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(écrit le 9 et le 16 mai 2001)
Soutiens au personnel communal
(extrait de la prise de parole de la CGT, le 1er mai 2001) :
Harcèlement moral
(...) si des sanctions envers le personnel communal sont prises par la nouvelle municipalité, la CGT saura prendre ses responsabilités le moment venu. Rappelons que le harcèlement moral est puni par la loi.
Communiqué de presse du Comité de liaison de
La Gauche Castelbriantaise
Un mois après l’entrée en fonction de Monsieur Alain HUNAULT, nouveau Maire de Châteaubriant, des informations répétées nous parviennent quant à la politique d’intimidation, de mutations, d’incitation à la démission, d’espionnage, exercée à l’encontre d’une partie non négligeable du Personnel de la Mairie .
Nul ne songe à contester en quoi que ce soit l’élection du nouveau Maire qui est de fait le patron incontesté du personnel municipal .
Mais ce pouvoir doit s’exercer dans le respect du droit des salariés, du statut de la fonction publique territoriale et du droit du travail, notamment en ce qui concerne le harcèlement moral .
Le Personnel Municipal n’est pas le personnel du Maire, mais le personnel de la Mairie, ce qui n’est pas la même chose : il est d’ailleurs tenu de ce fait à l’obligation de réserve et a même un devoir de désobéissance, sauf à être lui-même poursuivi, si on lui demande ou si on lui impose une opération illégale .
Les Organisations politiques de la Gauche Castelbriantaise demandent solennellement au Maire de Châteaubriant de mettre fin à la politique de suspicion et au climat délétère, à la fois injustifié et préjudiciable au bon fonctionnement du service municipal, qui a été instauré au sein d’une partie non négligeable du Personnel de la Mairie
Les Organisations politiques de la gauche locale assurent l’ensemble du Personnel Municipal de leur sympathie et de leur solidarité .
A Châteaubriant, le 7 mai 2001
COMITE DE LIAISON DE LA GAUCHE PLURIELLE CASTELBRIANTAISE
P.S. - P.C.F. - M.D.C. - VERTS
(Ce communiqué, déposé le 7 mai, est paru dans Presse Océan le 9 mai, dans Ouest-France le 12 mai, et dans l’Eclaireur le 18 mai seulement)
Message de soutien de Simone Magne
Madame Simone MAGNE, épouse de Jacques Magne, qui a quitté Châteaubriant en 1986 tout en restant en relations avec les castelbriantais, témoigne :
« C’est avec consternation que je suis les événements à Châteaubriant et je tiens à témoigner ma solidarité avec les employés municipaux. Je sais ce qu’ils doivent ressentir, mon mari ayant eu à subir la même » pression " après les élections de 1959. Et il n’était pas le seul (sauf ceux qui ont bien voulu courber l’échine ou ... lécher les bottes).
S’étant toujours bien entendu depuis son arrivée à Châteaubriant en 1947, avec M. HUARD, maire à cette époque-là , il pensait qu’il en serait de même avec son successeur.
Mais sitôt les élections faites : « convocation entre deux yeux », pas de témoin évidemment et ... premières menaces sur bien des choses : laisser notre maison (propriété de la ville à qui nous payions le loyer). « Je peux supprimer votre poste du jour au lendemain », etc, etc. Peu de personnes étaient au courant de ce qu’il subissait (ce qu’il désirait).
Mon mari a toujours fait son travail consciencieusement comme en témoignent les nombreuses distinctions reçues pendant sa carrière dont les Palmes Académiques en 1982. M. HUARD, rencontré quelques années plus tard, lui a dit qu’il s’était toujours félicité de l’avoir pris au service de la mairie.En 1964, mon mari n’en pouvant plus de toutes les brimades, vexations et menaces, a préféré demander un poste d’auxiliaire à l’Education Nationale, avec un salaire de débutant, pour enfin se sentir libre.
Simone MAGNE
NDLR : Rappelons que Xavier Hunault est devenu maire en 1959, à la suite du retrait du maire précédent Paul HUARD et sans qu’il y ait eu conflit entre les deux hommes. La chasse au personnel s’est cependant produite à cette époque-là , comme en témoigne Simone Magne. Le secrétaire général de l’époque, M. Van Loo en fit également les frais (il a d’ailleurs gagné le procès qu’il a intenté à la ville). Seule « faute » de ces salariés « maudits » : ils avaient eu le tort de faire partie du personnel de la mairie du temps de Paul Huard, alors que Xavier Hunault souhaitait faire place nette. 42 ans plus tard, c’est la même chose qui se produit.
(écrit le 23 mai 2001)
Soutiens CGT-CFDT au personnel communal
Communiqué de presse des Unions Locales CGT et CFDT
de Châteaubriant—16 mai 2001
Les unions locales CGT et CFDT de Châteaubriant, deux mois après la prise de fonction du nouveau maire de la ville, constatent que le harcèlement moral est érigé en système de gestion du personnel.
Un état de tension permanent existe à la mairie, chacun se méfie de son voisin, les ordinateurs et les communications téléphoniques sont surveillés, dans certains cas les tiroirs sont fouillés, des pressions en tout genre sont exercées (intimidation, humiliation, prise en compte d’éléments personnels n’ayant rien à voir avec le service, etc).
Plus grave encore ; le personnel est dans l’expectative la plus complète, ne sachant pas quelle est la politique que désirent mettre en œuvre les élus. Cette attente accroît le sentiment d’instabilité professionnelle et d’insécurité.
Les unions locales CGT et CFDT s’inquiètent par ailleurs de la désorganisation complète de l’administration communale, programmée par la nouvelle municipalité, et qui ne peut, à court terme, que conduire à la dégradation du service public, les intérêts particuliers prenant rapidement le pas sur l’intérêt collectif.
Les unions locales CGT et CFDT de Châteaubriant manifestent donc leur solidarité au personnel communal, s’engagent à défendre chacun au cas par cas (et à soutenir tout mouvement collectif).
D’autre part, les unions locales CGT et CFDT s’inquiètent des conséquences de cette dégradation des relations sociales sur la bonne marche des services aux habitants de Châteaubriant.
CGT - 2 rue de la Gare - 02 40 81 04 82
_CFDT 3 rue Gutenberg - 02 40 81 05 31
Difficulté d’informer
La conférence de presse de Michel Courbet, faite le 4 mai, n’est parue dans Ouest-France que le 12 mai et dans l’Eclaireur le 18 mai.
Le communiqué du Comité de liaison de la Gauche, à propos du personnel communal, déposé le 7 mai, n’est paru dans l’Eclaireur que le 18 mai.
Le communiqué des unions locales CGT-CFDT, concernant le personnel communal, déposé le 16 mai à Ouest-France et Presse-Océan, n’était toujours pas paru à la date du 19 mai.
Finalement le communiqué est paru le 23 mai dans Ouest-France, en page départementale avec annonce à la Une (Bravo !) mais toujours pas dans Presse Océan ni l’Eclaireur (Ã la date du 25 mai 2001)
Ecrit le 6 juin 2001
Histoire d’une mise au point
A la suite de la rédaction du communiqué des Unions Locales CGT-CFDT concernant le malaise du personnel à la mairie, la dite-mairie a été mise à même de donner son avis par la presse locale. Colère des élus ! Les syndicats CFTC et CGT de la mairie ont donc été convoqués pour le mercredi 23 mai à 11 h . « je vais porter plainte contre les Unions Locales. Je peux porter plainte contre vous mêmes » a dit le maire en désignant les deux délégués CGT qui, pris de peur, ont préféré dire (et écrire) qu’ils n’étaient en rien co-signataires de ce communiqué ! Et voilà comment l’Eclaireur, s’est empressé, le 1er juin, de passer 4 lignes (sur 22) du communiqué intersyndical du 16 mai, et 8 lignes du « démenti » obtenu sous la pression !
Quant au jugement concernant Michel Courbet, l’Eclaireur insiste sur le fait que c’est « suivant la demande de la sous-préfecture » que le maire a annulé son contrat de travail. C’est commode de renvoyer la responsabilité sur quelqu’un d’autre.