Ecrit le 4 juillet 2007
20 semaines d’écart entre deux conseils
Conseil Municipal à Châteaubriant, le 27 juin, le premier depuis le 6 février 2007. Eh bé ! Ca étonne toujours les maires des petites communes ! « Ce n’est pas de la démocratie apaisée, c’est de la démocratie endormie » a dit Martine Buron en signalant que le Conseil Municipal se réunit très rarement et qu’il en est de même des commissions (3 réunions de commission en 4 mois et trois semaines)
Alors, évidemment, les questions ne manquent pas : 37 questions à l’ordre du jour et le compte-rendu de 54 décisions du maire (du moins les seules pour lesquelles la loi impose une information au Conseil). Et un nouveau conseil municipal prévu pour le 5 juillet. Comme ça le maire attendra sûrement octobre, voire décembre, pour en faire un autre.
Démocratie autoritaire
Ce délai est excessif ... un certain nombre d’adjoints au maire en conviennent. Et le disent clairement. Mais le disent-ils au maire ? Pas sûr ! Certains adjoints parlent de « démocratie autoritaire » !
Pourquoi faire si peu de réunions de conseil ? Tout simplement pour ôter à l’opposition toute occasion de s’exprimer.
Délib’ en bref
Bon attaquons ! Que s’est-il décidé le 27 juin ? Rien de fondamental pour l’avenir de la ville. D’ailleurs, de l’avenir, on n’en cause point. Rien de fondamental non plus dans le domaine social. D’ailleurs les questions sociales, on n’en cause point ! Alors ? Alors une voie va s’appeler « impasse des Alliés » à côté du Rond-Point des Alliés. Pas très original. Les Alliés dans l’impasse ! On aurait pu au moins dire « rue des Alliés » : mais non, même sur un sujet comme ça la minorité ne fait pas fléchir la majorité.
Continuons : la voirie d’un lotissement est classée dans le domaine public, un syndicat d’électricité est dissous, un syndicat d’électricité est créé... des bricoles, quoi !
Achats - démolitions
La ville de Châteaubriant vient d’acquérir un immeuble au 19 rue du Château.
A droite, volets bleus, la Maison Gicquel à démolir |
Il s’agit de la Maison Gicquel, juste à côté de l’immeuble « Jamois » qui vient d’être démoli. Coût 90 000 €. Après destruction cela permettra d’élargir la perspective sur les remparts du Château. Tant mieux. L’ancien CCAS qui appartient à la ville devrait bien être en partie démoli aussi ....
Une parcelle de 1307 m2 est vendue au garage Renault, route de St Nazaire pour agrandir le parc d’exposition des véhicules. Prix : 15 € le m2.
Ravalement - énergie
La campagne de ravalement, qui a débuté le 14 mai 1998 et qui aurait dû se terminer en octobre 2007 est prolongée jusqu’au 31 décembre 2009. Le périmètre en est élargi.
Economies d’énergie : la ville accordera 100 € aux personnes qui engageront un diagnostic thermique de leur habitation, dans la perspective d’installer un chauffe eau solaire individuel. Pour ce chauffe-eau une subvention de 400 € sera versée, s’ajoutant aux autres aides existantes. (remarque : le coût d’un tel chauffe-eau est de 6000 € environ, avec souvent 45 % de subvention).
Par ailleurs la ville de Châteaubriant fait faire une étude sur l’opportunité d’un réseau de chaleur urbain rattaché à une chaufferie centrale, fonctionnant au bois, qui pourrait être installée dans le quartier de la ville aux Roses, et intéresserait le collège (à reconstruire) et les équipements sportifs.
Expéditive
Les travaux d’aménagement routier vont coûter 700 000 € (rue du Boispéan, rue Lafayette, rue de Verdun, rue de Vieille voie) .
La délibération autorise le maire à procéder aux études, consulter les entreprises, suivre les travaux, signer les marchés et les pièces de dépenses. Zou ! Tout d’un coup ! Comme ça plus besoin d’en reparler au Conseil Municipal. C’est de la démocratie expéditive ! La minorité a cependant demandé de pouvoir voir ça en commission de travaux et en commission de circulation.
Constructions : perdus dans les prix
Le parc de stationnement rue de la Barre joue les arlésiennes.
Dessin du haut : ce qui était prévu, en conservant la maison située à gauche. Dessin suivant : le projet modifié. On en parle depuis le 30 septembre 2002 ! On en cause et on en recause, ça donne l’impression que ça avance. Dame non ! Car l’appel d’offres lancé en juin 2006 n’a trouvé per-son-ne pour le lot maçonnerie. De ce fait le bâtiment qui devait être conservé en front de rue sera démoli et recomposé avec une structure légère. « un mur-voile perpendiculaire à la rue marquera l’entrée du parc de stationnement. Une couverture zinc sur une structure métallique sera installée sur la totalité du passage avec un ensemble de brise-soleils en terre cuite vernissée offrant leur façade à la rue » dit le permis de construire. Comme c’est bien dit ! Un mur-voile, ça cache quelque chose ? Il y aura aussi « un volume sanitaire public accessible depuis la rue de la Barre, comprenant une cabine auto-nettoyante et deux urinoirs » . Enfin bon, tout devra être fait pour septembre 2007. Qui prend le pari ? [Note du 6 juillet : les travaux de démolition sont commencés) Note du 16 octobre 2007 : les travaux de parking sont faits. Mais rien encore pour masquer la dent creuse. |
Centre Municipal des Sports : les études avaient prévu une dépense totale de 3 877 000 € TTC. Mais après l’appel d’offres on arrive à 4 376 000 € TTC et il faudra y ajouter la rémunération du maître d’œuvre (presque 600 000 € TTC).
En ce qui concerne le gymnase (futur Gymnase Guy Môquet), le brouillage continue : la municipalité annonce que le coût prévisionnel des travaux était de 1 150 000 € HT , mais qu’il est passé à 1 397 700 € HT car on y a ajouté des gradins et un sol adapté au roller. Mais la consultation des entreprises a porté le marché de travaux à 1 432 288 € HT . Et il faut y ajouter des bricoles pour 11 700 € HT sans oublier la rémunération du maître d’œuvre qui fera 166 046 € HT . Et on ne sait pas le coût des aménagements extérieurs ! On sait seulement que l’entreprise Sauvager a été retenue pour 152 210 € TTC. Bref, on est perdus ! Le chiffrage des constructions, c’est du sport !
La réfection du Gymnase Emile Gautier coûtera 167 620 € TTC, sans compter le chauffage et la peinture.
L’extension de l’école René Guy Cadou est prévue pour 263 000 € TTC. Les 250 m2 supplémentaires serviront à l’extension de la surface de restauration et de la salle de repos pour les tout-petits.
Eglises
Eglise de Béré : l’actuel maire de Châteaubriant disait que rien n’avait été fait pour Béré. Mais cette fois il a bien dû reconnaître qu’un dossier de réaménagement et de réhabilitation a été établi en 1997 pour 710 000 € HT . Sauf que l’Etat n’a pas débloqué les crédits, ce qui a bloqué les travaux.
Mais voilà qu’en janvier 2007 on constate des dégâts mettant en péril l’édifice. Il faut bien faire des travaux d’urgence, pour un coût de 46 000 € HT . La Direction des Affaires Culturelles (DRAC) en financera 40 %. De son côté l’architecte en chef des Monuments historiques fera une étude, pour indiquer les travaux à faire dans les prochaines années : coût de l’étude 16 000 € HT . La DRAC en financera 50 %. « Je voudrais être sûre que l’Etat financera les travaux indiqués » a commenté Martine Buron, dubitative ....
Quant à l’église St Nicolas, le coût prévisionnel des travaux était de 1 277 880 € HT en juin 2002. et 1 665 015 € HT en juin 2006 (et en juin 2007 ? On n’sait point !).
Finances
Passons au compte administratif 2006. L’adjoint aux finances a une exceptionnelle rapidité d’élocution lui permettant de lire les chiffres à une vitesse supersonique et il n’y a pas de radar pour l’inviter à freiner sa langue. Moyennant quoi, ça va vite et personne n’a rien compris.
Et puis, pourquoi voulez-vous qu’on comprenne puisque, il le dit lui-même : « la maquette budgétaire a changé, donc on ne peut pas comparer les chiffres de 2006 à ceux de 2005 ».
Il indique cependant que les principaux investissements réalisés en 2006 concernent le cimetière paysager, la voie de desserte du lotissement de Deil et la commencement de la construction du gymnase Guy Môquet et que le reste a été reporté au budget primitif 2007. Le document municipal montre une photo du cimetière ... et du collège Schuman [alors que celui-ci n’est pas construit par la municipalité, mais ça (im)meuble le document].
Et la dette ? A part l’année 2002 où elle est tombée à 922 € par habitant (en raison de la fin du remboursement d’emprunts contractés 15 ans plus tôt) la dette tourne autour de 1065 € par habitant, en 2004, 2005 et 2006.
Dans les produits irrécouvrables il est à noter la somme de 39 270 €, ardoise laissée par l’entreprise Victoria (celle qui montait des mobil-homes) qui ne payait pas son loyer. [Ndlr : il y aura, en plus, 61 487,70 € déclarés irrécouvrables au conseil municipal du 19 octobre 2011]
Subventions
L’Office des retraités (ORPAC ) recevra 6270 € pour boucler ses comptes de 2006. Le déficit est imputable à la baisse du nombre d’adhérents (ça, ce n’est pas dit dans la délibération !) et aussi au coût de certaines activités comme celle qui concerne les personnes à mobilité réduite.
Celles-ci, souvent sans famille et avec de petites ressources, n’auraient pas les moyens de payer les sorties au restaurant et séjour à la mer qui sont organisés pour elles. Un important bénévolat permet cependant de réduire la dépense nette.
Danièle Catala a demandé que le dossier puisse passer régulièrement en commission des affaires sociales.
Par ailleurs une subvention de 1000 € est attribuée aux Voltigeurs pour les fêtes de leur centenaire.
Eonia et Euribor
La municipalité envisage de faire un emprunt de 1 600 000 € sur un an, au taux « EONIA, Euribor 1 semaine, Euribor 1 mois ». Bien entendu les citoyens n’y comprennent rien ....
Eonia signifie Euro OverNight Index Average. C’est la moyenne des taux effectivement traités sur le marché monétaire interbancaire de l’euro pendant la journée par un large échantillon de grandes banques, pour les dépôts/prêts jusqu’au lendemain ouvré.
Le taux Euribor concerne les prêts sur une durée d’une semaine à un an.
Il est calculé en effectuant une moyenne quotidienne des taux prêteurs sur 13 échéances communiqués par un échantillon de 57 établissements bancaires les plus actifs de la zone Euro.
C’est tout simple !! Et ça fait combien ?
Développement social urbain
La ville établit chaque année un rapport sur les actions menées pour améliorer les conditions de vie : suivi des RMIstes, Relais-Rencontre, local d’accueil des SDF, premiers départs en vacances, découverte du sport, prévention jeunesse, etc. A noter que, l’an dernier, il était question du rôle social du bowling ! Cette fois, on n’en parle plus.
Enfin, dans les décisions du maire : une étude a été lancée pour la construction d’un boulodrome à Châteaubriant
Des jeux pour les enfants sont prévus au Parc de Radevormwald et au parc du Jardin magique. Des sols souples coulés seront installés sous les jeux existants dans les écoles. Montant du marché :
85 484 € TTC.
Un pare-ballons sera installé au stade de la Ville en Bois pour 10 892 € TTC
Gîtes de Gatines
A Gâtines, en Issé, la commune de Châteaubriant possède de très belles écuries et cinq logements qui sont loués une partie de l’année pour le Haras de La Roche sur Yon et, l’été, comme gites de vacances.
Pour la période « gites », 27 semaines de location et un week-end en 2005, et 30 semaines et 7 week-ends en 2006. A noter qu’il y a davantage de locations sur les 4 derniers mois de l’année, que sur la période d’été. C’est que les gîtes permettent de suppléer à l’absence de logements temporaires pour les personnes en attente de relogement ou en stage de longue durée.
Ecrit le 4 juillet 2007