Ecrit le 9 mai 2007
Premier Mai d’entre deux tours
Premier Mai 2007, une tonalité un peu particulière. Les syndicats ne donnent pas de consigne de vote , du moins pas ouvertement, mais quand ils disent, comme la CFDT « nous avons de sérieuses inquiétudes sur les propos d’un candidat concernant : l’identité nationale, la répression de la délinquance, et le débat sur inné-acquis », le choix de vote est évident.
Même chose quand Sud déclare : « L’Union Syndicale Solidaires ne peut se satisfaire du programme de ségolène Royal mais constate que celui de Nicolas Sarkozy est en totale contradiction avec les revendications qu’elle porte »..
Les trois discours syndicaux ont porté sur les revendications nationales, mais avec un éclairage local sur divers points :
Maison de l’Emploi
Pour la CGT : " L’ouverture d’une maison de l’emploi à Châteaubriant n’est pas à nos yeux de nature à relever le défi du droit à l’emploi pour tous .
Seul un grand service public de l’emploi dont la mission est d’étudier les dossiers des demandeurs d’emploi, de proposer des actions de formation, de mettre en rapport les savoirs et savoir-faire acquis par le demandeur d’emploi avec le marché du travail est de nature à lutter efficacement contre le chômage .
La maison de l’emploi à l’inverse est un outil actif de mise en œuvre des politiques de flexibilité et de précarité cher au Medef dans le but de faire entrer le demandeur d’emploi, dans le moule de l’emploi. "
Emplois
Le syndicat Sud évoque « la disparition programmée de France-télécom à Châteaubriant » La CFDT rappelle à notre mémoire collective que « plus de 650 emplois ont été supprimés dans la région de Châteaubriant depuis 2004. N’en déplaise aux responsables politiques locaux, ce bilan est bien triste et entame la vitalité de ce territoire ».
Revendications
Pour la CGT : " Le Medef et les représentants politiques des tenants de l’ultralibéralisme veulent :
– nous faire travailler plus,
– imposer moins de garanties collectives
Ils rêvent d’instaurer une société truffée de lois répressives étouffant la démocratie, muselant la contestation, le droit de s’organiser, de faire grève et de manifester. « Pour SUD, » chacun a en tête la financiarisation quasi généralisée de l’économie, les manques d’effectifs et les incessantes pressions de l’Union Européenne pour ouvrir à la concurrence, privatiser tout ce qui peut l’être, de la SNCF à EDF, de la Poste à l’ANPE. « Pour la CFDT, » ce dont les salariés ont besoin, c’est de travailler tous, c’est d’être mieux rémunérés, c’est de bénéficier de meilleurs systèmes de protection sociale et de nouveaux droits collectifs ".
Bien évidemment les syndicalistes n’oublient pas la solidarité internationale et saluent les militants de la paix et des droits des peuples.