Biche de Bère : article déplacé, voir le début de l’affaire
Ecrit le 4 juillet 2007
ABRF : embauches
Selon L’Usine Nouvelle du 23 juin 2007, ABRF industries se prépare au redémarrage du fret ferroviaire en lançant un important programme de recrutement (en CDI, CDD et intérim) accompagné, le cas échéant, d’un plan de formation.
Les embauches concernent essentiellement des postes de soudeurs et chaudronniers. Les effectifs devraient grimper d’ici à l’automne de 150 à 250 personnes. La PME bénéficie d’un frémissement du fret ferroviaire : elle cite en particulier deux contrats portant chacun sur la transformation d’une centaine de wagons porte-voitures, l’un pour le compte de Gefco, l’autre pour Mosolf : « Le secteur du fret ferroviaire est en train de redémarrer en Europe et les acteurs allemands et autrichiens sont les premiers à investir », souligne un porte-parole d’ABRF industries.
ABRF industries a réalisé un chiffre d’affaires 2006 (clos en février 2007) de 20 M€ (13 M€ l’année précédente). L’exercice en cours laisse présager un volume de production de 23 M€. Les exercices des deux autres sociétés du groupe, Sambre-et-Meuse à Feignies (59) et SDH ferroviaire à Saint-Denis-de-l’Hôtel (45), sont qualifiés « d’excellents ».
Ecrit le 12 septembre 2007
Tchi Tchi ... fou !
Le transport routier est responsable de plus de 22% des gaz à effet de serre émis en France. Le train, lui, est plus économe.
Mais la rentabilité financière intéresse davantage la SNCF que la rentabilité environnementale. ‘est pourquoi elle a annoncé la suppression du trafic de fret « wagon isolé » . Celui-ci sera reporté et concentré sur des gares proches, appelées grandes plateformes de tri, et la desserte finale vers le client sera réalisée par la route.
Le vice-président de la région Centre, Jean Michel Bodin, a demandé à siéger au Grenelle de l’environnement afin de protester contre la décision de la SNCF de fermer 260 gares dédiées au fret. Aux côtés de l’Association des régions de France et des principaux syndicats, les Verts ont également demandé l’arrêt du plan devant être mis en œuvre à la SNCF le 30 novembre prochain.
Cela devrait perdre à la SNCF de supprimer 6000 à 7000 postes. Ajoutés aux 11 200 postes supprimés dans la fonction publique, cela fait des emplois en moins pour les jeunes.
Si M. Borloo ne veut pas perdre tout crédit sur la question des transports et du réchauffement climatique, il doit impérativement demander à la SNCF, dans le cadre de son pouvoir de tutelle, de renoncer à ce projet et enfin prendre les mesures pour faire payer au transport routier ses coûts d’infrastructure et environnementaux ... ce qui permettra de relancer le fret ferroviaire, estime la Fédération Nature Environnement.
Châteaubriant menacée ?
Selon l’hebdomadaire La Vie du Rail du 5 septembre, 142 à 191 gares supplémentaires pourrait être fermées au trafic de fret wagons isolés « d’ici décembre 2008 », portant à plus de 400 le nombre de gares restructurées, soit « un quart des points de desserte ».
Parmi les gares citées dans le document de travail de la SNCF on trouve Châteaubriant, mais il est dit que cette gare serait « récupérable ». C’est bien le moins quand on prend en considération trois facteurs importants :
la réouverture, d’ici 2013, de la gare SNCF Nantes-Châteaubriant
Le projet de création d’une plateforme multimodale
La présence d’une industrie comme les ABRFi (ateliers bretons de réalisations ferroviaires) qui sont actuellement en plein essor et regorgent de commandes.
Ecrit le 17 octobre 2007
ABRFi : 60 à 80 soudeurs en 3 ans
Pour une fois il n’y avait pas grand chose au menu du Conseil Communautaire du 10 octobre 2007 à Châteaubriant. C’est sans doute pour cela que fut invitée l’entreprise ABRFi (Ateliers Bretons de Réalisations Ferroviaires).
Créés en 1993, les ABRFi ont été repris par les salariés qui sont désormais actionnaires à 52 %. Les autres actionnaires sont M. Remondeau (29 %) et la société AORF (19 %). L’entreprise a quatre secteurs d’activité :
Maintenance des wagons (1500 wagons par an, soit 3 à 5 wagons par jour)
Maintenance des essieux (3500/an).
Transformation de wagons : 100 à 200 par an.
Conception et construction de wagons neufs : 50 à 150 par an.
Explosion
Actuellement, après 15 à 20 ans de vaches maigres, le marché européen explose. Un pays comme l’Allemagne transporte 50 % de son fret par le train (8 % en France). Les usines des pays d’Europe Centrale tournent à plein régime et ne peuvent produire davantage : les clients reviennent donc vers les ABRFi dont les prix et la qualité sont compétitifs.
Les ABRFi travaillent depuis 10 ans dans le domaine « Recherche et développement » avec 8 personnes à temps complet. Après un temps d’études techniques, ils sont passés depuis 3 ans à des tests « grandeur nature » sur deux produits innovants :
1.- Un wagon suspension deux essieux, rigide, léger, qui suporte des vitesses plus importantes, destiné à transporter du frêt en général et notamment du bois et des conteneurs divers
2.- un wagon porte-autos quatre essieux, avec pont supérieur réglable en hauteur, qui peut porter soit deux rangées de voitures légères, soit un niveau de voitures ou camionnettes de plus grande hauteur.
Pour 2008-2010, ABRFi devrait être le premier constructeur de wagons en France, capable de répondre « à un marché européen qui explose », sans subir la concurrence des pays d’Europe Centrale qui, d’une part sont saturés, et qui, d’autre part, achètent l’acier au même prix que les ABRFi. « Et puis, en Pologne, les salaires ouvriers ont tendance à augmenter ».
ABRFi joue donc à armes égales en ce qui concerne les prix, et dans le haut de gamme en ce qui concerne la qualité.
« Nous allons construire un nouveau bâtiment de 3500 m2, et 10 m de haut. Le permis de construire va être déposé sous peu ». Cela correspond à une augmentation de 25 % de la surface des ateliers de fabrication. « Nous allons nous équiper en ponts roulants et robots de soudure. Cela devrait être opérationnel au premier trimestre 2008. ». L’entreprise va demander à bénéficier de la PAT (prime à l’aménagement du territoire).
En ce qui concerne le personnel, les ABRF, qui étaient à 46 salariés lors de la création en 1993, en comptaient 145 en CDI, il y a peu de temps, avec en plus 100 à 120 intérimaires.
Sur ces salariés, 15 viennent de l’extérieur de la Région Pays de Loire et 19 de Pologne « Ce sont de très bons soudeurs, qui comprennent très vite » dit M. Ouary. « Ils sont ici pour une mission de 6 mois ».
Manquent : 1000 soudeurs
« Nous cherchons des chaudronniers-soudeurs. Il n’y en a plus. Ni dans la région de Châteaubriant, ni même en Loire-Atlantique car d’autres entreprises sont confrontées à cette pénurie. Beaucoup d’entre eux sont attirés par Aker Yards et Manitou. En gros il manque 1000 salariés qualifiés dans cette spécialité » a dit M. Dalifard.
« Nous sommes dont engagés dans un plan de formation, d’autant plus que nous sommes officiellement habilités pour cela. Nous avons des jeunes, apprentis et en contrats de professionnalisation, et nous envisageons sérieusement la formation de femmes ».
La SNCF a l’intention de ne plus « faire » le wagon isolé. « C’est pourquoi nous souhaitons disposer de voies, à la gare de Châteaubriant, pour stocker les wagons et les envoyer en rames » . Pour les ABRFi, il y a un net changement d’orientation des transporteurs : « ceux-ci commencent à souhaiter envoyer les marchandises par le train en ce qui concerne les longues distances, et utiliser la route pour les dessertes de proximité ».
Note de la Direction en ce qui concerne le personnel (date : 10.10.2007)
Aujourd’hui, nous avons bien :
145 personnes en CDI
environ 100 intérimaires, dont 19 personnes d’origine polonaise
15 salariés hors Région, qui ont démissionné et sont en cours de préavis
dans leurs entreprises actuelles. Ceci fait suite à une campagne d’annonces
parues dans la presse du Grand Ouest (Bretagne, Normandie, Poitou-Charentes)
A ce jour, nous avons donc un engagement avec 260 salariés (145 + 100 + 15)
Les 60 embauches prévues devraient être conclues comme suit :
les 15 salariés hors Région
45 salariés parmi les 100 intérimaires, dont peut-être quelques polonais
dont nous espérons qu’ils puissent rester dans la région, compte tenu de
leur
bon niveau de qualification et d’expérience (ils ont un gros
bagage technique acquis entre autres sur les plate-formes « off-shore »).
Ce plan d’embauches va donc porter notre effectif CDI de 145 à 205
personnes.
Il est « minimal » puisqu’en fait nous pensons intégrer plutôt 80 personnes en
CDI
si le carnet de commandes continue à se remplir. Ceci porterait l’effectif
CDI à 225 personnes
auxquelles il faudra ajouter un effectif intérimaire de l’ordre de 75 - 80
personnes.
En tout état de cause, en pleine charge, sur la période 2008-2012,
l’effectif total CDI + intérimaires
devrait donc être d’environ 300 personnes.
Ecrit le 28 novembre 2007
Formation
Les ABRFi organisent un cycle de formation pour recruter le personnel dont ils ont besoin. S’adresser pour cela à l’ANPE.
En attendant l’entreprise fait travailler des ouvriers le samedi. Certains atteignent ainsi 45 à 48 heures par semaine cependant que des intérimaires sont « remerciés » ! Quel beau mot pour une cacher une réalité moins reluisante
Ecrit le 30 janvier 2008
Les ABRFi ont été entendus
Bonne nouvelle pour l’entreprise castelbriantaise, en effet la demande de PAT (prime d’aménagement du territoire) pour accompagner le projet de développement et permettre la création de 60 emplois à Châteaubriant à été retenu après avis de la CIALA (Commission interministérielle des aides à la localisation des activités).
Souhaitons que cette aide permette à ABRFi de continuez son développement et facilite le recrutement des 60 personnes (soudeurs) afin de respecter un carnet de commande étoffé.
(communiqué de Pascal Bioret)
Ecrit le 21 mai 2008
Le Conseil Général aide les ABRFi
La société ABRFI a été créée en 1993 suite à la défaillance de la société ABRF(Ateliers Bretons de Réparation Ferroviaire) : reprise de l’activité par les salariés.
Depuis 2006, l’entreprise propose de nouveaux produits :
un wagon porte-conteneur 2 essieux
un wagon porte-voitures à pont supérieur à hauteur ajustable.
Cela suppose la construction, sur le site de Châteaubriant, de deux chaînes de fabrication, nécessitant extension immobilière de 3 500 m2 et acquisition de matériels d’assemblage (robots de soudure), pour un montant de 6,2 millions d’euros sur trois ans,
Parallèlement, ABRFi devra recruter 60 nouveaux personnels d’ici à septembre 2010, dont une majorité de soudeurs.
L’Etat a déjà accordé une PAT (Prime d’Aménagement du Territoire) d’un montant de 420 000 €. La Région et le Département ont également décidé d’apporter leur soutien financier à cette société à hauteur de 300 000 euros (soit 150 000 € pour chacune des deux collectivités).
(voir commission permanente du 30 avril 2008)
Ecrit le 2 juillet 2008
60 000 euros de plus aux ABRFi
La communauté de communes du Castelbriantais attribue 60000 € à ABRFi. Sait-on encore aujourd’hui ce que veut dire ce sigle ABRFi ? Dans la délibération il n’est question que de la société créée en 1993. En oubliant le passé : la création en 1972 par MM. SORIN et ANDRIVET pour assurer la maintenance de wagons de particuliers.
ABRFi : Ateliers bretons de réalisations ferroviaires industries. Trois mots sur cinq évoquent le monde industriel. Pour une entreprise qui s’est orientée dans deux branches. La plus ancienne, initiée par Guy Andrivet : la réparation de wagons de fret. Un marché très concurrencé. La plus récente : des réalisations neuves où les ABRFi se positionnent en leader français voire européen.
Pour les ateliers les ABRFi recrutent des personnels qualifiés ayant quatre à cinq de formation ou dix ans d’ancienneté pour 10 € de l’heure. Un salaire ridicule à ce niveau. « Et si tu n’es pas content, tu rends ta caisse ». Comment peut-on recruter des ouvriers qualifiés sans vouloir reconnaître leurs compétences professionnelles en les rémunérant au-dessous de leur valeur ? Comment peut-on accepter que les salariés soient menés « au fouet » (enfin presque !). Résultat : des passages plus nombreux que dans un hall de gare ! Et un stress préjudiciable à la santé des salariés.
Il ne suffit pas de gérer les subventions issues de la Com’Com’, de l’Etat, du Conseil Général et du Conseil Régional (en tout 580 000 euros sur des investissements de 5 159 000 €). Il ne suffit pas d’agiter telle une carotte l’augmentation des actions de l’entreprise et de sa holding. Faire de la finance, c’est dans l’air du temps qui passe.
Favoriser la création d’emplois durables, et dans de bonnes conditions de travail, est-ce encore à la portée d’ABRF i ?