Ecrit le 7 octobre 2009
Octobre : inquiétudes
A la fonderie pébéco, la chute des carnets de commande conduit le patron à dénoncer tous les contrats de travail pour amener tout le monde à 35 h (payées 35). « Si nous refusons, c’est le licenciement économique » dit le délégué CGT. Les salariés ont jusqu’au 22 octobre pour dire leurs préférences. « La réduction des heures supplémentaires entrainera une baisse de la prime de congés payés, et de l’ancienneté. Nous avons calculé que la baisse de nos salaires sera de 12.5 % ».
Et pourtant, en 2004, la direction avait promis 35 h sans perte de salaire. « Cela ne s’est pas fait et il y a même eu suppression de nos avantages acquis. Et pourtant nous avons doublé le chiffre d’affaires. Est-ce ainsi qu’on nous remercie ? ».Les ouvriers s’étonnent aussi de voir que les cadres, payés au forfait, ne subiront aucune baisse de salaire. « Ils pourraient faire un geste ».
En la période actuelle, les salariés tiennent à leur boulot. Mais ils souhaitent que la direction fasse un geste, au moins sur les conditions de travail : « actuellement nous travaillons 39 h sur 5 jours. s’il faut descendre à 35 h nous souhaitons travailler une semaine de 5 jours et une semaine de 4 jours, de façon à diminuer nos frais de déplacement et de garde d’enfants éventuelle ».
Gilles Rivaud, pour la CGT, s’interroge sur les investissements en cours chez Pebeco, pour lesquels la Com’Com’ a apporté 300 000 €. Le 6 juillet 2009 le PDG annonçait qu’il avait 130 emplois. « En réalité nous ne sommes que 106 + un intérimaire » et espérait doubler sa production. « Actuellement on n’en prend pas le chemin » dit le délégué CGT qui s’étonne : « Quand une collectivité investit, (avec des fonds publics !), elle n’écoute que les paroles du patron. Si elle nous écoutait un peu, elle aurait une vue plus nuancée de la situation ».
Ecrit le 11 novembre 2009
Novembre 2009 : la cata
Selon des informations d’origine syndicale (CGT), un comité d’entreprise extraordinaire e eu lieu jeudi 29 octobre 2009.
– Seuls 14 salariés ont refusé de descendre leur horaire de travail à 35 heures (avec perte de salaire). La direction envisageait leur licenciement. Elle y renonce.
– Elle renonce aussi à imposer les 35 heures (avec perte de salaire). Pour l’instant. Le personnel reste à 38h50.
– Car elle préfère imposer du chômage partiel à tous, à partir du 2 novembre 2009
- Une grande majorité de la fonderie ne travaillera que 3 jours sur le mois de novembre, en journée, avec, donc, une importante baisse de salaires et, en plus, perte des primes (équipe et panier).
- L’indemnisation ne sera qu’Ã hauteur de 60 %. De ce fait, pour les salaires au SMIC (qui concernent la plupart des salariés de l’usine), cela fera un revenu inférieur au seuil de pauvreté.
Le personnel étant à 38h50 cela fera donc pour une semaine chômée : 35 heures indemnisés en chômage partiel et 3 heures 50 prises en charge par l’entreprise.
Les perspectives pour décembre ne sont pas meilleures. Pour début 2010 aucune vision.
Info de Gilles Rivaud, délégué syndical CGT
Ecrit le 2 novembre 2009
Moins grave que si c’était pire
Formule choc de notre ministre de la relance, Patrick Devedjian, entendue hier sur France 2 (après 1’30). En déplacement dans une usine de Renault Trucks, histoire de voir l’effet des 250 millions injectés dans cette entreprise, il interroge des salariés :
Devedjian : "vous êtes au chômage partiel?" Salarié : "en alternance une semaine sur deux..." Devedjian : "sur le plan de votre salaire, finalement ?" Salarié : "finalement, on subit une petite baisse..." Devedjian : "de combien ?" Salarié : "entre 5 et 10%" Devedjian : "et on y arrive ? [les salariés tardent à répondre, ils semblent hésiter...] ah, c'est pas un cadeau !" Salarié : "ouais, on y arrive mais... c'est dur..." Devedjian : "mais euh.... "[on le sent réfléchir, jusqu'à ce qu'un éclair de génie le traverse] : "c'est moins grave que si c'était pire !" Salarié : [impressionnés par la sortie de not'ministre] "voilà ... ouais... bien sûr!..."
Sans doute fier de sa formule, il récidive quelques instants plus tard, en commentant la timide reprise de l’activité : « au mois de janvier, ils sortaient 20 véhicules jour... aujourd’hui, c’est 60... c’est typique de ce qui s’est passé et de l’effort qui est fait... malgré tout, ca va un peu mieux que moins mal si vous voulez... »
Bon, ben, vive le plan de relance, et vive son ministre, surtout...
Source : http://obouba.over-blog.com/article-c-est-moins-grave-que-si-c-etait-pire--38603546.html
Ecrit le 2 novembre 2009
Chômage : + 45 % dans la zone de Châteaubriant
Les chômeurs, cela n’intéresse personne ! Ils peuvent bien rester dans leur coin, nul n’y prête attention. La grimpette des chiffres au niveau national laisse la foule indifférente (les élus aussi d’ailleurs) : c’est comme les grandes catastrophes climatiques : le premier tsunami déclenche une solidarité. Mais les suivants bof, on s’habitue. Et au niveau local, c’est pire : on ignore les chiffres. Et pourtant ils existent et sont faciles à trouver.
Et comme les chômeurs ne disent rien, on les oublie !
Le nombre de chômeurs en catégorie A a progressé partout en France
Fin septembre 2009 : France + 25.1 % en un an Pays de Loire + 35,1 % en un an Châteaubriant + 45.8 % en un an
Sur les 16 zones d’emplois des Pays de Loire, Châteaubriant est en 2e position (avec + 45.8 %) derrière Vendée-Est (+ 49.9 %)
Le nombre des chômeurs en catégories ABC, augmente aussi fortement :
Fin septembre 2009 : France + 20.8 % en un an Pays de Loire + 27.5 % en un an Châteaubriant + 31.7 % en un an
(Dans les catégories B et C se trouvent les chômeurs qui ont pu travailler un peu dans le mois).
Le taux de chômage, 2e trimestre 2009
France 9.1 % Pays de Loire 8.2 % Châteaubriant 8.6 %
Lire la suite ici : http://www.journal-la-mee.fr/spip.php?article1131#sept