Evacuation de la Bande de Gaza
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Sommaire
- Palestine : un autre point de vue
- GAZA : plus que 8 jours
- Un champ de ruines
- Les mains libres
- Ecartelés
- Prison
- Les ordures
- Entre lassitude et résistance
- Accès aux champs de plus en (…)
- Résistance envers et contre tout
- Résistance collective aussi
- Résistance active encore
- Lassitude
- Hamas
- Le grignotage des terres créera (…)
- Assaut sur la prison de Jéricho
- Silence ou violence ?
- Une opération concertée ?
- Ahmed Saadat
- L’internationale des sourds
- La mort est effacée
- Palestine : la guerre civile ?
- Une punition collective
- Palestine : un autre point de vue
- GAZA : plus que 8 jours
- Un champ de ruines
- Les mains libres
- Ecartelés
- Prison
- Les ordures
- Entre lassitude et résistance
- Accès aux champs de plus en (…)
- Résistance envers et contre tout
- Résistance collective aussi
- Résistance active encore
- Lassitude
- Hamas
- Le grignotage des terres créera (…)
- Assaut sur la prison de Jéricho
- Silence ou violence ?
- Une opération concertée ?
- Ahmed Saadat
- L’internationale des sourds
- La mort est effacée
- Palestine : la guerre civile ?
- Une punition collective
La paix, affaire de rencontre
gaza : plus que 8 jours
La vie quotidienne des Palestiniens
La victoire du Hamas
Le grignotage créera le terrorisme
l’assaut sur la prison de Jéricho
Diaporama le Figaro : le raid d’Israë l sur la prison de Jéricho
Une fillette tirée à bout portant, et on ne dit rien ?
Le mort est effacé
Les geoliers haut placés
Vivre à Gaza sous 300 bombes quotidiennes
Palestine : la guerre civile ?
Palestine : un autre point de vue
Mardi 30 novembre 2004, à Derval, Louis David, président du Comité Israë l Palestine méditerranée du Pays de Châteaubriant, en partenariat avec Jean-Claude Valomet de l’association Pays de Loire Jérusalem Gaza, organisaient une conférence-débat sur le thème « La paix, une affaire de rencontres ». A cette occasion, ils avaient invité deux Palestiniens et Israéliens à se réunir. Vu le contexte actuel, les Israéliens n’ont pu se déplacer, les pressions exercées à leur encontre les en ont dissuadés. Deux Palestiniens ont pu venir : El Bassen Fouad Hazbon, représentant de l’artisanat à la Chambre de Commerce de Bethléem et Yiad Abu Rdeineh, responsable de l’organisation Arij. Fondée en 1990, l’ARIJ est une association à but non lucratif qui s’est donné pour mission de promouvoir le développement durable dans les Territoires occupés, et l’indépendance du peuple palestinien par un contrôle de ses ressources naturelles. L’ARIJ a présenté des données et des chiffres en matière d’environnement, et fait aussi le point sur les causes politiques de la détérioration de l’environnement en Palestine : expansion des colonies de peuplement israéliennes, expropriations, arrachage d’arbres, démolitions, etc...
Nous avons découvert la Palestine sous un autre jour que le simple « pays (non reconnu) du terrorisme ». C’est avant tout une région occupée, colonisée, depuis 55 ans, par les Israéliens. Pour les Palestiniens, le conflit actuel n’est pas une guerre militaire entre deux Etats, puisque la Palestine ne possède ni Etat, ni armée.
Yiad explique les contraintes avec lesquelles il doit vivre tous les jours : des check points (barrages de contrôle) tous les 10 km pour limiter les déplacements, la carte d’identité de couleur verte pour les Palestiniens , bleue pour les Israéliens, (ségrégation d’Apartheid !), qui les distingue automatiquement aux barrages, les autorisations de circuler obligatoires délivrées au bon vouloir de l’administration civile israélienne [elles sont souvent refusées au moins de 35 ans]. Les agriculteurs palestiniens doivent posséder une autorisation pour ramasser leurs olives dans leurs champs ! ! Toutes ces exigences n’empêchent tout de même pas l’autorité israélienne ou les soldats, suivant l’humeur du jour de bloquer les déplacements en Palestine !
De ce fait, la vie économique du pays est devenu extrêmement difficile ; la violence des raids armés israéliens de représailles, et l’humiliation aux barrages rendent la vie des Palestiniens déplorables ; Les enfants qui vivent ces situations constamment sont terrorisés. Des centres d’aide psychologique ont été créés à Bethléem pour faire face à l’augmentation des traumatismes...
Résistance et
pacifisme
Sans haine, ni amertume, Yiad parle de son pays et de la résistance pacifique à laquelle il est très attaché ; il reconnaît que la résistance armée existe, mais la déplore. Il prône avec sagesse et courage les valeurs de la résistance non violente. Les Palestiniens, partisans de la résistance non armée, revendiquent le droit de continuer à travailler, de continuer à (re)construire leur pays, malgré les difficultés ; ils se battent pour ne pas baisser les bras devant les blocus économiques, politiques, militaires israéliens. Il cite : « Je ne suis pas politique, mais lorsque je veux défendre mes projets, je me heurte au découpage du territoire. » Il est très attaché à l’environnement de son pays et conçoit à travers son association des projets, parmi lesquels, le reboisement des oliveraies. Après les accords d’Oslo de 1993, (accords devant permettre la paix à l’origine !), les territoires palestiniens ont été divisés en trois zones distinctes.
![](local/cache-vignettes/L500xH884/Palestine_Future-a2582.jpg?1728624745)
Isolement
La Palestine occupe une place à part parmi les pays arabes. D’un côté, Israë l, Etat colonial, soutenu par les Etats-Unis, de l’autre les pays arabes (souvent quasi dictatoriaux) qui ne soutiennent pas toujours la cause palestinienne. Les Palestiniens, réfugiés au Liban ou en Égypte ou dans d’autres pays arabes vivent souvent dans des conditions similaires à celle de la Bande de Gaza.
Yiad Abu Rdeineh, poursuit : « Les Palestiniens ont été confrontés aux pays occidentaux à cause du conflit, ils ont découvert la démocratie. Dans mon pays, je peux critiquer mon gouvernement .... nous pouvons donc faire peur aux autres Etats arabes. »
Le peuple palestinien est isolé politiquement dans le monde, il ne reçoit aucun soutien des États-Unis actuellement, ni de l’Europe, ni des Etats arabes ...seule l’Organisation des Nations Unies tente de condamner les faits graves et avérés d’Israë l. En vain. En juillet 2004, la Cour Internationale a condamné le Mur construit par le gouvernement d’Ariel Sharon. Non seulement, la construction ne s’est pas arrêtée mais, elle a encore gagné en kilomètres...
Des Israéliens ont manifesté contre ce mur.... réponse de leur président : il a donné l’ordre à la police de tirer sur la foule à balles réelles. Les opposants au régime de Sharon subissent pressions et intimidations de leur gouvernement. Simone Bitton, d’origine juive marocaine, qui revendique sa double culture, a réalisé « Mur », un film qui retrace l’histoire du conflit israélo-palestinien de façon remarquable. Elle a été soldate en Israë l pendant la guerre de 73 : elle a vu la mort et cela l’a rendue pacifiste pour la vie. Yiad Abu Rdeineh a participé à la réalisation de ce film avec elle. Il existe donc bien des passerelles culturelles, un dialogue possible entre Israéliens et Palestiniens ... tout n’est pas perdu...
Louis David conclut : « si on permettait aux personnes modérées de négocier ensemble, la paix serait peut-être possible »
Même s’il est difficile de ressentir tout le désespoir d’une telle situation, ne laissons jamais place à l’indifférence !
Marie Pierre Monnier
« Pour moi, la lutte n’est pas entre les Palestiniens et les Israéliens, ni entre les Juifs et les Arabes. Le combat est entre ceux qui cherchent la paix et ceux qui cherchent la guerre. »
Nurit PELED-ELHANAN
« La paix n’est pas un don de Dieu à ses créatures. C’est un don que nous nous faisons les uns aux autres. »
Elie WIESEL
« La non-violence est une arme puissante et juste, qui tranche sans blesser, et ennoblit l’homme qui la manie. C’est une épée qui guérit »
Martin LUTHER KING
La paix à n’importe quel prix , ce n’est plus la paix. " Eve CURIE
GAZA : plus que 8 jours
Gaza. Dans une semaine, le 17 août, les 6000 colons Israéliens devront avoir quitté la « bande de Gaza ».
Un petit territoire
Un petit territoire : 360 km2 (ce qui fait moins que les cantons de Châteaubriant et Derval réunis)
6 à 10 km de large
45 km de long
Les 6000 colons israéliens occupent le tiers du territoire et mobilisent 80 % des réserves d’eau. Ce qui fait que les 1,2 million de Palestiniens se pressent sur le reste de la bande, à 5000 habitants au km2..(plus dense que Nantes). Par comparaison Châteaubriant fait 380 habitants au km2. !
Un champ de ruines
Le 17 août, l’armée israélienne forcera les derniers colons à partir. Il ne restera qu’un champ de ruines. Le nord de la bande de Gaza, autrefois planté d’orangers, citronniers, pamplemoussiers, est marqué de cadavres d’arbres et de fils barbelés. Les oliveraies ont été détruites. A Rafah, où des quartiers entiers ont été rasés et engloutis sous le sable par les bulldozers de l’armée israélienne, seuls des tas de pierres et de chiffons rappellent aux habitants ce qu’était leur maison. Stigmates de 38 ans d’occupation. Partout des fortins entourés de chevaux de frise et de béton, protégés par une débauche de moyens militaires. Les Israéliens ont, depuis la guerre des six jours (1967), accaparé l’eau et les meilleurs endroits du littoral, imposant à la population palestinienne barrages et chemins de contournement, provoquant la colère des habitants. Mais les Palestiniens n’ont droit ni à leur terre, ni à la colère.
Le 17 août, en principe, les colons israéleins auront quitté la bande de Gaza. Quel bon coup politique ! Ariel Sharon aura l’air d’avoir accompli un geste de paix ... alors qu’il ne fait que respecter une règle internationale longtemps bafouée.
Les mains libres
Il espère alors qu’on ne lui demandera plus rien avant longtemps. Surtout pas de toucher à un seul des deux cent mille colons qui peuplent la Cisjordanie, autre territoire palestinien. Mieux, il continuera gaillardement de programmer l’extension des colonies et de construire son mur d’annexion des terres palestiniennes.
Dans son camp, Ariel Sharon chagrine certes quelques excités d’extrême droite. Mais il ne perd pas le contrôle de Gaza, qu’il peut faire bombarder à tout instant. Il lègue aux Palestiniens un champ de ruines. Et, selon la psychologie coloniale qui est la sienne, la moindre violence légitimera une idéologie essentialiste dont il prendra à témoin l’opinion : si des désordres agitent Gaza alors que les Israéliens n’y sont plus, c’est bien que ces Palestiniens ont le diable au corps.
Ecartelés
Depuis 38 ans, le conflit israélo-palestinien, qui est loin de se jouer à armes égales, entretient un ressentiment à l’égard de l’Occident. Depuis 38 ans toutes les résolutions de l’ONU ont été bafouées par Israë l avec la bénédiction des grandes puissances ! Les Palestiniens, chassés de leur terre, n’ont eu droit que de se taire et de voir grignoter leurs maisons et leur liberté.
La paix d’Oslo de septembre 1993 prévoyait le gel de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens. Mais, sept ans plus tard, le nombre des colons a doublé, et le sol palestinien est morcelé. Imagine-t-on administrer un pays écartelé en deux territoires, La Cisjordanie et la Bande Gaza, sans communication entre les deux ? On ne le répétera jamais assez : le droit, pour le peuple israélien, de posséder un Etat, consiste à empêcher le peuple palestinien de vivre et s’organiser sur son propre territoire.
Prison
L’armée israélienne annonce qu’elle va construire une triple barrière le long de la frontière avec la bande de Gaza. Créant ainsi la plus vaste prison du monde.
180 millions d’euros seront destinés à la construction des barrières. Une sera en fer barbelé et lune autre sera équipée de capteurs, de caméras de surveillance, de miradors et de mitrailleuses commandées à distance. Au lieu de construire des ponts vers les Palestiniens, Israë l persiste à construire les murs et les barrières de suffocation.
Avec le départ des colons de Gaza, tout porte à penser qu’on est à la veille d’une nouvelle duperie historique. Israêl se refuse à une vraie décolonisation. il n’est question aujourd’hui que de démanteler en Cisjordanie quatre minuscules colonies accueillant quelques centaines de colons. Pire : le gouvernement israélien vient de lancer la construction de 72 maisons dans une colonie israélienne proche de Jérusalem.
Les ordures
(Lu sur le site internet de médecins sans Frontière, et dans Ouest-France de Juillet 2005 :)
Hébron, en Cisjordanie : il y a 5 ans les soldats israéliens sont arrivés en force, la nuit, ils ont regroupé la famille sur un étage et ils occupent les étages supérieurs et les toits.
La mémé raconte : « Ca fait 5 ans qu’ils sont sur le toit. On n’a pas le droit d’y aller, d’utiliser la citerne d’eau, les escaliers, d’ouvrir les fenêtres... Pour l’eau on demande au voisin d’en face, il a un puits. La nuit ils montent et descendent les escaliers bruyamment, ça nous réveille. Deux fois par semaine, on doit sortir pour qu’ils puissent fouiller entièrement la maison. »
« Il y a des colons dans l’immeuble d’à côté, ils nous jettent des cailloux, ils ont cassé la fenêtre. Ils jettent aussi leurs ordures chez nous. Pour rejoindre la maison il nous faut marcher un petit moment par un petit chemin escarpé, caillouteux et glissant, courbés sous les vignes et les oliviers, passer par la cour d’un voisin, car tous les accès » normaux « ont été coupés, barrés ou gardés par des chiens. En arrivant sur le pas de la porte d’entrée, on réalise en levant la tête que les soldats sont immédiatement là , juste au-dessus de nous. »
Mon mari a un travail maintenant, mais c’est loin, alors parfois il ne peut pas rentrer à la maison. Parfois il peut aller travailler sans problème, parfois ils lui crient de s’arrêter, ça dépend... Il faut impérativement qu’il rentre avant 16h00, sinon il est bloqué.
Personne ne vient plus nous voir ici, c’est trop difficile. Les soldats urinent d’en haut, ça atterrit sur le balcon. Ils jettent leurs ordures partout. Un jour, je suis sortie vider les poubelles, les soldats ont voulu me prendre les clés de la maison, ils m’ont dit de ne plus sortir.
Il y a eu un couvre-feu pendant les examens, mes enfants n’ont pas pu aller jusqu’Ã l’école, alors ils sont allés à la mosquée pour y passer leurs épreuves. Un de mes fils devait être diplômé avant l’Intifada, mais depuis, avec les couvre-feux, il a beaucoup manqué l’école. Ca marche moins bien pour lui que pour ses frères et soeurs. Ici, les enfants jouent à l’intérieur, ils ne sortent pas, même pas dans le jardin parce qu’il y a une colonie qui est en train de se construire à côté et ils jettent des parpaings, des blocs de pierre. Les fenêtres de l’école de ma fille donnent sur une colonie et un check point. Parfois, il y a des tirs, des fumigènes qui tombent dans les classes, il faut alors évacuer les enfants mais c’est dangereux parce que ça les expose aux tirs. Les élèves ne peuvent pas se concentrer, ils ne sont jamais tranquilles. Dans de telles conditions comment bien travailler à l’école ? Il leur faut redoubler d’efforts.".
Les raisons d’une colère ....
La vie quotidienne des Palestiniens
Entre lassitude et résistance
En Palestine, un « Comité de défense de la Terre » a été créé pour assister juridiquement les agriculteurs palestiniens lésés par la construction du Mur ou par la confiscation de leurs terres : avancée inexorable du Mur, difficulté d’accéder aux terres et quasi-impossibilité de commercialiser les récoltes à la suite de la paralysie des communications organisée par l’occupant.
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En effet, depuis 2.000 (début de la 2e intifada) certains agriculteurs ne peuvent accéder à leurs champs quand ceux-ci sont situés près des colonies, des postes militaires israéliens ou derrière le mur récemment construit. Donc ils ne peuvent pas faire leurs récoltes, ni non plus travailler le sol et entretenir les arbres.
Aussi chaque année depuis 2001 des volontaires vont accompagner les agriculteurs pour aller faire leur récolte d’olives.
Ces missions sont organisées par le Comité de défense de la Terre, orga-nisation palestinienne créée en 1994 pour « aider les Palestiniens à résister et à s’opposer aux attaques coloniales » Résistance non-violente qui consiste à continuer à travailler, continuer à vivre là où ils sont alors que la « puissance » occupante fait tout pour qu’ils partent.
Accès aux champs de plus en plus difficile
Depuis deux ans, les paysans palestiniens doivent demander l’autorisation d’aller dans leurs champs : ils l’obtiennent ou pas, suivant le bon vouloir des autorités militaires israéliennes. Souvent elle est refusée mais même si elle est accordée, parfois les paysans sont refoulés quand ils arrivent dans leurs parcelles.
Arlette, de Plessé, raconte : " Pendant la semaine que nous avons passée aux olives, en novembre 2005, nous n’avons réalisé vraiment qu’une cueillette : elle concernait deux familles. Nous les avions déjà accompagnées en 2003
Depuis ils n’ont pu y accéder, donc pas d’entretien des arbres, pas de travail du sol ce qui compromet de plus en plus les rendements. Les olives qui n’étaient pas nombreuses cette année (c’était une petite année en quantité d’olives dans tout le pays) étaient en plus toutes petites. Les paysans n’ont pas pu faire la récolte de 2004 qui était une bonne année.
Nous avons de plus constaté une difficulté nouvelle : Israë l a construit des « barrières », grillage et barbelés de 3 mètres de haut et plus avec des détecteurs électroniques reliant entre elles 2 colonies distantes d’une dizaine de kilomètres.
Les champs situés à l’intérieur de ces barrières sont inaccessibles. Il y a des portes mais elles ne sont pas ouvertes, autant dire que la terre est confisquée "
Résistance envers et contre tout
Dans un village bédouin, Jinba, juste en bordure de la ligne verte dans le sud, trente familles sont obligées de vivre dans des grottes, le village ayant été entièrement détruit sauf une maison en 1952 et 1967.
" Ils n’ont pas de route. Ils avaient trouvé le financement pour en construire une ( ONG anglaise) mais les bulls ont été confisqués par l’armée israélienne : ils n’ont pas le droit de se faire une route sur leurs terres.
Il leur est interdit aussi de planter un seul arbre. Ils cultivent des céréales qui régulièrement sont détruites par les tanks de l’armée israélienne en manœuvre juste avant la récolte « Le Comité de défense de la Terre encadre aussi des missions pour protéger les récoltes avec la participation de mouvements israéliens pour la paix. » Le but d’Israë l est de faire aux Palestiniens une vie impossible pour qu’ils partent. Mais eux, ils restent pour garder leur territoire. C’est un acte de résistance concrète."
Résistance collective aussi
Les villages directement concernés par la construction du mur se mobilisent pour ne pas être spoliés de leur terre. « Ainsi à Bil’in village de 1.700 habitants, où nous nous sommes joints à la manifestation ; le mur en construction confisque la majorité des terres agricoles. Pendant les travaux, aucun accès aux champs n’est possible. Les habitants de Bil’in ont organisé une centaine de manifs depuis février 2005. Manifestations toujours non violentes, ils sont soutenus par des militants inter-nationaux et des militants israéliens contre le mur. Nous avons pu constater qu’Ã une manifestation non violente les soldats israéliens répondent par la violence. »
Résistance active encore
C’est celle des organisations palestiniennes militantes.
Ainsi la coopérative de 65 agriculteurs du district d’Hébron qui s’est créée dans le but de fabriquer et commercialiser du jus de raisin, étant donnée la mévente du raisin.
Ainsi l’UAWC (Union des travailleurs agricoles) qui soutient des projets auprès des agriculteurs, auprès des femmes, qui essaie de résoudre les problèmes liés à l’eau.
Et d’autres organisations qui à travers des actions concrètes visent à rendre la vie des Palestiniens plus supportable au quotidien.
Lassitude
"Nous avons senti que dans leur vie quotidienne, les Palestiniens sont vraiment fatigués.
Tel ce paysan devant son champ (situé derrière le mur entourant les colonies) qui s’est assis sur une pierre et nous a paru vraiment écrasé.
Telle cette famille qui se bat pour survivre dans un village totalement encerclé par les colonies. Ils sont las physiquement et moralement (mais retrouvent leur dynamisme quand ils évoquent les projets...)
Tel ce militant d’un camp de réfugiés (environ 45 ans, donc 30 ans de lutte) Il dit regretter de ne pas avoir quitté le pays « car la vie est quand même trop difficile ».
Tel ce Palestinien, à qui on fait remarquer les risques qu’il prend, qui nous répond « Ils (militaires israéliens) ont tué mon père en 1967, ils ont tué mon frère quand il avait 21 ans, maintenant ils peuvent me tuer, ça m’est égal.. »
o-o-o
Si vous avez envie de participer au soutien du peuple palestinien vous pouvez vous adresser à : Association France Palestine Solidarité 21 allée Baco 44.000 Nantes, tel : 02.51.72.01.23
Hamas
(écrit le 22 février 2006)
Aux élections palestiniennes du 25 janvier 2006 le Hamas (Mouvement de Résistance islamique), a emporté la majorité absolue des sièges : 74 élus sur 132 auxquels il faut ajouter les 4 élus indépendants qui étaient soutenus par le Hamas.
Pour le Hamas, cette victoire est embarrassante puisqu’elle l’oblige à trouver des solutions concrètes à l’ensemble des besoins tant politiques, économiques que sociaux de la population palestinienne.
La situation est difficile puisque le ministre israélien de la défense Shaul Mofaz a proposé, le 16 février, une liste de mesures, notamment une interdiction de circuler entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, une interdiction pour les Palestiniens de travailler en israë l, et la rétention des impôts sur le revenu perçus par Israë l au nom des Palestiniens.
Ismaïl Haniyeh, un modéré du Hamas, a été chargé de constituer le gouvernement palestinien.
Le grignotage des terres créera le terrorisme
La violence si vite oubliée
La vallée du Jourdain (territoire palestinien) est désormais hors d’atteinte pour la quasi totalité des Palestiniens de Cisjordanie : plus de deux millions de personnes, ne peuvent plus y pénétrer librement. Les champs, les sources d’eau et les routes de cette zone très fertile, qui couvre un tiers de la Cisjordanie, sont désormais peu ou prou réservés aux colons et aux soldats israéliens.
Cette « annexion » de facto est le produit d’un ordre militaire édicté au mois de mai 2005 « sans que le gouvernement ait débattu du sujet et que le public ait été informé », précise l’organisation israélienne de défense des droits de l’Homme B’Tselem.
Illégaux
A intervalles réguliers, les soldats israéliens effectuent des descentes dans les villages disséminés le long de la route 90, l’axe principal de cette région, pour y débusquer les « illégaux ». Il y a deux semaines, Abed, un paysan de 32 ans engagé dans une exploitation d’Ein Beda, un hameau du nord de la vallée, mais originaire de Tubas, une ville plus à l’ouest, a été réveillé en pleine nuit par des coups sourds contre sa porte. « C’était les soldats, raconte-t-il. Ils ont regardé ma carte d’identité puis ils m’ont fait monter dans leur jeep et ils m’ont abandonné peu après derrière le barrage de Tayassir. J’ai du crapahuter dans les collines pendant plusieurs heures pour le contourner et pouvoir revenir chez moi ».
Ce nouvel ordre militaire bouleverse le système économique de la vallée du Jourdain. Depuis octobre 2005, l’étau de l’armée sur les fermiers palestiniens s’est encore un peu plus resserré. Les cargaisons de légumes et de fruits doivent faire un long détour par l’ouest, ponctué de deux check-points où il faut attendre des heures pour passer.
Il apparaît désormais qu’Israë l veut. confisquer la terre en s’efforçant d’en faire partir ses habitants.
Le 27 février, le ministre israélien de la défense Shaoul Mofaz a précisé les revendications territoriales d’Israë l : six colonies plus la vallée du Jourdain soit plus d’un cinquième de la Cisjordanie.
Ce grignotage des terres des Palestiniens est incessant. Mais la Communauté Internationale se tait. C’est en raison de cette violence quotidienne que le Hamas a remporté les élections du 25 janvier 2006. Qui peut s’en étonner ?
Assaut sur la prison de Jéricho
C’est l’histoire d’un peuple qu’on écrase, en silence.
C’est l’histoire d’une colère que l’on crée
et qui finira mal.
Le silence conduira à la mort.
Vous, moi, et les fils de nos fils.
Histoire
Rappelez-vous : 1897, le Congrès Sioniste International demande la Palestine comme lieu du futur foyer national des Juifs. Soutenus par la finance internationale, ceux-ci achètent progressivement des terres en Palestine. A la veille de la Première Guerre Mondiale il y a dans ce pays, 590 000 habitants dont 57 000 juifs. C’est déjà la guerre en Palestine entre ceux qui défendent leur terre et ceux qui viennent l’acheter. déjà la solution paraît impossible : d’un côté comme de l’autre les hommes ont tous des ancêtres sur cette terre, plus ou moins proches.
Rappelez-vous, 1930-1940, en conséquence de la crise économique mondiale, le fascisme domine la vie politique en Allemagne d’abord puis en Italie. Au nom d’un nationalisme de mauvais aloi, Hitler prend le pouvoir et emprisonne puis massacre ceux qu’il qualifiait de sous-hommes. Silence international. Tuez mais sans bruit.
Le bruit éclate après la guerre quand les peuples découvrent l’horreur de la Shoah. Le silence des puissants d’avant-guerre cède la place à une immense culpabilité collective. Et tandis que des victimes sont oubliées (les Nomades, les Homosexuels et progressivement les Résistants), d’autres victimes se voient reconnaître un droit exorbitant, aussi démesuré qu’avait été la volonté d’extermination nazie : les Juifs alors obtiennent le droit de s’installer en Palestine. Sans concertation, le 29 novembre 1947, l’ONU vote un plan de partage du pays.
Sur une terre vide ? Oh que non ! Les victimes d’hier ont chassé les Palestiniens installés depuis longtemps sur cette terre. Y a-t-il eu négociation ? Partage de terres ? Compensations ? Non, il y a eu invasion, les Juifs chassant les Palestiniens avec une violence inouïe. Les Juifs, au nom du « Droit au retour » incitant à l’immigration juive mondiale, poussant les Palestiniens à s’enfuir et leur interdisant « le droit au retour ».
De cette histoire (trop raccourcie), on retiendra que deux peuples se battent depuis longtemps et pour longtemps. La Communauté Internationale a choisi de laisser les colonisateurs juifs chasser les Palestiniens (souvent avec des méthodes que n’auraient pas renié les Nazis !), et de condamner les Palestiniens qui se révoltent (et utilisent la violence terroriste pour ne pas mourir en silence).
Depuis 60 ans les choses se sont aggravées. Israë l est devenu plus puissant (avec le soutien financier internationale), la Palestine est devenue plus peuplée. Israë l contrôle la Palestine et, tout en reconnaissant du bout des lèvres le droit à un état palestinien, s’efforce de conquérir toutes les terres fertiles, ne laissant aux Palestiniens qu’un territoire morcelé et privé de ressources. Israë l contrôle l’eau en particulier et collecte même l’impôt à la place des Palestiniens.
Silence ou violence ?
Quand ces derniers se révoltent, c’est en vain. S’ils gardent le silence, ils sont laminés. S’ils portent le problème devant le Conseil de sécurité de l’ONU, celui-ci multiplie les décisions en leur faveur, sans les faire respecter. S’ils utilisent la violence, ils se font condamner. Silence ou violence ? Rien ne sert à rien.
Actuellement le gouvernement israélien ne cache pas son intention d’annexer les colonies juives de Cisjordanie et de couper ce territoire de Jérusalem. Il interdit aussi aux Palestiniens de passer de Gaza à la Cisjordanie. Les raids israéliens dans les territoires palestiniens sont permanents et d’une grande violence. Ils sont faits pour pousser à bout le peuple palestinien et l’inciter à la violence ou à l’exil. La Communauté Internationale se taît.
C’est dans ce contexte d’écrasement complet que les Palestiniens ont choisi le Hamas lors d’élections démocratiques. Alors la Communauté Internationale condamne ce choix populaire et approuve même la poursuite des exactions juives !
Une opération concertée ?
Il existe, à Jéricho, en territoire palestinien, une prison où étaient détenues six personnes qu’Israë l tient pour responsables d’attaques contre des personnalités israéliennes. Selon un accord conclu en 2002 avec Yasser Arafat, ces six hommes avaient été transférés du Q.G. de M. Arafat à la prison de Jéricho, où leur détention était supervisée par 14 Britanniques et Américains.
Mardi 15 mars 2006, les observateurs américains et britanniques de la prison de Jéricho quittent les lieux. Moins d’une heure plus tard, l’armée israélienne entre en action. D’après la deuxième chaîne de télévision israélienne, Tsahal (l’armée israélienne) attendait d’ailleurs depuis plusieurs jours aux environs de Jéricho.
Au moment de l’assaut israélien, quelque 300 détenus et geôliers palestiniens se trouvaient dans la prison. L’opération a duré une dizaine d’heures. Les prisonniers ont commencé à se rendre, au fur et à mesure que les bulldozers israéliens abattaient les murs du pénitencier. Les six hommes recherchés ont reçu l’ordre par haut-parleur d’enlever leurs habits. La vue de ces six hommes quasiment nus ne peut que provoquer la colère du monde arabe. On cherche la bagarre ou quoi ?
![](local/cache-vignettes/L371xH260/Prison-Jericho-0f80d.jpg?1728624745)
En Israë l, on estime que cette action en territoire palestinien est susceptible de revigorer la campagne électorale d’Ehoud Olmert (premier ministre israélien, en remplacement d’Ariel Sharon), dont le parti est donné gagnant, mais qui perd des plumes dans les sondages. Pour les Palestiniens , « l’intervention était cousue d’avance » et c’est ce qui cause leur fureur. Ehoud Olmert a d’ailleurs affirmé le 15 mars, devant des responsables de la police israélienne, avoir « l’entier soutien » des gouvernements britannique et américain à l’agression contre la prison palestinienne de Jéricho.
Au sein du Hamas, ainsi qu’au Fatah et au FPLP (Front Populaire de Libération de la Palestine) des militants ont juré de punir non seulement Israë l, mais aussi la Grande-Bretagne, les Etats-Unis « et autres étrangers ». Le président palestinien, Mahmoud Abbas, incrimine lui aussi la Grande-Bretagne et les Etats-Unis.
Dans les territoires palestiniens, les manifestations se succèdent. Même si les grands médias mondiaux s’en désintéressent (1).
Des milliers de personnes qui rabâchent leur colère et leur humiliation et cet écrasement dont ils sont victimes... la paix mondiale n’est pas pour demain.
Ahmed Saadat
L’un des six hommes enlevés par Tsahal est Ahmed Saadat, secrétaire général du FPLP. Il représente la gauche israélienne. Pour lui il est possible d’arriver, en Palestine, à la co-existence de deux peuples sur un même territoire, comme cela se fait en Afrique du Sud. « Cet Etat devra être laïque, nous voulons un véritable Etat démocratique et non pas religieux » a-t-il déclaré à l’Humanité, il y a quelques mois.
Le FPLP a participé aux élections du 25 janvier 2006 et Ahmed Saadat, bien qu’il soit emprisonné depuis 4 ans, a été élu.
(1) après des canards, des cygnes et de poulets, après quelques chats et un putois, voilà qu’un chien errant, en Azerbaïdjan, a été déclaré victime de la grippe aviaire. C’est bien plus grave que l’humiliation de millions de Palestiniens.
Le raid d’Israë l sur la prison de Jéricho
L’internationale des sourds
Selon le Canard Enchaîné, l’opération menée le 14 mars 2006, contre la prison de la ville palestinienne de Jéricho, n’a pas provoqué des réactions anti-américaines (malgré le départ préalable des forces spéciales US « gardant » la prison).
Ni l’ONU, ni l’Union Européenne, ni la Ligue Arabe, ni un quelconque Etat n’a émis la moindre critique. Seul le Conseil fédéral Suisse a publié un communiqué contre cette « violation de la Convention de Genève » .
Et si une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU est prévue le 30 mars, il n’en sortira rien : les Américains ne le permettraient pas.
Silence sur le terrain !
Disparaissez, Palestiniens !
En Palestine se poursuit une sanglante occupation. Le Mur condamné par la Cour de la Haye est toujours debout.
La Paix est en marche ... à reculons !
La mort est effacée
Du 12 au 18 mars 2006 s’est déroulée aux USA la « Sunshine Week » : ou semaine de la transparence, qui résulte d’une loi votée en 1966 appelée : FOIA, Freedom of Information Act, loi sur la liberté de l’information.
Cette loi est devenue le principal instrument des organisations de défense des libertés dans leur lutte contre les dérives de la guerre anti-terroriste. Grâce à elle, par exemple, le Pentagone a été obligé de livrer les noms des détenus de Guantanamo.
Au beau milieu de cette « Semaine de la Transparence » du journalisme - et pendant que l’AP (Associated Press) et d’autres organismes discourent vaillamment sur « le droit de savoir » de l’opinion publique - l’AP refuse d’expliquer pourquoi elle a effacé la pellicule montrant un soldat israélien tirant, intentionnellement, sur un garçon palestinien.
L’AP (Associated Press) est l’organisme d’informations le plus ancien et le plus important du monde. C’est un mastodonte pour la publication d’infos que ses rédacteurs sélectionnent et qui parviennent à un milliard de personnes chaque jour. C’est un support décisif pour que les Américains puissent lire, entendre et voir... et pour qu’ils ne le puissent pas.
Après des mois de démarches, une journaliste, Mme Alison Weir, témoigne : « Le 17 octobre 2004, les forces militaires israéliennes ont pénétré à Balata, une communauté dense, misérable au cœur de la Cisjordanie en Palestine. (Israë l fait fréquemment des incursions dans ce secteur, et d’autres). Selon des témoins, les véhicules sont restés pendant une vingtaine de minutes, l’armée montrant son pouvoir sur la population palestinienne. Les témoins déclarent qu’il n’y avait aucun résistant palestinien, ni » accrochage « , ni » fusillade « , ni même lancement de pierres. A un moment, après le retrait de la plupart des véhicules, un soldat israélien a calé son arme contre le blindé, visé un enfant tout proche, et appuyé sur la détente ».
Nous sommes allés à l’hôpital et avons rencontré Ahmed, le petit garçon : il avait des bandages tout autour du bas de l’abdomen, les chirurgiens l’avaient opéré à la vessie. Dans ce même hôpital, il y avait un second garçon, qui avait le fémur brisé ; et un troisième, en état critique, avec une balle dans un poumon. Un quatrième garçon, qui visitait un ami, nous a montré sa lèvre balafrée et des dents qui lui manquaient, des soldats israéliens l’avaient touché à la bouche.
Ce n’était pas une situation inhabituelle. Lorsque j’avais visité des hôpitaux palestiniens lors d’un séjour précédent, j’avais vu beaucoup de victimes identiques. Pourtant, très peu d’Américains savent ce qui se passe. Les comportements de l’Associated Press dans le cas précis du tir contre Ahmad peuvent expliquer pourquoi.
Dans ce cas, nous avons découvert qu’un caméraman d’AP avait filmé tout l’incident.
Il a envoyé sa cassette vidéo au bureau régional de l’AP. Ce bureau est en Israë l.
L’AP a-t-elle diffusé la cassette ? non.
L’AP l’a-t-elle confiée à la bonne personne, disponible pour enquêter sur ce crime de guerre ? non.
Selon son caméraman,
AP l’a effacée.
Avec notre propre caméra-vidéo, parfois en filmant, nous avons interrogé le chef du bureau, Steve Gutkin, sur cet incident.
![](local/cache-vignettes/L500xH413/Palestine-19594.jpg?1728624745)
Notre information était-elle correcte, ou avait-il une autre version ? Le bureau détenait-il la vidéo, ou l’avaient-ils effectivement effacée ? et si oui, pourquoi ?
S. Gutkin, jetant un regard répété sur notre caméra et visiblement agité, m’a expliqué qu’il ne pouvait pas me parler.
Quand il a appelé la police israélienne pour nous faire arrêter, nous sommes partis.
Plus tard, de retour aux USA, j’ai appelé la Corporate Communications et j’ai obtenu le directeur des relations avec les médias, Jack Stokes. A plusieurs reprises je lui ai signalé
– des faits médiatiques non couverts,
– des publications envoyées à la presse internationale mais pas à la presse américaine,
– des récits omettant ou présentant de façon déformée des faits significatifs,
– des phrases critiques retirées des déclarations.
Quelques réponses * le récit non paru n’était « pas médiatique » ; * ou il a été considéré par les rédacteurs de l’AP comme médiatique pour le reste du monde - par exemple l’arrestation violente par Israë l de 300 jeunes Palestiniens - mais pas pour les USA (le principal allié d’Israë l). * enterrer une déclaration selon laquelle les forces israéliennes ont tiré dans la bouche d’une vieille femme palestinienne est justifié ; * la relation d’un incident où un officier israélien crible de balles une fillette de 13 ans à bout portant est sans importance. |
Le journalisme, selon la déclaration de principe de la Société américaine des rédacteurs de presse, est une « parole inviolable ». Elle est une protection pour une société de libertés, elle est si nécessaire au fonctionnement d’une démocratie que nos ancêtres ont affirmé sa primauté dans la déclaration des Droits.
« J’ai adressé par mel mes questions à l’AP, j’ai parlé à Stokes au téléphone, je suis allée le voir. Et là , dans un échange surréaliste, il m’a dit : » La réponse officielle est que nous refusons de répondre « dit Alison Weir qui conclut : » En fin de compte, il nous appartient à nous tous - le public - d’intervenir.
Nous devons exiger de la presse d’information qu’elle remplisse son devoir extrêmement important, et nous devons nous-mêmes apporter les informations cruciales et décisives que nos médias ont laissées. Si nous n’agissons pas, personne d’autre ne le fera ".
Alison Weir, ancienne journaliste, est directrice de l’association « Si les Américains savaient » (If American knew)
Article du 20 mars 2006. Source :
http://www.imemc.org/content/view/17480/
Palestine : la guerre civile ?
La situation est très mauvaise à Gaza où les habitants de Gaza sont très inquiets. Ils ont peur qu’une guerre civile généralisée ne les jette les uns contre les autres. La Fatah s’oppose au Hamas (qui a gagné les élections). Dans quel pays démocratique laisse-t-on le parti qui a perdu les élections tirer sur les autorités que le peuple vient d’élire ? La population craint que le Fatah continue de créer des troubles pour déstabiliser la situation et provoquer une guerre civile que le Hamas a, jusqu’ici, tout fait pour éviter.
Ces provocations font partie d’un plan soutenu financièrement par les Etats-Unis. Leur but est de créer un état de chaos pour ensuite pouvoir dire au mon-de : « Voilà où nous a mené le Hamas depuis qu’il est arrivé au pouvoir- ». « Tout cela est clair pour nous. Nous espérons que le monde comprenne cette fois qui sont les vrais fauteurs de troubles » dit un jeune Palestinien de Gaza.
Une punition collective
Arthur Miller a écrit :
" Peu d’entre nous ont la faculté de comprendre qu’une société peut devenir insensée.
L’idée qu’elle peut perdre la tête et punir autant d’innocents est intolérable.
Alors toutes les preuves doivent être occultées. "
La vérité énoncée par Miller est devenue réalité à la télévision le 9 juin lorsque des navires de guerre israéliens ont tiré sur des familles en train de pique-niquer sur une plage de Gaza, tuant sept personnes, dont trois enfants, et trois générations. Une telle action, soutenue par les États-Unis et Israë l, relève de la solution finale appliquée au problème palestinien.
Tandis que les Israéliens tirent des missiles sur des pique-niqueurs palestiniens et des maisons à Gaza et en Cisjordanie, les deux gouvernements les affament.
Les victimes sont
pour la plupart
des enfants
Cette politique a été approuvée le 23 mai 2006 par la Chambre des Représentants américains, qui a voté par 361 voix contre 37 la suppression des aides aux organisations qui fournissaient les moyens de survie aux territoires occupées.
Israë l retient l’argent des revenus et des impôts palestiniens qui s’élèvent à 60 millions de dollars par mois.
Une telle punition collective, qualifiée par la Convention de Genève de crime contre l’humanité, évoque l’étranglement des Nazis du ghetto de Varsovie et le siège économique instauré par les États-Unis contre l’Irak dans les années 90.
Si les auteurs de ces actes ont perdu l’esprit, comme le suggère Miller, ils semblent conscients de leur barbarie et affichent leur cynisme. « L’idée est de mettre les Palestiniens au régime » a plaisanté Dov Weisglass, conseiller auprès du Premier Ministre Israélien, Ehud Olmert.
Voilà le prix que les Palestiniens doivent payer pour leurs élections démocratiques, en janvier 2006. La majorité a voté pour le « mauvais » parti, le Hamas, que les Etats-Unis et Israë l, avec leur inimitable penchant pour l’ironie, qualifient de terroriste.
Cela dit, le terrorisme n’est pas une excuse pour affamer les Palestiniens, dont le premier ministre, Ismael Haniyeh, a réitéré l’engagement du Hamas à reconnaître l’Etat juif, en échange uniquement du respect par Israë l du droit international et des frontières de 1967.
Israë l a refusé parce que, avec son mur d’apartheid en cours de construction, ses intentions sont claires : prendre le contrôle de plus en plus de territoire palestinien, en encerclant des villages entiers et éventuellement la ville de Jérusalem.
Israë l craint le Hamas parce qu’il est improbable que le Hamas puisse devenir un outil pour soudoyer son propre peuple au nom d’Israë l.
En fait, le vote pour le Hamas était un vote pour la paix. Les Palestiniens en avaient assez des échecs et de la corruption de l’époque Arafat.
Selon l’ancien président des Etats-Unis, Jimmy Carter, dont le Centre Carter a supervisé la victoire électorale du Hamas :
« les sondages d’opinion montrent que 80 pour cent des Palestiniens veulent la paix avec Israë l . »
Quelle ironie, si l’on considère que la montée du Hamas est due pour une bonne part au soutien secret d’Israë l qui, avec les États-Unis et la Grande-Bretagne, voulaient que les islamistes sapent l’influence des arabes laïques et leurs rêves « modérés » de paix.
Le Hamas a refusé de jouer ce jeu machiavélique et, malgré les assauts d’Israë l, a respecté le cessez-le-feu pendant 18 mois. L’attaque israélienne contre la plage de Gaza était clairement une tentative de saboter le cessez-le-feu.
Une tactique bien minutée.
désormais, une terreur d’Etat sous forme d’un siège médiéval s’applique contre les plus faibles.
Pour les Palestiniens, une guerre contre leurs enfants n’a rien de nouveau
En 2004, une étude sur le terrain publiée par le British Medical Journal indiquait que, au cours des quatre années précédentes,
« deux tiers des 621 enfants... tués (par les israéliens) aux points de contrôle... sur le chemin de l’école, chez eux, sont morts par des tirs d’armes légères, dirigés pour plus de la moitié vers la tête, le cou, ou la poitrine - la marque d’un tireur d’élite. »
Un quart des enfants palestiniens de moins de cinq ans sont gravement ou chroniquement sous-alimentés. Le mur israélien « isolera 97 cliniques et 11 hôpitaux de la population ».
L’étude rapporte qu’« un homme vivant dans un village encerclé près de Qalqilya s’est approché d’un portail en portant dans ses bras sa fille gravement malade et a supplié les soldats en faction de le laisser passer pour l’emmener à l’hôpital »
Les soldats ont refusé...
A Gaza, désormais scellée comme une prison en plein air et terrorisée par les passages des avions de combat israéliens, près de la moitié de la population est âgée de moins de 15 ans.
Le Dr. Khalid Dahlan, un psychiatre qui dirige un projet communautaire de soins pour enfants, dit :
« 99,4 % des enfants que nous avons examinés souffrent de traumatismes ; 99,2 % ont vu leurs maisons bombardées ; 97,5 % ont été exposés aux gaz lacrymogènes ; 96,6 % ont été témoins de tirs ; un tiers ont vu des membres de leurs familles ou des voisins être blessés ou tués. »
Ces enfants souffrent de cauchemars incessants et de « terreurs nocturnes » et d’une cassure interne pour gérer leur propre situation. D’un côté, ils rêvent de devenir médecins ou infirmiers « pour pouvoir aider les autres » ; d’un autre côté, ils sont envahis par des visions apocalyptiques d’eux-mêmes et se voient comme la prochaine génération de kamikazes.
C’est ce qu’ils ressentent à chaque attaque Israélienne. Pour certains garçons, leurs héros ne sont plus des joueurs de foot, mais un mélange de « martyrs » palestiniens et mêmes d’ennemis « parce que les soldats Israéliens sont les plus forts et ils ont des hélicoptères Apaches ».
Punir encore plus ces enfants dépasse peut-être l’entendement, mais ne manque pas d’une certaine logique.
Depuis des années, les Palestiniens ont réussi à éviter le piège d’une guerre civile ouverte, et savent que c’est ce que Israë l recherche.
La destruction de leur gouvernement élu accompagnée d’une tentative de créer une administration parallèle autour du président Mahmoud Abbas, pourrait bien produire, telle que l’a formulé l’universitaire d’Oxford Karma Nabulsi, " une société anarchique ... dirigée par des milices désespérées, des gangs, des idéologues religieux et qui serait tombée dans un tribalisme ethnique et religieux, avec des collaborateurs co-optés.
Regardez l’Irak aujourd’hui : c’est cela qu’Ariel Sharon avait prévu pour nous. "
Source : http://www.zmag.org/content/showarticle.cfm?SectionID=107&ItemID=10442
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Ceci a été écrit avant l’enlèvement (inqualifiable) d’un soldat israélien par un groupe d’extrémistes palestiniens. Cet enlèvement sert maintenant de prétexte à Israë l pour détruire un à un tous les équipements de la Bande de Gaza en espérant que la population chassera le Hamas qui a pourtant été démocratiquement élu.