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(écrit le 4 décembre 2001) - Précédente
Photos et libertés : Il y a du nouveau à la mairie de Châteaubriant depuis quelques temps. Lorsqu’un quidam veut vendre une maison à Châteaubriant, dans le périmètre soumis au droit de préemption urbain, et lorsqu’il a trouvé un acquéreur, il doit présenter une DIA (déclaration d’intention d’aliéner) pour le cas où la ville serait intéressée par l’achat de cette maison pour des projets d’intérêt général. Ca, c’est normal. Ce qui est étonnant c’est que, depuis le changement de maire, des photos de ces maisons sont prises systématiquement . Pour qui ? Pour quoi ? Quelqu’un aurait-il besoin de se constituer une « base de données » Est-ce bien légal ?
Exonération : au Conseil Municipal du 29 mars 2001, le Conseil Municipal a voté l’exonération temporaire de deux ans de la taxe foncière sur les propriétés bâties. Merci. Sauf que, à notre connaissance, cette décision n’est pas encore arrivée au cadastre. Donc pas applicable ... A-t-elle été transmise en Sous-préfecture ? Qu’est-ce qu’on attend ? C’est sûrement la faute de la poste qui fait traîner le courrier.
Lumières : le Parc de Radevormwald sera un peu illuminé cet hiver. De même qu’il y a quelques éclairages supplémentaires dans les arbres de la Rue Aristide Briand et du boulevard Victor Hugo. Un beau sapin trône sur la place de la Motte. (il fait 17 mètres et non pas 25 m comme annoncé). La ville fait des « fla-fla ». A côté de cela, la plupart des demandes de Contrats Emplois Solidarité sont refusées par la mairie. Que voulez-vous ! On ne peut pas mettre de l’argent à la fois pour les lampions et pour l’emploi. Les chômeurs n’ont qu’Ã se faire allumeurs de lampions.
Couverture : quelques temps avant les élections de mars 2001, trois membres du cyclo-club castelbriantais s’en sont allés protester violemment auprès de l’adjoint aux sports : « Nous voulons la couverture du vélodrome ». Ils étaient soutenus par le député Ducoin qui promettait monts et merveilles et subventions pour cette réalisation. L’adjoint aux Sports, qui était Jean-Claude Orrière, a donc fait une réunion de tous les partenaires-financeurs possibles. Curieusement, le député Ducoin, vice-président du Conseil Régional, ne s’y est pas présenté. Mais, plus curieusement encore, lors de l’assemblée générale du Cyclo-club qui s’est tenue le 18 novembre 2001, le Cyclo-club n’a plus réclamé la couverture du vélodrome ! Voyez-vous comme les choses changent !
Silence : « Il y avait bien d’autres questions à poser, mais nous avons eu des réponses lors de la réunion des maires » nous a dit un élu après la réunion de la communauté de communes le 27 novembre. Ainsi, les autres élus, et le public, et la presse qui rend compte aux électeurs, n’ont pas le droit d’être informés ?
(Rappelons que les réunions de maires ne sont pas publiques, mais que les réunions de communauté de communes sont ouvertes à tous. Il serait bon que les électeurs viennent voir ce qui s’y passe, puisque presque tout, désormais, passera par là )
Demandez et vous recevrez : à la réunion de la Communauté de Communes du Castelbriantais, le 27 novembre 2001, une déléguée d’Issé, Mme Cadorel, a rappelé qu’elle avait demandé des chiffres sur le foirail. Heureusement qu’elle a réclamé sinon les chiffres ne seraient sans doute pas sortis
Inflation. On y apprend que le coût du personnel qui était de 208 000 F en 1999 et de 283 000 F en 2000 au foirail, se montera vraisemblablement à 639 000 F pour 2001. Cela représente 125 % d’augmentation. Pas mal . Il est vrai que là aussi du personnel a été embauché par la nouvelle municipalité.
généreux : du « coût », en tenant compte des 10 semaines de fermeture due à la fièvre aphteuse, le déficit du foirail va se monter à 636 200 F. Heureusement le Conseil Général aurait promis une aide exceptionnelle. Il est bien généreux, le Conseil Général, pour ses amis dans la peine.
Des poulets, des poulettes : messieurs ! pourquoi rester seuls alors que des jeunes femmes s’offrent à vous ? Elles sont belles, sérieuses, motivées aux vraies valeurs morales, elles acceptent même de vivre à la campagne ! Elles viennent de Russie, de Thaïlande, des Antilles, etc. Vous les trouverez dans les petites annonces de l’Eclaireur du 16 novembre 2001, à côté d’une annonce de vente de poulets. Il est même question d’un « engagement de résultat ». Quel genre de résultat ?
« Des poules et des poulets, des canes et des dindons » chanteraient les Tri Yann. « Femmes à vendre » chanterait Boris Vian. L’Eclaireur a quand même dû trouver cette annonce incongrue et contraire « aux vraies valeurs morales » car il ne l’a pas repassée les semaines suivantes.
Commerce le dimanche : que ce soit à Nantes, Rennes ou Angers, et dans la plupart des grandes villes de l’Ouest (sauf Brest et Poitiers), les communes n’accordent pas l’ouverture du dimanche aux commerces non alimentaires, pendant le mois de décembre. En effet, les vendeuses ont bien le droit d’avoir une vie de famille, même pendant les fêtes de fin d’année. A Châteaubriant, un arrêté pris le 15 avril 1998, autorise les établissements de commerce de détail, employant du personnel salarié ayant leur repos hebdomadaire le dimanche, à ouvrir deux fois dans l’année (un seul dimanche par semestre), aucune autorisation d’ouverture n’étant accordée pendant la dernière quinzaine de décembre.
M. Flatet, adjoint au centre-ville, et qui n’a pas un commerce à caractère alimentaire, a annoncé aux syndicats son intention « d’autoriser les ouvertures dominicales de ces types de commerces à trois dimanches par an dont un avant les fêtes de Noë l », concrètement le dimanche 16 décembre 2001.
Sous-préfet : selon Ouest-France du 1er décembre 2001, un Sous-préfet vient enfin d’être trouvé pour Châteaubriant pour remplacer Hugues de Charrette. Il s’agirait de Jean-Baptiste Bobin, 43 ans, marié et père de 5 enfants, qui fut chargé de mission à Nouméa en Nouvelle Calédonie (1988), puis au SGAR de la région Corse (1991-1993). Il doit donc être au fait des procédures d’obtention des fonds européens. Par la suite il fut directeur de cabinet de Mme Lucette Michaux-Chevrie (action humanitaire et Droits de l’homme) et de Jean-Jacques de Peretti (Outre-Mer) avant de devenir Sous-préfet en Seine-Maritime et dans les Bouches du Rhône et chef du bureau chargé de la défense et de la sécurité civiles
(écrit le 11 décembre 2001)
Boutique de l’Euro : lundi 3 décembre la presse reçoit un fax expliquant qu’une boutique de l’Euro va s’ouvrir à l’initiative de diverses associations. Mardi 4 décembre, autre fax, émanant cette fois du Conseil Général et disant : « L’Euro c’est l’affaire de tous. Ainsi Jean Seroux, Conseiller Général du Canton de Châteaubriant a le plaisir de vous convier au démarrage de la boutique euro ». Qu’est-ce que ce mic-mac ? Voilà Jean Seroux qui joue les « coucous » maintenant en récupérant à son profit le travail fait depuis deux ans par un collectif d’associations ?
Secteurs : faut tout changer, vous savez bien ! C’est l’objectif de la nouvelle municipalité. Alors les réunions de quartier, c’est FI-NI (les réalisations demandées lors des dernières réunions vont être faites, mais il y a du retard, paraît-il). Mais à la place des réunions de quartier, il y aura des réunions de ... secteurs . Pas de cellules, heureusement car ça ferait « socialo-communiste » !. Le découpage suivra exactement celui des bureaux de vote parai-t-il. Et puis les « secteurs » n’auront plus une « enveloppe de quartier » pour faire avancer plus vite certains projets. Ca, c’est FI-NI, ça donne un peu trop de libertés aux citoyens ! Et puis il ne sera pas question de transformer ces réunions en « cahiers de doléances », plus question de parler de trous dans les trottoirs, ni de voitures qui roulent trop vite : il y a pour ça un « adjoint à la sécurité » qui est « bien » placé pour savoir de quoi il parle .
Donc, on causera de quoi ? Sait pas ! Il n’est pas question d’ordre du jour. Tout ce qu’on sait, c’est que les réunions de « secteurs » seront MIEUX que les réunions de « quartier ». Bon, on verra ! A propos, qui sera invité ? Quelques personnes comme les réunions de quartier de juin ? Ou tout le monde ?
On vous cache quelque chose : c’est ce qu’on disait aux castelbriantais, avant les élections municipales, pour influencer leur vote. Eh bien, après les élections, c’est la même chose. Nous avons déjà parlé des accidents du 19 mars et du 9 octobre 2001 qui touchaient de près la mairie et qui ont été soigneusement cachés à la presse. Voici maintenant qu’un cambriolage est caché aussi : il s’est produit chez le beau-père du maire, samedi 24 novembre vers 17 h. « N’en parlez pas ! » était la consigne familiale. Mais on parle toujours trop ... chez le coiffeur ! Ainsi, malgré ses rodomontades, et l’augmentation du nombre de policiers, le nouveau maire ne peut pas faire cesser « l’insécurité » (très relative par rapport aux grandes villes !) : ni les cambriolages ni même les rodéos ! (un des derniers date du vendredi 30 novembre vers les deux heures du matin, l’un des « rodéeurs » a été reconnu et ce n’était pas un Turc, contrairement à ce qu’on voudrait nous faire croire. Mais qu’est-ce qu’on peut faire contre un « rodéeur » ? Il court trop vite pour qu’on l’attrape et quand il ne court plus, il n’y a plus flagrant délit ! Alors, cours toujours !
Concurrence : qui dit commerce, dit concurrence. Normal. Cette année les animations de Noë l lancées par l’association ACTION ont démarré tardivement : elles n’ont été annoncées aux commerçants que début décembre et commenceront le 14 décembre par une exposition d’automates au Marché Couvert . En même temps, le journal gratuit « Castel pub » a lancé sa campagne de Noë l en sollicitant les commerçants pour faire gagner une cinquantaine de lots pour une valeur totale de 10 000 F « Mais cela va nous faire de la concurrence » a dit l’association ACTION. Ben oui ! et c’est d’ailleurs la caractéristique de « Castel Pub » qui a bien du mal à s’intégrer dans une action collective. Enfin, si l’animation de Châteaubriant y gagne, tant mieux !
Troncature : mot barbare qui désigne l’endroit où un objet est tronqué. Chez nous, troncature rime avec mur : la direction de l’Eclaireur n’a point apprécié qu’Henri Baron, dans son communiqué parle du mur que la Communauté de Communes de l’Est-castel-briantais avait dressé à l’Ouest pour se protéger de Madame la Maire Socialiste de Châteaubriant . Le communiqué a donc été tronqué aux deux endroits où il est question de mur. Comme quoi il y a des vérités qui dérangent.
Galettes : à la mairie de Châteaubriant il y a des adjoints qui bossent et d’autres qui se la coulent douce. Mais il y a aussi des adjoints qui trinquent et qui en ont assez d’être envoyés par le maire à tous les vins d’honneur. « J’en ai assez des flûtes et des galettes bretonnes ». a dit l’un d’eux qui voudrait bien être aussi associé aux choses sérieuses. Qu’il se rassure , cela va être le temps des galettes des rois.
Dinde : est-ce la période de Noë l qui fait penser à cela ? En tout cas les nids de poules qui se trouvent sur le parking intérieur de la MAPA se sont peu à peu transformés en nids de dindes (mal rebouchés par un peu de goudron) et mares aux canards. De quoi donner des sensations fortes aux patients transportés en ambulance et aux résidents qui veulent sortir en fauteuil roulant ... en attendant que soit fait le goudronnage réclamé par les familles
écrit le 19 décembre 2001
Automates : l’association commerciale ACTION a une commission animation qui était chargée de préparer une opération de Noë l, avec un budget ne devant pas dépasser 125 000 F. Le projet était bouclé en août : un « marché de Noë l » avec installation, sur une place de la ville, de petits chalets à but ludique ou commercial. Et cela ne devait rien coûter à la ville.
Mais la ville a refusé l’occupation du domaine public et l’association ACTION s’est inclinée non sans un débat houleux en son sein ! C’est alors que la ville, pour créer quand même une animation, a fait installer des automates géants au Marché Couvert . Cela va coûter environ 75 000 F aux contribuables castelbriantais.
L’Arbre de feu : la présentation de la création artistique « L’arbre de feu » devait avoir lieu lundi 10 décembre 2001 à 15 h puis elle fut finalement placée à 14 h car cela arrangeait mieux certains commerçants. Quel rapport entre un spectacle et un commerçant ? C’est que vous n’avez rien compris : le spectacle, c’est pas pour le plaisir artistique, c’est pour attirer les clients. Un point, c’est tout. « Encore un artiste qu’on baillonne avec du jambon » comme dirait Jean-Bernard Pouy
Stage : cet « Arbre de feu », à l’origine, était prévu comme un stage de théâtre débouchant sur un spectacle, gratuit pour les spectateurs. Et il devait être payant pour les participants, mais quand ceux-ci ont ont découvert la chose, ils ont protesté. M Deniaud, l’adjoint à la culture, a été bien obligé de leur dire que c’était gratuit. Encore un malentendu.
Salles : on avait pourtant bien lu dans le bulletin municipal n° 68 d’avril 2001 en page 7 : « les tarifs des locations des salles municipales ont été revus (...) la nouvelle municipalité ayant décidé de mettre à disposition gratuitement la Halle de Béré, le théâtre de Verre, la salle centrale, la salle sud du rez-de-chaussée et la salle bar du Centre Municipal des Sports ». Les élus minoritaires avaient dit alors que ce n’était pas tenable. Eh bien ça n’a pas tenu : au Conseil Municipal du 12 décembre 2001 le Conseil a décidé qu’une seule manifestation de l’année serait gratuite.
448 : les tarifs de l’école de musique ont été baissés de 20 % environ au Conseil Municipal du 27 juin 2001, et, selon le bulletin municipal d’octobre 2001 (en page 27) « les inscriptions 2001-2002 ont connu un vif succès ». En réalité, le maire a annoncé au Conseil Municipal du 12 décembre 2001 qu’il y a cette année 448 élèves inscrits au lieu de 432 élèves l’an dernier. Ca ne fait pas bésef ! « Mais au moins la chute des effectifs est enrayée » a dit le maire. On se console comme on peut. Rappelons cependant qu’il aurait fallu une centaine d’élèves de plus pour compenser financièrement la baisse des tarifs ....
Virtuosité : à quoi ça sert un Conseil Municipal ? A faire un numéro d’acrobatie ou à informer le public ? M Boisseau, adjoint aux finances, a fait un numéro de jonglage de chiffres au Conseil Municipal de Châteaubriant (12 décembre). Des chiffres qui volent au-dessus des têtes, sans s’appuyer sur aucun écrit, c’est impossible à comprendre. Mais le but était-il de faire comprendre ? Ou bien M Boisseau souhaitait-il seulement se mettre en valeur ? La démocratie n’est pas l’exercice d’une gloriole personnelle.
En revanche, on peut saluer la façon dont M Azzouz a expliqué, en détail, les conditions du rapprochement de l’hôpital et de la clinique. LÃ il y a eu un réel effort d’explication au public.
Par terre : quand on jongle comme ça, on risque de faire tomber des balles. M. Boisseau n’a pas expliqué pourquoi il y a une non-recette de 40 000 F de l’entreprise Victoria ? Loyers impayés ? Comme il l’a dit lui-même, en d’autres circonstances, « cela prouve un manque de relationnel avec l’entreprise »
Vocabulaire : le même M. Boisseau, décidément agressif, a utilisé plusieurs fois, en insistant bien, le mot « fictives » à propos de recettes que la municipalité précédente aurait inscrites à son budget. Repris par Martine Buron, Rudy Boisseau a reconnu que ce n’étaient là que des prévisions erronées et qu’il n’y avait aucune volonté de fraude de la part de la municipalité précédente.
Explication concrète : un budget, c’est une prévision. Si vous êtes salarié, vous escomptez une bonne prime de fin d’année. Elle ne vient pas. M Boisseau vous accuserait d’avoir mis à votre budget une recette « fictive ». Autre exemple : vous êtes propriétaire, vous prévoyez la rentrée d’un loyer. Le locataire ne paie pas. M Boisseau vous accuserait d’avoir mis à votre budget une recette « fictive ».
Il y avait là , de sa part, volonté d’influencer le public présent en jetant un doute sur la gestion précédente. A l’entendre il y avait 430 000 F qui étaient des recettes « fictives ». En réalité il s’agissait de recettes fiscales que la ville avait dû estimer, fin février, pour boucler son budget pour le Conseil du 5 mars 2001. Les chiffres définitifs, fournis par les services fiscaux, ont apporté 431 000 F de moins que prévu sur certains postes mais ...381 966 F de plus que prévu à titre de régularisations diverses qui n’avaient pas été, elles, inscrites au budget primitif. Ainsi les propos insinuants de M. Boisseau se sont dégonflés comme des baudruches ! On verra bien quand le maire et lui feront les prochains budgets.
La maire : Dans la famille Hunault, nous avions le père, le fils, le jumeau du fils, et voilà « la maire ». Explication : au conseil municipal, Alain Hunault fait lire les délibérations par l’un ou l’autre de ses conseillers. Cette fois c’était le tour de Mme Briouze. Or, dans le texte il y avait une faute de frappe : « la Maire » au lieu de « Le Maire ». Mme Briouze imperturbable mais qui n’avait pas dû lire le texte avant, a lu « la maire », a trouvé ça bizarre, a donc repris « la mairie », puis a dit : « je ne comprends pas, c’est marqué la maire, alors c’est quoi, c’est la maire ou la mairie ? » . Rires dans la salle. La prochaine fois, il faudra mieux préparer ...
Pas curieux : les conseillers municipaux majoritaires ne sont pas curieux. Ils n’exigent pas d’avoir le détail des décisions prises par le maire en dehors des conseils municipaux. Faut pas faire confiance aveuglément, on risque d’avoir des surprises plus tard ! Rappelons en outre que, selon le code des communes, article L 2122-23, « les décisions prises par le maire sont soumises aux mêmes règles que celles applicables aux délibérations des conseils municipaux »
Puni ? : les élus municipaux majoritaires se sont relayés pour lire les délibérations du Conseil. Curieusement l’adjoint à la sécurité et à la proximité n’a rien présenté, même pas la création du 9e poste de policier municipal ou les réunions de « secteurs ». Pourquoi, il est puni ?
(écrit le 25 décembre 2001)
La honte : l’ACPM c’est l’association d’aide aux chômeurs. Elle leur fournit les emplois qu’elle trouve et s’occupe de tout, notamment des déclarations sociales et bulletins de salaire. C’est une œuvre humanitaire. Mais il y a des gens (pas des chômeurs !) qui profitent largement de la détresse des autres . Un exemple :
Une commerçante de Châteaubriant, qui vient d’ouvrir une nouvelle boutique à Châteaubriant, a embauché quelqu’un, par le biais de l’ACPM , pour nettoyer les abords de son usine de fabrication artisanale. Elle aurait dû verser 2500 F pour ce travail effectué ... mais elle n’a rien payé depuis des mois, malgré des relances réitérées. Comme on dit en langage populaire : « Elle n’chie pas la honte ! »
300 000 F : selon Ouest-France du 15 décembre 2001 le maire de Châteaubriant s’est glorifié d’avoir dépensé 300 000 F pour l’animation de la ville lors des fêtes de fin d’année. C’est bien l’animation (quoique des chants à longueur de jour, cela finit par être insupportable). C’est bien les lumières (le sapin de la Place de la Motte est très réussi). C’est joli les arbres tout blancs.
Mais il y a des gens qui ont calculé que 300 000 francs c’est le prix de la moitié de la maison qu’ils souhaiteraient acheter (sans en avoir les moyens), c’est aussi le salaire annuel net de quatre SMICards. Un peu de discrétion serait donc nécessaire parfois, surtout quand on pense aux 60 nouveaux inscrits au Restau du cœur, essentiellement des jeunes femmes avec des enfants.
Champion : la moyenne surface du centre-ville est ouverte les dimanches 23 et 30 décembre. C’est même annoncé à la une de l’Eclaireur (journal très proche de notre disc-jokey-maire). Sauf que ça met en colère la charcuterie d’en face qui en parle ... à un élu de l’opposition, alors qu’une adjointe au maire est salariée dans cette entreprise. Elle n’était pas capable de faire la commission ? Notons en passant que dans l’agglomération nantaise (21 communes) les grandes surfaces sont fermées les 23 et 30 décembre avec l’assentiment des directeurs de ces grandes surfaces, de la Chambre de Commerce, etc. Châteaubriant ferait-elle exception ?
Personne : vendredi 14 décembre 2001 avait lieu une rencontre de créateurs d’entreprises avec « Pays de Châteaubriant-Initiative » . On y vit Martine Buron, gérard Riflet, Alain Minguet, Noêlle ménard, mais ... personne de la nouvelle municipalité de Châteaubriant . Les « petits » créateurs d’entreprises n’intéressent donc pas nos élus ? Ils préfèrent inaugurer une exposition d’automates ?
Impôts : le maire de Châteaubriant l’a promis, il va baisser les impôts de 25 % sur les ménages. Bon, on verra. En tout cas, ce qu’on a vu c’est que le Conseil Général va augmenter sa part de 4,95 % et que le Conseil Régional va augmenter de son côté de 7 %. Bonne année 2002 en perspective !
La Ferrière : la commission permanente du Conseil Régional du 3 décembre 2001 a accordé une subvention de 127 733,00 F à l’hostellerie de la Ferrière (propriétaire : l’assureur Hamon de Châteaubriant). De son côté l’Etat a accordé 255 467,00 F et le Feder (fonds européens) 545 700,00 F. Est-il bien moral que des fonds publics financent des hôtels (même dans le cadre d’une opération de soutien au tourisme ) ? Croyez-vous que ces fonds publics, feront de cet hôtel, à l’avenir, un établissement avec des prix abordables pour les familles modestes ? Ou bien sera-t-il un « haut de gamme » réservé à ceux qui tiennent « le haut du pavé » ? Question à 140 000 euros et quelques poussières !
Remarquez que la Ferrière n’est pas le seul hôtel dans ce cas : trois hôtels de la Baule, le Concorde, la Mascotte et le Marini ont reçu ensemble 336 585 F du Conseil Régional, lors de la séance de sa Commission Permanente du 3 décembre 2001. Il n’est pas prévu d’offrir une nuitée gratuite aux RMIstes et autres SMICards.
Bafouillage : dimanche 16 décembre 2001 se tenait à Châteaubriant le cross départemental des pompiers. Remarquablement préparé par ceux de Châteaubriant, soit dit en passant. A ce cross le maire Alain Hunault n’était pas présent et c’est Michel Machard qui l’a excusé en disant qu’il était à Paris « au congrès des maires ». Il y a eu des sourires narquois car beaucoup de gens savaient qu’il était plutôt « au congrès RPR ». Mais peut-être que la langue de Michel a fourché !