Ecrit le 21 novembre 2007
Plus de Mimi, vive Mimi !!!
Comme vous le savez sans doute, notre député Ducoin s’est pris une veste magistrale le 10 novembre dernier en perdant la place de candidat à la mairie de Nantes. Pour nous, à La Mée, qui n’avons eu de cesse de célébrer ses nombreuses compétences (dont celle de meilleur contorsionniste politique qui arri-ve toujours à se caser sur une photo), cette nouvelle représente un grosss malheur !
Pour cette raison, nous proposons notre offre de service à ce brave homme. En spécialistes du marketing, nous avons étudié plusieurs schémas qui lui permettront sans aucun doute de revenir sur le haut de la scène d’ici quelques temps.
Premier scénario : quitter la politique pour aller élever des chèvres dans le Larzac pendant quelques temps. Puis dans un second temps, écrire un livre sur sa reconversion pour mieux revenir en politique. Nous avons déjà un titre : « le député des chèvres » et un extrait. [Pour faciliter la compréhension du lecteur, nous tenons à préciser que nous utilisons le « je » car il s’agirait d’une biographie de Michel Hunault par lui-même]
« Alors que je m’apprêtais à diriger la liste pour mettre Jean-Marc Ayrault à genoux à Nantes, je suis allé à Pornic par un beau samedi de novembre 2007. Je devais assister au congrès régional de l’UMP. A peine arrivé, j’ai subi un méchant tacle arrière de Devedjian. (Cette phrase peut utiliser différentes métaphores sportives. On aurait pu dire aussi : » A peine arrivé, Chabal-Devedjian m’a raffuté la tronche tel un taureau survitaminé dégommant le premier chiffon rouge venu ! « ). Je ne devais pas m’en relever. Après une traversée du désert douloureuse, je me suis exilé au Larzac pour goûter de nouveau aux vraies valeurs de la vie. »
Second scénario : organiser dès maintenant un grand jeu-concours national intitulé « Une mairie pour Mimi ». Comme vous le savez, beaucoup de maires ne se représenteront pas en 2008. De nombreuses communes rurales vont avoir des soucis pour le renouvellement de leurs équipes. Certaines seraient sans doute intéressées par un homme de cette trempe : un homme qui n’a connu que la politique depuis son berceau.
Faisons donc appel à toutes les bonnes volontés de France et de Navarre. Proposons une ville à Michel Hunault, de grâce. Envoyez vos propositions par courrier à :
" Une mairie pour Mimi " Permanence de Michel Hunault 11 place de la Motte 44110 CHATEAUBRIANT
Troisième scénario : demander à notre président adoré à tous de créer une « commission de sauvegarde de la Hunaultcratie ». C’est un peu plus aléatoire car il y a déjà beaucoup de commissions qui se sont installées et peu de têtes pensantes sont encore disponibles.
Ecrit le 21 novembre 2007
Mimi et le jeu de la Chèvre
La photo à la Une de Presse-Océan, le mardi 13 novembre, est sympa : on y voit Sophie Jozan, souriante et, derrière, Alain Hunault (le maire), souriant aussi. Le cliché a sans doute été pris ... avant ... avant le départ brutal d’Alain et Michel, les jumeaux.
Ils s’étaient rendus, tous les deux, le député Nouveau-Centre et le maire UMP, à la réunion de l’UMP à Pornic, le 10 novembre 2007. Michel, le député, attendait son investiture officielle comme tête de liste de la Droite aux Municipales de Nantes, comme les instances UMP l’avaient promis en octobre 2007.
hélas pour lui, dès le début de la réunion, le secrétaire général Patrick Devedjan lui a annoncé : « ce ne sera pas toi » . Eh non, le choix définitif s’était porté sur Sophie Jozan, Conseillère Municipale de Nantes.
On imagine la colère de Michel Hunault qui s’est enfin rendu compte qu’il avait servi de chèvre. Vous savez, en campagne [électorale], on sort une chèvre, pour attirer le loup ! En l’occurrence la candidature présumée de Michel Hunault laissait indifférents les nombreux Nantais qui ne le connaissent pas, et faisait hurler tous ceux qui le connaissent de trop et qui n’apprécient pas forcément son manque de fidélité, son ambition démesurée, et son inaction (ah, si ! Ne soyons pas injustes ! Il fait beaucoup .... de communiqués pour faire parler de lui, et beaucoup de lettres de vrais-faux soutiens ].
Michel Hunault est un homme seul, qui multiplie les sourires, les poignées de main et les ronds de jambe, qui passe son temps à féliciter les gens de son camp et à faire des risettes aux zautorités de l’Etat et en particulier au président de la République. L’édito qu’il publie régulièrement sur son site internet est un ramassis de lieux communs et de formules d’allégeance : « Nicolas Sarkozy a raison » écrit-il souvent. Cela lui évite de penser personnellement.
Pourtant Michel Hunault fabrique des propositions de loi. Sauf exception, il est tout seul à les proposer : pas capable de rassembler un groupe autour de lui !
Et puis des fois, il se contente de recopier la proposition faite deux ans auparavant. Par exemple, il a fait deux propositions de loi sur le retour à l’équilibre budgétaire. Averc juste deux chiffres différents.
Ridicule
Dans cette affaire Michel Hunault s’est rendu ridicule. Le jeu de la chèvre ne pouvait qu’être dangereux pour lui, même si le ridicule ne tue pas !
Ridicule d’avoir cru qu’il pouvait faire bonne figure comme candidat à la mairie de Nantes. Ceux qui le connaissent ont trop entendu parler des manières peu démocratiques des deux jumeaux pour prendre le risque de l’essayer.
Ridicule ensuite d’avoir été rejeté par un congrès « d’amis ». Ceux qui avaient promis de faire équipe avec lui l’ont lâché, publiquement, au vu et au su de tout le monde.
Les conséquences risquent d’être graves pour lui. On dit qu’il a trop tiré sur la corde, on dit qu’il voulait une promesse écrite d’un siège aux élections européennes. On dit qu’il a réussi à agacer Sarkozy. Il était pourtant allé, ventre à terre, lui baiser les pieds. En tout cas il risque fort de perdre l’espoir d’avoir un siège aux européennes, et plus encore aux sénatoriales. Un grand rêve qui se brise. (Non, nous, nous on ne va pas pleurer !).
Ecrit le 21 novembre 2007
Le projet de loi qu’il n’a pas déposé
Largement déficitaire avec 577 cotisants pour 2004 pensionnés, le fonds de retraite de l’Assemblée est surtout alimenté par subvention publique (38,5 millions d’euros contre 7,4 millions de « cotisations » ).
Le 31 octobre 2007, l’Assemblée nationale a modifié le régime de retraite des députés sans remettre en cause la spécificité principale -et très avantageuse- de la double cotisation.
Celle-ci leur permet de toucher, à partir de 60 ans, une retraite à taux plein avec 22,5 annuités seulement.
Les députés peuvent en effet cotiser double pendant 15 ans, puis 1,5 fois pendant cinq ans et acquitter une cotisation simple les 2,5 années suivantes, soit dans la réalité 22,5 annuités.
Mais ils ne pourront plus, à partir de 2012, cotiser en parallèle à la caisse des parlementaires et à leur caisse d’origine.
La réforme du système de retraite des députés ne met pas fin non plus à deux autres spécificités du régime des parlementaires :
– l’absence de limite d’âge pour exercer un mandat de député
– et l’absence de condition de durée pour obtenir une retraite alors que la durée minimale est de 15 ans dans la fonction publique.
Le professeur Padtraka et le député du coin