Ecrit le 12 novembre 2008
Ronan Leroy - Sambatra
Sambatra Les Antambahoaka, l’une des dix-huit ethnies de Madagascar, célèbrent tous les sept ans le SAMBATRA, le « bonheur », cérémonie rituelle de circoncision collective. Cette fête se passe à Mananjary, village de la côte sud-est de l’île, à 700 km de la capitale. Thème : Solo Flavien vit à Antananarivo, où il s’est installé avec sa femme et ses 2 enfants. Malgré ses faibles revenus, en tant qu’Antambahoaka, il se doit de tout mettre en œuvre pour assister au Sambatra.
Un documentaire réalisé par Solo Randrasana et Ronan Leroy. Durée : 52 minutes. Visible sur TéléNantes, TV Rennes, TV 10 Angers, Canal 8 Le Mans, Cityzen télévision, Canal Cholet, Canal 15 La Roche sur Yon, etc.
Ronan Leroy, d’origine castelbriantaise, explique, dans un interview à TéléNantes, la genèse de ce documentaire. Il a passé quelques années à Madagascar « et j’y ai rencontré Solo Randrasana, figure emblématique du cinéma dans cette île. Nous sommes devenus amis ». Plus tard Ronan Leroy fut sollicité pour tourner un film sur Sambatra, cérémonie unique au monde. « L’angle d’attaque était de suivre une famille, et leurs deux enfants, dans leur vie quotidienne à Tananarive, jusqu’à leur retour à Mananjary pour leurs retrouvailles avec les frères et sœurs ».
Les enfants chantent « Beso » ce qui veut dire : le village est à nous. La foule villageoise descend en masse vers le village pour cette période d’allégresse collective. En voyant ce film, si vivant, coloré, chaleureux, on peut se demander si, dans nos sociétés occidentales modernes, nous avons encore le sens des coutumes et de la fête
Les Chiens aussi ont les yeux verts
Ronan Leroy vient aussi de terminer un premier court-métrage de fiction Les Chiens aussi ont les yeux verts, présenté il y a quelques semaines à Paris. « Tu es comme un chien. Tu attends un signe d’elle. L’attention qu’elle te donne. Un os à ronger. Elle a un regard nu sur les draps froissés. Ne pas te jeter sur elle. Ne pas la dévorer. Silence. Tu n’es plus vraiment sûr. D’ailleurs tu n’es plus vraiment sûr de quoi que ce soit ».
Ecrit le 7 octobre 2015
Ronan Leroy
« Le fabuleux destin d’Elisabeth Vigee le Brun », peintre de Marie-Antoinette (90 minutes) a été diffusé sur ARTE les 3-4 octobre 2015. Et est disponible en DVD. Le producteur en est Ronan Leroy, d’origine castelbriantaise, Acteur, Réalisateur, Scénariste, Directeur de production. On lui doit notamment le film Sambatra (’’Le bonheur
Ecrit le 28 mars 2018
9 doigts
- Ronan Leroy
Ronan Leroy, d’origine castelbriantaise, fait encore parler de lui comme Directeur de production pour ce film qui a eu un prix au Festival de Locarno.
9 DOIGTS commence à la manière d’un film noir, dans la nuit d’une ville méditerranéenne surprise par la neige et la glace, une gare où tous les trains sont arrêtés. Un homme, du nom de Magloire, sort fumer une cigarette le temps d’une escale. Soudain, tout se précipite, quand survient un contrôle de police. Magloire se résout à prendre la fuite, comme il est : sans bagages – et sans avenir.
Sous l’effet du hasard, Magloire tombe sur un homme sur le point de mourir – Delgado. Cherchant à le secourir, il hérite d’un paquet d’argent tandis que l’autre agonise, mais les ennuis commencent : une bande est à ses trousses, dont il finit otage, puis complice. C’est la bande de Kurtz.
Finalement il s’arrange avec eux, car Magloire s’arrange de tout : il essaie de survivre, de s’adapter aux situations, comme un être que rien n’attend. De restitution d’argent captif en braquage, il intègre cette bande criminelle dont il devient l’associé, pour découvrir que celle-ci est impliquée dans une conspiration où tous ses proches ne sont que des exécutants secondaires. La figure mystérieuse de « 9 Doigts » semble le centre de cette conspiration.
Polar, aventures en mer, espionnage, dandysme, 9 Doigts est tout cela : c’est un film de F. J. Ossang, cinéaste, poète, romancier, fondateur du groupe punk DDP (De la destruction pure), qui ne s’attache à dire la beauté du monde, des Açores à l’immensité de l’océan, d’une ville la nuit aux soutes d’un cargo graisseux, que pour en souligner la fragilité. Par là chacun de ses films, courts ou longs, est une mise en garde. (dixit l’Humanité)
Film présenté en première mondiale au festival de Locarno le 08 aout 2017 et à Nantes et Rennes le 25 mars 2018.
Ecrit le 24 juin 2020
Vaurien
Le film « Vaurien » s’inspire de l’histoire de Guy Georges, le tueur en série, qui sévit à Paris dans les années 1990 et a été condamné à la perpétuité en 2001. « Le réalisateur se place du point de vue du tueur. Il met en lumière la complexité de ce personnage sociable et charmant, capable de se transformer en monstre »
Le film portera le label « Cannes 2020 » car malheureusement le festival de Cannes n’aura pas lieu cette année pour cause de coronavirus potentiellement actif.
C’est un Castelbriantais, Ronan Leroy (fils de Bruno Leroy) qui a assuré la direction de production avec un petit budget.
- Ronan Leroy
Ronan Leroy a déjà produit un documentaire « Sambatra Les Antambahoaka », puis un court-métrage « Les Chiens aussi ont les yeux verts », un film sur Arte : « Le fabuleux destin d’Elisabeth Vigee le Brun » et une œuvre présentée en première mondiale au festival de Locarno : « 9 doigts ».
Ecrit le 16 décembre 2020
Vaurien
« Vaurien », est un film tourné l’année passée à Limoges, sélectionné pour le Festival de Cannes 2020, annulé comme il se doit. Ronan Leroy, originaire de Châteaubriant, y assurait la direction de production.
Pour écrire Vaurien, le réalisateur Peter Dourountzis s’est inspiré de plusieurs tueurs-en-série parisiens des années 1990, comme Mamadou Traoré, « le tueur aux mains nues ». Mais aussi Patrick Trémeau, marié, deux enfants, dit le « violeur des parkings ». Et bien sûr Guy Georges, le tueur au physique séduisant.
Et puis il a puisé dans son propre vécu. Lorsqu’il avait 18 ans, il est tombé amoureux d’une jeune fille. Lors d’une soirée, elle avait beaucoup bu et s’est allongée à l’écart des autres. Une pensée glaçante est alors apparue dans la tête du jeune homme : abuser d’elle. Le réalisateur se rappelle : « Pour moi, c’est l’électrochoc, rien que d’y avoir pensé. Jusqu’à lors, j’imaginais que seuls les criminels avaient ce genre de pensées. Et pourtant je me retrouve, grâce à ma volonté et mon éducation, à devoir faire le choix de ne rien faire. Par la suite, dès 20 ans, chaque fois qu’une femme monte dans le bus, mon réflexe est de détourner le regard pour ne pas qu’il pèse sur elle. Mais en tournant la tête, je découvre les autres hommes qui eux, la dévisagent sans aucune gêne. Je rejoins donc les propos d’Adèle Haenel, lors de sa prise de parole à Mediapart, »les monstres n’existent pas« . Penser que les hommes qui agressent sont forcément des monstres, c’est une manière de ne pas se poser de question. »