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Ecrit le 24 mars 2004
Elections régionales
Premier tour - 21 mars 2004
Le gouvernement français de droite a subi un revers, dimanche 21 mars 2004, au premier tour d’élections régionales marquées par une progression de la gauche, arrivée en tête, et une nouvelle poussée de l’extrême-droite.
Selon des résultats encore partiels (Ã 2 h du matin) la gauche (socialistes, communistes et écologistes) obtiendrait plus de 40 % des voix, la majorité gouvernementale 34 %, l’extrême droite 16,4 % et l’extrême gauche 5 %. La gauche devance ainsi la droite de quelque 6 %. Elle devrait garder les 8 régions conquises en 1998 et en gagner d’autres, notamment Poitou-Charente, Languedoc-Roussillon et Bretagne. L’ex-président Giscard d’Estaing est en difficulté en Auvergne.
Les analystes avaient averti que le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin risquait de subir un vote sanction en raison des difficultés économiques et sociales du pays. Cela se confirme nettement ; M. Raffarin dit qu’il va « prendre en compte le message » : on en doute quand on voit tous les projets encore dans les cartons.
Le Front National enregistre son meilleur score à un premier tour de scrutin, confirmant ainsi son importance croissante dans le paysage politique français. Les efforts de N. Sarkozy, pour appliquer son programme à sa place, n’ont donc pas réussi à limiter son influence.
M. Raffarin, personnellement, bien que non-candidat, subit un échec dans son ancien fief, le Poitou-Charentes (centre-ouest) où la liste de gauche recueillerait 47% des voix contre 32% à la liste de l’UMP. Dix-neuf ministres du gouvernement sont en ballotage.
Dans une autre région-clef, Provence-Alpes-Côte-d’Azur (sud-est), la gauche obtient le score inattendu de 35 %, contre 26 % à la droite UMP-UDF et 23 % au FN . La gauche domine aussi en Ile-de-France (région parisienne), la première région française.
Contrairement aux prévisions l’abstention a été moins forte que prévu et se situerait autour de 38,5 % des inscrits
Pays de Loire
En Pays de la Loire (résultats définitifs) la liste de gauche (Auxiette) obtient 37,2 % des voix, devançant significativement la liste UMP (Fillon) qui a 32,3 %. Il y a peu de chances, cependant, qu’elle l’emporte au second tour. Quoique, en faisant un gros effort .....
Le Front National, malgré l’image policée qu’il a voulu donner, reste en dessous de 10 % (9,7 %) et l’extrême des extrêmes, le MNR, malgré un intitulé agressif (contre l’islamisation, contre les impôts), n’obtient que 2,55 %.
Châteaubriant

En ce qui concerne Châteaubriant-ville, en comparant les régionales de 2004 à celles de 1998 :
– davantage de votants :
60,69 % en 2004
59,53 % en 1998
– progression de l’extrême droite :
9,90 % en 2004
8,80 % en 1998
Mais on reste loin du score national
– baisse de la Droite :
47,88 % en 2004
52,12 % à 53,62 % en 1998
– progression de la gauche :
37,09 % en 2004
34,19 % en 1998
– progression de Lutte Ouvrière :
5,13 % en 2004
3,39 % en 1998
C’est une déception pour cette formation.
On peut noter que la gauche redevient majoritaire dans le quartier de la Ville aux Roses (Bureau Claude Monet), ce qui n’était plus le cas aux dernières municipales.
Nombre d’électeurs, en baisse
Une observation étonnante : le nombre des électeurs est en diminution :
– 8809 électeurs en 2004
– 8839 électeurs en 2001
Le maire de Châteaubriant n’a donc pas enregistré une arrivée massive de population depuis 3 ans (contrairement à ses objectifs).
Gagner à gauche
Les résultats, dimanche prochain, du second tour des élections régionales, peuvent entraîner un remaniement profond du gouvernement. Jacques CHIRAC se sentira sans doute obligé d’appeler Nicolas SARKOZY au poste de Premier Ministre. L’hypothèse n’a rien de réjouissant quand on voit se multiplier les atteintes aux libertés individuelles et collectives (lire encore page 9). Plus que jamais la présence d’une Gauche forte est indispensable
Ecrit le 31 mars 2004 :
résultats des élections régionales, 28 mars 2004
Spectaculaire débâcle de la droite
Un bon nettoyage de printemps
Cet article est écrit « dans l’urgence », dans l’euphorie des résultats des élections régionales qui donnent (moyenne nationale) quasiment 50 % des voix à la gauche contre 37 % à la droite.
Les électeurs ont amplifié le vote-sanction du premier tour. Des personnalités importantes ont été balayées à commencer par Jean-Pierre Raffarin (même s’il n’était pas candidat dans sa région Poitou Charentes), Giscard d’Estaing, Xavier Darcos et Jean-Paul Delevoye, Hervé Gaymard, François Fillon (en tout 14 ministres !). La gauche emporte 21 des 22 régions métropolitaines alors qu’elle n’était majoritaire que dans 8 régions avant ces élections. Et ceci après un scrutin où les électeurs sont allés voter plus nombreux qu’au 1er tour.
La Région Pays de Loire est passée à gauche (52,37 % à la liste Auxiette) malgré l’imposante campagne de terrain menée par le Ministre François Fillon. La victoire est nette et franche, d’autant plus que le Front National n’était pas là pour polluer le scrutin.
Châteaubriant à gauche
A Châteaubriant il n’y avait pas grand monde à la mairie après l’annonce des résultats. Le total gauche + extrême gauche accusait, au premier tour, 290 voix de retard sur le total droite (Fillon + Arthuis). Au second tour, il y a eu 280 bulletins exprimés de plus, et le résultat final s’est inversé.

De ce fait, au second tour, à Châteaubriant, la liste Auxiette est en tête (171 voix de plus que la liste Fillon) et cela se manifeste dans trois bureaux de vote sur six :
Claude Monet (Ville aux Roses)
René Guy Cadou
Mairie
Oui, même à la mairie ! Ce qui est assez étonnant. Et ne manque pas de surprendre le maire, Alain Hunault.
La campagne électorale de la Droite a pourtant été forte avec la venue de trois ministres (Hervé Gaymard, Christian Jacob, François Fillon) et un « dîner républicain » qui a réuni 950 personnes à la Halle de Béré . C’était bien la peine de mettre les petits plats dans les grands !
Les électeurs ont mis les pieds dans le plat.
Ils ont voulu faire comprendre qu’ils refusent le mépris des autorités locales vis-Ã -vis des chômeurs et des « petites gens », qu’ils n’admettent pas qu’un ministre vienne pour un dîner (mais pas pour rencontrer l’ADIC qui a organisé un « forum des métiers », et les associations qui on demandé un rendez-vous), qu’ils sont inquiets des licenciements qui se multiplient, des baisses d’impôts en trompe l’Å“il, de la casse des droits des travailleurs, des allocations-chômage en baisse, des « lois sécuritaires » qui sont faites d’abord pour museler les classes défavorisées
Beaucoup d’électeurs qui, jusque là , votaient à gauche par conviction intellectuelle, aspiraient cette fois profondément, viscéralement, au retour de la gauche pour mettre fin aux désordres créés dans le pays (lire pages 4 et 5), pour faire cesser cette politique favorable aux uns et injuste vis-à -vis des autres.
L’espoir est grand
Il faudra que les nouveaux élus en tiennent compte.
Une fois passée l’euphorie de la victoire, les nouveaux élus doivent se mettre au boulot rapidement, pour réparer le tissu social déchiré, pour redonner à « la France d’en-bas » des raisons d’espérer. Ils ont l’ardente obligation de ne pas décevoir. Ce sera au mouvement social de « surveiller » leurs agissements, de les alerter sur la réalité que vivent les Français.
Il faudra que les nouveaux élus amplifient l’écoute des Français, en particulier de ceux qui n’ont pas la parole dans les médias. Plus que jamais les forces politiques, (toutes les forces politiques de gauche ! à condition qu’elles soient écoutées) ont un rôle à jouer pour répéter sans cesse la nécessité d’une démocratie participative, et d’une égalité entre les citoyens, entre les territoires.
Dans la région de Châteaubriant,
Françoise GENTIL est désormais Conseillère Régionale
Elle aura fort à faire car la « vague rose » a fait une entrée bien timide en Pays de la Mée. Seules les communes de Châteaubriant, Erbray, Fercé, Issé, Jans, La Grigonnais, Louisfert, Mouais, Nozay, Ruffigné, St Aubin des Châteaux, St Vincent des Landes, Sion Les Mines, Soulvache, Treffieux et Vay ont porté Jacques Auxiette en tête. Françoise Gentil aura à démontrer comment la gauche peut changer, en bien, la vie des gens.