Ecrit le 8 janvier 2020
Le dernier conseil municipal de l’année 2019 a eu lieu à Châteaubriant le 19 décembre (pendant la période de non-parution de La Mée). Très vite il a été interrompu par un important groupe de personnes, se déclarant de « l’amicale de la grève et des luttes », demandant la mise à disposition d’un local de 150 m2, dans l’ancienne école de musique ou dans l’ancienne école des Terrasses. « Vous n’avez pas à interrompre un conseil municipal, nous ne sommes pas là pour vous écouter » a dit le maire, « chaque fois que vous avez demandé une salle, vous l’avez eue ». Mais le groupe demande une salle permanente « pour organiser les luttes » et pas une salle hypothétique ! On sait en effet qu’à Châteaubriant, il faut demander une salle, sans qu’on vous dise si elle est libre, et attendre une quinzaine de jours pour savoir si on l’aura ou pas ! Cela tue toute spontanéité et ne convient pas à une période de grèves à répétition. On sait aussi que certaines associations n’ont jamais pu avoir de salle permanente.
Le maire a dit ensuite au groupe : « nous pourrons reparler de votre demande en dehors du Conseil Municipal ». Le groupe s’est sagement retiré et a attendu dans le couloir la fin du Conseil. Le maire lui a proposé alors une salle de 40 m2 dans l’ancienne école des Terrasses, à condition que le groupe se constitue en association et souscrive une assurance.
Quelques gros morceaux
Le Conseil est passé ensuite à l’examen de quelques gros dossiers. Par exemple le Plan Local d’Urbanisme. La révision de celui-ci avait été décidée par le Conseil en mai 2011, elle n’a abouti qu’en octobre 2018 avant d’être transmise pour avis aux personnes publiques associées, puis soumise à enquête publique. Huit ans et demi la révision n’était donc pas urgente.
Les dernières modifications apportées sont celles-ci :
– augmentation des densités des principaux sites d’orientations d’aménagement à vocation d’habitat et réduction des surfaces mobilisées pour l’habitat,
– modification du principe d’extension de la zone économique du foirail pour répondre aux attentes de la Chambre d’agriculture,
– ajout d’un objectif de réduction de la consommation d’espace,
– modifications mineures de zonage pour satisfaire aux demandes de particuliers compatibles avec les principes du PLU ,
– corrections, modifications et réorganisation du rapport de présentation, des orientations d’aménagement pour tenir compte de certains avis et remarques du Commissaire Enquêteur.
Le dossier du projet de Plan Local d’Urbanisme ï€est mis à la disposition du public aux jours et heures habituels d’ouverture de la Mairie durant un mois. On peut y accéder par le site internet de la ville.
Le groupe La Voie Citoyenne a donné son avis sur ce projet de PLU en disant :
" Lors du conseil municipal du 17 octobre 2018, nous n’avions pas approuvé le bilan de la concertation considérant que cette concertation s’était réduite à deux réunions spécifiques pour les minorités en 2015. Et ce sur une période de 7 ans depuis 2011 date de lancement de la procédure.
Nous avions également voté contre le projet d’arrêté du PLU en émettant plusieurs réserves sur la forme et sur le fond, en exprimant certains regrets et des points de rupture.
Nous ne les reprendrons pas en détail ce soir, chacun peut en prendre connaissance dans le compte rendu du conseil municipal du 17 octobre 2018 ou sur le site de la Voie Citoyenne [ndlr : et de La Mée] . Mais nous constatons que les remarques que nous avions formulées ont pratiquement toutes été reprises dans les avis des différentes personnes publiques associées qui ont été consultées à la suite du vote d’octobre 2018.
Nous vous avions interpellé sur la tonalité du diagnostic qui ne souffrait d’aucune modestie. Sans reprendre les mêmes termes, la mission régionale de l’environnement évoquait dans son avis : « des propos confus, des données erronées non actualisées ou des références à un aménagement qui n’avait plus cours ». En conséquence, vous avez dû reprendre et réactualiser le diagnostic avec des données plus récentes et parfois moins avantageuses.
Cette mission interrogeait le niveau de densification (comme d’ailleurs la Commission départementale de la préservation des Espaces Naturels Agricoles et Forestiers, la Chambre d’Agriculture ou la préfecture de Région). Nous avions indiqué que ce taux de densification se calait à peine sur les exigences du SCoT , mais qu’en aucun cas le projet de PLU ne faisait du « mieux ».
Nous avions émis de fortes réserves sur l’emplacement du champ solaire qui se situait sur un terrain à vocation agricole et précisé que l’emplacement que vous aviez choisi était contraire aux directives de l’environnement. Directives qui orientaient précisément, la production de champ solaire sur des friches qu’elles soient industrielles ou autres. En réponse, vous avez supprimé cette orientation d’aménagement programmée pour la production d’énergie solaire.
Nous nous étions interrogés sur la pertinence, l’opportunité ou l’absence de certaines Orientations d’aménagement programmé (OAP) évoquant par exemple l’absence d’une OAP sur le site des Terrasses ou sur le site Aristide Briand. La quasi des OAP a été reconfigurée dans le nouveau projet que vous présentez .
Nous avions exprimé une ligne rouge sur le projet de rocade Ouest le qualifiant d’inutile et destructeur des équilibres écologiques et de la biodiversité. Le département de Loire Atlantique dans son avis confirme qu’il n’y a pas de financement prévu et prévisible pour ce projet. D’autre part, les études d’impact finiraient d’achever ce projet de rocade. On retrouve encore aujourd’hui quelques traces de cette rocade ouest dans le document « Padd » et dans un des rapports de présentation.
Force est de constater que notre argumentaire était construit. Il n’était pas constitué de paroles en l’air et de formules. Nous sommes une minorité qui, malgré le peu de moyens dont nous disposons en terme d’informations, d’éléments d’analyse et de délais, fait le travail avec sérieux ".
Après cet avis le groupe La Voie Citoyenne a voté contre le projet de PLU tel qu’il a été préparé.
OPAH
Une OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat) est lancée sur le territoire de la Com’Com’ Châteaubriant -Derval, Elle permettra d’offrir un service gratuit aux particuliers par des professionnels pour mener les diagnostics, établir les plans de financement, monter les dossiers de demande de subventions et de paiement afin de réaliser des travaux améliorant la performance énergétique de leurs logements et/ou les adaptant à la perte d’autonomie des personnes âgées et au handicap ou résorbant des situations d’insalubrité liées à un habitat très dégradé.
Pour Châteaubriant l’objectif est de financer 156 logemengts :
Rénovation énergétique 80
Autonomie, vieillissement 30
Habitat dégradé 21
Parties communes 25
Par ailleurs le groupe Action Logement, organisme national gérant paritairement la participation des employeurs à l’effort de construction, s’est engagé à financer la rénovation immobilière des centres des villes moyennes, pour appuyer les collectivités locales qui portent un projet de redynamisation de leur centre et de rééquilibre de leur tissu urbain et périurbain, dans le cadre d’un projet global économique et d’aménagement.
Cette participation portera sur la restructuration d’immeubles stratégiques situés à Châteaubriant dans deux secteurs d’intervention : le premier correspondant au centre-ville et le second correspondant au quartier de La Ville aux Roses.
Orientation budgétaire
Et puis vient le moment du débat d’orientation budgétaire. La municipalité, comme d’habitude, se glorifie d’avoir des taux attractifs en matière de fiscalité locale. Elle se compare avec les taux moyens de Loire-Atlantique :
Chbt L.Atl.
Taxe habitation 15,07 29,14
Foncier bâti 19,79 25,26
Foncier non bâti 39,40 54,93
Bravo ! Mais ce n’est pas attractif du tout car la population de Châteaubriant progresse dix fois moins vite que celle de la Loire-Atlantique.
La ville de Châteaubriant est peu endettée et sa capacité de désendettement se situe à 4 ans.
Les investissements programmés (ou du moins la partie prévue pour 2020) :
– le parvis du Marché Couvert : 420 000 €
– chapelle de l’ancien hôpital : 350 000 €
– rue du Château : 900 000 €
– OPAH 2020 : 200 000 €
– rue du Duc d’Aumale : 350 000 €
– site Aristide Briand : 70 000 € (études)
– projets touristiques : 70 000 € (études)
– parc des expositions : 300 000 €
– cheminements doux : 85 000 €
– parcours vélo nord-sud : 80 000 €
– plan global de déplacement : 150 000 €
– accessibilité : 220 000 €
– provision voirie : 200 000 €
– centre socio-culturel : 180 000 €
– voirie Coteaux de la Borderie : 140 000 €
– plateau surélévé rue G.Moquet : 130 000
– voirie rue de Verdun - ?
– travaux divers/Inondations : 260 000 €
Cette liste correspond à des travaux prévus mais des fois on prévoit loin ! Au Conseil Municipal du 27 février 2019 il avait été prévu 650 000 € pour l’aménagement du parc des expositions (Champ de Foire de Béré) mais on n’a encore rien vu.
On peut noter cependant que, le 22 novembre 2019, a été signé un marché de 1 371 000 € se décomposant comme suit :
– 670 647 € HT pour voiries, assainissement, espaces verts au champ de foire.
– 741 195 € HT pour les réseaux souples.
De même il avait été mis en 2019 : 100 000 € pour le parcours vélo Nord-Sud et 350 000 € pour le parvis du Marché Couvert .
Rue du Château
Il est prévu, pour un total de 900 000 €, de détruire toutes les maisons appuyées sur les murs du château en espérant ne pas avoir de mauvaises découvertes sur l’état de ces murailles. Cela donnerait une incontestable qualité à la rue du Château. Ce serait bien de prévoir aussi un élargissement de la chaussée. Mais à part ça ? Cette rue est en limite du centre-Centre-Ville, elle n’a aucun dynamisme commercial et débouche sur trois rues qui n’en n’ont plus. Il va donc falloir penser à un vaste plan d’animation touristique et commerciale. Même chose pour la Rue du Duc d’Aumale.
Les aménagements projetés donneraient sûrement plus de beauté à notre ville, mais cela ne saurait suffire tant que ces rues manqueraient de vie.
Chapelle et microfolie
Pour la chapelle de l’ancien hôpital, il est prévu 900 000 € dont 350 000 € en 2020.
On peut être surpris du coût et on aimerait plus de détails. Les travaux concerneront-ils aussi les bâtiments anciens qui jouxtent la chapelle ? qu’y aura-t-il ? Quelles seront les facilités d’accès ? Naguère le maire avait dit (et écrit trois fois !) que cette chapelle serait un lieu d’exposition et pourrait être affecté à l’association St Patern. Aurait-il changé d’avis ?
Selon Catherine Ciron, première adjointe, la chapelle accueillerait une « microfolie ». Les Micro-folies sont « des musées numériques de proximité, des espaces modulables de démocratie culturelle et d’accès ludique aux œuvres des plus grands musées nationaux qui intègrent un musée numérique, un Fab-Lab, un espace de rencontre et qui permettent à ses visiteurs de se situer des deux côtés de la création en étant spectateur mais également créateur ». La ministre de la Culture a décidé de déployer dans toute la France 200 « Micro-Folies », en ciblant tout particulièrement les territoires culturels prioritaires, les bassins de vie les moins bien dotés en équipements culturels. Le Musée numérique permet de découvrir, à côté de chez soi, les trésors des plus grandes institutions nationales et de toutes les institutions partenaires. Il s’enrichit chaque année de nouvelles collections.
A voir ici :
voir le site LnTI7NHYOjA
Infos locales
Taux de chômage : il se chiffre à 6,6 % à Châteaubriant. Bravo ! Est-ce dire que tout va bien ? Quand les jeunes quittent la ville, quand les aînés viennent habiter ici, il est évident qu’il y a moins de demandeurs d’emploi !
Douzaine : l’agence Samsic emploi, a ouvert au 22, Grande rue à Châteaubriant. c’est la douzième agence d’intérim/emploi
voir le site samsic-emploi.fr
La Com’Com’ CCCD rassemble les offres d’emploi locales :
voir le site emploi.chateaubriant-derval.fr
Mon beau sapin : Les déchetteries de Châteaubriant et de Lusanger organisent des séances gratuites de broyage de sapin de Noë l, le vendredi 24 janvier à la déchetterie de Châteaubriant et le 25 janvier à celle de Lusanger. Le broyat pourra ensuite servir à pailler un parterre de jardin. Renseignements : 0800 00 16 32
Sonorisation : Stage de découverte de la sonorisation. Samedi 11, dimanche 12 janvier, 10 h à 17 h, studio d’enregistrement intercommunal, rue du Menhir à St Aubin des Châteaux. Gratuit. Contact et réservation : 02 40 28 31 68
Matinée-jeux : Hélène et séverine du Centre de loisirs « Les Copains d’abord » seront à la disposition des petits et des grands avec toute une panoplie de jeux à partir de 3 ans. Jeux de plateau, jeux de construction Samedi 11 janvier - De 10h à 12h30 - Bibliothèque de La Grigonnais - Entrée libre
Stage de danse jazz : 25-26 janvier. s’inscrire auprès de ExtraVaDanse : 06 89 36 67 06 ou 06 86 72 96 22
Festi-Mômes : Deux soirées de spectacle sont au programme au théâtre de Verre, jeudi 30 et vendredi 31 janvier 2020, à 19 h . Les élèves des écoles de La-Chapelle-Glain, Châteaubriant, Derval, Lusanger, Marsac-sur-Don, Petit-Auverné, Sion-les-Mines et Soulvache interpréteront un répertoire articulé autour des dessins animés, Mary Poppins et Aladdin. Réservation au 02 40 81 15 87
Maquis : le maquis de Saffré a son site internet : voir le site
Réseau de chaleur : mardi 17 décembre, la Ville de Châteaubriant a reçu le troisième prix des Trophées éco-actions qui récompensent l’innovation et l’exemplarité des collectivités locales en matière de protection de l’environnement et de développement durable.
Concours saveurs : jusqu’au 12 janvier, prenez-vous en photo avec votre plat préféré, jeu-concours créé pour les gourmands, les amoureux des bons petits plats et les curieux à la découverte de produits locaux. Rens. 02 40 28 06 33
Ecrit le 15 janvier 2020
Local ... électoral
Surprise
De nombreuses associations de Châteaubriant qui aimeraient avoir un local permanent ont été très surprises d’apprendre qu’il suffisait, pour en obtenir un, d’aller perturber une réunion du Conseil municipal au nom d’un groupuscule de citoyens sans oublier de s’autoproclamer représentants du « peuple » (c’est tendance).