Ecrit le 22 mars 2006 :
Contrat première embauche :
les mots sont trompeurs.
Un CPE n’est ni un stage,
ni un contrat de travail,
ni une promesse d’embauche.
Il ouvre seulement de grandes facilités pour les employeurs, comme le CNE.
CNE : Un exemple, donné par la CFDT :
A Ancenis, Elle était apprentie. Au bout des deux ans, elle a enchaîné un CDD de 2 mois l’été dernier dans le même magasin. Elle a même tenu ce magasin, seule. En septembre 2005 son patron l’a embauchée comme vendeuse en CNE dans son magasin mitoyen. Fin janvier, elle avertit son patron qu’elle est enceinte. 10 jours plus tard, elle reçoit
sa lettre de licenciement l’informant que « l’essai n’a pas été concluant ». Mal informée elle n’a pas remis à son employeur le certificat médical de grossesse qui aurait annulé la procédure.
Encore une victime du CNE (contrat nouvelle embauche), exemple de ce qui se passera avec le CPE.
Pour la CFDT le CPE, c’est :
un licenciement sans motif : inacceptable !
2 ans d’incertitude et aucune garantie d’un emploi stable : C’est inacceptable !
Pour la CGT, les déclarations du Premier Ministre ou de ses ministres sont mensongères lorsqu’ils assurent vouloir lutter contre le chômage des jeunes. Une enquête publiée récemment met en relief les tendances suivantes
1) le chômage frappe les jeunes qui ont été rejetés du système scolaire
2) il touche aussi les jeunes qui finissent leurs études à bac +4 ou +5 parce qu’ils sont jugés trop diplômés ou pour cause de non-reconnaissance de leur diplôme .
CPE, CNE , chèque emploi services...... ces types de contrats de travail instaurent pour demain la précarité et l’incertitude comme mode de vie pour les jeunes .
Pour l’Union Syndicale Solidaires, le CPE c’est « le rêve du MEDEF, cauchemar de la jeunesse et des salariés, Contrat Première Exploitation, Cadeau Pour l’Employeur, Calvaire Pour l’Employé ».
Une manifestation a rassemblé 750 personnes à Châteaubriant le samedi 18 mars et un million et demi de manifestants en France. « Le peuple français a démontré qu’il n’était pas un peuple soumis » dit Force Ouvrière. Au moment où vous lirez ces lignes, la situation aura-t-elle bougé du côté du gouvernement ?
Le logement à l’essai
Selon Le NouvelObs du 16 mars 2006, l’Union nationale de la propriété immobilière (UNPI) a proposé, le 14 mars un nouveau type de contrat de location, dit « à l’essai », inspiré du contrat première embauche. Aux 9e et 21e mois, le propriétaire pourrait donner congé au locataire avec un préavis de 3 mois. Au bout de deux ans sans préavis, le bail retomberait dans le droit commun.
Ce bail ’à l’essai’ « induit une certaine précarité mais c’est mieux que ne pas avoir de logement », a dit Jean Perrin, Président de l’UNPI en ajoutant : « Il y a peu de chance que le locataire, dans le cas où il serait titulaire d’un CPE et où il occuperait un logement avec ce type de bail, se retrouve licencié et à la rue au même moment ». Sa proposition a été votée en conseil national en septembre dernier. « On me dit que l’idée est excellente mais que dans un contexte de critique des CNE et CPE, elle ne peut passer pour le moment », a dit Jean Perrin.
Dans un communiqué du 15 mars, le PS a dénoncé une proposition qui « toucherait directement les familles les plus pauvres ». « Non à une société de la peur » dit le PS.
Communiqué de la section syndicale SNES-FSU du Lycée Guy Moquet de Châteaubriant.
Le Ministre de l’Education Nationale déclarait à France Inter Vendredi 10 mars 2006 avoir hâte que le CPE s’applique. Ces propos provocants n’étonnent pas les personnels du service public d’éducation. Ils sont tenus par le ministre d’un gouvernement qui s’emploie à réduire l’âge de la scolarité obligatoire de 16 à 14 ans et à organiser la précarité dans l’ensemble des services publics.
Dans le secteur public d’éducation celle-ci s’accroît en effet régulièrement depuis plusieurs années. Outre les contractuels et vacataires, embauchés souvent pour une durée qui ne permet pas les indemnités de chômage, il y a maintenant les assistants d’éducation qui remplacent désormais les surveillants ; ils sont recrutés directement par les chefs d’établissement, sans garantie de renouvellement de contrat. Sans parler des emplois de vie scolaire encore plus fragiles.
D’autre part, les moyens accordés par le Rectorat, les DHG (dotations horaires globales) diminuent tous les ans. D’où des suppressions de classes, d’options, et de postes (depuis 4 ans, 458 postes ont ainsi disparu dans le second degré rien que pour l’académie de Nantes). Conséquences : des classes toujours plus chargées et le recours massif aux heures supplémentaires.
Au lycée Guy Moquet , l’insuffisance de la dotation 2005-2006 a entraîné l’an dernier 3 suppressions de postes dans les matières scientifiques (dont physique et sciences de l’ingénieur)et ce dans un pays qui manque de chercheurs !
Dans notre territoire en particulier, le développement futur des entreprises suppose un apport de technologies nouvelles et donc du personnel correspondant à ces besoins (techniciens, ingénieurs). De la même façon, beaucoup d’industriels travaillent avec l’Allemagne, or l’enseignement de l’allemand disparaît progressivement des collèges de notre région.
Pour la prochaine rentrée, les effectifs seront au lycée Guy Moquet vraisemblablement les mêmes à deux élèves près ; ce qui n’empêche pas le Rectorat d’amputer la dotation d’une trentaine d’heures et de pénaliser cette fois la série sciences économiques, pourtant une des plus performantes !
Bien sûr le lycée Guy Moquet est logé à la même enseigne que les autres établissements scolaires du service public. Mais pour l’administration, il n’y a d’égalité qu’arithmétique (moyens accordés par nombre d’élèves). Il n’est jamais tenu compte du contexte géographique, économique ou culturel. Les critères strictement comptables s’appliquent indistinctement aux lycées de centre-ville, à ceux des banlieues ou aux lycées ruraux comme les nôtres. Dans nos territoires, l’offre de formation (langues, options, sections de pointe) est pourtant essentielle à la politique de développement.
Faut pas pousser
Du bon usage des statistiques
23,6 % de jeunes de 15-24 ans sont au chômage : cette affirmation est répétée à loisir par la Droite alors que, habituellement, celle-ci s’efforce de minimiser le chômage (du moins quand elle est au gouvernement). En réalité il y a une tromperie dans cette façon de présenter les choses.
On compte environ 8 millions de jeunes de 15 à 24 ans. S’il y avait 23,6 % d’entre eux, au chômage, cela ferait près de 1 900 000 de jeunes chômeurs qui repré-senteraient, à eux seuls, pas loin de 75 % du nombre total des chômeurs en France. Cela se saurait.
En réalité, toujours selon l’Insee, le nombre de chômeurs âgés de 15 à 24 ans représente 8 % de ces 8 millions, soit 650 000 chômeurs environ.
En effet, comme le souligne une étude de l’ANPE de 2002, « cette notion est trompeuse à un double titre ».
œ D’abord parce que « ce taux est très sensible à l’âge »
Le taux de chômage des 15-24 ans est nul à 15 ans : les jeunes sont tous scolarisés.
En 2005, il culmine à un peu plus de 30 % pour les jeunes de 20 ans : nombreux sont à cet âge là ceux qui sont sortis de l’enseignement sans qualification.
Il redescend à un peu moins de 20 % à 24 ans : de nombreux jeunes sont alors entrés dans la vie active avec une qualification leur permettant d’accéder (relativement) rapidement à l’emploi.
œ « Mais surtout, il est calculé sur la base de la seule population active »
Or, qu’est-ce que la population active ? Ce sont les jeunes qui occupent un emploi ou qui en recherchent un.
Or 62 % de la population des 15-24 ans ne recherchent pas d’emploi : ils sont au lycée ou à l’Université.
Si l’on considère la totalité de la classe d’âge 15-24 ans, le nombre de jeunes réellement au chômage (c’est-à-dire à la recherche d’un emploi) s’élève à 8 %. C’est bien sûr beaucoup trop, mais cela n’a rien à voir avec le chiffre-catastrophe de 23,6 %. D’autant que ce taux de 8 % est de même nature que le taux de chômage de l’ensemble de la population (il est même inférieur d’un point).
En réalité, sur la totalité de cette classe d’âge, le chômage ne concerne pas un jeune sur quatre comme le répète à satiété de Villepin mais un jeune sur 13. Ce qui n’est pas exactement la même chose.
Ce n’est bien sûr pas par hasard si de Villepin et la droite martèlent ce chiffre de 23,6 % de jeunes au chômage
Il veulent faire entrer dans la tête des gens que le problème des jeunes est hors du commun et qu’il faut donc lui apporter une solution hors du commun : le CPE. Avec « période d’essai » de deux ans, et licenciement sans justification.
Jean-Jacques Chavigné, pour FM-D&S,
http://www.democratie-socialisme.org
Dangereux gauchiste ?
Ce Jean-Jacques Chauvigné est-il un dangereux gauchiste ? Faut croire que non puisque Ouest-France du 23 mars 2006 donne à peu près les mêmes chiffres :
Pour les 15-24 ans :
7,8 % sont chômeurs
5,5 % sont inactifs
26,7 % ont un emploi
60,0 % sont élèves ou étudiants
Pour les dangereux gauchistes
que vous n’êtes pas ...
Nous ne saurions vous conseiller les émissions d’un certain Daniel M. qui officie sur une radio honteusement à gauche, en l’occurrence F. I. Si cette émission passe à une heure où vous êtes encore au boulot ; retrouvez-la sur le net, c’est ici ou là-bas : www.la-bas.org
Mais pourquoi le CPE, alors qu’il existe déjà
le « contrat jeune en entreprise » ?
On s’étonne de voir M. de Villepin lancer le CPE, alors qu’il existe déjà le « Contrat jeunes en entreprise » pour les moins de 26 ans sans qualification. Le jeune est alors en CDI, à temps complet ou au moins à mi-temps, il est rémunéré au SMIC et peut bénéficier de la validation des acquis de l’expérience.
L’employeur, lui, reçoit une aide forfaitaire de 150 à 300 € par mois pendant 3 ans. (source : http://info.assedic.fr/employeurs/travail/documents/Ntc808.pdf)
Ce « contrat jeune en entreprise » est donc avantageux, et pour le jeune et pour l’employeur. ... sauf que ce dernier ne peut pas y mettre fin sans justification.
Les Conseillers généraux de Loire-Atlantique demandent la suspension du CPE
Les élus du Conseil général de Loire-Atlantique réunis en assemblée ont voté LE 21 MARS une demande de suspension du Contrat Première Embauche, permettant « d’ouvrir un dialogue constructif avec les élus, les partenaires sociaux et les organisations de jeunesse ».
Le vice-président (PS) délégué à la solidarité et à l’insertion, Alain Robert, a estimé qu’il fallait « donner un signal aux jeunes, et leur dire que nous sommes à leurs côtés pour demander la renégociation du CPE ».
Faisant le constat que le CPE « est massivement rejeté en l’état par les jeunes, leurs parents et les salariés qui y voient un recul grave du Droit du travail », les conseillers généraux de Loire-Atlantique évoquent dans leur vœu les « risques que comporte cette situation pour la réussite scolaire et universitaire de nos jeunes, pour l’activité économique et pour l’ordre public ».
Adopté par 35 voix contre 1 (23 élus de l’opposition ne prenant pas part au vote), ce texte demande solennellement au Gouvernement de « suspendre l’application du CPE, afin d’ouvrir un dialogue avec les élus, les partenaires sociaux et les organisations de jeunesse » .
La Région Pays de la Loire ne subventionnera pas les emplois CPE
La Région des Pays de la Loire ne subventionnera pas d’emplois CPE a précisé Jacques Auxiette. Le président du Conseil Régional a rappelé que les dispositifs régionaux d’aide aux entreprises en vue de la création d’em-plois impliquent le recrutement de salariés en CDI.
La région des Pays de la Loire a ainsi soutenu en 2005 la création de plus de 2 600 emplois. Elle intervient par ailleurs dans des programmes de formation dans les bassins d’emplois touchés par des licenciements économiques permettant le reclassement de salariés.
« Toutes nos actions visent à consolider les emplois et non à précariser les salariés. C’est par la formation des salariés, le soutien à l’innovation et à la recherche, l’ouverture à de nouveaux marchés que l’on crée les conditions pour que les entreprises embauchent, et non en les autorisant à pratiquer des “licenciements minute” » a déclaré Jacques Auxiette qui considère que le CPE marque une régression sociale sans précédent.
« Ce n’est pas un progrès de la civilisation que d’offrir cette perspective aux jeunes. Licencier sans motif, comme le permet le CPE, est un retour au contrat de journalier. J’en appelle à la mobilisation des jeunes, de leurs parents, de tous les responsables au delà des clivages politiques pour que le gouvernement revienne sur ce dispositif absurde » a conclu le président du Conseil Régional des Pays de Loire.
Occupation à Châteaubriant
Mardi 21 mars : les élèves du Lycée Professionnel Etienne Lenoir se sont spontanément retrouvés en Assemblée Générale dès 8 h du matin. Ils ont voté l’arrêt des cours et l’occupation du lycée. Puis ils se sont rendus au Lycée Guy Môquet provoquant une assemblée générale anticipée. Dans les deux lycées une forte majorité a soutenu l’action. Fait symptomatique : les jeunes filles sont à la tête du mouvement !
Des barrières métalliques qui se trouvent sur le stade voisin sont aussitôt installées,
pour bloquer les portes, avec force poubelles. « Nous faisons le blocus, car nous n’avons plus le choix. Les manifs précédentes n’ont pas eu le succès escompté : au gouvernement ils n’ont rien compris » . Les jeunes du lycée professionnel sont particulièrement remontés : « La vie, pour nous, va être de plus en plus difficile, ça ne sert à rien de faire des études si on ne trouve, au bout, que la précarité » - « Avec un CPE, nous pourrons être virés du jour au lendemain, sans justification. Nous ne pouvons pas vivre dans la peur » - « Avec un CPE, quelle banque voudra nous faire crédit pour payer le permis et acheter une voiture ? » - « Avec le CPE, quel propriétaire acceptera de nous loger ? Il n’y a encore que les jeunes dont les parents ont les moyens, qui auront leurs chances » disent-ils.
Mercredi 22 mars, des jeunes du lycée privé St Joseph sont venus retrouver leurs camarades de la cité scolaire. Jeudi 23 mars, des collégiens de la Ville aux Roses et de Robert Schuman ont participé à la manif en ville.
A noter, outre le soutien des grandes organisations syndicales, la prise de parole d’un représentant du Syndicat de la Médecine Générale disant ceci :
Si tu sais, à 20 ans, accepter la précarité sans protester, tu seras un homme mon fils ! (Dessin : Eliby - 02 40 94 35 32)
Communiqué du SMG
Le Syndicat de la Médecine Générale appelle à soutenir les manifestations de protestation le 28 mars prochain contre le Contrat Première Embauche.
Nous, médecins généralistes, constatons depuis de nombreuses années les conséquences délétères du travail précaire sur la santé. Le travail précaire a pour corollaires l’intensification du travail, l’isolement dans les relations humaines, le sentiment de n’être qu’un pion qu’on déplace et qu’on jettera dehors le jour venu, quel que soit son degré d’implication dans la tâche, l’impossibilité de se projeter dans un avenir personnel au-delà du court terme. Source de nombreuses souffrances physiques et psychiques, il occasionne de plus en plus de consultations médicales dans nos cabinets.
Le dispositif CPE ne peut que contribuer à étendre ces pathologies, liées aux mauvaises conditions de travail, qui explosent dans la période actuelle.
Dénoncer le CPE est donc un impératif de santé publique.
Le Syndicat de la Médecine Générale appelle à soutenir les manifestations de protestation le 28 mars prochain contre le Contrat Première Embauche
Paysans
Appel à participer à la journée d’action pour le retrait du CNE et du CPE
Depuis plusieurs années, et en particulier depuis l’arrivée de M. Bussereau au Ministère de l’agri-culture, des décisions favorisant une politique ultra-libérale et engendrant la précarisation des paysans sont mises en œuvre :
Libéralisation des lois sur le fermage,
Gestion marchande et libérale des aides publiques,
Politique de restructuration permanente, et amplifiée à l’occasion de chaque crise agricole.
Le Contrat Première Embauche (CPE) s’inscrit dans la même logique de précarisation de la société. En consé-quence, la Confédération Paysanne appelle ses adhérents et ses sympathisants à participer largement aux manifestations organisées le mardi 28 mars contre la précarisation et pour le retrait du CPE et du CNE.
Communiqué du 24 mars 2006
Bruxelles, le 20 mars 2006
John Monks, Secrétaire général de la CES, (Confédération européenne des syndicats) tient à confirmer le soutien de l’ensemble des syndicats européens aux initiatives et actions des syndicats français pour le retrait du contrat première embauche (CPE) .
Le développement de la précarité, la remise en cause du droit du travail, notamment en France, mais aussi dans de nombreux autres pays européens, n’est pas la réponse appropriée pour relancer la croissance, améliorer la compétitivité européenne et créer des emplois.
Au contraire, ce genre de mesures installe durablement l’Union Européenne sur le terrain du dumping social, ce qui est un préjudice pour l’avenir de l’Europe.
« L’originalité du modèle social européen, déclare John Monks, réside dans la capacité des négociations avec les partenaires sociaux. Or, en France il s’est passé exactement le contraire : il n’y a justement pas eu de négociations ».
Moderniser pour répondre à une meilleure mobilité dans le travail ne peut s’appuyer que sur une meilleure sécurité pour les travailleurs. Cela ne peut être garanti qu’avec des relations sociales fortes et des gouvernements qui respectent les partenaires sociaux.
Pour plus d’informations : Pgrillo@etuc.org
Chronologie du conflit http://www.liberation.fr/page.php?Article=370640
Scènes de crise à Matignon : De Villepin a maigri
CNE : les juges seront contrôlés
En pleine contestation du contrat première embauche (CPE), le gouvernement s’inquiète des procédures engagées devant les prud’hommes au sujet du CNE (contrat nouvelle embauche). Le CNE, contrat à durée indéterminée destiné aux entreprises de moins de 20 salariés, a instauré une période d’essai de deux ans, assortie d’une autorisation de licenciement non motivée... Saisi par les syndicats de salariés, le Conseil d’Etat a validé le CNE, en observant qu’il dérogeait à l’exigence de motivation du licenciement, garantie par la convention 158 de l’Organisation internationale du travail. De ce fait les juges prud’homaux ont une certaine liberté d’interprétation .... Ce qui ne plaît pas au gouvernement.
Le directeur des affaires civiles du ministère de la justice, Marc Guillaume, dans une circulaire du 8 mars
, invite les procureurs à faire appel dès qu’ils constatent « une violation des dispositions de l’ordonnance » et précise que « l’employeur ne peut être sanctionné qu’en cas de volonté de nuire, de légèreté blâmable ou d’abus dans l’exercice du droit de résiliation ».
Pour Gilles Soetemondt, vice-président (CFDT) des prud’hommes de Paris, cette circulaire peut, « être analysée comme une volonté de contrôler le juge avec la volonté d’annuler des décisions don-nant des droits aux salariés ». Le gouvernement »place les Parquets au service des employeurs, en voulant défendre sa législation face aux interprétations qu’en fera la justice", dénonce, pour sa part, Côme Jacqmin du Syndicat de la magistrature.
Décidément, du côté du gouvernement, ça ne s’arrange pas !
ndlr : dans cette circulaire on notera en outre deux choses :
Les Parquets sont encouragés à rappeler que s’agissant du CNE, « le doute ne saurait profiter aux salariés ».
Enfin, dans l’hypothèse ou des conseils de prud’hommes n’auraient pas suffisamment compris le message dispensé par le ministère de la Justice, il est demandé aux Parquets civils « de former appel et ce, même si aucune des deux parties n’en a émis le souhait. » Encore une provocation contre les salariés et leurs syndicats.
Des témoignages au sujet du CNE
CESU : un chéquier de 200 euros
Bataille juridique autour du CNE
La circulaire du Ministre de la Justice
La manipulation policière, les braves citoyens ont du mal à y croire !
Eh bien lisez donc ça :
CPE : le premier ministre luxembourgeois est très critique
Chômage des jeunes, article d’octobre 2011
Mépris Les jeunes ont les boules Quel capitalisme ? L’ACO soutient le combat des jeunes Le CPE est mort Chômage et RMI