Ecrit le 4 juin 2014.
A.C.P.M. le sigle est bien connu depuis 1986, date de création de l’association. Lors de l’assemblée générale du 22 mai 2014, il y avait beaucoup de présents, notamment des nouveaux élus communaux, en poste depuis mars : un signe très encourageant que n’a pas manqué de souligner le président Yves Blais.
Les ACPM ont beaucoup évolué au cours de l’année 2013 sous l’impulsion de la directrice Sandrine Aimon et avec l’implication de tout le personnel : réalisation du projet associatif, participation à la Foire de Béré, prise de contact avec les entreprises locales pour répondre à leurs besoins en personnel ou répondre conjointement aux marchés publics, réalisation d’outils de communication, changement de logo, développement des prestations de bâtiment avec la revalorisation du bois de palettes et les chantiers peinture, mise en place de permanences sur Derval au sein de la Maison de l’Emploi. De façon plus interne, les ACPM ont mis en place des outils de gestion et d’analyse de l’activité, un autodiagnostic financier et ils ont réorganisé leur mission d’accompagnement !
Les ACPM , c’est deux secteurs : l’association Intermédiaire et le Chantier.
Dans l’association Intermédiaire :
La Conseillère en Insertion Professionnelle a suivi individuellement 159 personnes et a fourni du travail à 129 d’entre elles. Des formations internes ou externes leur ont été proposées.
17 119 heures de travail ont été effectuées offertes par des particuliers et associations (45%), des collectivités (29%) et des entreprises (26%). En 2014, les heures réalisées auprès des collectivités et des entreprises vont devoir se développer pour assurer la pérennité de la structure.
A noter qu’en 2013, il y a eu 50 % de sorties en emploi durable (presque le double de l’année précédente), ce qui est très positif.
Chantier d’insertion
Ce chantier dispose de 24 postes mais les salariés y restent des durées variables, c’est pourquoi il a accueilli 48 salariés en 2013, en trois équipes : environnement (45%), maçonnerie (38%) et peinture (17%). En plus des gestes techniques acquis sur les chantiers, les salariés peuvent bénéficier de formations internes ou externes par exemple : visites d’entreprises et immersion, gestes et postures, préventions addiction, code de la route, licence soudure, etc. Et, bien entendu, un suivi régulier par les encadrants techniques et la conseillère en insertion professionnelle.
Les donneurs d’ordres sont des particuliers et associations (52%), des entreprises (19%) et des collectivités (29%). La période pré-électorale a conduit les collectivités à réduire le volume des travaux à engager.
Et maintenant, le temps que les nouvelles équipes se mettent en place ....
En tout : 42 % de sorties positives sur les salariés du chantier.
Finances : ça va mieux
Après quatre années de déficit, les ACPM ont renoué cette année avec une situation financière excédentaire de 7119 €.
— Ass. Intermédiaire : - 6 525 €
— Chantier d’insertion : 13 644 €
Sur l’association intermédiaire, la fin du chantier du Tram-train s’est manifestée par une baisse du nombre d’heures de travail. Si on fait abstraction des heures réalisées dans ce cadre, le volume d’heures a progressé de 7,35 %. Malheureusement, les heures réalisées auprès des donneurs d’ordre particuliers ne sont absolument pas rentables : le temps passé à la rédaction d’un contrat d’une heure est le même que pour un contrat de 200 heures ! Il est donc impératif de développer les heures de mise à disposition auprès des entreprises et des collectivités.
Pour l’année 2014 l’association souhaite pérenniser les activités du chantier,
développer la communication, poursuivre le travail partenarial, améliorer les outils de suivi et d’analyse financière. L’association cherche aussi des locaux plus grands pour développer son activité de revalorisation du bois de palettes !
Deux employeurs, qui régulièrement intègrent des salariés de l’ACPM dans leur personnel, sont venus dire leur satisfaction ! Ce sont , là encore, des éléments très positifs. Mais ....
Des inquiétudes
... Mais Yves Blais l’a dit clairement : « en raison de lois et décrets drastiques, jamais l’ACPM n’a été aussi proche de perdre ses valeurs morales fondatrices. Alors que, grâce aux efforts et aux sacrifices des bénévoles, des encadrants, des permanents et des donneurs d’ordres, nous avons redressé les comptes, sans cesse nous sommes confrontés à ce problème : faire un choix parmi les demandeurs d’emploi, ne garder que les productifs et rejeter les autres. L’ACPM se refuse à prendre cette décision ».
ACPM : 02 40 28 09 70
Faites sauter la banque !
Dans le cadre de ses actions de formation, les ACPM ont bénéficié d’une subvention de 13 000 € de l’ADPS pour proposer des cours de cuisine avec Anne Lecointe et trois séances de réflexion autour du budget d’une famille. La cuisine, OK, c’est sympa (et c’est bon !). Mais le budget, c’est ardu ! Eh bien non, figurez-vous, grâce à l’association « Finances et pédagogie » créée en 1957 par les Caisses d’Épargne, et animée par des banquiers proches de la retraite.
La première séance s’est appuyée sur une sorte de ’’’jeu de monopoly’’ avec des salaires qui arrivent tous les mois, et des dépenses obligatoires, et des cartes surprise qui peuvent apporter une prime ou l’obligation de changer deux pneus ! C’est l’occasion de parler d’un achat à crédit, d’un paiement différé, d’acomptes ou d’arrhes, des crédits revolving et autres pièges à petits revenus ! Le jeu suscite de nombreuses questions ... et contestations !
La deuxième séance entre dans un cas concret, avec établissement d’un tableau par chaque participant et réflexion sur les charges fixes de la famille : loyer, assurances, abonnement téléphonique, etc. On calcule alors le ’’reste à vivre’’ moyen annuel, on voit quels seront les mois difficiles, on calcule le reste à vivre mensuel sur lequel il faudra prendre la nourriture, l’habillement, les loisirs. Une feuille de calcul, très bien faite, donne rapidement une vision globale de la situation. Les réactions fusent : « moi j’ai un découvert autorisé » - « ah oui, mais ceci est un crédit déguisé. Même avec un taux à 16 %, ce qui est risqué, ce ne sont pas les agios, mais c’est l’enfermement dans un découvert permanent ». Et si la situation est régulièrement déficitaire, il ne faudra pas s’étonner si le banquier refuse un crédit pour une voiture ou une maison. « Le banquier est un commerçant, pas une œuvre sociale. S’il vous propose quelque chose que vous ne comprenez pas, ne souscrivez pas ! Vous avez un cerveau, servez-vous en ! ».
Dernière séance : les relations avec la banque. Droit au compte, transparence sur les tarifs, le chèque sans provision et ses conséquences, les saisies du compte, le découvert ’’sauvage’’, le fichier des comptes bancaires ... Pour tout cela, et le reste, l’association dispose de fiches pratiques : Source du site finances-pédagogie.fr : voir ici