Ecrit le 17 décembre 2003
L’Inoxydable de l’Ouest
On fait grise mine actuellement à la mairie de Châteaubriant : Rudi Boisseau, adjoint aux finances, celui qui sait lire les chiffres à toute vitesse, vient de « déposer le bilan » le 3 décembre 2003, devant le tribunal de commerce de Laval. Son entreprise, située à La Gauterie, 53800 Congrier, compte 61 salariés. Elle est mise en redressement judiciaire pour 6 mois
Cette entreprise, créée en 1961, est dirigée par Mme Boisseau-mère, qui est officiellement PDG. Mais le vrai directeur est Rudi Boisseau.
Implantée à une trentaine de km de Châteaubriant, l’entreprise fabrique, en sous-traitance, du matériel inox pour les laboratoires pharmaceutiques, les laiteries, le nucléaire. L’un de ses principaux clients était USIFROID (usine située à Maurepas) qui fournissait 40 % des commandes. hélas, ces derniers temps, les commandes étaient en baisse.
En fait c’est depuis 1993 que la situation est difficile. Les salariés s’en sont bien rendu compte : ils ont perçu leur 13e mois en 1992, mais pas en 1993. Ils n’en ont perçu qu’une partie les années suivantes. Les années 1998-1999 ont été bonnes et, depuis, la situation s’est re-détériorée : retard dans le paiement des salaires, retard dans le paiement des indemnités de cessation d’activité des salariés partis en pré-retraite (amiante), nécessité de payer les fournisseurs « au cul du camion » comme disent les salariés.
L’usine elle-même aurait eu besoin d’investissements que la Direction n’a pas voulu ou n’a pas pu faire.
Les salariés étaient « au top » : un très grand professionnalisme et des salaires corrects. L’entreprise n’avait pas de commercial mais la qualité de la production faisait que « les commandes tombaient du ciel » et quand l’entreprise avait une charge de travail très importante, elle faisait appel à Patrick Carcouë t (méca 2000, Villepôt) pour la mécanique (tour, fraisage).
Mais les dettes sociales se sont accumulées : l’URSSAF a provoqué le dépôt de bilan ; Les dettes s’élèveraient à un million d’euros, (1) sans compter les ardoises ailleurs (par exemple chez méca 2000 : plus de 20 000 €). Les salariés mettent en cause les erreurs de gestion : « il n’y avait pas d’analyse des commandes : nous avons exécuté des commandes mal chiffrées sur lesquelles notre travail était déficitaire ».
Soixante et une personnes se trouvent dans l’angoisse du lendemain, sans compter les salariés partis il y a quelques mois et qui attendent leurs indemnités. Il est question d’une future action devant les Prud’hommes.
(1) Un million d’euros, c’est sans doute peu puisque l’adjoint aux finances a accepté une rénovation de la place Ernes Bréant à Châteaubriant pour 1,529 millions d’euros
Ecrit le 10 juin 2004 :
Inoxydable de l’Ouest
L’usine « Inoxydable de l’Ouest », à Congrier (Mayenne), que dirigeaient M. Rudi Boisseau et sa mère, est en dépôt de bilan depuis le 3 décembre 2003. Le 28 mai 2004 le tribunal de commerce de Laval a choisi la société Chaudrinox de Brignais (69) de préférence à la société Goavec Engineering d’Alençon.
Sur 61 salariés que comptait l’entreprise, une dizaine ont quitté les lieux dès qu’ils ont trouvé du travail ailleurs. Le personnel des bureaux (secrétariat, standard, etc) a reçu les lettres de licenciement le 3 juin et est convoqué pour le 8 juin pour parler des modalités et indemnités de licenciement. Les ouvriers s’attendent à recevoir leurs lettres d’ici une huitaine de jours : 15 ? 20 licenciements ?
M. Rudi Boisseau, et sa mère, ont quitté l’entreprise le mardi 1er juin au soir « sans dire au revoir à personne » disent les salariés. Rappelons que M. Boisseau est adjoint aux finances à la mairie de Châteaubriant.
Ecrit le 14 juillet 2004 :
20 licenciements à Inoxydable de l’Ouest
Ecrit le 17 décembre 2003 :
Coudémail
Le petit lapin est mort :
La société Coudémail, qui avait adopté ce logo comme marque pour ses vêtements d’enfants fermera la « Tricoterie du Semnon » à Martigné Ferchaud à la veille de Noë l. La Direction versera la première année 1500 € pour frais de déplacement, aux 23 salariés qui iront travailler à Vitré. Les 32 personnes licenciées seront reçues par une cellule de reclassement les 17-18 décembre.
En tout 91 salarié-e-s de Vitré et de Martigné-Ferchaud ont reçu leur lettre de licenciement le 13 décembre 2003.
Chambres vides
La situation de l’emploi dans la région de Châteaubriant ne doit pas être florissante si l’on en juge par les propos tenus par un certain nombre d’organismes sociaux à Châteaubriant et par les difficultés de certains propriétaires pour louer des chambres, à des stagiaires par exemple. Pas de stage, ou pas de travail, pas de salaire, pas droit au RMI .... pas les moyens de payer. Des jeunes qui avaient commencé à prendre leur indépendance, ont été obligés de retourner vivre chez Papa-Maman.
Comment va l’immobilier ?
Selon un notaire que La Mée a rencontré, il y a eu, ces dernières années, une importante augmentation des prix dans la région de Châteaubriant au point que les corps de ferme, rénovés ou à rénover, sont hors de portée des habitants de la région castelbriantaise. Ils sont donc achetés par des Anglais, ou par des Nantais qui montent jusqu’Ã Nort sur Erdre, La Meilleraye et même Moisdon pour établir leur résidence principale. Ou bien par des membres de professions libérales venus du Nord, en retraite, et qui achètent par exemple dans la région de Villepôt.
Les gens d’ici, dont les salaires sont très inférieurs, ont intérêt à faire construire une maisonnette sur un lotissement communal, ou à rester locataires.
Ecrit le 10 juin 2004 :
Pichot victime d’Unicopa
L’entreprise familiale Pichot, qui, dès le XIXe siècle, exploitait des moulins à eau dans la région de Moisdon s’est développée par la suite dans le secteur de l’alimentation pour bétail. Au départ en retraite de son directeur Yannick PICHOT, l’entreprise, en bonne santé, a d’abord été rachetée par le groupe Coralis (Cesson-sévigné) puis a été cédée au groupe Unicopa ou plus précisément à l’unité Peigné située à Landemont (Maine et Loire), qui a vu là l’occasion de « bouffer » un concurrent. Selon Presse-Océan du 5 juin, 14 salariés seront mis au chômage à la fin juin 2004. On parle d’un repreneur ???