Ecrit le 14 septembre 2011
Rentrée de rêve
Le vieux professeur est désolé : c’est la rentrée et il ne retrouve plus sa blouse blanche. Il est contraint d’en voler une, au vestiaires des enseignants, oubliée depuis quelques années. Point trop propre sans doute mais, faute de mieux... Mais les soucis continuent : voilà qu’il a perdu son cher cartable et les documents très préparés de son premier cours de l’année. Qu’importe, il improvisera. Mais dans quelle salle doit-il se rendre ? Le bureau de la vie scolaire n’en sait rien et, désolation, le personnel semble même se moquer de ses interrogations. Alors il s’en va parcourir tous les couloirs de l’établissement, ce qui va le mettre en retard assurément. Dans sa tête il imagine déjà ce qu’il va dire à ses élèves. Mais il ne trouve aucun élève : il en a les larmes aux yeux ... et il se réveille.
Ce n’était qu’un cauchemar : cela fait près de 10 ans qu’il est en retraite, mais il rêve encore de la rentrée ...
Rentrée à Claude Monet
Lundi 5 septembre 2011, dès 8h45 les parents sont à la porte de l’école Claude Monet à Châteaubriant. Des femmes, beaucoup, avec d’autres enfants dans les bras ou dans un landau. Il y a aussi des papas « On ne les voit que deux fois par an » diront les instituteurs avec regret.
8h55, un mouvement de foule : le portail de la cour de l’école est ouvert. Pas de brouhaha, pas de précipitation, les familles se rendent sagement à la porte arrière de l’établissement, saluant au passage les instituteurs sagement alignés près de l’entrée. Les familles repèrent, sur les listes, celui ou celle qui enseignera leur enfant cette année. Têtes blondes ou cheveux crêpus : l’instant est solennel.
La porte s’ouvre, les familles font cercle autour de la directrice, Mme Gwénola Radigois. Celle-ci fait l’appel. Les enfants rejoignent leur maître ou leur maîtresse, non sans un dernier baiser à Maman. Quelques larmes. Peu. A dire vrai, qui est le plus ému ? L’enfant ou le parent ? Spontanément les gamins se rangent par deux. Bien dressés ces petits ! En dix minutes la rentrée est faite, sans heurts. Quand les élus passeront, une demi-heure plus tard, ils trouveront les enfants au travail.
A l’école maternelle, à côté, les tout-petits sont rentrés aussi sous la direction de Mireille Beloeil. Chacun porte un collier avec son nom. Les vestiaires aussi portent leur nom. Chacun s’asseoit à « sa » place. Bon moyen pour repérer rapidement le nom de l’absent éventuel. Bon moyen aussi de vérifier, à la récréation, que chacun est allé faire pipi. Des larmes ? oui, mais très peu. Sauf une petite fille que seule rassure la présence de sa grande soeur. Pour les enfants de familles turques, qui ne parlent pas le français, la présence de la médiatrice, Gulseren Akkok, est sécurisante, pour quelques jours, juste le temps de s’habituer.
Et déjà les leçons sont commencées. Ici on vérifie la date et l’heure, là on repère déjà la suite des nombres. Plus loin les enfants écoutent l’histoire de la jungle où tous les animaux sont enrhumés. Atchoum, atchoum, atchoum, dit le singe. « A tes souhaits » répond un perroquet. Atchoum fait l’éléphant ! Et son éternuement fait valser toute la ménagerie. C’est que ... il n’avait pas mis sa patte devant sa trompe ! Première leçon de « morale » et de savoir-vivre sans avoir besoin d’écrire une « maxime » au tableau.
La visite des élus
Comme d’habitude les élus font le tour des écoles publiques de la ville. Les services techniques municipaux et diverses sociétés privées ont procédé, pendant l’été aux nécessaires travaux d’entretien et d’aménagement des différents bâtiments scolaires du 1er degré et donc ȧ la charge de la Ville.
Cette année, 192 000 € ont été consacrés aux principaux travaux d’investissement dont 120 000 € pour les travaux de raccordement des bâtiments ȧ la chaufferie. Il ne reste donc que 72 000 € d’entretien courant,
... ce qui est très nettement inférieur au montant des années précédentes (94 000 € en 2008 - 160 302 € en 2009 - 115 000 € en 2010). Parmi ceux- ci, il faut noter :
Ecoles maternelles :
École maternelle de Béré : sol et équipement pour jeux extérieurs, rénovation de Ia salle de repos, pose d’alarme incendie...
École maternelle Claude Monet : équipement pour jeux extérieurs, rėalisation de plafonds suspendus, peinture dans la salle de peinture, installation d’une VMC dans le local plonge, installation de portes coupe-feu et d’alarme incendie...
École maternelle Marcel Viaud : rėfection de la salle de repos, peinture de Ia cuisine, rénovation de la pièce côté cuisine, nettoyage de la façade, prise de téléphone et sonnette dans la classe de la Directrice...
École maternelle René-Guy Cadou : pose de rideaux, équipement pour jeux extérieur
Écoles Élémentaires :
École élémentaire de Béré : peinture et pose de radiateurs dans la salle de sports, pose de faïence dans les sanitaires, mise en place de portes coupe-feu, pose d’alarmes incendie.
École élémentaire Claude Monet : pose de sols PVC dans 2 classes, aménagement d’éviers dans la salle de peinture, installation d’alarme incendie...
École élémentaire des Terrasses : mise en place de chéneaux...
Ecole élémentaire René-Guy Cadou : pose d’une clôture, travaux de couverture, réfection du parking, pose d’un brûleur chaufferie, rėalisation de plafonds suspendus...
A noter d’autre part que mobilier et matériel pédagogique ont été achetés pour toutes les ėcoles et que chaque école maternelle a ėtė dotée en informatique.
A noter aussi que la municipalité ne donne plus, depuis des années, le montant des travaux par école.
Effectifs
Pour les effectifs nous nous reportons aux chiffres donnés lors des rentrées de septembre, sans pouvoir tenir compte des évolutions ultérieures.
Ecoles maternelles et élémentaires :
– 2000-2001 : 1537 élèves inscrits– 2007-2008 : 1402– 2008-2009 : 1386– 2009-2010 : 1369– 2010-2011 : 1369– 2011-2012 : 1342
On note donc une nouvelle baisse, ce qui laisse à penser que la population de Châteaubriant n’augmente pas. Ou peu
Collèges :
– 2000-2001 : 1900 élèves inscrits– 2007-2008 : 1739– 2008-2009 : 1710– 2009-2010 : 1778– 2010-2011 : 1806– 2011-2012 : 1863
Progression de 23 élèves au collège Robert Schuman et de 36 élèves à Nazareth. Baisse de 2 élèves à la Ville aux Roses. Il faut se rappeler qu’un certain nombre d’élèves viennent des communes extérieures.
Lycées :
– 2000-2001 : 1781 élèves inscrits– 2007-2008 : 1563– 2008-2009 : 1620– 2009-2010 : 1648– 2010-2011 : 1685– 2011-2012 : 1708
Il y a donc une nouvelle remontée cette année (23 élèves de plus) avec hausse de 17 élèves dans les lycées professionnels et de 6 élèves dans les lycées classiques.
Total général :
– 2000-2001 : 5218 élèves inscrits– 2007-2008 : 4704– 2008-2009 : 4716– 2009-2010 : 4795– 2010-2011 : 4860– 2011-2012 : 4913
La remontée est légère (1,1 %), A ce rythme-là on n’est pas près d’arriver au total de 2000-2001. (il reste un déficit de 305 élèves). Et oublions les années 92-95 où il y avait plus de 6290 élèves !
A noter la bonne tenue de la Maison Familiale Rurale :
– 2008-2009 : 131– 2009-2010 : 137– 2010-2011 : 125– 2011-2012 : 155 élèves
L’école Pigier (« Beauté-Coiffure ») qui avait atteint 58 élèves en 2009, en comptait 26 en 2010 et 33 à la rentrée 2011.
Ecrit le 14 septembre 2011
Arrêtez les faux-semblants
Les associations de personnes en situation de handicap et de leurs familles avaient dénoncé à la rentrée 2010 une rentrée catastrophique. Suite à leur mobilisation forte, des relations plus étroites ont été nouées avec les Pouvoirs Publics dans certains départements pour améliorer la scolarisation de jeunes handicapés.
Le droit à la scolarisation des enfants en situation de handicap est un enjeu de société auquel les Pouvoirs publics ne peuvent se dérober. Cela implique la mise en place de davantage de moyens matériels et humains de qualité.
L’APF rappelle 3 aspects primordiaux et sa vigilance accrue en cette rentrée :
précarité et sous-financement des postes d’auxiliaires de vie scolaire (AVSi). Les Inspections d’académie avancent un volume d’heures identique à l’an dernier (or la rentrée 2010 n’avait été guère brillante !) Nous pouvons comprendre qu’il est difficile, sans moyens supplémentaires, de répondre à toutes les demandes mais il est inacceptable que des services administratifs ne puissent s’entendre sur un fonctionnement permettant aux familles d’être informées, avant le début des vacances d’été, de la situation de leur enfant à la prochaine rentrée scolaire.
Transports : de nombreuses familles n’ont pas eu leurs services de transport l’an dernier. La vigilance de l’APF sera forte vis à vis des Conseils Généraux
Manques importants de places dans les Etablissements médico-sociaux : l’Agence Régionale de Santé qui gère désormais la planification des places doit prendre en compte cette situation. Mais aussi les Conseils Généraux qui gèrent les places en Foyers d’adultes (pour permettre l’accès à de jeunes adultes qui restent dans des structures enfants faute de places).
Le droit à l’éducation pour tous les enfants, quel que soit leur handicap, est un droit fondamental. Aujourd’hui, malgré la promesse de Nicolas Sarkozy « d’un droit opposable à l’éducation », l’Etat se désengage et l’éducation des enfants en situation de handicap est mise en péril faute de moyens. (...) Alors, à quand une école pour tous ? Nous demandons aux Pouvoirs Publics d’arrêter les faux semblants. Les personnes en situation de handicap et leurs familles n’attendent ni pitié, ni charité, mais tout simplement une société plus solidaire et plus responsable capable de donner la chance au plus grand nombre.
Ecrtit e 21 septembre 2011
Association Rencontres
Depuis près de 20 ans, dans le cadre de l’accompagnement à la scolarité, l’association Rencontres propose de l’aide aux devoirs aux enfants de primaire, de collège et lycée ainsi que des ateliers culturels (arts plastiques, ateliers autour de la lecture et l’écriture, musique...) animés par des animateurs et bénévoles.
L’association intervient dans les trois écoles de Claude Monet, Renée Guy Cadou et Béré, mais aussi au local de l’association à la Ville aux Roses.
Pour les collégiens et lycéens (général et professionnel), les séances d’aide aux devoirs ont lieu au local de l’association au 3 allée Messager à Châteaubriant, une aide en Mathématique, Physique Chimie, Histoire-Géographie, Français, Espagnol, Allemand et Anglais peut leur être apportée. Il s’agit de faire les devoirs, réviser ou renforcer des notions qui n’auraient pas été bien comprises, préparer des contrôles, des examens ou des exposés. Ces séances ne sont pas réservées à un collège ou lycée particulièrement et sont ouvertes à tous. Elles sont encadrées par des professeurs et animateurs de l’association. Elles se déroulent tous les mercredis des périodes scolaires de 16 heures 30 à 18 heures. Il reste actuellement quelques places jusqu’au mois de juin.
Pour les enfants de primaire, les séances se déroulent dans les écoles et sont mises en place en lien avec les équipes enseignantes.
L’association recherche pour les enfants de primaire des écoles René Guy Cadou (quartier de Renac ) et Claude Monet (quartier de la Ville aux Roses) des bénévoles disponibles 1 heure par semaine (les lundis, mardis ou jeudis), pour aider les enfants à faire leurs devoirs, ou pour les CP de Monet, accompagner les enseignants au soutien scolaire.
Nous recherchons également des personnes pour lire des histoires aux enfants de maternelle à l’école de Claude Monet ou René Guy Cadou.
Si vous êtes intéressés pour devenir bénévole, une réunion d’information est organisée le lundi 26 septembre à 17h30 au local de l’association au 3 allée Messager à Châteaubriant (près du bassin bleu à la Ville aux Roses).
Pour tous renseignements,
Janice Roul les lundis et mardis après-midi au 02 40 81 16 50,
le site de l’association : www.rencontres.asso.fr
la messagerie : rencontres @no-log.org"
Ecrit le 14 septembre 2011
Derrière les barreaux
Le 1er août, le plus grand centre de rétention administrative pour étrangers a ouvert à proximité de l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle sur la commune du Mesnil-Amelot. Profitant encore de la période estivale, ce véritable camp, de conception carcérale, « ouvre » désormais ses portes aux familles et donc aux enfants. Des enfants de 5, 2 et 1 ans, tous nés en France ont été arrêtés à leur domicile, à Guéret dans la Creuse, le 30 août au matin, avec leur mère.
Arrachés brutalement à leur vie quotidienne, privés de scolarisation et d’activités, ces enfants sont aussi confrontés à l’angoisse et à la dévalorisation de leurs parents qu’ils voient menottés, entourés de policiers , présentés devant des juges, tels des délinquants. La durée maximale de l’enfermement a récemment été portée à 45 jours, ce qui accroît encore les risques de psychotraumatisme. Rappelons que les centres de rétention et zones d’attente sont les seuls lieux où des enfants de moins de 13 ans peuvent être enfermés, comme si le seul fait d’être étranger rendait cette maltraitance acceptable. La Cour européenne elle-même a condamné cette pratique dans une affaire concernant la Belgique.
De nombreuses organisations dénoncent la banalisation de l’enfermement administratif, et la pénalisation du séjour irrégulier comme mode de gestion des étrangers. C’est à la protection des plus vulnérables que le ministère de l’Intérieur s’en prend cette fois-ci, toujours dans son obsession de la politique du chiffre en matière d’expulsions.