Ecrit le 29 octobre 2014
La séparation de corps sera-t-elle possible ?
Réunion de la CCRN (Com’Com’ de la Région de Nozay), ce 22 octobre 2014 : un seul point important : accepter ou refuser la transformation du Pays de Châteaubriant en PETR (Pôle d’Equilibre Territorial et Rural). Toutes les communes, sauf Treffieux, ont déjà délibéré à ce sujet, toutes ont dit NON, souvent à l’unanimité. Avec de nombreux arguments :
- - nous avons plus de liens avec le Sud qu’avec le Nord de la Loire-Atlantique,
- - notre dynamisme démographique est de 2,8 % par an quand il n’est que de 0,6 % dans la Com’Com’ du Castelbriantais,
- - nous sommes dans l’aire d’influence de la métropole nantaise,
- - nous n’avons aucun intérêt à nous allier avec la Com’Com’ du Castelbriantais.
Il faudrait ajouter que la Com’Com’ du Castelbriantais n’a pas su faire les yeux doux à la CCRN Bref, la CCRN refuse de faire un PETR avec les Com’Com’ du Castebriantais et de Derval et préfère regarder du côté de Blain. Pour autant, et d’après la loi, les Com’Com’ du Castebriantais et de Derval peuvent imposer un mariage à la CCRN .
La CCRN refuse et se débat comme elle le peut. Le 24 octobre, il y a eu une réunion de travail entre les trois Com’Com’ (Châteaubriant, Derval, Nozay) : on se doute que l’atmosphère n’a pas été très cordiale. La CCRN a déjà des rendez-vous avec la Com’Com’ de Blain et avec la présidente du Pôle métropolitain. Elle va demander un rendez-vous au préfet, via la Sous-préfète. C’est que, non et non, la CCRN ne veut pas se marier avec Châteaubriant et Derval. Ce mariage pourra-t-il lui être imposé ? Un mariage forcé ?
Autre sujet en suspens : la demande de fonds européens Leader. La CCRN ne veut pas la faire avec les Com’Com’ de Châteaubriant et Derval (d’ailleurs celles-ci n’ont pas encore commencé à travailler cette question). La CCRN veut se rapprocher des Com’Com’ d’Erdre et Gesvres, Loire-et-Sillon et Blain. La liste des actions retenues lui convient bien .
Bref, la rupture est consommée (même si le maire de Nozay reconnaît qu’il y a eu des choses de faites). L’avenir est donc bien incertain !
Questions diverses :
La CCRN a trouvé une entreprise intéressée par la location de son atelier-relais. Il s’agit de AB-Valcomposites, créée par Annie Briand. Loyer 4500 €/mois avec option d’achat, début d’activité en février-mars 2015 avec 2-3 personnes au débt. Il s’agit d’une récupération de matériaux composites, un procédé novateur n’existant nulle part ailleurs.
A noter qu’il y avait une deuxième entreprise intéressée par cet atelier ! Malheureusement la CCRN n’a pas pu la satisfaire, son autre atelier disponible ne convenant pas.
Autre sujet : la MSPP : Maison de santé pluri-disciplinaire. Un avenant modifie l’article 15 de la convention avec la SELA pour que la CCRN verse trimestriellement une avance afin que la SELA puisse payer les entreprises.
SMCNA : la CCRN renouvelle la convention avec le SMCNA (Syndicat Mixte Centre Nord Atlantique) en s’engageant à poursuivre ses actions de prévention des déchets (Stop-Pub, composteurs, recyclerie), en échange de quoi le SMCNA verse 20 821 € à la CCRN .
Au sujet du SMCNA, le maire de Treffieux a rappelé que ce centre d’enfouissement technique n’a pas posé de problème pendant 15 ans mais que, depuis 18 mois, depuis l’installation d’un dispositif de récupération des biogaz (méthane), la commune est victime d’odeurs fortes et désagréables. « 150 000 € de travaux ont été faits, nous étions confiants, mais, depuis septembre les odeurs sont revenues, toujours insupportables. La télévision, la radio, les journaux sont venus sur le site. La Sous-préfète a reconnu qu’il y a des odeurs, la commune est très ennuyée et se sent seule, manquant de soutien des autres élus de la Com’Com’ ». Il lui a été répondu que le silence ne veut pas dire désintérêt !
Ndlr : précisons que, à la suite du blocage des 14-15 octobre, le SMCNA a porté plainte pour entrave à la libre circulation d’un site public. Les avocats du SMCNA réclamaient 4500 € de dommages et intérêts. Le jugement du Tribunal Administratif a imposé une amende de 450 €. « Ils ont ouvert la brèche du terrain judiciaire, les membres de la QAVE vont donc maintenant réfléchir à la riposte et à la meilleure façon de le faire » dit l’association Qave (Qualité air vie eau)
Une découverte intéressante
Saffré : les travaux sont bien engagés au château, pour l’installation d’une bibliothèque. Après la rencontre avec le collectif contestataire, des discussions ont eu lieu avec la municipalité et la Com’Com’, dans un contexte apaisé. « Nous avons conservé la porte en tuffeau du XVIIIe siècle, à l’intérieur du bâtiment, une fenêtre du XVe en palis de schiste et des latrines du XVe. Les rapports avec le groupe ont été compliqués au début mais nous avons tenu compte de ses observations. Son regard a été utile » dit le vice-président Jean-Claude Raux en annonçant, par ailleurs, une « belle surprise » : la découverte, sous l’enduit d’un mur, d’écritures gothiques très intéressantes, atypiques, datant sans doute du XVe siècle, suffisamment intéressantes pour déplacer immédiatement un spécialiste de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles). « Tout sera fait pour protéger ces vestiges ».
Ecrit le 29 octobre 2014
Réunion à Treffieux
Tous les conseils municipaux de la CCRN ont débattu de la question : faut-il accepter la transformation du Pays de Châteaubriant en PETR ? Une seule commune a jugé bon de consulter les habitants : Treffieux avec, hélas, très très peu de succès. Lors de la présentation, le maire René Bourrigaud a développé les arguments ’’contre’’ : la mauvaise entente entre les élus des trois Com’Com’, la difficulté de travailler ensemble, la ’’perte d’influence et le déclin’’ de Châteaubriant alors qu’une majorité de communes de la CCRN (toutes sauf Treffieux) appartient à l’aire urbaine de Nantes. Arguments ’’pour’’ : le Pays de Châteaubriant a été un levier financier apportant des financements par le biais des programmes européens (Leader) et du Pôle d’excellence rurale. Il a été aussi le lieu de projets plus globaux : le développement des bio-ressources (énergie-bois, méthane), la maison de l’emploi,
Mais ce qu’il a manqué : un souffle commun. Peut-on en effet susciter l’adhésion des habitants à un pays-tirelire ? La trentaine de participants a fortement déploré le temps perdu, le temps gâché. Le Pays de Châteaubriant, dont le périmètre de SCOT (Schéma de cohérence territoriale) a été défini depuis juillet 2009, a mis 5 ans pour tenir 4 réunions avec l’ensemble des maires et ne lancer aucune réflexion commune au niveau des élus, et à plus forte raison au niveau de la population. Comme dit le président du Conseil de développement : si cette réflexion commune avait eu lieu, si elle avait été expliquée, portée par les forces vives locales (et notamment les associations), il aurait pu y avoir un sentiment d’appartenance à un ’’pays’’. Au lieu de cela il n’y a rien eu, même pas un travail commun entre la douzaine d’élus dirigeant le Pays de Châteaubriant ! Celui-ci n’est donc qu’une coquille vide et on peut comprendre que la CCRN s’en aille vers un territoire plus dynamique en matière de démographie et de développement économique.
Pourtant, constituer une unité territoriale forte, entre les aires urbaines de Nantes et Rennes, cela aurait pu être une chouette idée. Mais les présidents Alain Hunault et Jean Louë r, roitelets sur leur territoire, n’en ont pas réellement voulu : ils acceptent le PETR, oui, comme une signature sur un bout de papier, mais sans désirer un réel avenir commun. Ce n’est donc même pas un mariage de raison : les époux ont choisi de faire chambre à part !
Ecrit le 19 novembre 2014
Coup de colère
On ne peut qu’être en colère quand on voit ce qui se passe au Pays de Châteaubriant. Voici quelques échos :
– la Com’Com’ de Nozay a demandé à faire partie du Programme Leader avec les Com’Com’ de Blain, Loire-et-Sillon et Erdre-et-Gesvres. « Leurs fiches-actions nous conviennent tout à fait et ces trois Com’Com’ nous accueillent à bras ouverts ». Rappelons que la Com’Com’ de Nozay ne veut plus faire partie du Pays de Châteaubriant parce qu’il n’y a pas moyen de travailler avec Alain Hunault et Jean Louë r. C’est la vraie raison mais elle n’est pas dite comme ça !
– la demande de fonds européens dans le cadre du programme Leader, pour la période 2014-2020 est à déposer pour le 28 novembre. Elle ne concernera sans doute que les Com’Com’ de Châteaubriant et Derval. Territoire rabougri. On entend dire que Jean Louë r est très en colère contre Alain Hunault, mais, comme d’habitude, il dit cela en petit comité sans vraiment s’imposer face à l’intéressé.
– Il paraît que nous pourrions disposer de 14 €/habitant, si la Région Pays de Loire veut bien nous les accorder (sans doute que oui). 70 % de cette somme seraient sûrement accordés, les 30 % restants dépendraient de la qualité de la préparation. Et là , bof, c’est pas terrible !
– Le Conseil de développement a écrit aux élus du territoire le 11 juin dernier pour leur rappeler l’échéance du 28 novembre, mais rien n’a été fait. Finalement, ces derniers jours, une réunion (une seule) a eu lieu sur chacun des thèmes suivants : économie-emploi, environnement-énergie-transports, et solidarités-humaines-et-territoriales : réflexion de courte durée ! Une réunion plénière aurait lieu le 24 et une réunion des élus du Pays peut-être le 25 ou le 26 : les 12 élus des Com’Com’ de Châteaubriant, Derval, Nozay ou plus sûrement les 9 de Châteaubriant et Derval. Et ils voteront OUI à toutes les propositions qui leur seront faites, sans avoir vraiment réfléchi à ces propositions.
– Le préfet va faire connaître bientôt le périmètre retenu pour l’élaboration du SCOT du Pays de Châteaubriant (Schéma de Cohérence Territoriale). Le précédent datait de juillet 2009 et, en 5 ans, il ne s’est RIEN fait !
Pour connaître le programme Leader voir le document
Voir aussi le site internet du Conseil de développement
140 jours
On annonce un Conseil Municipal à Châteaubriant pour le 19 novembre. Quoi ? déjà ? Le dernier remonte au 2 juillet, il ne se sera donc écoulé ’’que’’ 140 jours ! Et dire que, dans les petites communes, ’’ils’’ font des conseils à peu près tous les mois, ouverts aux citoyens bien sûr ! Oui mais, à Châteaubriant, les décisions se prennent en secret et la rareté des conseils incite les citoyens à s’en désintéresser.
Ecrit le 26 novembre 2014
Fusions en vue
Réunion de la Com’Com’ de Nozay, ce 19 décembre 2014, annonçant tranquillement une candidature Leader avec les Com’Com’ d’Erdres et Gesvres, Loire et Sillon et Blain, ce qui fera en tout 2,4 millions d’euros. Les deux Com’Com’ de Châteaubriant et Derval présenteront, elles, un programme quatre fois moins important
Il semble que des évolutions vont se poursuivre avec, probable, l’éclatement de la Com’Com’ de Blain : la commune de Bouvron pourrait rejoindre Loire-et-Sillon, tandis que les trois autres communes pourraient rejoindre les sept communes de la Com’Com’ de Nozay pour constituer une entité plus importante.
La Commission départementale de Coopération Intercommunale (CDCI) réunie le 7 novembre 2014, s’est prononcée pour des Com’Com’ de 30 000 à 50 000 habitants. Si la CCRN s’unit à Blain, Le Gâvre et Fay, cela lui fera 30 000 habitants. La Com’Com’ de Derval, avec ses 11 000 habitants n’aura pas d’autre choix que de fusionner avec celle de Châteaubriant (33 000 habitants). Un groupe d’études est constitué par la CDCI à ce sujet.