ACLA (Association castelbriantaise de Loisirs et d’Animations) : les assemblées générales se suivent et ne se ressemblent pas. L’an dernier le 12 avril 2001, les membres de la nouvelle municipalité étaient bien présents et avaient rameuté le ban et l’arrière-ban. Il y avait du monde ! Cette année, deux élus seulement de la nouvelle municipalité (Ã part le président Jean-Paul Orhant). N’y a-t-il plus de Bastille à prendre ? Ou bien les « combattants » sont-ils déjà fatigués ? C’est plutôt cette dernière hypothèse qui est la bonne car les nouveaux élus multiplient les absences aux réunions auxquelles ils devraient participer.
Statuts ? Flous !
Or donc, ce 18 avril 2002 on devait discuter d’une refonte des statuts de l’ACLA vu que cette association travaille, depuis le 1er janvier 2002, avec la Communauté de Communes du Castelbriantais (19 communes) et non plus avec la seule ville de Châteaubriant.
Rarement réforme de statuts aura posé tant de questions, en ce qui concerne notamment les ressources de l’association. Des questions sans réponse, puisque les interlocuteurs ne savaient rien.
Qui est propriétaire des bâtiments du « Village des enfants » ? réponse du président de l’ACLA : « on ne sait pas ».
A qui reviendra la charge d’entretenir les bâtiments ? réponse : on va en discuter.
Connaît-on le montant de la subvention qui sera versée par la Communauté de Communes du Castelbriantais ? réponse : « pas encore ! »
Comment seront régis les rapports entre l’ACLA et la Communauté de Communes du Castelbriantais ? réponse : on ne sait pas. Avant il y avait une convention pluriannuelle signée avec la ville. Maintenant il y aura à respecter la « procédure des marchés publics sans appel à concurrence ». Qu’est-ce que ça va changer ? « Ah ben, on ne sait pas trop ! »
Le pauvre président Jean-Paul ORHANT, soumis à un feu roulant de questions, faisait de son mieux pour répondre ... qu’il ne savait pas. Qu’il ne sait même pas s’il sera désigné par la municipalité pour la représenter au Conseil d’Administration. Bref c’était le flou le plus complet. Il paraît que sur certains points des questions ont été posées à M. Ribéra (1) mais on ne sait pas où on va. La convention signée avec la ville expire au 9 juillet 2002, la Communauté de Communes du Castelbriantais a décidé de la prolonger jusqu’au 31 décembre 2002. Et bien après ? « Après ? Rien . On ne sait pas. »
Le désarroi s’est ressenti sur les votes concernant cette réforme de statuts : sur 20 votants, il y a eu 8 pour, 1 contre, 8 abstentions et 3 nuls (un des nuls disant : « il y a trop de flou »).
Les autres votes (rapport d’activité, rapport financier) ont obtenu respectivement 17 et 18 pour, sur 20 votants. Il n’y avait donc pas d’opposition systématique mais seulement, sur les statuts, il y a un malaise. Les personnes présentes ont eu peur qu’Ã la suite de ce flou elles soient ... quelque peu flouées.
Jean-Louis Guesdon, Jean Claude Beloeil, Martine Emeriau, Françoise Gentil ont été élus ou réélus au Conseil d’Administration ainsi que deux jeunes : Moïse Boucherie et Maxime Chaveneau (Ces six personnes ont eu au moins 16 voix sur les 20 votants)
Le rapport d’activité
531 familles ont confié 810 enfants à l’ACLA en l’an 2001 (l’an dernier : 588 familles, 841 enfants). Donc diminution du nombre des familles. Avec en même temps augmentation des journées-enfants : 10 935 journées-enfants en 2001 (contre 10 307 l’année précédente). En fait, c’est essentiellement sur l’animation jeunes que s’est faite la baisse.
67 % des enfants viennent de Châteaubriant,
23 % viennent des 17 autres communes de la Communauté de Communes du Castelbriantais,
et 10 % d’autres communes.
Les tranches d’âges :
– 3-6 ans : 205 soit 25 %
– 7-9 ans : 242 soit 30 %
– 10-12 ans : 195 soit 24 %
– 13-15 ans : 133 soit 16 %
– 16 ans et plus : 35 soit 5 %
A noter la forte présence des 3-6 ans (jusqu’Ã plus de 60 par jour au cours de l’été) ; ceci a conduit l’ACLA à augmenter le taux d’encadrement : les normes réglementaires stipulent en effet que le nombre d’encadrants par rapport au nombre d’enfants est de 1 pour 8 pour les petits de 3 à 6 ans (au lieu de 1 pour 12 pour les plus de 7 ans)
La fréquentation du PUBLIC ADOLESCENT est en diminution : difficulté de mobilisation à relier à l’instabilité au niveau de l’animateur en charge du secteur. Les chiffres toutefois ne prennent pas en compte l’activité du Point d’Information Jeunesse et les contacts informels avec les groupes de jeunes. Partie essentielle de l’activité engagée, celle-ci reste toutefois difficilement quantifiable, tout comme l’est le rôle d’accompagnement de groupes de jeunes, comme celui des Roller-in-line HOCKEY (relire La Mée du 27 mars 2002). A noter la complexité liée à l’évolution des goûts des jeunes : il y eut le temps des courses de « caisses à savon », le temps des « jongleurs et échassiers », voici venu le temps des « rollers-hockey », en attendant la prochaine idée...
Profil particulier
Tous ces changements de motivation des jeunes, qui s’ajoutent au manque d’un lieu d’accueil et d’animation bien identifié (un local était prévu dans l’ancien bâtiment UNICO à la Ville aux Roses, mais la nouvelle municipalité a décidé de le détruire) ont fait que l’année 2001 a été marquée par une instabilité au niveau du personnel, instabilité qui dure depuis un peu plus d’un an et qui freine considérablement le développement des actions de l’ACLA en direction de 14-18 ans.
Trois animateurs du secteur Jeunesse (14-18 ans) se sont succédé en un an « Ce poste requiert sans doute un profil un peu particulier que nous avons eu du mal à retrouver depuis le départ de l’animateur qui est resté en poste pendant 6 ans ; en effet, ne disposant pas d’un lieu d’accueil des publics et d’animation bien identifié, l ’animateur est nécessairement amené à aller au devant des jeunes, là où ils se trouvent, à avoir une large ouverture sur les partenaires et sur la vie locale en général ; cette forme d’intervention peut être perçue comme insécurisante et impalpable dans les résultats » reconnaît le vice-président Jean-Louis Guesdon.
Le poste est aujourd’hui pourvu par Céline GOULET, durablement, nous l’espérons.
De même l’équipe d’animation du mercredi a été remaniée au cours de l’année pour diverses raisons (mariage, congés de maternité)
En revanche, une jeune fille, Nadia, embauchée en Contrat Emploi-solidarité, a fait un stage très satisfaisant et a engagé des formations plus poussées.
Un jeune homme, Gwenaë l, embauché en emploi-jeune a accepté de développer les initiatives autour de l’éducation à l’environnement et d’adapter l’accueil et les propositions de loisirs au public des juniors de 11-14 ans.
D’une manière plus globale, et malgré ces différents aléas dans l’équipe, le passage aux 35 h s’est bien passé.
PERSPECTIVES
Au début mars 2002, a eu lieu le transfert de l’Administration de l’ACLA au 5 de la rue de Couéré : un changement important, puisque « pour la première fois nous disposons d’une vitrine sur la rue, donc d’une plus grande proximité avec nos publics, ce qui est intéressant. Nous pensons offrir un accueil plus personnalisé aux familles, dès l’inscription, ce qui correspond à un objectif important du projet éducatif : associer au maximum les familles à nos actions ». mais ce changement va entraîner des frais de l’ordre de 10 000 à 15 000 € par an. De quelle façon vont-ils être couverts ? « On n’en sait rien », a-t-il été répondu.
Autre changement plus important : l’ACLA relève désormais de la compétence de la Communauté de Communes du Castelbriantais, depuis le 1er janvier 2002. Ceci s’est fait de façon précipitée, ce qui fait que de nombreuses questions de fonctionnement et de financement ne sont pas réglées, ce qui n’est pas sans perturber le personnel qui se demande où il va.
(1) vous savez, le Directeur président de la Communauté de Communes du Castelbriantais, celui qui fait office, dans l’ombre, de « directeur de conscience » du maire de Châteaubriant
LES SEJOURS :
on ne quitte plus le département
Les séjours 2001 ont connu un très bon taux de remplissage, sur l’ensemble des propositions.
L’équilibre progressivement établi va désormais être remis en cause par de nouvelles contraintes fixées par Jeunesse et Sports et par la Caisse d’Allocations Familiales. Celle-ci, par exemple, n’accepte plus de subventionner des séjours qui se passent hors du département de Loire-Atlantique. C’est particulièrement « rigolo », (au moment où on nous parle d’élargir notre horizon à l’Europe des 15 et bientôt des 27), de se recentrer ainsi sur un seul département (surtout pour des gens comme nous qui sommes plus près de la Mayenne que du Sud de la Loire-Atlantique).
Dans l’attente de clarifications et d’aménagements, l’ACLA a dû se contenter, pour l’été 2002, de programmer des séjours dans le département. Se renseigner au 02 40 28 88 89