(écrit le 5 août 2001) - Précédente
10 juillet 2001, dernière réunion du Syndicat Mixte du Pays de Châteaubriant avant la période des congés. A l’ordre du jour, la réalisation de divers travaux de valorisation des sites touristiques du Pays de Châteaubriant
Des panneaux
Des panneaux explicatifs (qu’on appelle « panneaux d’interprétation ») vont être mis sur l’ensemble des sites du pays, dans la perspective d’une mise en réseau, c’est-Ã -dire de l’incitation des visiteurs à aller voir un autre site du pays. Le mobilier, d’une teinte générale bleu ardoise, sera en acier-inox avec une sérigraphie ... remplaçable ... en cas de vandalisme ! Il devrait être posé à Moisdon la Rivière, La Hunaudière et les Fours à Chaux d’Erbray, d’ici la fin novembre 2001. Le Cabinet CULTURA (du Canada), va proposer aussi une scénographie dans la Grande Halle de Moisdon, de façon à renouveler l’intérêt du site (délai : fin novembre 2001). Il restera à mener une réflexion autour des Mines de la Brutz.
Cybercentre
Cette fois ça y est : le cyber-centre du Pays de Châteaubriant devrait être prêt pour le 30 septembre 2001 (le projet est lancé depuis 1998 mais a été ralenti par les échéances électorales !) : le local est loué au 27 rue de Couë ré à Châteaubriant, l’animateur va être embauché (la Direction du Travail a donné son accord pour un emploi-jeune), les divers prestataires de matériel informatique ont été consultés. Il reste à obtenir la décision de la Région Pays de Loire pour des subventions d’investissement et de fonctionnement.
Cet équipement, qui devrait comporter 8 ordinateurs, deux imprimantes, un scanner, un appareil photo numérique, pourra accueillir 19 personnes. Il sera ouvert 32 heures par semaine, avec une plage entre 12 h et 14 h le mardi, ouverture le samedi, et deux soirées jusqu’Ã 20h30 le mercredi et le vendredi. De cette façon, le cybercentre doit pouvoir être à la disposition des jeunes, des personnes âgées ou sans activité professionnelle, et des salariés.
L’accès au cybercentre sera gratuit. Les communes, sur leur budget, verseront en moyenne 5 F par habitant. Selon Marcelle Durand, présidente du Syndicat Mixte du Pays de Châteaubriant, cet équipement permettra de favoriser l’accès de l’informatique et d’Internet à tous les publics, de favoriser l’éducation et la formation, de développer des services nouveaux pour la population et de renforcer l’attractivité du territoire. Et qui sait si, par la suite, il ne se lancera pas des « cyber-cafés » à Châteaubriant ?
(Le cybercentre a ouvert ses portes le 28 septembre 2001)
L’avenir du pays ?
Le « pavé dans la mare » jeté le 7 juin 2001, concernant la structuration du Pays de Châteaubriant (relire La Mée du 13 juin 2001) continue à faire des vagues. Une réunion de travail a eu lieu le 5 juillet avec les bureaux des quatre Communautés de Communes et du Syndicat Mixte du Pays de Châteaubriant. La proposition essentielle a été de ... « prendre le temps d’étudier les choses ! » comme a dit Alain Hunault et ce n’est pas une décision anodine car il faut « bien étudier les conséquences des regroupements envisagés, notamment en faisant des simulations financières ». Il a raison.
Marcelle Durand a expliqué qu’il fallait « tout mettre sur la table, et expliquer aux élus des communes comment cela allait se passer, pour que tout le monde se sente concerné ». Jean Louë r maire de Derval (qui ne se sent guère concerné par l’intercommunalité) met en garde contre « le risque de contrarier le développement économique ».(Il estime, en privé, que sa commune a pris beaucoup de retard lors des 12 ans où Michel Hunault en a été le maire, et il souhaite garder pour sa commune toute la taxe professionnelle)
Yannick Massard (maire de Fercé) souhaite que « l’on donne un contenu en même temps qu’on donne une structure au Pays de Châteaubriant, structure qui permettra de contractualiser avec l’Etat et la Région ». Jean-Luc Colin estime que « nous sommes à un tournant historique. Plus il y a de solidarités entre les Communautés de Communes et mieux le pays avancera dans son développement »
Il y a donc deux choses à mener en parallèle :
1)- la structuration administrative du Pays de Châteaubriant, peut-être d’ici la fin de l’année, qui est importante puisqu’elle permettra d’obtenir des dotations financières non négligeables de l’Etat
2)- le rapprochement des 4 Communautés de Communes, si possible en une seule, qui permettrait de poursuivre en commun la gestion des ordures ménagères avec, là aussi, une « dotation globale de fonctionnement » importante.
Dans l’histoire, la région de Châteaubriant a toujours été une région pauvre, l’enjeu actuel est de mettre en place les structures qui permettent d’obtenir des fonds indispensables pour doper le développement économique local. La réflexion qui se mène actuellement est donc de toute première importance (même si elle est moins visible, aux yeux du grand public, qu’un massif fleuri ici, ou un trottoir refait là ). Le rôle des élus, c’est de prendre en compte les intérêts communs. Ce n’est pas électoralement payant, mais on est au début d’une mandature, il faut donc en profiter.
Au point mort
La réflexion est donc engagée, mais pour l’instant elle est ... au point mort car les difficultés sont nombreuses :
. D’abord faire un état des lieux, savoir exactement quelles sont les compétences de telle ou telle Communauté de Communes
. Puis établir les différents scénarios possibles, avec leurs conséquences financières, leurs avantages et leurs inconvénients. Et définir le rôle de l’actuel Syndicat Mixte du Pays de Châteaubriant.
. Enfin tenir compte des réticences : Nozay est opposé au regroupement des 4 Communautés de Communes, de même que Derval. Et le Directeur des Services de la Communauté de Communes du Castelbriantais démarche les maires de l’Est Castelbriantais pour un rapprochement « à deux ».
Une chose est sûre : cela n’a aucun sens de faire un « Pays de Châteaubriant » à 33 communes, si ces 33 communes restent éclatées en quatre Communautés de Communes !.