Ecrit le 29 avril 2009
Deux actions de sauvetage
Un jeune « collectif » (non, pas une bande, M. Sarkozy !) s’est constitué avec le beau programme « Sauvons les Riches » et le projet de sauver les grands brûlés de l’argent.
Jacques séguéla
Sa première action a été dirigée vers Jacques séguéla, celui qui a qualifié de « raisonnable » un salaire de annuel de trois millions d’euros (lui-même en gagne déjà deux), celui qui a déclaré « A 50 ans, si on n’a pas une Rolex, on a raté sa vie ». Le collectif lui a offert une magnifique montre Casio d’une valeur de 7 euros. La première cure de retour sur terre pour millionnaire a porté ses fruits, puisque cet homme a fait amende honorable : il arbore sa nouvelle montre symbole de sobriété et promet désormais : « Le bling-bling c’est fini ».
Jean Sarkozy
Enhardi par cette victoire sans appel sur la consommation ostentatoire, le groupe « Sauvons les riches » s’est invité le 22 avril, à ses risques et périls, à une cérémonie secrète, réservée ordinairement aux notables de ce pays : il s’agissait ni plus ni moins que de l’adoubement officiel par le gratin mondain du fils du « candidat des riches », appelé à devenir le candidat des riches lui-même. Pour l’occasion les membres du collectif s’étaient vêtus de costumes et de robes chics, et portaient dans les mains des exemplaires du Figaro et de Valeurs Actuelles.
M. Jean Sarkozy a fait plutôt bonne figure, il a revanche été incapable de se prononcer sur une question pourtant simple : « Faut-il limiter les revenus les plus indécents ? ». « Vous savez, a-t-il digressé, dans mon département, il y a des riches et des pauvres. Et il ne faut pas les opposer les uns aux autres ». Facile à dire quand on ripaille au Rotary, Jean
Mais pourquoi de telles inégalités ? « Il faut savoir, a répondu le conférencier, que si certains sont riches, c’est parce qu’ils ont beaucoup travaillé ». Faut-il comprendre que les pauvres le sont parce qu’ils n’ont pas assez travaillé ? Explication exquise dans la bouche d’un de ces héritiers qui, pour reprendre la phrase de Beaumarchais, « se sont contentés de naître ».
décidément, le jeune homme à la dérive avait besoin de solides amarres à la réalité. Heureusement « Sauvons les riches » était là pour ça. Au menu du « kit de survie pour retour sur terre », « nous lui avons offert le livre Sois stage et tais-toi, qui présente des témoignages de stagiaires de son âge exploités par leurs employeurs. Ainsi qu’un ouvrage consacré aux nouveaux militants, pour lui montrer que la vraie politique s’exerce loin du Rotary-Club . Jean Sarkozy nous a promis qu’il était disponible pour débattre au calme avec nous »
hélas, triste témoignage de l’état de délitement de nos élites, les slogans « Taxez les Rotariens / Aidez les roturiers » et autre « Première, deuxième, troisième maison de campagne / La propriété, c’est le bagne » n’ont pas séduit outre-mesure les sommités du Rotary, qui ont repris en cœur durant de longues minutes « Cassez-vous / Bandes de cons ». Pas de doute possible, on était bien en Sarkozie
« Et que dire de ce triste sire, assis à côté du dauphin, qui nous a distribué des miettes de pain à notre arrivée ? Le collectif Sauvons les riches se désole d’avoir laissé le Rotary Club offrir une image si détestablement caricatural de lui-même. Nous qui nous étions si bien habillés pour faire bonne figure avons été choqués de rencontrer des gens si vulgaires »
Bilan des opérations : « notre pétition a recueilli zéro signature et le journaliste de France Inter a renversé un verre de vin rouge sur la table. Mais Jean Sarkozy est peut être sur la voie de rédemption. Et c’est tout ce qui compte ».
Saluons cette extraordinaire initiative , pacifiste mais engagée, et faite avec humour !
Le collectif, Sauvons les Riches, qui s’inscrit dans le cadre de la campagne Europe-Ecologie, « vise à instaurer un revenu maximal autorisé européen, de l’ordre de 30 fois le revenu médian, au-delà duquel les revenus seraient massivement imposés. Dans ce but, les jeunes contestataires, armés de baguettes de pain et de paquets de spaghettis, interpellent à leur manière nos amis les riches, accros à un mode de vie destructeur, non-généralisable, et finalement tellement triste », explique leur site.
Ecrit le 6mai 2009
Natixis
Sauvons les riches fait du pantouflage
Un groupe de jeunes contestataires continue ses actions humoristiques pour « sauver les riches » en inaugurant la saison des Assemblées Générales du Cac 40 à Paris.
Le collectif Sauvons les riches s’est invité le 30 avril à l’assemblée Générale de la banque Natixis dont le cours en bourse s’est effondré de 95 %, et qui n’a dû son salut qu’Ã la recapitalisation de plus de 5 milliards d’euros par le contribuable français. Fidèle à l’adage « Socialisation des pertes / privatisation des profits », la banque ne connaît aucune contrainte : l’Etat n’a pas son mot à dire à cette AG, et les pratiques salariales y sont toujours aussi indécentes. Alors que 1 300 emplois sont supprimés, un sympathique banquier a reçu 1,5 millions d’euros pour neuf petits mois de travail, dont 500 000 euros de Golden Hello et 500 000 de Golden Goodbye pour le préjudice subi suite à son éviction pour incompétence !
Une dizaine de jeunes sauveurs de riches ont donc poussé l’abnégation jusqu’Ã acheter des actions de Natixis pour pouvoir assister à la surprise-party. Les sacs à l’entrée étaient fouillés pour en extraire la nourriture, tant les organisateurs avaient peur de recevoir œufs et tomates sur le coin du nez. Mais ils ne se sont pas méfiés des pantoufles ! Le collectif espérait pouvoir les remettre gentiment au président François pérol mais, bloqués par des vigiles, ils ont dû les lui lancer à la figure ...
Les inadaptés n’ont qu’Ã s’adapter
Note du 22 mai 2009
Sauvons les riches du Bristol
Le restaurant du Bristol (menu à 95 euros), situé rue du Faubourg Saint-Honoré, à deux pas de l’Elysée, est fréquenté par une clientèle très aisée. Le président de la République Nicolas Sarkozy a déjeuné à plusieurs reprises dans ce restaurant qui a obtenu trois macarons au Guide Michelin.
Le personnel du palace d’abord médusé a décidé de prendre les choses en main. Quelques employés se présentant comme des membres du service de sécurité saisissent par le bras plusieurs meneurs et tentent de les entraîner dans les sous-sol. L’un sera jeté à terre, un autre rudoyé jusqu’Ã ce que l’arrivée des caméras leur sauve la mise ....
Ecrit le 3 juin 2009
Villa Montmorency
20minutes.com du 27 /05 : Des militants du collectif « Sauvons les riches » se sont rendus le 26 mai près d’une résidence qui appartient, selon eux, à l’homme d’affaires Vincent Bolloré, à Paris (16e), pour tenter de le convaincre de demander à être davantage imposé.
Portant des T-shirts avec la légende, « la fête des voisins, immeuble en fête » et des ballons gonflables avec la même mention, une dizaine de ces militants (et autant de journalistes) ont été bloqués par les forces de l’ordre à une cinquantaine de mètres de la résidence visée, devant laquelle se trouvaient d’autres policiers. Ils ont alors installé une table, sorti des bières et lancé en fond sonore la chanson « Viens boire un p’tit coup à la maison » avant de crier aux forces de l’ordre : « libérez Vincent Bolloré ».
« Notre démarche c’est d’aller au devant des riches pour essayer de les convaincre », a expliqué Manuel Domergue au nom du collectif.
« Quand Bolloré, qui a besoin de l’Etat et du nouveau président de la République, a payé le voyage en yacht de Nicolas Sarkozy (...) qui a coûté, je crois, entre 200 et 300.000 euros, évidemment il n’y a pas de pacte. M. Sarkozy ne s’engage à donner aucun marché à Vincent Bolloré, mais on voit bien que c’est une arme », a-t-il poursuivi. En mai 2007, M. Bolloré s’était dit « honoré » d’accueillir sur son yacht M. Sarkozy, alors que le séjour du président élu au large de Malte à bord de ce bateau luxueux suscitait la polémique.
http://www.agoravox.tv/article.php3?id_article=22878
Une vidéo cruelle : sauvons les riches
Heureusement qu’il y a des riches pour jouir de la vie quand les autres travaillent !