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Racontez-moi ... - la Foire de Béré 2001 en 50 échos
Ils sont venus, ils sont tous là ,
Dès qu’ils ont entendu ce cri :
Les sénatoooooriales ....
Comme chante Aznavour
L’inauguration de la Foire de Béré a été parasitée cette année par les élections sénatoriales. Même si elles ne concernent que « les grands électeurs » c’est-Ã -dire les élus communaux (et encore pas tous), on a pu voir, à la Foire, des candidats en campagne. A ma droite, André Trillard, Monique Papon et Alain Hunault, sur une liste soutenue par le RPR ; Gisèle Gautier et Yannick Bigaud sur l’autre liste soutenue par l’UDF. A ma gauche, François Autain et Xavier Amossé sur une liste et Martine Buron de l’autre liste. On n’a vu personne de la liste UDB. Et puis il y avait Jean Seroux qui est UDF et qui soutient la liste RPR en condamnant la liste UDF qu’il accuse de tentative de division. Les visiteurs ordinaires de la foire, eux, se moquent éperdument de ces jeux d’appareils !
Congratulations, félicitations, prévisions et promesses : les habitués de la politique sont aussi des habitués des prises de parole. Les discours d’inauguration de la foire n’ont pas échappé à la règle. sénatoriales arrivant, les promesses se sont même faites plus nombreuses : il paraît que bientôt nous allons avoir tout : et le contournement par l’Ouest, et la liaison ferroviaire Châteaubriant-Nantes, et l’aéroport Notre Dame des Landes, et le carrefour de la Ville en Bois. Tout, tout est demandé ! Tout, tout serait accordé ! La Droite au pouvoir au Conseil Régional et au Conseil Général promet tout à la Droite au pouvoir à Châteaubriant, tout ce que demandait en vain la gauche depuis 12 ans. Et vive la Droite ! La démocratie, elle, n’a qu’Ã aller se rhabiller.
Gemellité : Hunault Michel, député, n’est pas allé siéger à la tribune officielle comme autrefois. Est-ce pour ne pas y trouver son jumeau Hunault Alain (devenu maire en mars 2001) ? Il y a encore tant de gens qui confondent les deux. Ce qui fait que les sottises de l’un rejaillissent sur l’autre. C’est rigolo !
Convention : du temps du maire Xavier Hunault, il y a toujours eu des tensions avec le député-maire de Vitré, Pierre méhaignerie. Du temps de Martine Buron, les actions communes entre les maires de Châteaubriant et d’Ancenis ont été assez suivies. Le maire Alain Hunault ne pouvait pas les poursuivre, d’une part pour ne pas faire comme Martine Buron, d’autre part parce qu’il est sur la liste Trillard (RPR) aux sénatoriales alors que le député-Maire d’Ancenis, Edouard Landrain, soutient la liste de Droite menée par Gisèle Gautier (UDF).
C’est pourquoi Alain Hunault, toujours à la recherche d’un effet d’annonce, a pris contact avec Pierre méhaignerie avec lequel il a signé un projet de convention définissant les relations entre les deux villes de Châteaubriant et de Vitré. Rien de bouleversant d’ailleurs dans ce projet de convention. Nous en reparlerons. (ndlr : note du 15 août 2004 : RIEN ne s’est fait avec Vitré par la suite ! )
Monsieur le Curé : les discours d’inauguration de la Foire saluent traditionnellement les personnalités présentes dans un ordre protocolaire bien précis. Le Sous-préfet et le Capitaine de Gendarmerie étaient en civil, pour « deuil officiel » c’est-Ã -dire par devoir de réserve étant donné ... les prochaines sénatoriales (encore !).Le maire a innové cette année en saluant la présence de Monsieur le Curé qui n’en demandait pas tant. Comme Bush, il veut mettre son mandat sous le signe de la religion ?
Et un, et deux, ... et huit : huit fois il y a la photo du maire dans le stand de la ville de Châteaubriant , sans oublier trois fois la photo de son Papa. On revient aux pratiques d’autrefois et d’aucuns en sont déjà à compter combien de fois la photo du maire passe chaque semaine dans le journal de son beau-frère : 4 fois dans les 9 premières pages du numéro du 7 septembre, en plus de la photo du député-jumeau un peu plus loin. Au stand du Conseil Général, le président André Trillard, plus modeste, arborait une photo un peu plus grande que celle des autres conseillers. Mais c’est peut-être qu’il n’a pas un « ego » hypertrophié, lui ?
Courses : pourquoi donc a-t-on vu trois photos de la Société des Courses sur le stand de la Ville de Châteaubriant ? Serait-ce la volonté de subventionner la Société des Courses à la même hauteur que le théâtre de Verre et l’Acla qui figuraient aussi sur le stand de la ville ? Rappelons que la Société des Courses ne rapporte rien à la ville et lui doit, au contraire, la somme de 182 777 F
Rond-point : heureusement que le rond-point provisoire de la Ville en Bois a été complaisamment réalisé par la DDE le 30 août 2001 : cela a permis au nouveau maire d’afficher une réalisation sur le stand de la ville. Une en cinq mois.
Récupération : le stand de la mairie de Châteaubriant a su récupérer le travail de la municipalité précédente, que ce soit le théâtre de Verre (qu’elle décriait tant naguère) ou le nouveau foirail (pour lequel elle vient de réaliser une plaquette publicitaire), ou l’ACLA (centre de loisirs) et même le Bébé-bus et le cinéma. Merci qui ?
Drapeau : un concours d’attelages de « Trait Breton » (très beau !) sans drapeau breton autour de la piste ! Y avait comme un défaut. Qui a été rectifié dès qu’un spectateur en a fait la remarque.
sécurité : avez-vous vu les tonneaux ? Tandis qu’aux bars les tonneaux de bière, de pineau et de muscadet se vidaient au rythme de l’arrivée des clients, l’automobile-club de l’ouest proposait un manège d’un genre particulier : une voiture spécialement équipée pour expérimenter le tourné-boulé d’un véhicule qui rate un virage et s’envole vers un champ de choux. Spectaculaire. Et vive la ceinture de sécurité !
Escalade : les pompiers, qui ne dorment que d’une oreille, ont entendu l’appel du devoir vendredi 7 septembre vers midi. Bip, Bip, et les voilà qui quittent la foire pour un accident à Moisdon ! Mais la porte est fermée à clé du côté de la Chaumière, de crainte des resquilleurs. Qu’à cela ne tienne, les hommes du feu escaladent le grillage en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire !
Nomades : les castelbriantais ont toujours reproché à la municipalité précédente de laisser des nomades s’installer sur le territoire de la commune. Avec le nouveau maire on allait voir ce qu’on allait voir ! Or, lors du montage de la foire, près du restaurant du rugby, une quarantaine de caravanes gênaient l’installation du stand. « Monsieur le Maire va prendre les choses en mains. Ils seront partis mardi matin » avait promis un adjoint . En fait ils ne sont partis que mercredi après-midi. Comment ! Ils ne savent donc pas, eux non plus, qu’on a changé de maire ?
Symphonie : de couleurs et de parfums au stand de Magali senteurs. Une découverte pour beaucoup de visiteurs de la Foire. Ce stand se trouvait dans le coin « artisanat d’art » avec les fondeurs de la Hunaudière, le potier du Grand Fougeray, le sculpteur de St Mars la Jaille et la brodeuse d’Angers qui envisage de lancer un atelier de broderie d’art à Châteaubriant (la contacter au 06 12 13 60 94)
Enfin un maréchal à Châteaubriant : un maréchal-ferrant, « Equi Forge Maréchalerie » ferre les chevaux et les poneys mais réalise aussi divers travaux de forge (tables, luminaires, portails, etc). Il n’a pas de magasin fixe : tout est dans sa camionnette. Le contacter au 06 09 66 00 06
La forme ! : le Syndicat Mixte du Pays de Châteaubriant a quelques problèmes avec les plastiques. Avec plein de bonne volonté les habitants mettent dans le bac à couvercle jaune les sacs de plastique, les pots de yaourts, les emballages de polystyrène, etc. Eh bien il ne faut pas ! C’est pas du bon plastique parce qu’il n’est pas recyclable. Il ne faut mettre que ce qui a LA FORME D’UNE BOUTEILLE ou d’un FLACON. Retenez bien : la forme, y a que ça, pour bien prendre le train du tri !
Y a des puces : y a des puces dans la poubelle. Le Syndicat Mixte du Pays de Châteaubriant a testé un conteneur à puces : un petit ordinateur, dans une poubelle, équipé de logiciels destinés à aider les enfants des écoles à mettre le bon déchet au bon endroit.
La ferme !
Dans l’espace élevage, « la ferme de l’Orme » a renouvelé la présentation de son stand. L’enclos en palis, où l’on s’attendait à trouver des petits cochons, comme l’an dernier, contenait cette année des lapins de différentes couleurs. Sous la cabane, en planches et chaume, un cellier était reconstitué avec le pressoir à cidre, deux dames-jeannes paillées, trois tonnes et deux personnages avec la bol en mains. Autour du bassin où pataugeaient les canards, des poules hollandaises huppées arboraient habit noir et coiffes blanches, les petits Combattants Anglais se promenaient avec élégance, perchés sur leurs hautes pattes, loin des combats de coqs d’autrefois. Les Batam de pékin avaient mis leurs bottes de plumes et la Barbue des mille-fleurs portait, comme d’habitude, quatre couleurs sur ses plumes. Une attraction renouvelée d’année en année. Pour en voir bien davantage, il faut aller faire un tour à St Omer de Blain (tél 02 40 79 19 83)
Nicotine, Neige et Mirabelle, Diacre et Noisette : les normandes affichent leurs performances. 8196 litres de lait standard pour mésange, 8656 litres pour Lumière. Qui dit mieux ? Les spécialistes vous diront que « le lait standard » c’est du 38-32 : 38 étant le taux de matières grasses et 32 le taux de protéines. Pour comparer les vaches laitières entre elles on pratique en effet une bonne vieille « règle de trois » pour évaluer, à partir du nombre de litres « brut » combien cela ferait de litres de lait « standard ». Ils vous diront aussi que ces taux de matières grasses dépendent de l’animal, et de son alimentation, qu’il y a davantage de protéines pour une vache nourrie à l’herbe qu’Ã l’ensilage de maïs, et qu’il n’est pas bon qu’une vache soit trop grasse car elle produit moins de lait, est moins avantageuse pour la reproduction et pour la quantité de viande quand arrive le temps de l’abattoir. Un bon boucher vous dira aussi qu’une bête élevée au maïs a une viande huileuse au toucher.
métiers : depuis 1999 le stand des métiers du bâtiment attire les jeunes qui s’exercent à couper des ardoises, réaliser un montage électrique, couder un tuyau de cuivre ou réaliser un réchampissage. Dans le passé ce stand a suscité des vocations. En tout cas, M. méhaignerie, député-maire de Vitré a dit qu’il allait s’inspirer de cette opération " valorisation des métiers du bâtiment . Espérons que les patrons en feront autant en matière de considération, de salaires et de conditions de travail, pour que les métiers manuels aient toute la noblesse à laquelle ilss ont droit.
détecteur de mensonge : l’Amicale laïque maniait à la fois la tradition et la modernité sur son stand de restauration. Tradition : c’est sur une ardoise (en ardoise, pas en carton), que les « chargés d’accueil » indiquaient combien ils avaient de clients à placer . Modernité : les vendeurs de tickets-repas étaient équipés d’un détecteur de faux billets. En effet, lors de sa dernière kermesse l’amicale laïque s’est vu remettre six faux billets de 200 F qu’elle n’a découverts que lorsque la banque les a refusés. Cette fois-ci, elle a pris ses précautions.
Huitèmes Trophées
L’ADIC (association des industriels), sous la direction de Damien Voillemot, a accordé cette année ses Huitièmes Trophées sur le thème « l’entreprise et la territorialité » à partir de trois critères : promotion du pays de Châteaubriant, investissements, emplois.
Bourdaud : La première entreprise distinguée a été la scierie Bourdaud à Nozay, une entreprise familiale qui comptait 25 salariés en 1990 et en compte 48 en 2001. Elle traite 20 000 m3 de grumes par an ce qui en fait l’une des plus grosses scieries de France. Elle utilise les bois locaux, feuillus et résineux, des forêts de Domnaiche, Juigné, Javardan, Araize. Elle a investi 20 millions de francs en 10 ans et elle réalise 15 % de son chiffre d’affaires à l’export (Belgique, Italie, Allemagne). « On redécouvre à notre époque le confort, la noblesse et la durabilité du bois ». Le gag, ce fut d’offrir à cette entreprise un trophée ... en plastique !
Malgogne : la deuxième entreprise remarquée, est une entreprise de services : les transports Malgogne dont les camions verts sillonnent la Belgique, l’Allemagne, l’Italie, la Suisse, en portant sur leurs flancs le nom de Châteaubriant . 45 % du chiffre d’affaires est réalisé à l’export. L’entreprise investit environ 3 millions de francs par an, et même 8 millions de francs en 1999 dans une plate-forme de stockage. Elle comptait 6 personnes en 1973, puis 65 personnes en 1999 et maintenant 90 personnes. Ca roule, quoi ! Le PDG Alain Malgogne a cependant exprimé ses craintes en raison du rejet de plus en plus évident du public vis-Ã -vis des camions pollueurs (ils roulent au diesel), et gêneurs sur la route. « Il ne faut pas nous clouer au pilori. Nous essayons de nous adapter pour mieux prendre en compte l’environnement, mais ne chargez pas trop la barque car elle pourrait couler »
Epagri : la troisième entreprise ne compte que 6 salariés à Châteaubriant mais 92 agences en France (elle en avait 16 en 1996). Elle est issue d’une petite entreprise « Ouest-Pièces Motoculture » de la Rue de Tugny et a été créée par M. Guy Roland pour la distribution des pièces agricoles, et maintenant pour la distribution du matériel agricole. Le lien entre toutes les agences se fait en temps réel par l’intermédiaire d’internet. Le chiffre d’affaires qui était de 45 millions de francs en 1999 devrait passer à 65 millions de francs en 2001.
Tourisme
dépaysement : grâce au Comité de la Foire de Béré, l’Association pour le développement du Tourisme dispose d’un grand stand de présentation de ses activités, et plus particulièrement de sa « valisette » des sentiers de randonnée. Le musée Agri-Rétro en a profité pour éditer un feuillet d’information, et la mairie d’Abbaretz a réalisé un dépliant sur « le terril » résultant de l’exploitation des mines d’étain. Un site unique en France, 80 mètres au-dessus du niveau du sol, 209 marches pour y monter, 3 km pour en faire le tour et, à ses pieds, un étang de 15 ha, profond de 70 mètres. Ski nautique, parapente, deltaplane, cerf-volant, luge de sable .... dépaysement garanti à 15 km de Châteaubriant
Des idées plein l’automne : le programme est paru. 104 propositions du 14 septembre au 6 février pour 120 jours, sans compter les deux festivals « Graines d’automne » et « Graine de curieux » et sans compter les expositions diverses. Mais quel est donc cet adjoint au maire de Châteaubriant qui a dit que le tourisme est inexistant dans notre région ?
A noter quand même, c’est étrange, que l’Office de Tourisme qui se vante d’organiser une visite par mois, n’a rien proposé dans les quatre mois d’octobre à janvier. Voilà à quoi on aboutit quand on élimine, pour couleur politique non conforme à celle de la municipalité en place, ceux qui jusqu’à maintenant, et sans faire de politique à l’Office de Tourisme , ont mis leur passion au service de la cité.
Bonhomme
La Foire de Béré, avec ses 952 printemps, garde toujours son air bon enfant mais n’a plus qu’un lointain souvenir de ses traditions. La marchande de goualantes ne chante plus, le pick-up lui-même a cassé sa manivelle : le transistor diffuse les derniers « tubes » à la mode. On écoute mais on ne chante plus. Dommage. La convivialité se perd, mais l’exotisme reste, comme en témoigne ce personnage (ci-dessus) photographié au milieu d’une allée :
Oenosémiophiliste
répétez-moi ça ? Un Oenosémiophiliste est celui qui collectionne les étiquettes de vins, et un microtyrosémiophiliste collectionne les étiquettes de fromage tandis que le molafabophile s’intéresse aux moulins à café. Dans la « Rue » de la Halle de Béré, les collectionneurs castelbriantais avaient invité leurs amis, tous des passionnés dans leur genre, collectionnant les objets les plus divers, complétant leurs recherches par l’étude de livres d’histoire et habités d’un désir de transmettre aux autres leur savoir. Un vrai plaisir.
Martin-Pêcheur : Il y avait par exemple Angélina David, de St Etienne de Montluc qui collectionne les épingles que les dames portaient autrefois pour retenir leur chapeau et faire, à l’occasion, passer quelque message galant : 2300 épingles différentes, de toutes couleurs, de tous matériaux (or, argent, ivoire, cristal de roche, ambre, porcelaine de Sèvres, jais, etc), et de toutes formes. Certaines de ces épingles, celles qui représentent par exemple une libellule ou un scarabée, sont munies de ressort pour leur donner vie sur le chapeau de la dame. Pièce rare : une épingle bien découpée et d’un bleu lumineux : elle a été réalisée dans la plume d’un Martin-Pêcheur.
Napoléon : Il y avait Paul Chabot, l’homme aux cannes, badines de dandy, bâtons de vieillesse, canne-siège, canne-fusil, canne-épée, canne-toise pour les marchands de chevaux, canne tire-bouchon, canne de chef africain et « Penn Bazh » (bâton de chef) des notables et agriculteurs bretons de haut rang. A noter une splendide collection de cannes dont le pommeau était sculpté d’une tête de compositeur de musique. Un homme qui savait tout s’approche : « Oh, la tête de Napoléon III » - « Non monsieur » - « Ah je me suis trompé, c’est la tête de Louis-Philippe ». Le collectionneur patiemment explique qu’il s’agit plutôt d’un compositeur de musique. « Je vois, c’est Berlioz ». Eh bien non, c’était Verdi, et c’était même écrit dessous. Encore faut-il savoir lire !
Nabuchodonosor : c’est le nom d’un roi de Babylone. C’est aussi le nom d’une énorme bouteille qui contient 15 litres ! Ses voisines, plus petites s’appellent Jeroboam, Mathusalem, Salmanazar, Balthazar, etc. Dans cette collection de Michel Charron, on a même pu voir une bouteille d’Edouard Bernou, pharmacien, père du Phtisiologue castelbriantais André Bernou. Les hasards des collections recèlent des trésors.
Est-ce un stylophile ? Hugh Huguier collectionne principalement les stylos publicitaires, il en a actuellement 13000 collectés depuis 30 ans, et qui occupent chez lui un emplacement de 21 mètres de long sur 2 mètres de haut. Ils viennent de tous les continents et de 97 pays différents. Stylo-fourchette, stylo clef à pans, stylo-boulon, stylo-marteau, stylo-vache qui-rit ... L’imagination des publicistes n’a pas de limite. Les deux plus intéressants stylos de sa collection sont, le premier, un stylo plume confectionné par un prisonnier de 14-18 avec deux douilles de balles, et le second un stylo qui est allé sur la Lune avec un vol de la Nasa. Hugh Huguier figure au Guiness des records.
Un rabot, c’est modeste un rabot. Claude Genoist, charpentier de métier, s’est pris de passion pour cet objet quotidien qui peut raconter tant d’histoires. Car il y en a de tous les usages et pour tous les bois. Le Stockholm pour raboter le haut des barriques, La Galère pour raboter les bois très durs (et qui porte ce nom car il fallait être à deux pour le manier, un qui tirait devant, un qui poussait derrière, par à coups). Le Guillaume servait à faire les carrosseries des premières voitures. Il s’appelle encore le Torpilleur, il est fin comme une caravelle. Le Wastringue servait à faire les rayons des roues des voitures à cheval. La Guimbarde, rabot vieux de 200 à 300 ans, était utilisé pour faire des moulures, le Tarabiscot rabotait les courbes et le Brunissoir servait à ajuster des pièces d’or dans la marqueterie. Claude Genoist, et sa femme aussi passionnée que lui, a pu ainsi présenter 173 rabots aux caractéristiques différentes. C’est là qu’on comprend le mieux la noblesse du bois et des outils inventés par l’homme pour le façonner avec art.
Il y avait beaucoup d’autres collectionneurs, petites cuillères, calendriers publicitaires, vieilles voitures, matériels de la Libération, affiches 39-45, postes de radio de la TSF au transistor, pièces et billets de banque, autographes (Henri IV, Louis XIV, léon Blum), vieux journaux, trains électriques et même la collection complète du Coqlectionneur Phil Truc, amoureux de cet animal qui fait lever le soleil. Chacun pouvait trouver objet à son goût ... voire même compléter la collection : de nombreux stylos publicitaires ont été donnés au collectionneur de stylos.
La Fête
Béré, cette année encore ce fut la fête. Le temps à la fois frais et ensoleillé du dimanche a attiré une foule considérable. Des visiteurs n’ont pu se garer qu’en centre-ville (quitte à s’engager dans la rue de Couë ré ... en marche arrière, pour pa-raître « respecter » le sens interdit). Dès 20 heures le stand de galettes-frites-sandwiches de Mme Fourny a dû fermer ses volets, faute de provisions ! La Chaumière n’a pas désempli, côtes de porc, boudins, saucisses, galettes, une organisation impeccable ! Juste un chiffre : André Sinenberg a découpé 4400 biftecks en 3 jours. Entendu cependant en longeant un stand : « Ce soir je me fais une salade verte ».
Bleu sombre était le ciel à la nuit tombée, et la grand roue y promenait nonchalamment ses nacelles roses et jaunes délicatement illuminées. Le Palais des Glaces, le Palais du Rire, les auto-tamponneuses, la pêche à la ligne, les manèges pour les petits, la Barbe à Papa,attiraient les déambulateurs de la nuit dans une débauche de musique et de bruit.
Le manège le plus effrayant était sans doute le Shaker Loop, un truc à vous démantibuler, à vous arracher le cœur et les intestins et à vous tournebouler le ciboulot.
Papiers s’il vous plaît : dimanche matin, dès 6 heures, 13 personnes d’une société de nettoyage étaient à pied d’œuvre à la fête foraine pour ramasser les papiers qui traînaient. Parmi elles, quelques jeunes gens qui se sont bien promis de ne plus jeter n’importe quoi par terre, car ils savent maintenant que la terre est basse.
Jambes de bois : la demoiselle qui était préposée à l’ouverture de la barrière du parking officiel, avait, dimanche soir, un bronzage « garanti foire », et des jambes de bois. Il en était de même des gendarmes et des jeunes en faction aux différents carrefours. Ce sont là petits métiers qui assurent le bon fonctionnement de la foire mais ne se font pas sans fatigue.
Commerce
Et le commerce, comment ça va ? Si l’on en croit les commerçants, d’habitude ça ne va jamais bien à la foire. Cette fois, un certain nombre de commerçants ont reconnu avoir bien travaillé le dimanche et avoir eu des contacts intéressants. La Foire est le moment privilégié où le commerçant est là , dans un espace réduit, à l’écoute du client qui passe, qui prend le temps de regarder, d’imaginer, d’enregistrer les services qui lui sont offerts. Les exposants ne s’y trompent pas : ils reviennent chaque année.
Bonimenteurs : Drapeaux bretons, cuisine sans graisse, fil à scier, rénov’bois, guillotine à légumes : les bonimenteurs sont toujours présents à la foire, ils animent les allées et retiennent les chalands. Avez-vous vu le matériel de magie ? Et ce drôle de petit train où chaque wagon porte une lettre de l’alphabet ? Une façon originale d’apprendre à lire aux petits.
Merci
Pour terminer, le président célestin Deroche a brossé un bilan satisfaisant de cette 252e Foire de Béré : « 500 à 600 personnes à l’inauguration, c’est du jamais vu » a-t-il dit (merci les sénatoriales !) et les 11 présidents des Foires de l’Ouest qui ont visité Béré le lundi 10 septembre ont été surpris de l’étendue et de la vitalité de la Foire. « Mais comment faites-vous pour garder encore tant de matériels agricoles ? ». célestin Deroche a cependant exprimé une inquiétude : « si la situation agricole actuelle persiste, je crains qu’il n’y ait plus d’espace élevage à la Foire »
Enfin, et comme le veut la tradition, célestin Deroche a remis un petit cadeau à quelques personnalités notamment à Michel Charron qui a coordonné la vingtaine de collectionneurs présents, au Sous-préfet qui s’en va en retraite et ... à Monsieur le Curé (ce qui n’était pas prévu au départ !). Il a aussi vivement remercié tous les bénévoles du Comité de la Foire.
La fatigue s’efface devant le plaisir de la réussite mais il faut se faire une raison, la Foire a sonné la fin de l’été. Il faut brosser la poussière des souliers. L’automne s’annonce. Rendez-vous à l’année prochaine.
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