Ecrit le 20 septembre 2006
Premières contestations
Nous avons dit et répété à quel point les décisions se prennent « à la hussarde » au Pays de Châteaubriant . Mercredi 13 septembre 2006 on a noté un petit vent de contestation.
Contestation sur la méthode et pas sur le fond. Voilà l’histoire.
L’association PCI (Pays-de-Château-briant-initiative) est victime de son succès. De nombreux créateurs potentiels font appel à son soutien. Une étude sérieuse des dossiers conduit à l’attribution d’un prêt à 0 % qui ouvre la porte des banques pour le reste des financements. L’association a ainsi accompagné plus de 500 emplois depuis sa création le 11 mai 1995 (225 créateurs, 216 salariés, + ceux de 2006).
Le fonctionnement de l’association revient à 250 € par dossier, trois fois moins que dans les Pays de Loire, en raison de l’engagement bénévole des membres, mais PCI a connu un déficit de 13 876 € en 2005 et envisage un déficit de 16000 € en 2006. Et surtout, elle ne peut accorder aux créateurs qu’un prêt de 4000 € maxi (alors que cela peut aller jusqu’à 7000 € dans les Pays de Loire). D’où l’idée de demander une subvention au Pays de Châteaubriant pour couvrir le déficit.
Le Président Alain Hunault, sans concertation préalable, a proposé une subvention de 16915 € pour 2006, et promis de verser 1 € par habitant en 2007.
Contestation
Les élus des Communautés de Communes de Derval et Nozay ont protesté contre la méthode. « Nous avons voté 8 085 € pour PCI , pour 2006, et maintenant vous demandez 16915 € de plus. Je ne remets pas en cause le travail de PCI . mais j’affirme que nos budgets ne peuvent tripler, en cours d’année, certaines dépenses » a dit François Favry. Il a été soutenu, dans sa protestation, par le maire de Derval et par le Président de la Communauté de Communes de Derval. Ce dernier a déclaré : « On ne vous laissera pas tomber. Mais, à côté de votre déficit de fonctionnement, vous avez une trésorerie importante qui peut vous permettre de passer le cap de 2006 ».
Finalement la subvention de 16 915 € a été voté par 7 élus sur 12.
Et pour 2007 ? Fidèle à sa méthode Alain Hunault avait écrit : « la cotisation s’élèvera à 1 € par habitant » (ce qui représente environ 53 000 €). Il a dû reculer ... du moins jusqu’à ce que les autres élus aient pu en discuter et voir comment ajuster leurs budgets.
Pôle d’excellence
A part ça il a été question du « pôle technologique agro-environnemental » qui doit être financé dans le cadre d’un « pôle d’excellence rurale » pour lequel le Pays de Châteaubriant a posé sa candidature.
Un gros travail a été effectué par les techniciens des trois communautés de communes pour prévoir :
De nouvelles technologies utilisant des matières et énergies renouvelables (bois, méthane, bio-carburants)
La valorisation des déchets (on dit maintenant : co-produits)
Une pépinière d’éco-entreprises
Et des actions de communication
Total : 10 518 340 € financés ainsi :
Etat 1 070 000 Conseil Général 435 610 Conseil Régional 375 610 Syndicat mixte 319 668 Éts Publics 503 742 Autres 7 813 710(ndlr : finalement l’Etat apportera 790 000 € - voir visite de C.Estrosi]
Créations d’emploi attendues : 20 maxi
On notera quatre choses :
1.- le peu d’emplois créés. De ce fait chaque emploi créé coûterait 135 000 € à la collectivité.
2.- l’importance des financements privés. Il s’agit essentiellement de la société Viol Frères - Castel Viandes pour 7 639 710 € destinés à valoriser 10 000 tonnes de déchets organiques par an (sur les 15 000 tonnes qu’elle produit) :
Transformation des graisses animales en biodiesel
Transformation des autres déchets en méthane
Qui dit « valorisation » dit « recettes ». La société Viol espère en effet que cet investissement sera rentable pour elle. Elle compte produire de la chaleur et du biodiesel qu’elle pourrait consommer en interne et en partie dans le transport. Elle espère aussi produire de l’électricité qui serait revendue sur le réseau.
Pôle technologique agroenvironnemental
Le pôle d’excellence rurale est plus connu aussi sous le nom de « Pôle technologique agroenvironnemental »
Voir articles 179 - 286 - 627- 62700 - 6862 - 689
Pellets
3.- le projet prévoit la valorisation du bois comme énergie alternative en remplacement de l’énergie fossile. Il s’agirait de produire des « plaquettes » et des « pellets » (= granulés issus de sciure fraîche) avec mise en place de chaudières collectives, par exemple pour l’hôpital de Nozay
[NDLR : les pellets sont d’utilisation très facile et 2 kg de granulés correspondent à un litre de mazout. L’utilisation de pellets réduit la dépense de 15 à 20 % par rapport au fuel. Encore faut-il trouver des pellets ! On en trouve surtout en Alsace. Pourquoi pas, un jour, dans la région de Châteaubriant ?]
4.- le projet prévoit trois unités de trituration d’oléagineux, à Derval, Treffieux et Châteaubriant, avec production d’huile végétale pour consommation et carburant
Autres sujets
Le Pays de Châteaubriant lance une étude de faisabilité, pour la réalisation d’une zone intercommunautaire de Pays (zone industrielle) : coût 20 000 €
Enfin le Pays de Châteaubriant augmente sa participation à « C3 consultants » qui gère la cellule de reclassement de Châteaubriant. En plus des 21 000 € déjà consacrés à UFM Marie (55 salariés) et à Atlas (15 salariés), il y aura 9 000 € pour Edwimode (7 personnes) et Cèdre (23 personnes).
Il n’a pas été question des 45 salariés d’ATLAS licenciés le 6 septembre 2006.
Ecrit le 11 octobre 2006
Michel Evain, animateur-coordonnateur du Pays
Michel Evain 39 ans, est né à Châteaubriant, et a fait ses études au collège St Joseph et au Lycée Guy Môquet. Mais ce n’est pas cela qui l’a fait choisir comme animateur-coordinateur du Pays de Châteaubriant .
Premier salarié du « Pays » qui regroupe les Communautés de Communes de Châteaubriant, Nozay et Derval, Michel Evain est titulaire d’un diplôme d’aménagement du territoire : développement économique, urbanisme, environnement . Il a étudié, en outre, le droit public et les finances publiques.
Lors de ses stages, il a participé à la valorisation du Patrimoine (Moulin de Pouancé), à la rédaction d’une charte intercommunale du côté de Montpellier, à l’accueil d’entreprises dans le parc régional du Lubéron. Il a eu l’occasion d’exercer une mission au Codela (comité d’expansion de Loirre-Atlantique) en 1990, s’intéressant à la formation initiale, à la rédaction d’un guide des zones industrielles du département et réfléchissant à un plan de développement de l’arrondissement de Châteaubriant.
Il a travaillé pendant 14 ans au développement économique de la région d’Amiens (Picardie) : habitat, transports, tourisme , amélioration de l’accueil d’entreprises, émergence de clubs d’entreprises, animation culturelle, sentiers de randonnée, mise en réseau des offices de tourisme .
Il a travaillé aussi à la définition du plan local d’insertion et à la mise en place d’un transport à la demande.
Il affirme avoir l’habitude de travailler avec les élus, les responsables associatifs, les partenaires institutionnels et les procédures européennes.
Seule question pour l’instant : aura-t-il suffisamment de force de caractère et de puissance de proposition, pour résister au rouleau compresseur et au phagocytage ?
L’avenir le dira
Ecrit le 13 décembre 2006
Pôle technologique agro-environnemental : OK
Le 29 septembre 2006 le Pays de Châteaubriant (33 communes) a posé sa candidature à un « pôle d’excellence rurale » en déposant un projet de « pôle technologique agro-envi-ronnemental » appelé aussi « Technopôle de l’environnement » [Ca va ? Vous suivez ??].
Lors d’une réunion qui s’est tenue le 7 décembre à Paris, le projet de Châteaubriant a été labellisé. Il devrait coûter 10 520 000 € avec les financements suivants :
Etat : 1 070 000 Conseil Général : 435 610 Conseil Régional : 375 610 Syndicat mixte : 319 668 Éts Publics : 503 742 Autres : 7 813 710
Rappelons (revoir La Mée du 20 sept 2006) que ce projet devrait créer une vingtaine d’emplois et qu’il repose sur une forte participation privée, 7 639 710 €, venant essentiellement des Éts Viol (Castel-Viandes) qui souhaitent valoriser 10 000 tonnes de déchets organiques par an.
Mme Viol-Lévesques nous a d’ailleurs déclaré, le 15 novembre dernier, qu’en ce qui la concerne le projet n’est pas prêt et que la communication à ce sujet a été trop rapide .
L’histoire et des actions de la diact
Po... pôles
Le mot « pôle » est à la mode ! On parle de pôle de compétitivité, pôles d’excellence rurale, pôles de compétence, pôles de développement, pôles de ressources, pôles de recherche, pôle traçabilité, pôle modélisation, pôle formation, pôle nutrition. Pourvu qu’on n’y perde pas le (pôle) nord !