l’ANPE de Châteaubriant. Sur celle-ci, qui s’étend sur 37 communes des quatre Communautés de Communes de Châteaubriant, Derval, Guémené et Nozay, on comptait, au 31 décembre 2003, 2013 personnes inscrites en catégorie 1 (immédiatement disponibles), en augmentation de 10,36 % par rapport à décembre 2002. (1)
L’augmentation du chômage sur cette période
est contrastée :
+ 10,36 % zone d’emploi Châteaubriant (1)
+ 8,95 % en Loire-Atlantique
+ 5,99 % en région Pays de la Loire
+ 5,98 % en France entière.
si l’on en croit l’Eclaireur du 6 février 2004, l’évolution de demandeurs d’emploi de la commune de Châteaubriant entre septembre 2002 et septembre 2003 est de 0 %. Y a comme un défaut !
Face à la pénurie d’emploi, c’est surtout du chômeur que les efforts sont exigés : lui qui n’a pas souhaité être « mis à la porte », il lui est demandé d’abord de faire le deuil de son emploi précédent, puis de se remettre en cause, de réfléchir sur lui-même, de définir ses savoir-faire et ses manques, d’accepter une formation, de se montrer disponible pour ce qui peut lui être proposé. Tous ceux qui sont passés par un licenciement, même attendu, savent le choc ressenti lors de l’exclusion, le sentiment d’inutilité, l’effort considérable qu’il faut faire pour trouver une solution alors même qu’on n’est pas la cause du problème.
Est-ce pour cela que le « ressenti » des chômeurs par rapport à l’ANPE marque une certaine déception ? « On ne s’occupe guère de nous » - « Nous ne sommes que des numéros » disent-ils.
Le personnel de l’ANPE a, lui, une autre vision des choses : « En 2003, nous avons réalisé 5372 entretiens dans le cadre du PAP , projet d’action Personnalisé :
561 personnes ont bénéficié d’un atelier de recherche d’emploi
826 d’un accompagnement individualisé
55 d’un bilan de compétences.
Nous avons effectué 478 visites d’entreprises et enregistré 1797 offres d’emploi dont
510 CDI
734 CDD
553 missions intérimaires ».
Recherche d’emploi
Des « Ateliers de recherche d’emploi » sont mis en place de façon décentralisée (Guémené, Nozay) pour permettre aux personnes géographiquement éloignées, de bénéficier des mêmes services qu’à Châteaubriant :
. Connaître les entreprises du secteur
. Permettre à chacun d’identifier ses atouts et sa personnalité
. Donner les moyens d’organiser la recherche, d’accéder aux offres d’emploi de la région.
L’ANPE accompagne plus précisément les demandeurs d’emploi dans certains domaines :
. préparer CV, entretien d’embauche
.conduire une recherche d’emploi
Face à un salarié, qui se sent dévalorisé par un licenciement, l’ANPE cherche à construire la démarche inverse : aider chacun à établir un inventaire complet de ses savoir-faire et de ses qualités, et à développer les bons arguments pour défendre sa candidature à un emploi.
Le problème est qu’il n’y a pas toujours adéquation
entre l’offre et la demande
Les offres portent (dans l’ordre) sur :
. soudeur, chaudronnier, usinage métaux
. maçon, bâtiment second œuvre
. distribution et vente
. logistique, manutentionnaire, cariste
. personnel administratif
. Services aux personnes
Inversement les demandes portent sur :
. services aux personnes
. services administratifs
. transport logistique
. distribution vente
L’ajustement entre l’offre et la demande est donc difficile, d’autant plus que les métiers de soudeur, chaudronnier, maçon, exigent une formation de base et ne proposent pas souvent des conditions de salaire intéressantes.
« 45,8 % des demandeurs d’emploi possèdent le niveau CAP-BEP et 20 % ont le niveau baccalauréat » disent les responsables de l’agence ANPE de Châteaubriant. On peut penser que ce n’est pas négligeable, en sachant que les personnels les plus diplômés n’hésitent pas à quitter Châteaubriant pour trouver un travail plus intéressant, professionnellement et pécuniairement (c’est d’ailleurs là un cercle vicieux : le salarié qui gagne correctement sa vie a les moyens de se déplacer, celui qui est voué au SMIC est condamné aux voitures d’occasion ou aux scooters et se voit reprocher son manque de mobilité).
Gervais SORIN
- Gervais S
Après le départ de Alain BROUILLET, c’est M. Gervais SORIN qui a pris la direction de l’ANPE. 47 ans, originaire du Poitou, il est entré à l’ANPE en 1981, à Giens, au moment où les faïenceries liquidaient massivement leurs salariés (passant de 1000 salariés à une centaine seulement). Prospecteur-placier, puis conseiller spécialisé pour les travailleurs handicapés, il est devenu ensuite conseiller principal et animateur d’une équipe professionnelle « bâtiment ».
C’est son premier poste de responsable d’agence. Châteaubriant est l’agence qu’il avait mise en tête de ses vœux d’affectation. « Je suis là en principe pour longtemps. Ce n’est qu’avec la perspective de la durée que l’on peut faire des projets à long terme » a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Pour lui l’ANPE se doit d’être une entreprise de service, vis à vis des demandeurs d’emploi et des entreprises. « Nous avons une mission de placement. Nous travaillons pour cela avec la Mission locale, CAP Emploi, l’association pour l’emploi des cadres, les agences d’intérim et les services emploi intercommunaux ».
Souhaitons-lui de réussir
(note du 1er octobre : n’ayant pu trouver un poste pour son épouse, le directeur de l’ANPE a demandé et obtenu son changement !)
Ecrit le 12 octobre 2004 :
Inauguration
Une ANPE (agence nationale pour l’emploi) dans des locaux neufs. Faut-il s’en réjouir ? Oui, pour les 14 agents (moyenne d’âge 37 ans) qui y travaillent à Châteaubriant (couvrant un champ d’action de 37 communes). Non pour les salariés qui préfèreraient ne pas avoir à faire appel à ses services.
Le nouveau bâtiment de l’ANPE à Châteaubriant, a été inauguré officiellement le 1er octobre 2004. C’est un outil très fonctionnel installé sur les anciennes friches Huard : hall d’accueil des demandeurs d’emploi, bureaux de réception, affichage, auto-documentation, ordinateur pour la rédaction des CV, etc.
Au 31 juillet 2004, l’ANPE a enregistré 1845 demandeurs d’emploi de catégorie 1 (immédiatement disponibles), soit une hausse de 6,05 % en un an.
Au premier semestre 2004 l’ANPE a reçu :
2274 personnes pour des entretiens « projets d’action personnalisés »
529 personnes en atelier de recherche d’emploi
346 personnes en accompagnement 1-3 mois.
Les agents de l’ANPE ont fait 320 visites d’entreprise. Autour du directeur M. Gervais Sorin, trois axes d’action ont été identifiés :
. Créer une équipe professionnelle au plus près des secteurs d’activité (métallurgie, bâtiment, agro-alimentaire, etc)
. Favoriser la mobilité professionnelle (acquérir de nouvelles compétences pour s’adapter aux besoins du pays)
. Délivrer les mêmes services, que l’on réside à Châteaubriant ou plus loin (Guémené, Nozay)
Le représentant du Conseil Général, M. Philippe Grosvalet a expliqué que le Département s’efforce d’accompagner les salariés licenciés (par exemple en matière de mobilité), de mettre en place une politique différenciée selon les territoires, et de soutenir les plateformes d’Initiative Locale (c’est ainsi que Châteaubriant-Initiative va être dotée de 51 000 €)
Métiers
L’ANPE a réalisé un document sur les métiers les plus recherchés sur le bassin de Châteaubriant
Grandes opportunités d’emploi :
Serveur en restauration
Ouvrier maçonnerie
Préparateur en produits carnés
Chaudonnier-tôlier
Assistant Travaux publics et gros œuvre
Couvreur
Conducteur de transport en commun.
Accès à l’emploi plutôt favorable :
Cuisinier
Employé polyvalent de restauration
Coiffeur
Agent de stockage et manutention
Opérateurs sur machines en agro-alimentaire
Conducteurs transport de marchandises
Agent d’usinage des métaux
Opérateur de transformation des viandes
Préparateur en boulangerie-viennoiserie
Peintre en bâtiment
Opérateur-régleur sur machine-outil
Installateur d’équipements sanitaires et thermiques
Monteur-plaquiste
L’accès à l’emploi est plus difficile dans les métiers suivants :
Nettoyeur de locaux et surfaces
Vendeurs en produits frais
Animateur de loisirs
Aide soignante
Agent de manipulation et déplacement des charges
Electricien bâtiment et travaux publics
Réalisateur d’ouvrages en bois
Les chances d’emploi sont très faibles dans les secteurs suivants :
Secrétaire bureautique
Intervenant auprès d’enfants
Agent administratif des services au public
Agent de service de collectivité
Agent administratif d’entreprise
Jardinier espaces verts
Mécanicien auto
Educateur - intervenant éducatif
Hôtesse de caisse de libre-service
Conducteur-livreur
Agent de finition, contrôle conditionnement
CDI ...rares
Inquiétant : le pourcentage d’emploi en CDI est au mieux de 55 % (mécanicien auto), 53 % (conducteur-livreur), 44 % (transporteur routier), 41 % (vendeur de produits frais) ou 40 % (cuisinier), mais il peut tomber à 3 % (soudeur), 2 % (chaudronnier-tôlier) voire 0 % (agent administratif).
Ainsi, même dans les métiers très demandés, les employeurs ne font pas l’effort de garder leurs salariés !
Ecrit le 1er décembre 2004 :
Maisons de l’emploi
Les députés ont adopté le 25 novembre 2004 l’article 1er du projet de loi de cohésion sociale, qui crée les maisons de l’emploi. Elles seront chargées de coordonner l’action des différents services de l’emploi (Unedic, ANPE...).
Le vote institue la fin du monopole de l’ANPE pour le placement des demandeurs d’emploi. Entreprises de travail temporaire et agences de placement privées viendront désormais l’épauler. Les demandeurs d’emploi resteront obligés de s’inscrire à l’ANPE mais les offres d’emploi n’auront plus à lui être obligatoirement notifiées. Le gouvernement souhaite mettre en place 300 maisons de l’emploi d’ici à 2006.voir : Pays de Châteaubriant
Ecrit le 19 janvier 2005 : :
Le booster
« The booster » en anglais veut dire : « le propulseur »
- booster-camion
L’ICAM
L’ICAM, institut catholique des Arts et Métiers, basé à Nantes (et dans quatre autres villes de France), accueille chaque année 500 élèves ingénieurs et 200 stagiaires (du CAP au Baccalauréat).
Les deux populations de jeunes ont restaurant commun, de même que les lieux de vie et salles de sport et les élèves-ingénieurs ont obligation d’aide vis à vis de leurs camarades moins favorisés.
Les premiers suivent un enseignement payant.
Les seconds bénéficient d’un enseignement gratuit car financé par la Région Pays de Loire.
Journées-découverte
Chaque année, et même tous les mercredis matin, l’ICAM organise des journées-découverte avec l’espoir d’attirer des jeunes et moins jeunes vers des formations de soudage, électricité, plasturgie.
Constat : ces formations ne sont pas attirantes.
- MM. Liaigre et Sorin (ANPE), M. Legendre (I
« Nous nous sommes dit que, plutôt que d’attendre les jeunes, il valait mieux aller vers eux, dans les quartiers de Nantes, mais aussi à Ancenis, Clisson, Châteaubriant, de façon à valoriser les formations industrielles » dit Patrice Legendre, directeur « formation continue » de l’ICAM.
- Booster_femme
L’idée du Booster
« Nous avons recherché quelque chose de beau, de ludique, d’attirant. Peu à peu est née l’idée du Booster. Il s’agit d’un camion, spécialement aménagé, et doté d’un jeu mis au point avec les jeunes de l’ICAM ».
Le camion a été totalement réalisé dans l’Ouest et notamment à Laval (qui veut être le centre européen du jeu virtuel) et financé intégralement par les fonds européens FSE (300 000 € environ).
Il « tourne » dans la France entière, toutes les trois semaines.
Il sera à Châteaubriant les 24-25 janvier.
Le jeu de kart
Charlie a perdu les plans de son kart-cross. Sa copine lui donne une bonne adresse.
Au cours d’un jeu de 20 minutes, à l’aide d’une « gampad » (manette de jeu), chaque participant va accompagner Charlie et, avec lui, construire un kart virtuel, percer, souder, injecter du plastique pour faire le volant et ... participer à la course finale.
Les jeunes peuvent ensuite, concrètement, participer à une journée de découverte à Nantes et, si cela les intéresse, entrer en formation.
L’objectif
Les fonds européens, en finançant le booster, ont fixé un objectif :
toucher 2000 jeunes,
en former 500,
déboucher sur 400 emplois.
En moins d’un an, 700 jeunes ont participé à une journée découverte et 325 sont entrés en formation.
« Notre objectif sera atteint plus tôt que prévu, c’est pourquoi nous quittons Nantes pour venir vers Châteaubriant » dit Patrice Legendre
Le bassin
d’emploi de Châteaubriant
vu par l’ANPE
Selon l’ANPE, le bassin d’emploi de Châteaubriant se caractérise par une activité industrielle forte, notamment dans les secteurs de la métallurgie et de la plasturgie.
Ainsi, sont recensées sur ce territoire :
97 entreprises de métallurgie
23 entreprises de plasturgie
Ces différentes entreprises représentaient en 2003 un effectif global de 848 salariés pour les activités métallurgiques et de 522 salariés pour la plasturgie, parmi les 4 079 salariés travaillant dans le secteur industriel toutes activités confondues.
Les modifications
du paysage
industriel
A noter qu’entre 2002 et 2003, le secteur de la métallurgie a progressé en effectifs de 6,7% alors que celui de la plasturgie a chuté de 19,1%, baisse due principalement à la fermeture de l’entreprise UNIT Espace Sanitaire à Derval.
Les principaux emplois recherchés par ces entreprises concernent essentiellement des postes d’ouvriers de production, tels que soudeurs, chaudronniers, thermoformeurs.
Ainsi, par exemple, en 2003, ont été déposées à l’ANPE de Châteaubriant :
63 offres d’emploi de soudeur
55 offres d’emploi de chaudronnier - Tôlier
45 offres d’emploi d’agent d’usinage des métaux
23 offres d’emploi d’opérateur - régleur sur machine-outil
L’offre et la demande
Ces métiers sont souvent très difficiles à pourvoir et restent donc très tendus, car les offres d’emploi sont très nettement supérieures au nombre de demandeurs .
Depuis 2001, l’ANPE a mis en place plusieurs sessions de formations de soudeurs - monteurs et de chaudronniers - tôliers.
48 personnes ont été formés à ces métiers et 43 d’entre elles ont retrouvé un emploi, (hélas souvent par le biais de l’intérim, ce qui ne contribue pas à renforcer l’attractivité de ces métiers !).
Ecrit le 2 février 2004 :
Le booster : succès
Le bassin d’emploi de l’ANPE de Château-briant se caractérise principalement par une activité industrielle forte, notamment dans les secteurs de la métallurgie et de la plasturgie. L’ANPE de Châteaubriant s’efforce au quotidien de satisfaire les besoins de recrutement de ces entreprises au travers des offres d’emploi recueillies et des demandes enregistrées.
Cependant, devant les difficultés ren-contrées pour satisfaire ces recrutements, notamment pour les métiers les plus tendus, elle a mis en place plusieurs sessions de formation de soudeurs - monteurs et de chaudronniers - tôliers. Ainsi, la quasi totalité des personnes formées à ces métiers ont pu retrouver un emploi dans ces secteurs, souvent par le biais de l’intérim. A ce titre, une nouvelle session de formation de soudeurs va démarrer à partir du 7 mars prochain et concerner 12 personnes.(Rens. Au 02 40 28 18 76)
Pour attirer de nouveaux publics et mieux valoriser ces métiers notamment auprès des jeunes, l’ANPE de Châteaubriant a décidé de participer à l’opération « BOOSTER »
Objectifs dépassés
Le BOOSTER est un camion d’exposition et d’animation, basé sur un jeu-vidéo créé par l’I.C.A.M. de Nantes. Il permet de découvrir les métiers de l’industrie de manière attractive et en situation virtuelle (relire La Mée du 19 janvier 2005)
Programmée les 24 et 25 janvier 2005 à l’ANPE de Châteaubriant, l’opération s’est articulée autour de 3 temps forts :
30 sessions destinées aux Demandeurs d’Emploi et/ou aux Jeunes :
1 session « Spécial Entreprises et Presse »
1 session « Institutionnels » :
Objectif : accueillir 150 personnes (Demandeurs d’Emploi, Jeunes, Entre-prises, Partenaires, Elus locaux,...) et leur faire découvrir les métiers de l’industrie au travers de ce nouvel outil original.
et permettre à 30 Demandeurs d’emploi de participer à des journées découverte et/ou à des visites d’entreprises du secteur de Châteaubriant.
170 personnes au total ont participé à ce jeu-vidéo « BOOSTER »,dépassant donc l’objectif ambitieux initialement prévu.
77 personnes le lundi 24 et
93 le mardi 25 janvier
103 Demandeurs d’Emploi et/ou aux Jeunes : 61 hommes et 42 femmes
10 personnes en activité : salariés, intérimaires ou inscrites par téléphone
13 élèves de 4e H du Collège Saint-Joseph (Châteaubriant) et leur professeur
22 personnes employées par l’A.C.P.M. accompagnées de 2 encadrants
12 dirigeants d’entreprises ou responsables d’agence intérim
10 partenaires institutionnels (DDTEFP, AFPA , Mission Locale, C.I.O., ...) et prestataires (C3 Consultants, CEBAN)
(un seul élu)
Par ailleurs, 35 Demandeurs d’emploi ont souhaité poursuive cette expérience en s’inscrivant à une journée découverte de ces métiers programmée à l’I.C.A.M. :
17 Demandeurs d’emploi inscrits pour la journée découverte du 28/01/05, dont 7 femmes et 5 jeunes (- de 25 ans). Moyenne d’âge des inscrits : 30 ans (allant de 18 à 42 ans)
18 Demandeurs d’emploi inscrits pour la journée découverte du 4/02/05 dont 4 femmes et 8 jeunes (- 25 ans)
Moyenne d’âge des inscrits : 29 ans (allant de 16 à 45 ans)
Quinze personnes employées par l’ACPMsouhaitent aussi y participer avec deux encadrants. De plus, 36 personnes ont répondu favorablement pour participer à des visites d’entreprises industrielles du bassin de Châteaubriant.