Ecrit le 2 décembre 2015
Conseil Municipal à Châteaubriant le 16 décembre 2015. Une élue, Mme Godiot, est toujours absente. Bernard Gaudin, pour la Voie Citoyenne, renouvelle sa demande de remplacement En vain.
Le PADD du PLU
Il est question ensuite du PADD du PLU . Traduisons : le PLU c’est le Plan Local d’Urbanisme. Celui-ci a été approuvé le 17 décembre 2003 et sa révision a été lancée le 30 mai 2011. Le PADD c’est le Projet d’Aménagement et de développement Durable, fixant l’économie générale du PLU . Ce PADD a été réalisé par le cabinet Urbéa de Rennes (Philippe Simon), pour 2760 € TTC. On remarque que le document n’est pas signé par ce cabinet. C’est que, M. Simon l’a précisé, les grandes lignes ont été données par lui-même mais ce sont les élus majoritaires qui ont rédigé. On comprend pourquoi les textes sont si dithyrambiques et pourquoi ils ne prennent pas en compte les propositions des deux minorités.
Parce que, en effet, le cabinet Urbéa a rencontré les deux minorités, avant la présentation de ce PADD. Cela s’est passé après une réunion de commission. Quand M. Simon a fait la proposition, la majorité a été prise de court et a accepté. Cela donne une discussion rigolote :
– B. Gaudin : merci à M. Simon d’avoir proposé de nous rencontrer
– A. Hunault : non, c’est nous qui avons demandé à M. Simon de vous rencontrer.
– C. Ciron : M. Simon a suggéré et nous lui avons demandé de vous rencontrer
Ah ! Ces recherches de paternité
c’est toujours compliqué !
Bon alors, keskidi le PADD ? Il suffit d’aller le lire sur internet (16 pages) :
On y note l’espoir d’une progression de population de 1 % par an, le projet de développer la fibre optique, de créer une maison des associations (enfin !) et de ’’localiser une maison médicale’’ avec de gros mots évoquant ’’les dorsales de l’agglomération’’ et les ’’grands corridors qui irriguent le territoire élargi’’. C’est beau !
Le PADD rédigé par les élus majoritaires dit que ’’les politiques mises en œuvre depuis 2003 se sont traduites par un accroissement de population, et l’augmentation des emplois’’. C.Ciron a expliqué que l’évolution du solde migratoire est positive puisqu’elle est moins négative !
La Voie citoyenne, à partir de chiffres officiels, montre que la population de Châteaubriant (11905 habitants en 2012) compte moins d’habitants qu’en 1999 (12 065 hab) et même moins qu’en 1968 (11 986 hab), que la population vieillit (les plus de 60 ans représentaient 27 % en 2007 et 30 % en 2012) : et que les emplois diminuent (8881 en 2007 et 8648 en 2012) . [on n’a pas de chiffres plus récents].
« Expliquez-nous ce qu’est la mutation du ’’pôle urbain vers une aire urbaine d’équilibre’’ ? Et comment allez-vous ’’dynamiser un territoire aux limites des zones d’influence des grandes agglomérations’’ alors que Châteaubriant a perdu son influence sur les territoires voisins, même au sein du pays de Châteaubriant ? ».
« Vous parlez de ’’capitaliser un positionnement stratégique’’ ? Comment pouvez-vous proposer 20 km de voie rapide jusqu’à Nozay ? Quel gain en temps ? Faites le calcul ? Gain de 3 mn. Et où on les met les 20 km ? Une liaison rapide entre Châteaubriant et Martigné : où sont les points d’insécurité sur cette route ? où l’améliorer pour gagner 1 mn ? Aujourd’hui, la déviation passe par là , et pas de souci d’engorgement ».
« La rocade ouest, pourquoi remettre en selle un tel projet ? Il est réellement néfaste sur le plan écologique (vallée de la Chère) et agricole et il est inutile. S’il est vrai qu’aujourd’hui il y a des traversées de camions dans la ville avec des nuisances certaines, rien n’empêche de définir un plan de circulation obligeant les camions n’ayant pas de livraisons à effectuer en ville à s’engager sur la rocade existante et de privilégier l’accès Rennes par cette rocade ».
L’urbanisme : « Nous sommes favorables à une densification qui aille plus loin que ce qu’elle est aujourd’hui. Nous sommes d’accord pour une offre diversifiée de logements mais nous regrettons que n’apparaisse pas la notion d’éco-quartiers ; s’inspirer des nouvelles façons d’habiter. Vous parlez d’’une part significative de logements en mutation de l’existant’’ : cela ne veut rien dire, le PLU doit confirmer les engagements du PLH (Plan Local de l’Habitat) qui soulignait la réhabilitation de l’ancien comme une priorité ».
L’environnement : « Nous partageons l’intérêt de la trame verte pour la préservation de la bio-diversité mais rien sur la trame noire (plan d’éclairage urbain). Une démarche éco-responsable, ce n’est pas seulement de la technique mais surtout agir sur les changements de comportement, en particulier pour les déplacements . La place que vous donnez au vélo est insuffisante. Nous avons parlé de voie cyclable en site protégé et de pistes cyclables pour rejoindre les communes environnantes. Nous attachons également de l’importance à la création d’une boucle pédestre autour de la ville, une rocade pédestre plutôt qu’une rocade routière ».
Enfin Bernard Gaudin relève que le PADD parle de développement économique, et de tourisme , mais que ces questions sont de la compétence de la Com’Com’. Son groupe estime « Ã Châteaubriant on fait les choses à l’envers, on commence par la fin comme s’il fallait tout maîtriser de bout en bout ». En effet la loi ALUR a renforcé la préexistence des SCOT (Schémas de COhérence Territoriale, que nous n’avons pas !) comme la clé de voûte et place ensuite le Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI). « La loi NOTRe confirme ce PLUI comme référence en terme d’urbanisme et va obliger les Com’ Com’ à se prononcer sur sa mise en œuvre ». Mais le maire Alain Hunault, par ailleurs président de la Com’Com’, a bloqué la réalisation d’un SCOT et a précisé, le 16 décembre, que la Com’Com’ ne discutera pas d’un PLUI en 2016.
La Voie Citoyenne a aussi abordé la question du Commerce de Centre Ville « qui est à recréer. Le PLU peut-il y répondre ? » et les questions agricoles « Agriculture péri-urbaine, circuits courts : nous sommes d’accord, mais il manque l’affirmation du maintien d’une agriculture polyculture élevage. Ces orientations n’auront de concrétisation que s’il y a sanctuarisation des terres agricoles ».
Autres questions
â–º Cabanon : il était question d’acheter un bout de terrain de 3305 m2 à la SNCF pour 10 000 €, mais comme il y a un cabanon avec de l’amiante la ville a fait baisser le prix jusqu’Ã 5944 €. Oui mais la SNCF demande une clôture et celle-ci devrait coûter 4000 €. Donc la négociation va reprendre. C’est vrai que ce serait mieux si la SNCF donnait le terrain et payait la clôture en plus Vous savez c’est ce terrain tout en long qui surplombe la voie ferrée du côté des Briotais. On se demande bien pourquoi la ville y tient ! Pour y faire quoi ? Une piste de course à pieds, avec exercice de plongeon sur la voie ferrée en contrebas ? Une piste d’envol de drones ? Une voie d’accès pour un pont de singe au-dessus de la voie ferrée ? un terrain pour cerf-volant ?
â–º La ville cède 221 m2 pour l’entreprise Ouest-Pièces Motoculture, pour 2465 € . Et 241 m2 à l’entreprise Medline, pour 3334 €, cette entreprise ayant un projet de construction d’un entrepôt de 4000 m2 .
â–º Ravalement de façades : la campagne lancée en 1998 va se poursuivre jusqu’en 2018. La Voie Citoyenne interroge : « pourquoi maintenir le périmètre à l’identique ; il serait intéressant de l’étendre rue saint Martin, saint Eugène, etc... M. Simon a relevé l’intérêt architectural des maisons de ce quartier, il serait intéressant de favoriser la préservation et la rénovation de ce patrimoine ». Cause toujours ...
Ca patauge ...
â–º Tarifs des services municipaux : ces tarifs sont inchangés pour 2016, du moins pour les tarifs restant municipaux. Mais la piscine « espace dauphin » (piscine actuelle avec bassin de 50 mètres) deviendra compétence communautaire à partir du 1er janvier 2016. « Or, jusqu’ici, une carte annuelle à 92,70 € était proposée ; elle permettait aux personnes habituées à fréquenter la piscine de venir nager une à deux fois voire même 3 fois/semaine pour leur entretien physique. Mais cette carte n’est plus proposée à partir de l’année prochaine ; seule la carte pour 10 bains à 36,55 € est mise en place. Cela signifie qu’une personne qui avait l’habitude de nager 1 fois/semaine devra payer 182,75 €, celle qui venait 2 fois/semaine, ce sera 365,50€ ; quant au nageur qui venait 3 fois/semaine, il paiera presque 6 fois plus cher » a dit Marie Humeau.
En réponse, la municipalité a essayé de faire croire que ces tarifs étaient en cours de réflexion alors qu’il en est rien puisqu’ils sont déjà proposés au public ; elle a alors affirmé que rien n’était arrêté. Ca patauge dans la piscine ! A suivre ...
Surtaxes
La municipalité augmente de 2 % la surtaxe eau et la surtaxe assainissement. La première rapporte 130 000 € à la ville, et la seconde 190 000 €. Maxime Lelièvre s’insurge : « Les petites taxes font les grandes rivières » dit-il. Bernard Gaudin fait remarquer que Veolia a payé une indemnité de 272 000 €. « Vous avez rejeté nos propositions d’utiliser une partie de cette somme pour l’achat de kits économiseur d’eau, pour mettre en place un chèque eau de 40 euros pour les personnes qui ont des petites ressources et une étude sur le retour en régie. Puisque vous avez fait le choix de consacrer cette somme aux travaux de changement des canalisations, pourquoi demander cette année une surtaxe qui va être largement couverte par le règlement de la pénalité Veolia ? ». Cause toujours.
Vidéo Surveillance
Et revoilà les caméras de vidéo-surveillance. Il y en a déjà onze pour un investissement de 88 000 €. Il est question d’en implanter 10 de plus, pour 70 000 € HT . Le chef de la police indique que les images ont été consultées 63 fois cette année dont 6 fois pour des atteintes aux personnes, 11 fois pour des cambriolages et 43 fois pour des atteintes aux biens (et 3 fois à la demande de la police). « On envoie des images dans toute la France, cela apporte des éléments pour les enquêtes mais on ne peut pas savoir la suite » et il cite un exemple d’escroquerie sur des rétroviseurs. Un exemple et un seul qui sert à chaque fois
« Ce n’est pas un outil de prévention de la délinquance » dit La Voie Citoyenne. « C’est un moyen d’élucider une petite partie des délits sur la voie publique, peut être. Quel dossier avez-vous présenté à la préfecture pour demander l’autorisation d’installer ces caméras ? En 2010, le procureur de la République indiquait qu’au mieux ces systèmes pouvaient permettre d’élucider des méfaits mais en aucun cas servir la prévention ».
« Ce qui est certain, c’est que ce système n’apporte pas de réponse à une part importante de la délinquance, qui se passe dans la sphère privée : violences intra familiales, conflits liés à l’alcool Pour nous, la priorité en matière de prévention, ce sont des hommes pour contribuer au lien social : des médiateurs, un local pour les jeunes avec un personnel dédié ». On pourrait ajouter que toutes ces caméras ne sont pas capables de prévenir des actes de terroristes bien décidés ! Le maire a précisé, en outre, qu’il y a environ 200 caméras privées filmant les commerces.
Mais, bon, des caméras, ça peut rassurer les gens. On pourrait en mettre des factices, cela ferait le même effet !
Et un rond-point, un !
N’en v’là un autre ! Il sera fait au carrefour Rue des Vauzelles/ Rue d’Angers. Un virage en épingle à cheveux qui, cependant, se prend très bien ! coût des travaux :
221 295 € HT . On est riches !
Mais comme dit un élu de la majorité : « Le maire a fait beaucoup de choses depuis 2001 ». Tu parles ! En presque 15 ans, c’est normal. Martine Buron, dans les
15 ans précédents a fait le théâtre de Verre, la Halle de Béré , le nouveau foirail, la Maison de l’Economie, la nouvelle station d’épuration et elle a lancé l’association ILAN (Initiative Loire-Atlantique Nord), créé des rond-points (aussi !), mis en place la collecte des déchets par conteneurs et le tri sélectif, construit les bassins de rétention sur la route d’Angers, planté des arbres dans la rue Aristide Briand, créé la zone industrielle du Val de Chère, acheté le magasin Maganis et lancé le projet de médiathèque, soutenu les animations commerciales et l’opération ’’Goûtez au marché’’. Et aussi restauré les finances communales (mises à mal par le maire précédent), ce qui lui a valu une Marianne d’or ! Eh, les jeunes d’aujourd’hui, c’est pas parce que vous n’avez pas connu ça qu’il faut oublier tout ce qui a été fait avant !
Des sous pour le CCAS
Le maire a proposé un acompte de 150 000 € pour le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) à verser en mars 2016. Pourquoi ? La trésorerie est en difficulté ? Et que sont devenus les 40 000 € que la ville a versés pour l’ORPAC et que le CCAS a gardés pour lui ?
Allez, on termine pour cette fois, juste avec deux notes d’humour.
– la population de Châteaubriant qui est de 11905 hab.en 2012 , (moins qu’en 1968), serait de 10105 hab « de souche » si on soustrait les 1800 Turcs qui n’étaient pas là en 1968. Merci qui ?
– les logiciels qui font la gestion du cimetière portent le joli nom de ’’Eternité’’.
Sur ce, à l’année prochaine ...