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Racontez-moi ... la Foire de Béré 2002 en 50 échos
(écrit le 9 septembre 2002)
« J’ai fait un rêve, a dit le président célestin DEROCHE : une vieille dame de 953 ans, que l’on connaît ici sous le nom de » La fée de Béré « m’est apparue en songe . Elle m’a dit : mon gars, je n’entends plus parler que de CCC , Com’Com’, SMICTOM, SIVU, SIVOM, et je ne m’y retrouve plus. Et si on revenait à nos noms d’autrefois ? ». C’est ainsi qu’est née l’idée de l’exporama, « Dîtes-le avec des fleurs », coordonné par Paul GALISSON. Les communes ont rivalisé d’ingéniosité pour présenter ce qui fait leur beauté ou leur histoire. Ici un bidon à lait déversant des liserons blancs (Fercé). LÃ un grand tableau représentant Le manoir de la Petite Haie (Grand Auverné), plus loin un pont de pierres construit à l’ancienne (Moisdon), ou le Pont de la Hartais à St Vincent. Mouais a représenté son moulin. Le Grand Fougeray a construit la Tour Duguesclin en osier, René Guy Cadou a installé sa vieille table d’écolier dans un parterre de fleurs. « J’ai choisi mon village à deux lieues de la ville, pour ses nids sous les toits et ses volubilis ». Le coq sculpté dans le schiste par Jean Fréour à Issé voisinait avec les Haras de Gastines. Deux hommes en ciré tiraient un wagonnet de minerai de fer dans les anciennes mines de Limèle (Sion-les-Mines), tandis qu’un homme, un vrai, âgé de 76 ans, racontait comment, dans sa jeunesse, il travaillait à la mine avec de l’eau jusqu’aux genoux et comment, maintenant, tous ses copains sont morts trop tôt emportés par la silicose. Près d’un vieux puits de pierres venu de Treffieux, « le seau de fer et les poulies [grincaient] ». Le Petit Auverné a évoqué le Moulin de la Violette qui appartenait aux Duhamel de la Bothelière, et le maire de Juigné, en personne, interrogeait les visiteurs pour leur faire dire si les quatre écorces présentées étaient du bouleau, du pin, du chêne, de l’érable ou du hêtre. Ce fut une bien belle exposition, dans un espace assez vaste pour que les visiteurs puissent voir à leur aise, et pour que les gamins puissent s’amuser des poissons rouges qui peuplaient les nombreux ruisseaux, mares et cascades construits pour la circonstance. Dommage que cette exposition n’ait duré que quatre jours ...
Discours : les discours de cette foire de Béré ont été plus courts que d’habitude et surtout très peu politiques. Le représentant de la Chambre de Commerce n’est pas parti en guerre contre les projets du gouvernement (évidemment ! puisque celui-ci accorde au patronat tout ce qu’il demande !). Il a simplement dit que la Chambre de Commerce continuerait à être aux côtés de la Région de Châteaubriant dans tous ses projets. Rien de nouveau.
Manque de perspectives : le discours du maire-président de la Communauté de Communes du Castelbriantais, s’il a été prononcé d’une voix plus assurée, n’a pas tracé la voie pour les mois à venir. La convention signée à coups de trompes, il y a un an exactement, avec la ville de Vitré, n’a rien donné durant une année et n’a même plus été citée cette année. Il est toujours question de l’amélioration de la Nationale 171, de la modernisation de la ligne SNCF Châteaubriant-Rennes et de la réouverture de la ligne SNCF Châteaubriant-Nantes. On peut toujours en parler. On en reparlera sans doute dans un an. Parler, c’est déjà quelque chose ! La seule chose concrète faite en un an, c’est l’aménagement du carrefour de la Ville en Bois.
Pays : « Monsieur le Maire, cher Alain » (comme disaient les orateurs) a seulement signalé que le Pays de Châteaubriant a une existence officiellement reconnue par le préfet depuis le 25 juillet 2002. Mais nul ne sait plus ce qu’on en fera. Une coquille vide ? La Communauté de Communes du Castelbriantais traîne les pieds.
Notre Dame des Landes : un point commun à tous les discours : le futur aéroport de Nantes-Dame des Landes, qui vient de se doter d’un syndicat mixte dont le président, élu le 6 septembre, est Michel Hunault, frère jumeau de « Monsieur le Maire, cher Alain ». Tous les orateurs ont dit qu’ils en attendent des retombées positives pour la région de Châteaubriant.
Pas sans vous : le président du Conseil Général, André TRILLARD, l’a promis : « le développement harmonieux de la Loire-Atlantique ne se fera pas sans vous, ni contre vous ». Ca fait bien de le dire. Restera à le faire.
Litanies : comme toujours les discours de foire commencent par la litanie des personnalités dont il faut signaler la présence. Le seul qui innove en la matière est « Monsieur le Maire, cher Alain » qui n’oublie jamais de saluer la présence de Monsieur le Curé.
La séparation de l’Eglise et de l’Etat, qui a presque 100 ans, n’est toujours pas rentrée dans les esprits. La seule église reconnue d’ailleurs, est la catholique. Tant pis pour les Protestants et les autres Religions.
Parcours initiatique : Jean Bernard Bobin, nouveau Sous-préfet de Châteaubriant (Ã propos, en l’absence du préfet, le protocole voudrait qu’on lui donne officiellement du « Monsieur le préfet ») a réservé 4 jours pour un « parcours initiatique » à la découverte de la Foire de Béré, de ses traditions, (« il y a ici un avant et un après la Foire ») et aussi des habitants de cette région. Jean Bernard BOBIN s’est montré comme un homme très simple et très abordable. Il a rappelé que « dans cette partie du département qui se sent un peu délaissée » , l’Etat soutiendra le désenclavement ferroviaire et routier, le développement économique et la mise en valeur du patrimoine.
Bonne santé : pour en rester avec les discours, signalons les propos de M. PIERRES, président de l’ADIC (association des industriels) qui a signalé que, pour lui, après un moment de fléchissement au début de l’année 2002, l’activité industrielle de notre région s’est bien rétablie : « La confiance est au rendez-vous, un sondage sur 10 entreprises montre qu’il y a en perspective 12 millions d’euros d’investissements en 2002 et 20 millions d’euros en 2003 ». Il a parlé notamment de l’entreprise VIOL qui a réussi à se rétablir sur le marché de la viande bovine, des ABRF qui ouvrent un atelier de construction de wagons neufs, et de l’entreprise Allégiance qui s’apprête à devenir le premier employeur de notre région. Evoquant le rêve des « nouvelles technologies » qui s’est brisé, il a souligné que le développement de Châteaubriant s’appuie sur des activités traditionnelles. Il a cependant glissé bien vite sur « certaines inquiétudes » sans citer la fonderie Focast de Châteaubriant et l’usine Atlas d’Issé.
Trophées de l’ADIC
Triangle d’or : « Nantes, Rennes, Angers est notre triangle d’or. Nous en sommes le barycentre. Nous devons profiter de leur dynamisme » a dit encore Jean Paul PIERRES, parlant de relever certains défis : la nationale 171 (serpent de mer), « la liaison Angers-Rennes qui est difficile d’accès pour nous » - « et l’axe Châteaubriant-Nort sur Erdre qu’il faudra aménager pour assurer la liaison avec la rocade de contournement de Nantes ».
Jean-Paul PIERRES a réinsisté sur la nécessité du Pays de Châteaubriant « que l’ADIC souhaite fort et structuré ». Aidera-t-il à lever le flou sur cette entité qui était bien partie avec la « charte de Pays » mais qui se heurte à une grande force d’inertie de la Communauté de Communes du Castelbriantais et de son président « Monsieur le Maire et cher Alain » ?
Mauvais goût : L’année 2002 a vu récompenser trois entreprises par le 9e trophée de l’ADIC. Le monde industriel c’est quelque chose de sérieux, ces messieurs arboraient (presque) tous la cravate même s’ils avaient tombé la veste. Mais pourquoi a-t-il fallu que l’ADIC invite, pour présenter les trois entreprises, un humoriste ou prétendu tel ? Il a commencé par une « histoire belge » du style « lourdingue ». Malgré quelques rires (rares), c’est plutôt la consternation qui se lisait sur les visages ! Une présentation sympa des entreprises, tout en finesse, aurait été mieux venue et n’aurait pas fait perdre leur temps aux personnes présentes.
FMGC : la première entreprise distinguée a été la FMGC. Occasion d’un retour sur la fonderie lancée par Amand FRANCO à Châteaubriant dans les années 1850-55, devenue par la suite la Fonderie Huard (et qui est maintenant Focast, filiale du groupe Valfond et de l’Union des Banques Suisses). Du temps de la fonderie Huard, un salarié, M. Leroy, a créé une fonderie rue de Launay, (dont il serait trop long de refaire l’histoire) qui a été ensuite reprise par gérard RIFLET et reconstruite à Soudan, en devenant la FMGC (fonderie générale et mécanique castelbriantaise). L’entreprise appartient maintenant au groupe Format. De trente personnes à l’origine elle emploie désormais 290 personnes et son directeur, Pascal MOREAU, a dit qu’il avait l’ambition d’améliorer l’outil de production, le respect de l’environnement, les conditions de travail et la sécurité, tout en faisant « un recours parcimonieux à l’endettement bancaire » L’entreprise réalise 25 % des contrepoids utilisés en Europe avec des clients comme Caterpillar, Manitou, Toyota, Volvo, etc. Elle a pour objectif d’obtenir un haut niveau de satisfaction des clients, de conquérir de nouveaux clients notamment aux USA, tout en fidélisant ses 17 clients actuels en s’adaptant constamment à leurs besoins. D’un point de vue économique c’est incontestablement une réussite. D’un point de vue social, ça l’est moins (ça, l’employeur ne l’a pas dit !) : le personnel se plaint beaucoup des conditions de travail, de la pénibilité (bruit, poussières, chaleur) et du bas niveau des salaires.
Allégiance : la deuxième entreprise distinguée par l’ADIC a été « Allégiance » qui s’est implantée à Châteaubriant en 1979 sous le nom de AHS (american hospital supply) avec pour but d’adapter les produits américains aux besoins français en matière d’hygiène médicale : champs opératoires à usage unique, compresses, seringues, couvre-tables, trousses de soins pour dialyse ou hémodialyse, etc. Le tout en matières synthétiques non tissées et jetables après utilisation. La fabrication se fait en petite séries, adaptées aux besoins de chaque chirurgien. Après s’être appelée Baxter, l’entreprise s’appelle maintenant Allégiance. Le directeur local M. Retaillaud a expliqué que la société est implantée sur tous les continents, qu’elle emploie 400 personnes en France dont 325 à Châteaubriant (83 % de femmes) et réalise 60 % de son chiffre d’affaires à l’exportation notamment vers l’Allemagne.
Facteurs d’orgues : la troisième entreprise distinguée par l’ADIC a été la manufacture d’orgues de Nozay qui s’est implantée avec l’aide de « Châteaubriant-Initiatives » : Denis LACORRE a expliqué qu’ils étaient au départ trois jeunes qui se sont lancés, suite à la chute de l’entreprise qui les embauchait, pour reprendre cette activité artistique qui consiste à réparer les orgues des églises. « Ce n’est pas une entreprise, c’est une passion » a-t-il dit, parlant d’harmonie, de menuiserie de précision pour refaire à l’ancienne les pièces usées des instruments et retrouver la pureté du son d’origine. « Une restauration de qualité peut durer de un à trois ans ». L’entreprise compte maintenant 5 salariés et voudrait bien passer à 7 ou 8 si elle trouve le personnel qualifié dans ce type de métier de plus en plus rare. La qualité de cette entreprise et la modestie de ses créateurs, faisaient un contraste détonant avec le manque de finesse de l’animateur lourdingue embauché par l’ADIC !
Agriculture
Bio : cette année, les Terroirs de la Mée n’ont pas souhaité exposer à la foire. Le Comité de la Foire s’est alors adressé au groupement des agriculteurs biologiques de Loire-Atlantique. Leur participation fut difficile à obtenir car, à la même période, se tient tous les ans un grand salon des produits biologiques à Mur de Bretagne. Le stand « bio » de la Foire de Béré fut cependant conséquent avec vins, pain, farines, viandes, produits liés à la pomme, fertilisants écologiques, etc. A noter une certaine concurrence avec la CANA (coopérative agricole) qui dit, elle aussi, qu’elle fait du « biologique » mais a choisi l’appellation « agriculture raisonnée » étant donné que, en étant vendeur de produit phytosanitaires, la CANA ne veut pas encourager les agriculteurs qui produisent ... sans produits phytosanitaires !
Des fourmis dans le lait : une absence notable, celle de Biolait. La coopérative de collecte du lait biologique est actuellement sur la défensive. D’un côté elle est montrée du doigt et mise en difficulté par les agriculteurs et surtout les industriels laitiers qui l’accusent d’avoir donné un coup de pied dans la fourmilière. D’un autre côté, elle est soutenue par tous les producteurs de lait biologique qui, même sans être adhérents de Biolait, savent qu’ils ont tout à perdre (notamment en matière de rémunération) si Biolait disparaissait.
Courses : il n’y avait qu’une seule photo de la Société des Courses dans le stand de la ville, cette année, trois fois moins que l’an dernier. Oui mais ... cette fois la Société des Courses avait un stand (bien placé !) à la Foire. C’est nouveau ! L’a-t-elle payé au moins ? Rappelons que la Société des Courses a toujours une dette de 182 777 F vis-Ã -vis de la ville. En euros ça fait moins : 27 864 euros.
Apprentissage : les premiers trophées de l’apprentissage ont été décernés le 7 septembre 2002. « parce que, valoriser les métiers manuels c’est bien, mais il importe de valoriser d’abord les travailleurs » a dit célestin DEROCHE pour qui « l’artisanat est une source généreuse de qualité humaine ». Selon Serge LEGROS, de la Chambre de Commerce, l’artisanat a embauché 60 000 personnes en 2001 mais 50 000 postes sont restés non pourvus. Pour 2002, le secteur de l’artisanat prévoyait d’embaucher 125 000 personnes. 80 % des entreprises ont des difficultés à embaucher et 100 % des entreprises du bâtiment. « Si nous ne faisons rien, il n’y aura bientôt plus personne pour faire les travaux et il sera trop tard pour réagir ». D’où l’idée de décerner des récompenses à une quarantaine de jeunes de la région qui ont réussi leur diplôme à l’issue de leur apprentissage.
Foot : ces jeunes ont eu une montre, un stylo, un livre et une place pour un match de foot. Souhaitons-leur surtout de trouver un emploi, dans de bonnes conditions de travail et de salaire ... c’est comme cela, d’abord, qu’on revalorisera les métiers manuels. Et dans ce domaine la maçonnerie a encore fort à faire pour redresser son image ! (la fonderie aussi d’ailleurs, tout comme la plasturgie et toutes les entreprises qui recourent massivement à l’intérim et au travail posté).
M.A.C. : quatre Maîtres Artisans Confirmés ont été distingués, comme maîtres d’apprentissage, pour leur haute qualification professionnelle. Il s’agit de Jean Paul MARTIN, charpentier à la Meilleraye, Alain PITON menuisier à Sion-les-Mines, Alain SINOIR menuisier à Châteaubriant et jean Paul POMMIER, maçon à Soudan. Ils ont formé de nombreux apprentis, avec succès.
Magique : Le président célestin DEROCHE a parlé de « la magie de la foire de Béré » . Est-ce pour cela qu’il a perdu sa voix dès le deuxième jour ? On trouve pourtant tout à la Foire. Le balai magique qui balaie, lave et sèche en un seul passage (et qui offre un café à la ménagère ?) , le coussin santé qui fait coussin de massage, la thalasso à domicile, et un ingénieux système pour dire stop aux inondations (Ã condition de s’y prendre avant qu’elles n’arrivent.!). Les horloges comtoises sont venues de Challans, O’Top peut s’occuper de la qualité de votre eau, et des tas de systèmes plus ingénieux les uns que les autres vous sont proposés : le couteau du pêcheur qui ne rouille pas, l’alarme rapide efficace (évidemment !), les savons artisanaux, le disque épilateur, le rénov’bois vu à la télé, le « world tool » ou objet qui coupe tout (vu à la télé aussi), la crème balsamique (vue à la télé, encore !), la colle industrielle haute technologie (il y en a de basse technologie ?). Comme disait un chaland : « C’est plus simple de se renseigner ici que d’entrer dans un magasin poser des questions ».
Bon sens : ce qui n’est pas simple, à la Foire, c’est d’aller à contre-courant. Spontanément les visiteurs adoptent un sens de circulation, que ce soit à l’exporama ou dans la halle de Béré : plutôt dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Malheur à celui qui veut marcher dans l’autre sens ! « Non les brav’gens n’aiment pas que l’on suive une autre route qu’eux » chantait Brassens il y a longtemps. Malheur aussi à celui qui veut aller trop vite : il se doit de marcher au pas de la foule, « à petits pas, cahin-caha ... ».
Pratique : à la foire on ne vend pas de tenue de soirée ni de robe de mariée, mais des casquettes, des blouses, des chaussettes « de l’armée » (vendues par 3 paires), des chaussettes de foot (vendues par 12 paires !), des gilets matelassés pour tenir chaud aux personnes travaillant à l’extérieur, la toile cirée en promo, les traditionnels mouchoirs de Cholet, le saucisson d’Auvergne, et le confit des Landes, et des vins de nombreuses régions de France. La Foire, c’est pour les achats de la famille. On y vient avec les landaus, les poussettes de bébé, les fauteuils roulants, les cannes des vieux jours et même les cannes « anglaises ». Tout un monde bon enfant qui flâne, qui essaie, qui achète. La Foire fut bonne dimanche, mais les 40 mm de pluie de dimanche à lundi ont quelque peu douché les espoirs.
Filles : le stand des métiers du Bâtiment, avec ses diverses démonstrations, attire toujours beaucoup de monde. On peut y découvrir qu’il y a désormais des filles dans la maçonnerie ou dans la taille de pierres ! Elles s’y montrent aussi fortes et adroites que les garçons. Parmi les 37 apprentis distingués par les trophées, il n’y avait aucune fille, mais en revanche il y avait 3 femmes parmi les maîtres d’apprentissage ! Les choses évoluent !
ANPE : fidèle à sa (nouvelle !) politique de communication, l’ANPE est venue exposer à la Foire de Béré ; ce qu’elle n’avait pas fait depuis une dizaine d’années. Peu de chômeurs sont venus consulter le cahier des offres d’emploi (le chômage reste une souffrance qu’on cache), ou sont venus en disant ... « c’est pas pour moi, mais je connais quelqu’un qui ... ». Des artisans sont venus faire des propositions. Ce qui a donné à réfléchir aux responsables de l’ANPE : « et si nous profitions de la foire (la prochaine), pour faire le tour des stands, nous faire connaître, glaner d’éventuelles offres ? »
Poneys : les gamins, eux, ne se posaient pas (pas encore !) ces questions. Tout fiers, ils parcouraient la Foire à dos de poneys ou faisaient les fous sur l’espace gonflable mis à leur disposition. L’espace équestre, très bien placé à côté de la Halle de Béré , a attiré beaucoup de spectateurs. Les fondeurs d’Art de Sion-les-Mines ont eu un succès énorme et la plupart des stands de la Halle de Béré ont été pris d’assaut .
Brochet : il y avait de nombreux animaux à la Foire de Béré : bovins, ovins, équins, poules, canards et poissons rouges. Mais pas de brochet ! Et pourtant c’est sur la pêche au brochet qu’un castelbriantais souhaitait obtenir des renseignements au stand d’Athlone. Vocabulaire anglais défaillant, il tenta le dessin, mais le dessin ne fut pas plus parlant ! ... Heureusement un autre visiteur du stand connaissait le mot « pike » !. Oui, on peut pêcher le « pike » dans la région d’Athlone, le saumon aussi d’ailleurs ! Qu’on se le dise !
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« Nous avons été vernis par le temps. Nous n’avons pas battu de records de fréquentation mais nous en avons sûrement battu en qualité et en présentation » a dit le président célestin DEROCHe à la fin de la Foire de Béré, en annonçant qu’il avait reçu le témoignage de satisfaction de M. Frédéric PITROU, Directeur des Foires, Salons et Congrès de France, venu pour la première fois à Châteaubriant .
Pour la première fois, aussi, la télévision TF1 a évoqué la Foire de Béré, dimanche 8 septembre à 13 heures, heure de grande écoute.
Selon Jacques BOUET, commissaire général de la Foire, 600 dossiers ont été traités : plus de 300 exposants, 130 commerçants de marché, 90 métiers forains, 120 éleveurs. L’espace élevage dont s’occupait Philipe DUCHENE a eu un très beau niveau, la vache mégane faisait ses 1300 kg, et les éleveurs, particulièrement contents des installations, rêvent de faire à Châteaubriant un concours national de la race « Blonde d’Aquitaine ».
Coordonné par Paul GALISSON, l’exporama, nous l’avons déjà dit, fut un espace très intéressant, aussi bien par la qualité des monuments et des fleurs présentés, que par la cohésion des quelque 120 personnes qui ont travaillé à mettre en place ce qui fait l’identité de 51 communes du Pays de Châteaubriant. Essai réussi, dans la perspective d’une présence du Pays de Châteaubriant aux prochaines floralies de Nantes ? Un film vidéo a été réalisé par CLA9 sous la direction de Bruno LEROY.
Hommages :
le CAt à l’honneur
Dans la dernière heure de la Foire, malgré la fatigue qui pesait, célestin DEROCHE, a rendu hommage à ceux qui ont bien servi la foire de Béré, reprenant ainsi la tradition instituée par Alexandre MENARD.
Cette année, c’est le CAT qui était à l’honneur. En 1972, Alexandre MENARD eut l’idée de confier aux jeunes de l’institut médico-éducatif (IME) la tâche de monter les stands de la foire. Le CAT (centre d’aide par le travail) n’existait pas encore : « le partenariat avec la Foire a permis de renforcer notre projet pédagogique et d’obtenir, pour Châteaubriant, le deuxième CAT du département » a dit son directeur René Henriquet.
« Depuis 30 ans, ce partenariat n’a pas été remis en cause et cela n’étonne plus personne de voir des travailleurs, ayant quelques déficiences mentales, être capables de se repérer dans le temps et dans l’espace et monter les 300 stands de la foire. Pour la petite histoire, en 30 ans, il y eut des incidents, par exemple de fortes tempêtes qui ont renversé quelques rangées de stands, en 1993 et 1995 par exemple » mais il reste une constante : ce geste de solidarité que la Foire de Béré a bien l’intention de continuer.
A ce sujet, le président de l’ADAPEI, Pierre URVOY, nous a déclaré : « Dans sa volonté de favoriser l’intégration des personnes en situation de handicap intellectuel, l’ADAPEI dispose donc, en la personne du Comité de la Foire, d’un partenaire solide. Chaque fois que notre société s’ouvre un peu plus à la différence elle progresse. S’agissant de la différence que représente le handicap mental, le regard de chacun, sa réflexion, sont sollicités. Les témoignages comme celui-ci comptent car ils démontrent à toutes et tous que, au delà de la nécessaire solidarité, chaque personne peut apporter sa part, son écot, à la vie de la cité. Cela contribue aux raisons de vivre et contribue donc à un morceau de bonheur. Pour elles et pour eux travailleurs(es) de C.A.T., mais également pour les parents. » Le Comité de la Foire fait partie de celles et ceux qui contribuent fidèlement à donner un peu de supplément d’humanité à notre monde. Ce n’est pas rien ".
Cette année la foire avait choisi « Dîtes-le avec des fleurs », « mais depuis 30 ans, elle sait aussi le dire avec du cœur » a conclu René Henriquet.
La Foire de Béré a aussi rendu hommage à Jean-Claude PANAGET qui a été le premier chef d’équipe à intervenir sur le champ de Foire et qui a mené cette tâche pendant 15 ans. Et aussi à Jean PAITIER, l’amoureux de la musique mais aussi le grand inquiet qui, depuis des années s’est occupé de rassembler assez de musiciens pour mener le cortège des 800 à 1000 invités à l’inauguration de la Foire et, plus difficile, à 21h45 le premier soir pour l’inauguration de la fête foraine.
Notedu 18 octobre 2006 :
Un bon apprenti
La remise des prix du
meilleur apprenti a eu lieu le
6 octobre 2006 à Nantes.
Parmi les 130 jeunes distingués on note la présence de DOUSSET Samuel, de MOISDON LA RIVIERE, apprenti en maçonnerie chez Bruno Douet d’Issé.
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