Yves Daniel, un agriculteur de terrain
Agriculteur né à Mouais, issu d’une famille d’agriculteurs de Bretagne, Yves Daniel est conseiller général depuis 6 ans (1908). Titulaire d’un certificat d’études, il a suivi les formations dans les Maisons familiales de Nozay et du Petit Auvemé, obtenu un certificat de capacité et un BTS agricole. Yves Daniel est défini comme un « pur produit des maisons familiales » et de leur politique de promotion des hommes et des femmes par le biais d’études en alternance.
Il milite dans diverses associations locales depuis l’âge de 14 ans, ce qui explique sa bonne connaissance du terrain. Vice-président des Maisons familiales rurales pendant quelques années, il est très motivé par les questions d’éducation, de formation et de culture. Il est installé en GAEC à Mouais avec son frère et son beau-frère. Marié, père de trois enfants, Yves Daniel se situe à gauche politiquement.
Élu municipal en 1983, maire depuis 1995, il se présente à nouveau comme conseiller général :
« J’ai une sensibilité politique à gauche, avec toute ma liberté de penser et de voter ».
Un homme de conviction et de terrain
« Il y a six ans, dans ma profession de foi, j’écrivais : je suis un homme de terrain. C’est toujours vrai. » On voit souvent Yves Daniel dans diverses manifestations locales, « pas pour couper des rubans, mais pour rencontrer les personnes. J’aime qu’on me dise en face ce qui va et ce qui ne va pas ».
Au Conseil Général, il a d’abord siégé dans la Commission Agriculture, puis, lorsqu’elle a été créée, dans la Commission « Aménagement du Territoire, Habitat, Transports » où il est le seul agriculteur. « La majorité dit qu’elle fait beaucoup pour la ruralité, qu’elle communique beaucoup, mais les actions concrètes ne représentent que 0,8% du budget. »
Le Président du Conseil Général flatte beaucoup le milieu rural en paroles, mais favorise financièrement le milieu urbain dont il espère capter les voix.
« Comment j’ai travaillé ? J’ai rencontré les associations, commune par commune, j’ai écouté les attentes et, grâce au partenariat avec la Communauté de Communes de Derval, j’ai contribué à la mise en place de plusieurs associations, notamment une association de jeunes appelée “Les Potes des Sept Lieux”. J’ai aussi porté mes efforts en direction des écoles car je souhaite que les enfants sachent bien écrire, compter, mais aussi pratiquer la musique et la natation (piscine). »
Yves Daniel est allé régulièrement à la rencontre des élus — d’ailleurs dans une commune qu’il connaît mieux que le maire —, des élus municipaux et du personnel communal, pour faire remonter au Conseil Général les préoccupations locales.
Un engagement constant
En six ans, au Conseil Général, il est intervenu plus d’une centaine de fois en assemblée plénière, sur des sujets comme l’agriculture, la culture, l’aménagement du territoire, l’aide aux petites communes, la garde des jeunes enfants.
Son premier dossier a concerné l’échangeur du Boschet à Derval, projet dont il a obtenu la mise à l’écart pour favoriser, comme le souhaitait la population, la déviation de Derval par l’échangeur du Mortier et la Zone Industrielle. Cette déviation reste à réaliser.
Yves Daniel a réussi à faire admettre la nécessité de sécuriser les routes départementales étroites, comme il en existe par ici. « Le marquage au sol est fort apprécié par ceux qui roulent de nuit par temps de pluie. »
Il a beaucoup insisté (et obtenu) que les aides aux communes soient inversement proportionnelles à leur dimension. Il a travaillé à l’établissement d’un contrat enfance avec la Caisse d’Allocations familiales et la Communauté de Communes de Derval :
« Ces démarches auxquelles j’ai participé sont le fruit d’un travail en partenariat. »
D’autres actions sont menées ou en cours : aides au transport des élèves vers la piscine, soutien aux filières agricoles (notamment schéma de qualité dans la filière porcine), services aux personnes âgées, etc.
Un plaidoyer pour le développement économique et territorial
« Je me bats pour l’aide à l’aménagement des zones d’activités. Si on veut décentraliser les activités économiques, il faut un outil d’aménagement du territoire. Or je constate que la majorité actuelle n’a pas de projet de territoire, elle n’a qu’un projet politique. »
Concernant le pays de Châteaubriant, Yves Daniel affirme qu’il faut une politique globale pour l’accueil des entreprises, pour l’habitat, pour le désenclavement, pour la mise en place du haut débit, pour la transmission des entreprises agricoles, commerciales et artisanales.
Cela passe aussi par une réflexion collective autour d’un SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale).
Il déplore que le département soit délaissé, par exemple en matière de routes, et que la division actuelle en trois Communautés de Communes soit préjudiciable à son développement. Il regrette que la majorité départementale concentre toutes les décisions et cherche à éliminer les adversaires politiques.
« Il y a au Conseil Général des « tueurs » qui tuent même leurs amis pour se faire une place. Moi, je ne souhaite pas une place, je veux être le révélateur des attentes d’un tas de gens de ce territoire. C’est tous ensemble que nous nous en sortirons. »
Face aux grands enjeux
« Nous devons anticiper face aux grands enjeux du développement économique sur l’axe Nantes-Rennes, à part du projet d’aéroport du grand contournement de Nantes, afin d’accueillir les nouveaux habitants tout en affirmant notre identité rurale. »
Il espère que les femmes et les hommes du canton de Derval seront acteurs de ce projet.

