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Ecrit le 14 novembre 2012
Depuis qu’elle a passé une convention avec la Chambre d’Agriculture, la Com’Com’ du Castelbriantais s’intéresse aux circuits courts c’est à dire à l’approvisionnement de proximité. Les 31 octobre et 6 novembre, des responsables de cantines et des élus ont suivi une formation avec une diététicienne, Mme Cadoret et l’assistante de la Chambre d’Agriculture, Mme Danard. Malheureusement, il n’y a eu que cinq communes présentes : Petit Auverné, Soudan, Issé, Villepôt, Louisfert. Dommage parce que, à entendre les participants, c’était fort intéressant ! Objectifs : connaître les besoins nutritionnels des enfants, connaître aussi les règlements, faire des menus équilibrés, promouvoir les produits locaux et satisfaire les enfants.
Finis tes légumes !
Les produits de proximité sont : le bœuf, le porc, les légumes, les produits laitiers, les pommes et le pain.
Les temps ont changé : on ne doit plus dire « finis ta viande » mai plutôt « finis tes légumes ». Les repas s’adaptent aussi aux besoins des enfants : par exemple, il est ridicule de donner un steak haché à un enfant de 3-4 ans. Un demi-steak suffit. Il ne faut pas non plus donner une pomme entière à un enfant : il en laissera trop. « Nous coupons la pomme en deux et enlevons les pépins. L’enfant reçoit une demi-pomme mais, bien entendu, s’il veut le fruit entier c’est sans difficulté » dit Mme Desgués de Soudan.
Les gestionnaires présents insistent beaucoup sur la consommation de légumes en respectant la saisonnalité : « pas de salade de tomates en hiver » et en apportant de nouveaux goûts : choux, betteraves, courges, panais, carottes, poireaux, chou-fleurs, brocolis.. etc. « Quand nous introduisons un légume nouveau, nous le faisons en très petite quantité, pour que les enfants puissent goûter. La cantine a vraiment un rôle éducatif » dit Mme Hennequet de Louisfert. « Nous faisons très attention à la présentation » dit M. Renaud, cuisinier à Issé. Pour manger des légumes, rien de tel que la soupe ! Les enfants adorent, cela passe mieux que les crudités ! Et quand vient la fin octobre, les gestionnaires servent « la soupe des sorcières » faite avec de la citrouille !
Fondant de bœuf
Finalement, à la cantine, les appellations jouent aussi un rôle, comme dans les grands restaurants. La langue de bœuf devient « le fondant de bœuf » et quand les enfants y ont goûté, ils savent que c’est bon.
Pour les nouveaux fruits, c’est la même chose. L’enfant a le dessert du jour et, présenté à part, le fruit à découvrir en dégustation. Par l’effet du jeu, et le modèle des voisins, les enfants mangent de tout.
« Et même, ils nous disent : c’est meilleur à la cantine. Cela ne plaît pas toujours aux parents » dit Mme Gicqueau du Petit Auverné.
Et les frites ? Oui, il y en, une fois sur dix. Les légumes sont présentés avec la sauce à part : pour les petits, la vinaigrette, ça pique. A Soudan, la mairie affiche la provenance des aliments. « les enfants apprécient, les parents aussi » dit Mme Massard de Soudan.
A issé, dans l’école, un carré de jardin permet de faire pousser des légumes. « LÃ encore nous veillons à l’aspect éducatif » dit M. Bouvet d’Issé. Quant au cuisinier d’Issé, il aime le contact avec les enfants, savoir ce qu’ils aiment, répondre à leurs questions. « Parfois on nous demande des recettes » dit-il.
Pas de restes !
Ce n’est pas toujours évident, pour les gestionnaires, de faire des repas équilibrés, variés, appréciés, qui restent dans le budget fixé « et qu’on a le temps de préparer ». Une chose est certaine : avec les produits locaux, les enfants apprécient la nourriture : il n’y a quasiment pas de restes !
Dans la région de Châteaubriant, 17 collectivités font un effort sur l’approvisionnement de proximité et cela concerne 4260 repas par jour. Enfin le marché du samedi matin à Châteaubriant, permet la rencontre des clients et des producteurs locaux. En somme c’est la cantine-plaisir !
« Manger local » vise à réduire la quantité de gaz à effet de serre émis par le transport des marchandises alimentaires. De juin à octobre, les familles trouvent facilement de quoi se nourrir. Petits fruits et légumes peuvent être cueillis au potager, ou achetés directement à l’agriculteur dans un marché public ou obtenus au moyen d’un abonnement à des paniers biologiques (système des AMAP). L’hiver c’est un peu plus difficile, mais on peut trouver, entre autres, des fromages de chèvre, des yogourts biologiques, du miel, de la viande, des œufs, du fromage blanc et des pousses de toutes sortes. Et les pommes produites à Ruffigné sont plus goûteuses que celles qui arrivent vertes du Mexique ! Manger local permet le développement d’une économie régionale et des méthodes de culture moins industrielles.