Ecrit le 6 février 2008
Bilan de M. Hunault
L’approche des élections incite nos lecteurs à réagir sur différents thèmes.
Serge Adry
Au sujet de la démolition des anciennes usines Huard, Serge Adry écrit :
Alain Hunault, en un mandat, a su raser l’histoire industrielle de Châteaubriant, en gommant de plusieurs coups de pelleteuse le site Huard rue des Vauzelles, où 1200 salariés hommes et femmes faisaient vivre notre ville. En 1998 des étudiants nantais avaient présenté quatre projets de réhabilitation du site Huard, autour de 4 pôles : culture, services, habitat et entreprises, en gardant certains pans de mur. Au lieu de cela Monsieur le Maire a fait de ce site industriel un lieu pour les sans emplois.
Pour ma part, et de nombreuses personnes partagent mon point de vue, ces friches industrielles sont la mémoire des travailleurs(es), et on n’avait pas le droit, bien au contraire on avait le devoir, de conserver ce site en le réhabilitant et non en le détruisant.
- atelier-huard
NDLR : le maire a déclaré, par la suite, que ce site était amianté ! C’est sans doute vrai pour quelques bureaux modernes, sans aucun cachet et qu’il n’était pas dommageable de détruire. Mais c’est faux pour les bureaux anciens de la Direction Huard et pour les locaux des ateliers qui étaient vastes, en belles pierres avec des fenêtres suffisamment grandes pour en faire une utilisation judicieuse…. On a souvent l’impression que Monsieur not’Maire souhaite rayer jusqu’au nom « Huard »
André Roul
Au sujet du bilan du maire Alain Hunault, André Roul écrit :
Des réalisations, il y en a eu, dont certaines étaient déjà initiées par la municipalité précédente, Le maire actuel aurait dû avoir le bon goût de remercier Martine Buron et son équipe qui ont réussi à assainir les finances de la ville que l’ancien maire (son père) avait laissées dans un état catastrophique, Ce qui a facilité grandement la réalisation de nouveaux équipements .
Au passif du mandat qui se termine : la destruction de bâtiments industriels, notamment ceux de Huard (mais aussi Maussion) qui représentaient une des plus belles pages de l’histoire du Pays. Pourquoi cet acharnement à vouloir faire disparaître ce qui a fait la vie et la fierté du Castelbriantais ? Une véritable faute. Conserver les vieux bâtiments en pierres, à l’entrée du site ne gènait en rien la réalisation du pôle économique des Vauzelles, L’histoire jugera,
Je voudrais signaler deux questions qui, à mes yeux, pourraient améliorer la vie quotidienne des Castelbriantais :
le bruit causé, à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, par les pots d’échappement de motos, miniscooters, etc,,,
l’absence de commerces de proximité : les parties nord et est de la ville en sont dépourvues,
Ces deux points, évoqués en réunion de quartier, voici plusieurs années, n’ont jamais été résolus.
Mais beaucoup plus grave : la manière de gérer la ville, Chacun sait que les hommes ne s’épanouissent véritablement que dans la mesure où ils peuvent exercer leurs responsabilités. Châteaubriant a la taille d’une ville où cela est possible. Cela suppose :
une écoute de la population, pas au cours de réunions d’autosatisfaction mais de véritables réunions-débat sur les problèmes de fond : la qualité de la vie, le développement, la fiscalité, les investissements, la vie sociale et culturelle, etc,,,,
un respect de l’opposition permettant à ses élus de siéger et de s’exprimer dans les différentes instances .
Malheureusement ce n’est pas le cas actuellement, les élus de la commune, de la communauté de communes ou du syndicat de pays peuvent en témoigner .
Ce déni de démocratie, ce refus ou rejet de toute expression contradictoire s’apparentent à du totalitarisme. En tout cas cela relève bien d’une certaine forme de mépris envers les catégories de citoyens non classés du « bon côté » !
Il est quand même curieux que, depuis près de cinquante ans, une famille s’imagine être investie d’une mission pour confisquer et exercer le pouvoir dans le Castelbriantais. Cela s’apparente à un comportement digne de l’Ancien Régime !
Souhaitons, et agissons pour, que les prochaines élections municipales permettent aux Castelbriantais de retrouver une meilleure qualité de vie citoyenne !
Un lecteur
Un autre lecteur (connu par La Mée, mais souhaitant ne pas donner son nom publiquement), réagit au programme du maire :
Santé : il ne faut pas être malade le week-end ! Quant aux urgences, les témoignages affluent dans le mauvais sens !
Développement économique, ces mots ne semblent pas pouvoir se juxtaposer à Châteaubriant. On ne devrait pas miser que sur l’excellence rurale.
Finances : est-ce raisonnable de ne pas payer les impôts qu’on doit au fur et à mesure soit pour les payer plus tard soit pour les laisser à ceux qui viennent soit se glorifier d’avoir fait des choses à pas cher…
Intercommunalité : au début du 1er mandat, il était promis une coopération avec Vitré. Rien ne s’est fait ! Voilà maintenant Fougères. Mais c’est un serpent de mer.
Démocratie locale, c’est de la poudre aux yeux offerte par le magicien en fin de spectacle.
Pour l’environnement, éduquer les jardiniers … Le côté éducateur pour les plus modestes, cela m’horripile ! Les jardiniers sont souvent des enfants d’agriculteurs qui ne pratiquent pas l’agriculture intensive. Quant à la récupération de l’eau, dans notre quartier, beaucoup ont su pratiquer des astuces pour arroser à bon compte écologique.
Pour l’urbanisme, il ne suffit pas pour le maire-notaire de faire des actes. Châteaubriant ne pourra pas devenir un gruyère où les trous des logements vides dépasseront les pleins au point d’imiter les ballons de baudruche.
Pour le sport, c’est au gré des amitiés. Il y a 7 ans, le maire avait sans doute des liens avec les professionnels du cheval. Maintenant, il a un « plumitif » sportif qui a de grosses ambitions.
Pour la culture, j’ai assisté la semaine dernière au concert de musique de chambre de l’EIMDAD. Que du beau monde ! Pas à la portée de tout le monde. Il faut effectivement de la culture généraliste.
Les affaires scolaires, c’est le grand massacre au profit du privé.
En conclusion, on sent émerger des intérêts personnels ou de chapelle et non un « Châteaubriant pour tous » malgré le slogan de la campagne.