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Racontez-moi ... la Foire de Béré 2000 en 50 échos
Coup de balai : Dans l’actualité, un événement chasse l’autre. Les baisses d’impôt de Jospin ont été balayées par la démission de Chevènement à propos de la Corse. Et la grève des patrons routiers a balayé tout le débat sur la Nation et la République. Quant au référendum sur le Quinquennat, annoncé pour le 24 septembre, personne n’y pense !
Foule : Tout cela était bien loin aussi lors de l’inauguration de la Foire de Béré. Malgré le blocage des patrons-routiers, pas mal de gens devaient avoir encore du carburant dans leur voiture car il y avait foule à l’inauguration. Et puis il faisait si beau ! Le président de la Foire, cependant, était inquiet : une poursuite du blocage des raffineries pouvait faire perdre 12 000 à 15 000 visiteurs . En fait il y a eu 40 225 entrées payantes en l’an 2000 (contre 40 820 l’an passé) : ceux qui n’ont pas pu venir le vendredi et le samedi se sont rattrapés le dimanche avec 22 715 entrées le dimanche 2000 contre 20 537 le dimanche 1999)
Virtuel : « Châteaubriant se porte plutôt bien » disait le président célestin DEROCHE lors de son discours inaugural, signalant que le nombre d’exposants n’a jamais été aussi important et que la nouvelle « Halle de Béré » a augmenté le nombre des exposants avec la présence de 24 commerçants du centre-ville qui n’avaient encore jamais exposé à la Foire. « Que Béré soit un lieu de vie, où les gens discutent, échangent, apprennent. A l’époque où, par Internet, les contacts sont virtuels, il est important de donner aux gens l’occasion de se rencontrer et de s’apprécier » a-t-il dit.
Sauver ou périr : La Foire 2000 était placée sous le signe des Pompiers avec des démonstrations très intéressantes et une exposition qui a fait rêver petits et grands. Martine BURON a rappelé la « longue tradition de dévouement et d’engagement bénévole dans le secours à autrui, de ces hommes qui risquent leur vie pour protéger les nôtres ». Elle a évoqué avec tristesse l’incendie de l’abattoir Tendriade il y a un an, le samedi soir de la foire 1999
Une conjugaison par cœur : Martine Buron a conjugué le slogan local « au cœur de l’Ouest » en disant : un cœur a besoin d’être irrigué : la Nationale 171 s’améliore, le contournement de Châteaubriant est programmé (hum ! hum ! relire La Mée du 12 avril 2000) et l’aéroport Notre Dame des Landes est de plus en plus d’actualité. De plus Châteaubriant va s’intégrer dans un réseau interrégional à haut débit (ça c’est une histoire de câblage et d’internet). « Le cœur de Châteaubriant bat vite et fort au rythme de ses projets et de ses entreprises » a-t-elle dit.
Identité : « Par sa Charte de Territoire qui devrait être publiée bientôt, la région de Châteaubriant affirme son identité et prend des engagements communs pour un pays ouvert, entreprenant, et qui cultive la qualité. » a dit encore Martine Buron
Tradition et modernité : ce sont les deux qualités qui, selon Hervé Bréhier vice-président du Conseil Général, caractérisent le mieux le Pays de Châteaubriant . « Depuis quelques mois je suis venu inaugurer 5 ou 6 aménagements de bourgs. Ce pays se prend en charge, il bouge. Ce ne sont pas les financements qui changent les choses mais la volonté des acteurs locaux » a-t-il dit, remarquant l’excellent travail en intercommunalité qui se pratique sur notre territoire
Bouche cousue : Michel Hunault, vice-président du Conseil Régional, a lui aussi félicité les architectes de la nouvelle Halle de Béré, mais il s’est bien gardé d’expliquer pourquoi le Conseil Régional avait bloqué la subvention de 4 millions de Francs à laquelle pouvait prétendre la ville pour cette salle. Il a seulement promis, ce qui était déjà acquis : une aide de la Région pour le CyberCentre qui doit s’ouvrir prochainement à Châteaubriant
Envergure : le président de la Foire Internationale de Nantes, M. Bonnet, a exprimé son plaisir d’inaugurer la 951e foire de Béré. « Trouver ainsi mon nom sur le carton d’invitation d’une foire millénaire, cela me donne l’impression d’entrer dans l’Histoire ». Il a surtout relevé qu’il y a 10-15 ans, Châteaubriant était en grande inquiétude. « Aujourd’hui les choses ont changé, on sent que les acteurs locaux ont décidé de prendre leur destin en mains. Châteaubriant est une ville dynamique qui sait tourner à son avantage sa proximité des grandes villes de l’ouest ».
Pompières : le final revenait au Sous-préfet qui a salué les Sapeurs-Pompiers et « les Sapeuses-Pompières (la langue française évolue si vite !) » et calculé qu’au rythme de 5 et quelques discours, par foire, depuis 951 ans, cela faisait bien des discours. « Puisque je prononce sans doute le 5000e, cela mériterait bien un T-shirt et une galette saucisse ». En fait il a reçu ... deux galettes-saucisses (comme tout le monde) et une belle médaille de la Foire, réalisée par l’association des fondeurs du castelbriantais. D’autres personnalités, comme les maires de Radevormwald et Athlone ont reçu cette médaille, ainsi que la présidente de l’association ACTION.
Septièmes trophées de l’ADIC
Avec Damien Voillemot, nouveau président de l’ADIC, (association des industriels), un ton nouveau a été donné aux septièmes trophées de l’ADIC. « L’an dernier nous avions mis en avant l’esprit de compétition, cette année nous avons retenu l’ouverture »
L’ouverture sociale d’abord : les 35 heures, l’amélioration des conditions de travail du personnel
L’ouverture-communication qu’il s’agisse des voies de communication (Nationale 171), mais aussi de l’amélioration de l’image du pays de Châteaubriant hors de ses frontières, et enfin d’internet avec une inquiétude : « à force de rencontres virtuelles, les jeunes trouveront-ils le temps de se marier » ? a-t-il lancé comme une boutade, non dénuée de bon sens !
L’ouverture c’est enfin l’innovation technique, la démarché de qualité, l’effort fait pour vendre nos produits et nos savoir-faire. Certaines entreprises castelbriantaises sont leader dans leur domaine en France et en Europe. On ne le sait pas assez.
Deux personnes sont venues, ensuite, témoigner de leur cheminement et de leur démarche d’ouverture. L’un, menuisier-charpentier a créé une grosse entreprise d’emballages, transport, négoce et transit. L’autre, après des études à « Normale Sup’ » a quitté le monde de l’enseignement s’est lancé dans sa passion personnelle : la musique, et a créé une entreprise employant 300 musiciens intermittents du spectacle dont 80 permanents permettant d’organiser des soirées musicales dans de nombreux pays européens, à la demande des clients.
Puis Damien Voillemot a explicité les trois critères retenus pour sélectionner les « Trophées de l’ADIC » : l’investissement, l’embauche, le rayonnement de l’image de Châteaubriant .
SIMM, MECA 2000 et TEAM
Les trois entreprises distinguées :
La SIMM de Issé, société industrielle de modelage mécanique, créée en 1986 par deux jeunes entrepreneurs, MM. Fourny et Hauray, dans un atelier-relais à Issé. Elle compte maintenant 8 salariés et travaille notamment pour l’automobile, l’aéronautique, les secteurs agricole et agro-alimentaire. Elle a été retenue au challenge des entreprises de Loire-Atlantique dans la catégorie « meilleur projet artisanal ». Elle a investi 2 millions de francs en 1999-2000, notamment pour améliorer les conditions de travail (dépoussiérage)
méca 2000, créée en 1987 par Patrick Carcouë t. 130 m2 au départ, 2000 m2 maintenant et 28 salariés. L’investissement a été de 5 millions de francs en 1999-2000 et l’entreprise espère embaucher une dizaine de salariés supplémentaires. « je dédie ce trophée à tout mon personnel » a dit Patrick Carcouë t
Team Plastiques, créée en 1988 par Didier Elin, 46 salariés, 4000 m2 couverts, 4 millions de francs investis en 1999-2000. M. Elin a, lui aussi, particulièrement insisté sur la qualité de son personnel disant qu’il n’avait pas de difficulté à trouver des gens volontaires, consciencieux et professionnels. « On peut avoir les meilleures machines du monde, mais on a besoin des hommes pour les faire fonctionner ».
Didier Elin a insisté sur les aides qu’il a reçues de la ville de Châteaubriant, de la Région et du département et indiqué qu’il préférait le système des « avances remboursables » plutôt que des subventions. « C’est plus équitable par rapport aux contribuables »
Cette remise des trophées de l’ADIC a eu incontestablement un ton nouveau : pas de récriminations contre l’Etat, contre la fiscalité, contre les charges, contre les revendications salariales, mais au contraire un souci d’ouverture sociale, un dynamisme certain, une volonté d’aller de l’avant, un hommage rendu au personnel (NDLR : espérons qu’il se traduit effectivement auprès des salariés). Les Trophées de l’ADIC ont cette année récompensé des créateurs d’entreprise « partis de rien » au départ, simples salariés, qui ont osé se lancer dans des projets plus vastes
Groupement d’intérêt amical. On connaissait les GIE (groupements d’intérêt économique) mais voilà que Didier Elin et quelques industriels amis, ont créé un GIA : groupement d’intérêt amical, qui regroupe des entreprises complémentaires, voire concurrentes, dans le souci de satisfaire au plus vite les demandes des clients. Sympathique
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Animations
La ferme ! Les frères Guillet de la ferme de l’Orme, les éleveurs d’Oiseaux Exotiques, et Gilles Raimbaud collectionneur d’outils anciens, avait bien fait les choses avec une variété de poules et de coqs, de canards pataugeant avec bonheur sous une cascade improvisée. Le petit ânon, Othello de son nom, né il y a moins de deux mois, ressemblait à un jouet en peluche. Une soue à cochons, clôturée de pâlis à l’ancienne, abritait trois petits cochons. La joie des enfants. Tandis que les parents, sur le ring d’Ã côté appréciaient, en connaisseurs, les gros bovins présentés. Le succès de cette ferme a été si grand que le Comité de la Foire compte lui donner de l’extension l’an prochain
Double sens : le président de la Foire l’avait promis l’an dernier. Il a tenu parole : « cette année il a couvert toutes les brebis » a dit le Commissaire Général Jacques Bouet. Oh !
Sauver ou périr
L’exporama consacré aux Pompiers se trouvait dans « La Rue » de la « Halle de Béré » : une très belle page d’histoire, accompagnée de nombreux objets et mannequins correspondant aux différentes évolutions de ce service public.
« Le guet des mestiers » : c’est sous Louis IX qu’a été créé, en 1254, « le guet des mestiers contre les inconvénients du feu ». composé de gens du bâtiment, secondé par les moines en cas de besoin, il lui revenait de faire « la part du feu » : en cas d’incendie il fallait détruire à la hache les bâtiments en bois pour supprimer au feu son aliment
Tuyaux de cuir : les archives municipales ont conservé le souvenir de nombreux incendies, dont celui du 21 mai 1787 qui fut combattu par une longue file de bras transportant des seaux garnis de poix à partir de la Chère et du Rollard. C’est à cette époque que fut envisagé l’achat de seaux publics. Le 30 octobre 1815 fut créée la Compagnie de Sapeurs Pompiers de Châteaubriant, laquelle était encore équipée en 1836 de tuyaux en cuir de bœuf cousus avec du fil de laiton. En 1858 la compagnie nationale du caoutchouc souple proposa au maire de Châteaubriant des tuyaux en cuir galvanisé.
Commerçants : 24, 37 et 1500
Arlette léautey, qui dirige l’association ACTION, a gagné son pari, elle a réussi à faire venir à la Foire 24 commerçants du centre Ville qui n’exposaient pas habituellement et qui sont si contents de leur foire qu’ils ont promis de revenir, et plus nombreux, l’an prochain. « L’image d’un commerce dynamique ne peut que valoriser notre pays de Châteaubriant » a-t-elle dit.
La « démarche de qualité », lancée le 15 mars 2000, concerne déjà 37 commerçants qui ont accepté de se faire contrôler sur les questions d’accueil, de présentation des vitrines, de respect du client. L’objectif est de 70 en un an. C’est bien parti.
Quant à la « Carte de fidélité », « outil commercial pour faire vivre et développer les commerces par la fréquentation », 40 commerçants la proposent à leurs clients. 1500 clients l’ont déjà acceptée.
Echos
Cierge : comme le veut la tradition, célestin Deroche, président de la Foire, a fait brûler un gros cierge devant Ste Rita, à l’Eglise de Béré, pour avoir du beau temps à la foire. « mais je n’ai pas osé lui demander de l’essence, cela sortait trop de l’ordinaire ». Le maire de Radevormwald (Allemagne) a félicité le comité d’organisation pour la qualité du beau temps. « Nous repartirons mardi matin, mais si l’essence vient à manquer, il vous faudra nous garder plus longtemps »
Cadeaux : les Irlandais, eux, sont venus avec une provision de gazole pour leur retour. Certains d’entre eux ont même apporté ... un jerrycan d’essence en cadeau pour leur famille d’accueil. Humour à l’irlandaise !
Grève : « En France nous avons une grande variété de vins et de fromages, mais, excusez-nous, nous avons aussi des grèves qui sortent de l’ordinaire » a dit Alain Minguet président du Comité de Jumelage avec Athlone. Il s’est entendu répondre que les Irlandais appréciaient nos vins et nos fromages « et que ce n’est pas une grève qui allait les empêcher de venir à la Foire »
Les Misérables : Si la France a ses vins, les Irlandais ont leur musique. Dommage que le théâtre de Verre n’ait pas été plein le samedi 9 septembre, le concert était de qualité. Le groupe de Tom O’Connor a interprété à merveille des airs irlandais qui feraient danser un cul-de-jatte ! Quant au grand orchestre (militaire) d’Athlone, sous la direction de Declan Whitston, il a donné un concert très varié de musiques irlandaises et françaises dont une sélection des « Misérables », la marche lorraine de Louis Ganne (« En passant par la Lorraine avec mes sabots ... ») ou la marche militaire française de Camille Saint Saens.
Patriote : la musique militaire d’Athlone commence ses concerts par l’hymne national de son pays, que tous les spectateurs ont écouté debout. La petite nation irlandaise, à l’indépendance récente, sait toujours mettre en valeur les notions de Nation et de République que les Français semblent avoir perdues ...
Merveilles : balai à essorage rapide, chiffon magique, pierre blanche à triple action pour nettoyer du sol au plafond, élagueur à crémaillère... les bonimenteurs attirent toujours autant de monde. Nouveauté : les peluches Pokémon, et les chaussettes assorties attiraient de nombreux enfants. Et toujours les bérêts, et les casquettes, les manteaux de cuir (ou simili), les chapeaux de paille et les blouses pour les femmes. Preuve qu’il reste pas mal de traditions en pays de Châteaubriant
Un bon bilan
A l’heure du bilan, le président Deroche est satisfait. « Dès que le déblocage de la raffinerie de Donges a été annoncé, nous avons vu les gens arriver en foule à la Foire. Nous approchons cette année les chiffres de l’an dernier : 40 225 entrées payantes à la foire commerciale. Un immense succès populaire et commercial, même si divers indices laissent à penser que les gens plus lointains n’ont pas pu venir, à cause de la pénurie de carburant » (les stations services n’ont pu satisfaire les demandes qu’Ã partir du dimanche, et encore pas partout )
La satisfaction est générale, pour l’excellente organisation de la foire : des allées plus larges et stabilisées, un plan rationnel et clair. Les restaurants et bistrots ont très bien travaillé. Les commerçants ont fait des affaires. « les gens ont montré qu’ils aiment leur foire, quelle que soit la conjoncture » a dit célestin Deroche.
Les présidents des Foires de l’Ouest, eux, ont montré quelque « jalousie » devant la surface des parkings (28 hectares) et surtout devant le nombre de visiteurs. Cholet, qui fait 60 000 habitants, ne compte que 28 000 entrées à sa foire. (c’est le plus mauvais chiffre fait à Béré en 1993 l’année de la grosse tempête).
« Mais sans fête foraine, il n’y aurait pas de Foire de Béré ». Les quelques 80 métiers forains sont satisfaits. Ils comptent, eux, sur 100 000 visiteurs . « Nous sommes jalousés par nos collègues de villes plus importantes » disent-ils.
En conclusion, la président Deroche a rendu hommage à toute son équipe de bénévoles, et remis une « médaille de la Foire » à trois commerçants « anciens » : M. Goeury qui vient depuis 1947, M. Cruchard qui vient depuis 1954 et M. Bouet qui vient depuis 1961.
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