Ecrit le 22 septembre 2010
PMB, résidant à Sion-les-Mines, nous envoie le témoignage qu’il a déjà donné à « Rue89 ». Il y est question de récupération, de recyclage, etc
" Quand je peux, je fréquente les déchetteries : une de mes préférées est celle de D. On n’y trouve pas de ces bennes inaccessibles, mais des compartiments en parpaings de plain-pied, où on peut fouiner.
Les gens du coin sont tellement habitués que les déposants prévenants mettent sur le côté des compartiments des objets peu abîmés qui restent là tout le jour, ils ne sont poussés au bulldozer que le lendemain. Je n’y étais pas passé depuis un an.
Arrive un employé qui me prévient : je vous laisse faire, mais sachez que la société gestionnaire, CAP Atlantique, a embauché un contrôleur qui peut surgir sans prévenir et relever votre identité pour déposer plainte !
interdit de limiter les gaspillages
Porter plainte ? Je fais donc partie des voleurs ! Vite, qui sont ces voleurs ? Pas Eric W., Liliane B. ou Patrick de M. Jouer petit bras et mettre les mains dans la crasse, très peu pour eux. Ça, c’est juste bon pour les salauds de pauvres.
Mais des gens révulsés par le gaspillage et que cela amuse de restaurer voire transformer des objets abandonnés. Refaire une vieille chaise, repeindre une voiture à pédales, récupérer des cartons et de la moquette pour isoler un plancher flottant posé dans un vieux grenier.
Des collectionneurs-vendeurs comme moi qui n’ont pas les moyens de leur passion : ces pots « coniques » qui valent de 15 à 40 euros chez un antiquaire, cette moto d’avant-guerre sauvée de la benne à ferraille et revendue 500 euros
Des manouches, qui, chassés par Miss CAP, retourneront peut-être voler de la ferraille sur les chantiers (car on sait bien que ce sont les plus grands voleurs de la Terre et de ses environs ! )
Des « économiquement faibles » qui ramassent vendredi de la drouille que dimanche en vide-grenier ils vendront trois francs six sous (et plutôt six sous) pour pouvoir finir le mois autrement qu’avec des nouilles à l’eau.
j’ai « volé » environ 0,079 euro
Bon, alors, c’est vrai, nous sommes des voleurs. Mister CAP and co revendent tous ces objets comme matière à recycler. Hier, j’ai ainsi chopé dix chopes à bière noires de crasse, elles trempent depuis dans l’eau, il me faudra une bonne heure pour les nettoyer jusque dans les recoins et je pourrai peut-être vendre le lot 10 euros, dimanche ou dans un an, un an à les trimballer.
Pesons-les, cherchons sur Internet le prix du verre de récup ", faisons chauffer la calculette : miss CAP a été volée de 0,079 euros !
Mais, comme je suis honnête, je suis prêt à les rembourser. Je lui propose donc de mettre à l’entrée de ses déchetteries un employé (ça fera un chômiste de moins) muni d’une bascule et d’une calculette. Miss CAP me répondra sûrement que, vraiment, économiquement ça n’en vaut pas la peine. Je ne lui fais pas dire ".
Note de la rédaction
Le Centre national d’information indépendante sur les déchets (Cniid) vient de publier un guide pratique à destination des élus locaux. Objectif : les aider à mieux gérer les déchets. Il suggère d’appréhender la problématique « déchets » davantage comme un projet de « démocratie participative pour la collectivité ». Certaines initiatives alternatives aux propositions industrielles des entreprises privées, basées sur le triptyque « réduire, réutiliser, recycler » sont créatrices de lien social et peuvent redynamiser le territoire, selon le Cniid.
Par exemple le syndicat mixte de collecte des déchets ménagers du sud vendéen (Sycodem), a établi en 2004 un partenariat avec Emmaüs. Afin de favoriser le tri, les usagers sont invités à déposer certains objets (matelas, fenêtres) à la recyclerie plutôt que dans les bennes tout-venant. Cela permet à ces objets d’être réparés puis revendus par l’association. Ainsi, en 2007, 161 tonnes de déchets ont été détournées de la benne générale.
Le Syndicat Mixte centre Nord Atlantique fait de même avec son écocyclerie de La Chevallerais. Un projet de ce type, proposé à la Com’Com’ du Castelbriantais est toujours en panne !
Ecrit le 22 septembre 2010
Eco-emballages : la Fronde des élus locaux
La loi Grenelle prévoit que 75% des déchets d’emballage ménagers soient recyclés d’ici à 2012 et que les producteurs d’emballage prennent en charge, par l’intermédiaire d’Eco-Emballages, les coûts nets de la collecte et du tri à hauteur de 80%. Soit au total une enveloppe de 1,3 million d’euros, selon Nicolas Garnier, responsable de l’amorce, association des collectivités territoriales et des professionnels pour les déchets, l’énergie et les réseaux de chaleur.
« Or, l’Etat nous propose 640 millions d’euros. Alors qui payera la différence ? » affirme-t-il. « On refuse que ce soient les impôts locaux qui financent Eco-Emballages ». En guise de protestation, les élus ont boycotté, le 14 septembre, une réunion de la Commission consultative d’agrément qui devait voter la feuille de route d’Eco-Emballages pour les six prochaines années, et se montrent en désaccord avec les industriels de l’emballage, alors que ceux-ci sont les premiers producteurs de ces emballages !
Taxe TGAP
c’est que les élus estiment que les communes sont insuffisamment payées au regard des efforts que leur demande le Grenelle, à savoir des augmentations de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) portant sur l’incinération des déchets et/ou la mise en décharge.
Par exemple, en ce qui concerne la Com’Com’ du Castelbriantais, la TGAP se montait à :
7,50 € la tonne le 1er semestre 20078,10 € la tonne le 2e semestre 20078,21 € la tonne en 200813,00 € la tonne en 2009
La TGAP est ainsi passée de 80 481 € en 2008, à 91 036 € en 2009.
Cette augmentation du coût de la mise en décharge, qui touche toutes les communes, est mal vécue par les élus qui se souviennent que, il y a deux ans, Eco-Emballages avait dû reconnaître qu’une partie de sa trésorerie (120 millions d’euros environ) avait été placée dans des paradis fiscaux et qu’il n’était plus en mesure d’en récupérer la totalité !
Autre question à régler : la qualité du tri. Car il y a des emballages recyclables et d’autres non. La solution viendra peut-être avec la création d’un pictogramme imprimé sur les produits qui indiquera s’ils peuvent ou non se recycler. Celui-ci arrivera dans quelques années. ..
Ecrit le 22 septembre 2010
déchets EEE
DEEE : déchets d’équipements électriques et électroniques. Les ordinateurs contiennent des POP (polluants organiques persistants) qui ne se biodégradent pas, sont toxiques et s’accumulent dans les organismes vivants !
Pourtant, il est possible de les reconditionner pour équiper les plus démunis et soulager la planète. L’Etat a mis en place la filière Ordi 2.0 de collecte des vieux ordinateurs le 24 juin 2008. A la déchetterie de Châteaubriant tous les câbles des écrans sont malheureusement cisaillés donc inutilisables.
Sur la région de Châteaubriant, l’association GULLL collecte les vieux ordinateurs imprimantes , unités centrales, écran, pour les remettre en état afin qu’ils puissent servir à des familles qui ne peuvent pas s’en acheter. Contact 06 50 37 08 79
Par ailleurs l’aCPM (actions pour les chômeurs du Pays de la Mée) recherche aussi des vieux ordinateurs, des écrans et des câbles de branchement, pour en équiper les chômeurs de l’association. s’adresser au 02 40 28 09 70.