Ecrit le 10 décembre 2014
Octobre 2013 : cérémonies du 150e anniversaire de l’harmonie municipale de Châteaubriant-Pouancé. Deux jours plus tard, exactement, patatras ! Le président Joë l Hervouë t démissionnait, la presse locale faisant largement écho de cet événement qui n’en était pas un. Car, parti par la grande porte, il revenait par la petite porte, sans tambours ni trompettes, dès l’assemblée générale de janvier 2014, soit trois mois environ après sa pseudo-démission. De nouveau candidat à l’élection du tiers sortant, il était élu puis de nouveau élu président.
Les raisons de ce chambardement de ’’cour’’ sont, selon lui, dues au désaccord profond entre lui-même et le directeur de musique de l’époque, M. Szymczak et un administrateur, désaccord portant sur le ’’management’’ de notre société musicale.
Après ce petit mélodrame, et la réélection de J.Hervouë t, la vie reprend son cours toujours sous la baguette de M. Szymczak (ancien musicien de la Garde Républicaine) : la hache de guerre semble enterrée. Les répétitions s’enchaînent : il faut préparer les concerts de la fête de la musique. Deux concerts sont en vue, l’un à Châteaubriant, l’autre à Louisfert.
La fête de la musique arrive, les concerts sont une réussite, le programme monté et mis en place par l’ancien garde républicain, qui dirige l’orchestre ’’sabre au clair’’, a plu au public. Seul le président et quelques musiciens ne semblent pas partager l’euphorie ambiante. Les sourires sont forcés. Et pour cause ! Les flonflons de la fête retombés, JM. Szymczak, à la veille des congés d’été, est convoqué par le directeur de la Com’Com’ qui lui signifie que son contrat n’est pas renouvelé (Ben oui, l’harmonie municipale est depuis quelques années, financée par la Com’Com’). Raison invoquée : l’harmonie de voudrait plus de ses services.
A l’examen de cette situation, il faut se reporter à peine 9 mois en arrière, à la démission de notre président Hervouë t, démission sans doute sincère et d’apparence irrévocable. A la lumière de la suite des événements, il est facile d’imaginer le scénario suivant :
Devant la démission du président, la Com’Com’ s’inquiète : un siège vacant, ce peut être la porte ouverte à Dieu sait qui. Le président est donc convoqué et il lui est demandé de reprendre sa démission. Mais le fossé creusé entre le président et son directeur musical semble trop profond alors le sort du chef d’orchestre est plié : il serait remplacé par un professeur du Conservatoire à la recherche d’un com-plément d’heures, mais attention, le secret absolu doit être gardé, le principal intéressé ne doit rien savoir, il doit poursuivre sa tâche jusqu’Ã fin juin, soit plus de six mois. Chez les musiciens, motus ! Personne ne doit apprendre ce qui se prépare.
Ce qui est arrivé était prévisible : le cercle d’intimes du président est mis au ’’parfum’’ mais il ne faut surtout pas que certains moutons noirs l’apprennent, suivez mon regard. Amusant ! Mais triste aussi : dès l’assemblée générale de janvier 2014, tous les musiciens de Pouancé étaient au courant, sauf un.
Jean Marc Szymczak n’a pas démérité sur le plan musical, qu’il en soit remercié. Il a fait progresser et maintenu à bout de bras un ensemble de musiciens, réduit. Il a créé un ensemble de cuivres, un ensemble de clarinettes et dispensé des cours de solfège et d’instruments. Tout cela bénévolement ! Mais il s’est mis à dos la Batterie-fanfare qui, à la faveur du passage de 9 administrateurs à 12 (soit le tiers des membres de l’association), est, et c’est un euphémisme, très influente au sein du Conseil d’Administration comme du bureau. Entre autres, sa position est déterminante sur les choix budgétaires. C’est là le paradoxe d’un batterie-fanfare sur le déclin qui dirige, de fait, la société.
Jean Marc Szymczak a été le seul chef à avoir accepté de diriger les deux formations. Il a relevé le défi en vain car les difficultés rencontrées, pour tenter de faire évoluer cette batterie-fanfare ont eu
raison de sa bonne volonté. C’est si vrai que la Com’Com’ a désigné un chef spécifique pour la batterie-fanfare.
En septembre dernier, les répétitions ont repris. M. Pierre-Olivier Bigot a remplacé Jean Marc Szymczak. Silence total dans les rangs. En musique, le silence est aussi important que les notes.
Le concert de la Sainte cécile, le 16 novembre 2014, a été une réussite, les messes également, une page de plus se tourne avec l’arrivée de mon douzième chef : un en 30 ans et 11 les trente années suivantes.
Signé : Guy Alliot