CCN : gouvernance cachée et ventes

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Ecrit le 2 juin 2021

Cela fait longtemps que La Mée n’a pas parlé des conseils communautaires de la CCN (Com’Com’ de Nozay). Les couvre-feux à 18 ou 19h, et la distance de 25 km n’incitaient pas à y aller voir. Dommage car il y a des choses intéressantes.

 Pacte de gouvernance : secret !

L’intercommunalité, c’est bien, mais elle ne saurait développer des actions sans travailler avec les communes membres. La CCN a élaboré un pacte de gouvernance, en quatre parties :
– les valeurs partagées au sein de l’intercommunalité
– la gouvernance
– la communication entre la Com’Com’ et les communes membres
– la mutualisation.

C’est sans doute bien mais vous, simples citoyens, n’en saurez rien car le contenu de ce pacte vous est caché, il n’est accessible qu’avec un mot de passe. Ce n’est pas de la transparence, ça !

 Emplois temporaires

Dans le cadre des dispositifs «  Petites villes de demain  » et «  Opération de revitalisation de territoire  », la CCN embauche un chef de projet pour 6 ans, et un conseiller médiateur numérique pour 2 ans. Et elle embauche un directeur des services techniques pour remplacer celui qui s’en va.

 Solutions partage

Solutions-partage est une plateforme de mutualisation des ressources : locaux, matériels, formations, mais aussi et c’est évidemment le plus important : salariés volontaires.

En clair, une entreprise qui traverse des difficultés en raison de la crise met à la disposition d’une entreprise qui connaît un regain d’activité les ressources non mobilisées dont elle dispose, et ce de façon temporaire et à travers une convention de partenariat.

Ce dispositif innovant peut se révéler très efficace pour éviter les licenciements :et c’est bien entendu son intérêt premier. Plutôt que de le licencier, l’entreprise qui traverse une période difficile propose à son salarié de travailler pour le compte d’une autre entreprise. Le lien contractuel entre le salarié et son entreprise d’origine n’est pas rompu. Et l’entreprise qui accueille le salarié supporte le coût de son salaire et les charges. c’est un modèle économique profitable à tous.

La oCN s’inscrit dans ce dispositif avec un contrat de 3 ans pour l’animation et la mise à disposition de la plate-forme pour un maximum de 100 entreprises. coût 7000 € (3000 la 1^re année et 2000 les deux suivantes)

 Vente de terrains

Le groupe Bovis (transports) est déjà installé dans la ZAC de l’Oseraye, sur 9000 m² avec 50 salariés. Il a demandé à acquérir un terrain de 30 000 m² et envisage un doublement de ses effectifs d’ici 5 ans. Le terrain lui est vendu à 22 € le mètre-carré.

L’entreprise Transports Paillusson est spécialisée dans la location de véhicules pour le BTP. Elle emploie 14 salariés et souhaite se développer. La CCN lui vendra 13 000 m² au prix de 18 €/m²

La société Trace & Go a besoin d’une bande de terrain pour assurer sa sécurité anti-incendie. Elle achétera une partie de la parcelle ZV134 au prix de 15 €/m². Cette parcelle comprend un boisement à protéger, une ligne à haute tension et un ruisseau tête de bassin versant de l’Isac.

La société SAFERA qui commercialise des systèmes pour portes coulissantes, est intéressée par une autre partie de la parcelle ZV134 qui lui sera aussi vendue au prix de 15 €/m²

 La société BPO (broyage plastiques de l’Ouest) est également intéressée par une autre partie de la parcelle ZV134 qui lui sera aussi vendue au prix de 15 €/m²

Il reste à déterminer exactement les surfaces à vendre, quand le géomètre aura terminé la division en cours.

 Conseiller numérique

La CCN embauchera, pour deux ans, un Conseiller numérique chargé de :
– animer le cyber-centre pour des accompagnements individuels et collectifs
– concevoir et mener des actions collectives non existantes et complémentaires à l’offre du territoire.
– animer les médiathèques et bibliothèques en matière d’actions en direction des publics et eri lien avec les services (petite enfance / coordination éducative/ réseau de lecture publique /emp|oi)
– former des élus et des bénévoles des bibliothèques sur les outils numériques
– former des agents publics communautaires et / ou municipaux en démarche de mutualisation
– être force de propositions pour répondre aux besoins révélés.
[souhaitons qu’il soit vigilant sur l’accessibilité]
(suite au prochain numéro)

Ecrit le 9 juin 2021

 CCN : réinventer rural, habiter autrement

Les Français passent en moyenne 16 heures par jour dans leur logement. Le logement a donc une importance individuelle considérable. Importance collective aussi puisqu’il faut désormais tenir compte de facteurs sociaux : favoriser le lien social, limiter la consommation des terres, limiter la consommation d’énergie.

La CCN (Com’Com’ de Nozay) a lancé le projet «  Réinventer rural  » au printemps 2019 pour co-produire de nouvelles façons de construire, d’habiter le territoire intercommunal. Au total 24 propositions inventives ont été reçues et 6 projets sont maintenant affinés, consolidés lors d’ateliers de travail. Ce «  réinventer rural  » diffère en effet des projets présentés par des promoteurs immobilers, en ce que, ici, les projets tiennent compte d’une vision du développement de la commune et associent la population à la définition des objectifs.

– innovations dans la conception et les montages proposés
– innvation sociale, mutualisation de services, mixité fonctionnelle, propositions sur les mobilités, intergénérationnel

 Puceul : place publique

Pour la commune de Puceul (maire : Claire Theveniau) le projet est d’aménager une place publique et ses équipements connexes.

1 : composer un ensemble urbain : un habitat intergénérationnel, un atelier, un pôle enfance existant, et éventuellement un espace public partiellement couvert.
2 : concevoir un ensemble paysagé, une cour communale, un espace public perméable, des aires de stationnement, et un mobilier urbain.
3 - explorer la potentialité d’un projet de transformation-extension d’une maison apte aux activités tertiaires (cabinet médical), commerciales et/ou d’habitation.

 La Grigonnais : cœur de bourg

Pour La Grigonnais (maire : Gwenaë l Crahès) il s’agit d’une proposition urbaine et paysagère sur 16 600 m² en centre-bourg, avec habitat en petits collectifs, attention aux matériaux locaux et durables, en limitant l’emprise des voiries. La diversité de logements doit favoriser les parcours résidentiels des habitants et la mixité sociale et intergénérationnelle, en privilégiant les espaces mutualisés et de rencontre.

Dans cette commune, les actions sont nombreuses pour renforcer la vitalité du centre bourg : réseau de chaleur bois déchiqueté, bar/restaurant installé dans un bâtiment communal rénové, extension de l’école, containers aménagés en vestiaire/ salle associative, restaurant scolaire isolé en paille, micro-ferme pédagogique (éco-pâturage, rucher, poulailler) et jardins partagés. Si vous voulez visiter, inscrivez-vous pour le 3 juillet 2021
urlr.me/pQxvX

 Saffré : le Rocher

Pour le maire (Jean-Claude Raux), le site du Rocher est idéalement situé à deux pas de l’église. Il peut constituer une extension du bourg à la lisière de terres agricoles bocagères. Objectifs :

â– Limiter l’usage de la voiture pour les courtes distances (accès au bourg, aux services, aux équipements , etc.) en développant un réseau de mobilités douces qui connecte le nouveau projet au centre-bourg
â– Mutualiser des services pour créer des interactions entre les résidents : parking mutualisé, laveries communes, atelier partagé, potager solidaire
â– Proposer une diversité de logements permettant de favoriser les parcours résidentiels des habitants et d’organiser la mixité sociale et intergénérationnelle : éco lotissement / logement intermédiaire / habitat intergénérationnel
â– Proposer plusieurs prix de sortie et une diversité des tailles de lots afin de favoriser la mixité.

 Saffré : le château

A côté du château de Saffré, il y a deux dépendances : l’auditoire (213 m²) et la grange (300 m²). Il s’agit d’y privilégier une vocation culturelle/loisir/tourisme   mettant en valeur le patrimoine, tout en choisissant la frugalité, l’économie de moyens, voire l’extension des bâtiments avec un aménagement paysager et usages extérieurs associés.

l’auditoire possédait sa prison, avec ceps et colliers. On y célébrait parfois des cérémonies, car on en trouve la trace dans le dial de Saffré. A cette époque, ce lieu destiné à la gestion des terres de la juridiction du châtelain était en quelque sorte l’ancêtre des maisons communales, puis des mairies ", explique J. Cl. Raux.

 Abbaretz : offrir la nature

A Abbaretz (maire : Jean-Pierre Possoz), le projet «  Les Peupliers  » veut offrir la nature à tous les habitants. Il s’agit d’un projet d’habitat solidaire, intergénérationnel, participatif et éco responsable entre nature et bourg. Deux architectures tout en longueur et énergétiquement sobre viennent s’accrocher à la rue et épouser le parcellaire en lanière, ouvrant une vue vers la zone naturelle sensible

depuis l’espace public. Le rez-de-chaussée est destiné à des personnes âgées. L’étage accueillera des jeunes familles. Les 16 logements mutualiseront leurs offres de mobilités et partageront avec les associations locales un jardin potager et une salle de quartier.

 Treffieux : le binôme

A Treffieux (maire : Didier Bruhay) l’équipe municipale s’est associée avec «  Une famille un toit  » pour un projet de solidarité sociale et d’expérimentation architecturale.

1 - Réhabiliter l’ancienne Poste en un hébergement vivant et solidaire : pour un public fragilisé (personnes isolées, vieillissantes) avec un accompagnement dédié.
2 - Transformer le lotissement des Chaumains en un jardin pédagogique habité : un jardin productif (permaculture, cultures fruitières, etc.) et naturel (dynamiques végétales locales, fauches périodiques, etc.) où les architectures se partageront entre bâtiments communs et pédagogiques (stockage des outils, accueil des écoliers, etc) et des habitations légères et évolutives.

Il y a aussi des projets intéressants à Vay et Nozay. Nous aurons l’occasion d’en reparler.

 L’usine à bitume

Samedi 5 juin a eu lieu, à Puceul, une «  promenade revendicative  » pour protester contre le projet d’implantation, sur la ZAC de l’Oseraye, d’une centrale d’enrobés (société Pigeon), soutenue par la Communauté de communes de Nozay.

D’une taille pouvant produire jusqu’à200 000 t/an d’enrobés, cette centrale a été pensée pour la construction de l’aéroport de Notre Dame des Landes comme on peut le voir sur le dossier en préfecture, cela en ferait la plus grosse du département. La fabrication du bitume rejette des fumées toxiques, particules fines, métaux lourds : une belle recette cancérigène. Et benzène, arsenic, plomb, mercure : pollution de l’air, des sols et des nappes phréatiques. Un cocktail à consommer dans l’air, dans l’eau et sur terre. Merveille !

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