Ecrit le 21 avril 2010
Chômeurs en fin de droits
Les syndicats, inquiets du basculement dans la pauvreté d’un nombre accru de Français, réclamaient depuis des mois, un assouplissement des critères d’accès à l’allocation de solidarité spécifique (ASS) et au Revenu de solidarité active (RSA ). Un accord a été signé le 15 avril (sauf par la CGT)
La CFDT a jugé ce plan « tout à fait satisfaisant » et s’est réjouie « qu’enfin on ait pris la question des fins de droit à bras-le-corps », la CFTC a salué « des mesures positives », FO un « compromis positif ». côté patronal, le Medef a parlé de « mesures exceptionnelles et temporaires sans précédent ».
Ce plan est « très généreux pour ceux qui cherchent vraiment un emploi » a dit le gouvernement. Concrètement, l’accord prévoit un accès à des contrats aidés (170 000 personnes), des formations (70 000 personnes) et pour ceux qui ne pourraient bénéficier d’aucun de ces deux dispositifs, une allocation spécifique « généreuse » de 460 €/ mois, pour 6 mois seulement et à condition que le chômeur n’ait pas refusé un contrat aidé ou une formation. (toujours la même idée qui traîne : ceux qui sont chômeurs, c’est qu’ils ne veulent pas travailler !).
La CGT considère que « cette usine à gaz » dont la mise en œuvre sera, à coup sûr, laborieuse, « ne règle ni les problèmes d’emploi, ni les problèmes des chômeurs ». - Non seulement « tous les chômeurs en fin de droits resteront cantonnés en dessous du seuil de pauvreté », mais l’attribution de l’allocation de crise est « soumise à des conditions telles (niveau des ressources du foyer, interdiction de refuser un contrat aidé ou une formation) qu’elle risque fort de connaître le même fiasco que la prime de 500 euros à destination des jeunes », selon elle.