Ecrit le 5 mars 2008
Qualité des emplois
Une centaine de syndicalistes de toute l’Europe ont pris part à une conférence de la Confédération européenne des syndicats (CES), les 28-29 février à Bruxelles, au sujet de la qualité des emplois.
Leur principal message : le volet « meilleurs emplois » de l’agenda de Lisbonne a été oublié.
Le temps partiel involontaire, le travail à durée déterminée et le faux travail indépendant se répandent. Il y a déjà trop de flexibilité et trop peu de sécurité pour les travailleurs en Europe.
La CES appelle les ministres européens de l’emploi, qui se réuniront lors du futur Conseil de printemps, à passer des voeux pieux aux mesures concrètes en faveur de la qualité de l’emploi en :
– appelant chaque Etat membre à une meilleure mise en œuvre des directives sociales européennes existantes et des principes fondamentaux tels que la non-discrimination et le traitement égal.
– élargissant d’urgence l’acquis social existant par la réglementation du travail intérimaire, le droit pour les travailleurs d’obtenir des heures de travail flexibles, et de meilleures dispositions sur le congé parental.
Selon le secrétaire confédéral de la CES, Walter Cerfeda : "L’Europe doit redécouvrir d’urgence la force productive de bonnes normes sociales sur le lieu de travail.
pénibilité
Les négociations sur la reconnaissance de la pénibilité au travail se déroulent en ce moment, entre le patronat, le gouvernement et les organisations syndicales.
Dans de nombreux métiers, les travaux et conditions de travail deviennent de plus en plus difficiles, affectant la santé, générant de la souffrance au travail. Pour peser sur ces négociations et faire entendre les exigences des salariés, la CGT a appelé à manifester le 4 mars à Nantes avant de rejoindre le Zénith où sera présent M. CLEDAT, négociateur pour le Medef sur le dossier de la pénibilité
Un emploi malgré tout
L’UD44 CGT et son collectif Femmes-Mixité invite à une soirée de débat
Mardi 4 mars 2008 à 20h
– A la Maison des Syndicats- Salle F
– Gare de l’Etat à Nantes
Autour de l’exposition de Femmes Solidaires Nantes, « au bout du rouleau de caisse ». Cette exposition traite des conditions d’emploi et de travail du métier d’hôtesse de caisse dans la grande distribution .Emploi dit « féminin » où se cumulent temps partiel imposé, bas salaire, horaires décalés, pénibilité, flexibilité pour l’employeur mais emploi malgré tout.
La non-grève pour 1000 euros
On savait que polluer c’était pas bien, mais qu’il existe dans le monde la possibilité d’acheter des droits à polluer. Mais voilà du nouveau : on peut acheter le droit de ne pas respecter la Constitution !
A Tarnos (dans les Landes), l’entreprise GT Logistics, qui assure la logistique du fabricant de moteurs d’hélicoptères Turboméca, a proposé à ses 94 salariés un « contrat de bonne conduite » doté d’une avance de 1.000 euros : elle verse, tout de suite, une prime de 1000 euros à ses salariés, s’ils s’engagent à ne pas faire grève. Et si, sur un coup de colère ou de ras-le-bol, il leur arrive de cesser le travail, il leur faudra rembourser.
Pour la CFDT le « contrat de garantie de permanence de prestation » est assimilable au rachat du droit de grève. Le syndicat a annoncé son intention d’alerter l’Inspection du travail et de porter l’affaire en justice.
Le tribunal de Dax, en référé, a annulé cette prime antigrève, le 15 avril 2008