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(écrit le 13 mars 2002)
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L’Association de parents d’élèves de Rougé, qui s’est donné pour but la création et la pérennité d’une école publique à Rougé a envoyé une lettre ouverte au Maire Jacques Lemaître, et à ses Conseillers municipaux, disant ceci :
« Nous avons constaté le refus de la municipalité de Rougé d’ouvrir une école publique à Rougé. Vous avez unanimement pris cette décision en ayant la certitude d’avoir tous les éléments pour délibérer au soir du 7 février dernier. Les parents, engagés dans ce projet regrettent cette attitude et vous présentent les arguments que vous n’avez pas su ou pas voulu mettre en évidence »
Un projet initié
par la mairie
" Tout d’abord, nous vous rappelons que ce projet d’école est une initiative de la municipalité qui l’a défendue en son temps avec force, s’appuyant sur les coûts de participation de la commune pour les élèves qui quittent Rougé et sur le désir d’améliorer l’attractivité de notre commune pour reprendre les mots du Maire (voir L’Eclaireur, déc.2000).
Un réel potentiel
" Des parents ont répondu à l’enquête en faisant confiance au processus engagé, c’est-Ã -dire : comptabilisation des effectifs afin de permettre à l’Académie de créer des postes en adéquation avec les résultats de l’enquête (cf Rougé-info, juillet 2001), et en respectant le climat de sérénité souhaité par le Maire (démarche individuelle des parents sans mobilisation exubérante ni propagande autour de ce projet), bien loin de la guerre scolaire dénoncée par certains.
Le nombre d’inscrits s’élevait à 56 enfants à la fin de l’enquête [NDLR il a dépassé 70 élèves maintenant], chiffre suffisamment important pour respecter les recommandations de l’éducation nationale en matière d’effectif global pour une bonne répartition des élèves et la pérennité des établissements. « La loi » D’après les textes de lois (article L 212-2 du code de l’éducation), il est du devoir des communes d’avoir au moins une école publique sur leur territoire, et le maire, en tant que garant du respect des institutions, doit veiller à l’application de ces règles. Rougé a respecté cette loi jusqu’en 1967, date à laquelle l’Académie a décidé de fermer la dernière classe, contre l’avis de la municipalité de l’époque, comme le rappellent quelques conseillers. Le comportement de scolarisation des parents s’est adapté à cette situation jusqu’Ã ces dernières années. L’inspecteur d’Académie, lors de la rencontre du 6 février 2002 a fait remarquer que les attentes des parents évoluaient sur le département et que la demande était croissante en matière d’enseignement public dans le pays de Retz et dans la région de Châteaubriant. Rougé n’échappe pas à cette évolution et de 16 enfants inscrits en 1990 sur une enquête d’ouverture d’école publique, on en comptabilise 56 aujourd’hui « » Pour honorer ses devoirs et s’adapter aux évolutions des besoins de ses concitoyens la commune a l’opportunité d’investir dans un projet novateur qui, de plus, peut bénéficier de subventions. Elle ne l’a pas fait au regard d’un certain nombre d’éléments que l’on peut reprendre " :
dérogation
« Tant que la commune n’est pas pourvue d’une école publique, le maire est contraint d’accorder toutes les dérogations qui lui sont adressées et celles-ci valent pour la fratrie même en cas d’ouverture d’une école. En revanche, dès la présence d’un établissement public, le maire a les moyens de réduire progressivement le nombre de nouveaux départs vers les communes voisines. En tolérant malgré tout quelques cas exceptionnels pour certaines familles résidant en périphérie de la commune et/ou ayant des situations familiales, professionnelles contraignantes, la commune peut recentrer en quelques années, la grande majorité de ses enfants. La modification récente du Plan d’Occupation des Sols avec la volonté de resituer les zones à urbaniser à proximité du bourg est aussi un gage pour l’avenir ».
Qualité de
l’enseignement
« On s’est beaucoup interrogé sur la qualité de l’enseignement dans des classes à niveaux multiples. Les évaluations à l’entrée en collège prouvent qu’on ne peut déceler de différences sur les acquis du primaire. On constate souvent en revanche que les enfants issus de petites écoles développent d’autres aptitudes comme une plus grande autonomie dans le travail, dans la recherche de documents, etc »
« Au sein d’une classe à plusieurs niveaux, l’enseignant peut être plus proche du groupe avec lequel il travaille et peut ainsi vérifier facilement l’acquisition d’une nouvelle notion auprès de chaque enfant. »
Le groupe de parents d’élèves continue sa lettre en disant au maire : " Vous avez aussi évoqué le risque de turn-over important dans une petite structure. Sur ce point encore, l’exemple des communes voisines démontre le contraire (Soulvache, Fercé, Erbray). Le travail en réseau de ces écoles permet l’évaluation, l’émulation et l’enrichissement de chaque structure.
Figer une nouvelle école à Rougé sur deux classes pour démontrer la fragilité de sa pérennité et de sa qualité, c’est enfin minorer la réalité des chiffres qui permettent l’ouverture de trois classes et c’est nier le potentiel de la commune en matière d’effectifs et l’attente des parents qui ont commencé à y inscrire leurs enfants « Conséquences sur les autres écoles. » Malgré le voeu du Maire de voir ses conseillers débattre sans a priori, nous avons constaté qu’il fut souvent question de l’école privée, attitude compréhensible compte tenu de l’implication passée ou actuelle de nombreux conseillers dans cette école. Avec toutes les qualités que vous lui reconnaissez, que craignez-vous alors pour sa pérennité ? La liberté de choisir localement son école doit primer sur toute autre considération, surtout quand les effectifs le permettent. « » Par ailleurs, le transfert d’enfants des écoles de Fercé ou Châteaubriant vers Rougé ne met pas en péril ces établissements « Contexte général » Jamais au cours du débat, vous n’avez fait état des retombées positives de l’ouverture d’une école sur la vie de la commune. Il est ainsi reconnu que pour motiver son choix d’installation dans une commune, une nouvelle famille regarde par ordre de priorité, les services, puis les commerces de proximité et enfin la vie associative et les loisirs. Une école publique rentre dans la première catégorie et en est même le critère majeur. Une nouvelle école accompagne de plus parfaitement les services qui se développent actuellement, la Halte-garderie pour les enfants non scolarisés, l’agrandissement de la bibliothèque. « » Des familles qui prennent des habitudes sur un bourg grâce à la scolarisation de leurs enfants, c’est un plus pour le commerce et l’artisanat, c’est une ressource pour toute la vie associative des enfants mais aussi des adultes « » Suite à la réunion du 18 janvier 2002 entre la municipalité et les parents, nous avons décidé de constituer une association pour accompagner l’évolution du dossier. Malgré votre refus, nous restons mobilisés et déterminés à défendre nos droits légitimes et attendons que vous reconsidériez l’ensemble de ces éléments et que vous preniez bien conscience des devoirs d’une commune « * » Notre rencontre avec le sous-préfet nous conforte dans notre démarche. Il nous a confirmé que le problème ne pouvait être définitivement réglé. Il a affirmé que la légalité de la position du conseil municipal est contestable et que les textes de lois ne vont pas dans le sens de la décision du dernier conseil, l’Etat se réservant la possibilité d’exercer son contrôle ".
Cordialement,
Les membres du bureau.
C. Bécot - présidente
C. Aulnette- secrétaire,
JM. Duclos - trésorier
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